Une étudiante en art de l’université Yale, Aliza Shvarts, a conçu une « installation », comme on dit maintenant, composée d’un cube pendu au plafond où, sur quatre côtés, défile une bande vidéo, avec au centre une peinture réalisée avec... le sang de ses avortements. La vidéo donne en boucle des images des dits avortements. Elle a également mélangé du sang (de même provenance) avec de la vaseline, et a placé cette substance entre deux feuilles de plastique qui enveloppent le cube.
Aliza Shvartz raconte qu’elle s’est fait inséminer « aussi souvent que possible » de façon à devenir enceinte et a utilisé des « herbes » pour avorter et obtenir la matière de son œuvre.
Totalement insensible à l’horreur de ses actes, elle précise que les donneurs de sperme ont subi des tests pour les maladies sexuellement transmissibles...
(Lifenews, via François Desouche)
Addendum. C'était ce qu'elle racontait. L'université Yale fait savoir que Aliza Shvarts n'a pas avorté pour créer son "œuvre", et que c'est toute l'histoire qu'elle a raconté qui était un "projet artistique". Ce qui va dans le sens du combat pro-avortement de cette université, où depuis 2006 les étudiants en médecine doivent avoir une formation d'avorteur (et en 2007 a eu lieu une semaine entière de propagande pour l'avortement, avec diverses manifestations (dont un cours d'avortement pratique) et notamment un prêche enflammé d'Aliza Shvarts (photo).
Bref, Aliza Shvarts n'a pas commis les atrocités qu'elle racontait, mais tout son "projet" n'en est pas moins une horreur. On retiendra que les responsables de l'université soutiennent sa démarche. Quant à elle, elle déclare : "Je crois que je crée un projet qui tient les promesses de ce que doit être l'art."
(Merci à Jeanne Smits. Mais le mot anglais "hoax" se traduit en français par canular, mystification, farce, blague. Ce n'est pas le cas, hélas, car en tout état de cause il s'agit au moins d'une ignoble perversion de l'art.)
Addendum 2. J'avais constaté que ce n'était pas Aliza Shvarts qui démentait avoir avorté pour réaliser une œuvre d'art, mais un porte-parole de Yale. Aliza Shvarts a démenti ce démenti, et a répété qu'elle s'était réellement fait inséminer pour avorter. Le porte-parole de Yale a alors déclaré que ce démenti de l'"artiste" faisait également partie de l'œuvre, et que cela avait été également prévu dès le départ. Mais Aliza Shvarts a montré (photo) à des journalistes du Yale Dailynews la vidéo qui doit défiler sur le cube, où l'on voit une femme saigner dans une coupe. Du moins selon ce que disent ceux-ci...
(Merci à Polydamas.)