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Catholique par choix ?

Titre d’une vidéo, sur le site du Figaro :

Mgr Vingt-Trois : «On est catholique par choix»

Il me semble qu’on est catholique par grâce.

Certes, l’archevêque de Paris explique qu’aujourd’hui on n’est plus catholique comme du temps où « on était catholique parce qu’on était français, et si on avait été égyptien on aurait été musulman, comme disait Bonaparte ».

Mais « ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisi », dit Jésus (Jean, 15, 15).

On peut lire par exemple ce joli texte.

Et, si j’étais copte, comme quelques millions d’Egyptiens, je n’apprécierais pas vraiment la citation de Bonaparte reprise comme une évidence par Mgr Vingt-Trois.

Commentaires

  • "Qui nous a convoqués ou appelés à l’Eglise de Jésus-Christ ?

    Nous avons été appelés à l’Eglise de Jésus-Christ par une grâce particulière de Dieu, afin qu’avec la lumière de la foi et par l’observation de la loi divine nous lui rendions le culte qui lui est dû et nous parvenions à la vie éternelle." catéchisme de saint Pie X cité par jesusmarie.com

    Il est peut-être possible d'entendre de façon orthodoxe l'affirmation du cardinal, mais comment si ce n'est parce qu'il s'agit d'une affirmation historique aventurée ?

    Il reste cependant vrai que

    "Comment le fidèle doit-il se comporter avec son Evêque ?

    Tout fidèle, ecclésiastique et laïque, doit respecter, aimer et honorer son Evêque et lui prêter obéissance en tout ce qui se rapporte au soin des âmes et au gouvernement spirituel du diocèse."

    Il est vrai que l'affirmation du cardinal se veut historique (et non dogmatique) et condamne ainsi nos ancêtres supposés avoir été catholiques par contrainte étatique. Ce qui est une grave insulte envers eux, alors que très souvent l'Etat s'est mué en persécuteur, même sous les rois (alliance avec les Turcs et attaque de Nice par François 1er, les luttes de la Ligue contre Henri IV le massacreur, attaque du pape par Philippe le bel, gallicanisme etc.) Nous sommes donc ici devant un conflit de devoirs (honorer nos parents ou honorer nos pasteurs).

    Sortons de ce dilemme en considérant que l'affirmation du cardinal est historiquement fausse ou au moins aventurée et perd donc toute valeur de ce fait. Il n'en reste pas moins notre pasteur (du moins pour les Parisiens) et, à ce titre, nous devons l'aimer.

  • De concordia liberi arbitrii cum gratiae donis, disait ce brave Molina... Ah! Faire bouillir à nouveau la querelle janséniste, voilà - comme diraient certains - une urgence pour l'Eglise du XXIe siècle. Benoît XIV (Quatorze) avait raison, ces Français sont incorrigibles.

  • toujours ce même dédain pour les générations qui nous ont précédés! nous au moins, on est des vrais catholiques!Cher Mgr 23 ca se saurait si l'église de France avait réellement "fait le choix" du catholicisme!... elle serait moins complexée et plus féconde. or je remarque que depuis 40 ans elle ne cesse de décliner. les vocations se réduisent à une peau de chagrin. alors de grâce soyon humble et ne manquons pas de respect pour les générations pssées!

  • N'est on pas chrétien par choix puisqu'il nous faut accepter la grâce qui nous est faite?

  • Vous êtes dans le vrai M. Vincent, et mes remarques ci-dessus rejoignent la vôtre. On ne voit pas en effet que le propos de l'archevêque soit scandaleux, qui est d'abord sans doute conforme à la situation sociologique. Certes et d'autre part, il doit être inscrit dans la délicate dispute des oeuvres et de la grâce, dont je signalais supra qu'il ne semblait guère opportun de la rebattre selon un tour polémique. Comme on a pu le constater du temps de Christophe de Beaumont - l'un des prédécesseurs de Monseigneur - sans le formuler ainsi, et comme on ne dit du reste plus depuis vingt ans : "Bonjour les dégâts".

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