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  • Mosquée de Marseille. Après un échec, le combat continue

    Le tribunal administratif de Marseille a rejeté la requête du MNR contre la grande mosquée de Marseille, estimant que le prix du loyer fixé lors de la nouvelle délibération du conseil municipal n’est pas une subvention déguisée (24.000 euros annuels pour 8.600 m2...).

    Cette décision était attendue. Dès mercredi dernier, le Front national a pris le relais. Stéphane Ravier, chef de file du FN aux municipales, a déposé un nouveau recours, qui « se fonde sur de nouveaux arguments pouvant réellement aboutir à une nouvelle annulation qui marquerait une victoire politique pour le Front National et les Marseillais, et une défaite incontestable pour Gaudin ».

  • Désinformation générale sur Schengen

    La plupart des médias (à la suite de l’AFP)  affirment que  l’espace Schengen est passé « de 15 à 24 membres », ce qui inclut l’Irlande et la Grande-Bretagne. L ’intention est évidemment de montrer l’unanimité des Etats membres de l’Union européenne. Mais si l’Irlande et la Grande-Bretagne ont signé la convention de Schengen, ils se sont en même temps exclus de toutes ses dispositions jusqu’à ce qu’ils en aient décidé autrement. Ils ne font donc pas partie de « l’espace Schengen ».

  • La décentalisation et les menaces millénaristes

    Intervention du conseiller régional FN Michel Hubault au conseil régional du Centre

    Monsieur le président,

    Répondre, ainsi que vous l'écrivez dans votre rapport, aux aspirations de nos compatriotes en matière de formation, d’éducation, d’emploi, de logement et d’environnement est un objectif fort louable. Cependant, loin d’améliorer les conditions de vie des Français dans notre région, la troisième génération de contrats territoriaux que vous nous présentez les détériorera, principalement pour deux raisons : la méthode que vous avez choisie et la conception totalitaire de l’écologie inspirant votre texte.

    Votre méthode reposant sur l’intercommunalité s’inscrit dans l’enchevêtrement des compétences, la multiplication des financements croisés, la dilution des responsabilités, qui sont  le bilan de la décentralisation telle qu’elle a été conçue et conduite depuis les lois socialistes dites « Deferre » entre 1982 et 1986 et dont la loi « Raffarin » du 13 août 2004 constitue le dernier avatar.

    Cette décentralisation n’a atteint aucun des objectifs que ses promoteurs lui avaient fixés et qui étaient, d'une part, la réduction du poids de l’administration publique, d’autre part, le rapprochement entre les Français et les centres de décision. Au contraire ! La multiplication des administrations, celles de l’État, de la région, du départemen et de la commune auxquelles s’ajoutent désormais les administrations issues des communautés de communes, des pays, des communautés d’agglomérations... ont alourdi le poids de la bureaucratie et donc compliqué les démarches administratives de nos compatriotes.

    L’augmentation exponentielle du nombre des fonctionnaires territoriaux, (plus de un million et demi aujourd’hui) et l’explosion de la fiscalité locale depuis 25 ans sont la conséquence de cette décentralisation, menée aussi bien par la gauche que l’UDF et le RPR, devenus l’UMP et le MODEM. Le fonctionnement de nos collectivités territoriales est désormais un sujet pour initiés. TOS, SEM, SRU, PLU, SCOT, SDAV, PRDPT, « ingénierie »… Combien de nos compatriotes connaissent la signification de ces sigles et de ces néologismes ? L’intercommunalité que vous préconisez, non seulement crée une nouvelle administration et donc des impôts supplémentaires, mais elle remet en cause aussi les libertés et l’identité de nos 36 000 communes.

    Quant à la prétendue démocratie participative, chère à votre homologue du Poitou, elle sape les fondements mêmes de la démocratie représentative, en retirant aux élus du peuple leurs compétences pour les donner à des associations, à des comités a d’hoc, à des groupes de pression n’ayant aucune légitimité électorale.

    Par ailleurs, l’application des mesures contenues dans l’agenda 21 compliquera la vie de nos compatriotes, entravera le développement économique de nos départements.

    L’agenda 21 s’inscrit dans un courant idéologique qui, pour imposer son utopie, joue sur la peur, agite la menace d’une catastrophe écologiste planétaire. Celle-ci ne pourrait être évitée qu’au prix de l’instauration d’une autorité supranationale privant les nations de leur souveraineté et les individus de leurs libertés. Rappelons-nous. Il y a plus de dix ans, des experts autoproclamés affirmaient que « le trou » de la couche d’ozone découvert en 1985, s’élargissant, l’humanité était condamnée à périr sous les coups des rayons ultra-violets. Quelques années plus tard, la communauté scientifique était unanime pour reconnaître l’inanité de telles affirmations.

    Auparavant dans les années 80, il nous avait été fait le coup « des pluies acides », censées détruire à court terme toutes les forêts européennes. En réalité, la disparition en RDA du système communiste destructeur de l’environnement a mis fin à cette menace. En France, le domaine forestier s’est même agrandi.

    Aujourd’hui, une nouvelle menace millénariste est fortement médiatisée : le réchauffement climatique qui serait lié aux gaz à effet de serre émis par les activités humaines. A-t-elle plus de fondements que les menaces précédentes ? Poser la question, c’est déjà s’exposer aux foudres des gardes verts de la pensée unique. Ses titres universitaires et ses anciennes fonctions ministérielles n'ont pas empêché le professeur Allègre d'en être la victime. Dans son livre le Défi du Monde, il s'interrogeait juste sur les conséquences climatiques de l'augmentation du gaz carbonique dégagé par l'homme, constatant, d'une part, que les deux tiers de ce gaz carbonique ne se retrouvant pas dans l'atmosphère ne pouvaient pas intervenir dans le réchauffement de la planète, d'autre part, que d'autres facteurs peut-être plus importants interviennent dans la formation du climat notamment la valeur d'eau mais aussi l'orbite de la terre autour du soleil, l'activité volcanique...

    D'autres éléments amènent à s'interroger sur les conclusions du GIEC contestées dans une pétition signée par 17 000 scientifiques. Ainsi le réchauffement climatique annoncé ne serait pas la première mutation du climat terrestre, alternant les périodes chaudes avec les époques froides. En l'an mil, les températures étaient suffisamment élevées pour que le Groenland, le pays vert, soit colonisé par des Scandinaves et que ceux-ci puissent atteindre l'Amérique du Nord par la mer, aujourd'hui prise par les glaces. Le petit âge glaciaire apparu au XIIIème siècle a atteint son point culminant au début du XVIIIème siècle. Il a pris fin dans la seconde moitié du XIXème siècle. Aucun de ces changements climatiques, les uns bénéfiques les autres négatifs, n'est dû à l'homme.

    Faut-il par conséquent sur la base de données discutables nous engager dans un processus remettant en cause l'économie de notre région et  l'indépendance de notre pays ? Ainsi l'application du protocole de Kyoto pour réduire les gaz à effet de serre absorberait 9 % du PIB mondial, soit l'équivalent de ce qu'il faudrait pour résoudre le problème de l'eau dans le Tiers-Monde, sans pour autant réduire de façon notable la hausse du niveau de la mer (2,5 centimètres en un siècle).

    Par ailleurs, la France devrait se soumettre à une instance internationale non élue chargée d'attribuer à chaque pays le droit d'émettre du gaz carbonique, c'est-à-dire de disposer de l'énergie.

    Cette dictature écologique planétaire se retrouve progressivement dans les actes de la vie quotidienne. Déjà, la liberté de millions de Français est entravée par des règlements et des politiques inspirées par les Verts. Leur autophobie, les amenant à créer dans les centres villes des embouteillages qui augmentent la pollution, révèlent leur esprit totalitaire. La voiture constitue pour les Français un moyen d'évasion, réservé jusque dans les années 50 aux plus fortunés. C'est la raison pour laquelle, malgré la hausse de l'essence, des taxes et des amendes, nos compatriotes y restent attachés. Cette conquête sociale, les Verts veulent la détruire pour aligner nos villes sur le modèle de la Chine maoïste des années 70, où seules les voitures de fonction de la nomenklatura circulaient.

    Ce n’est pas en freinant la croissance économique et en brimant nos libertés que notre environnement sera préservé. Ainsi ce sont les progrès technologiques qui ont permis d’avoir des voitures aujourd’hui dont la pollution est inférieure d’un cinquième à celles d’il y a vingt ans.

    Bien sûr, il nous faut veiller au respect de notre environnement, d’autant plus précieux ici que notre région a longtemps été considérée comme le jardin de la France. Pour cela, mettons en œuvre une politique écologique authentique fondée non pas sur la peur, sur la pénurie et sur la culpabilité, mais sur des principes sains : le bon sens, le respect de l’ordre naturel et la confiance dans le génie créatif des  hommes.

  • Les avantages acquis d’un autre monde...

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Si Jean-Paul Bolufer était un bouc émissaire tout désigné pour le Canard enchaîné, en raison des convictions politiques et religieuses qu’on lui prête, l’affaire dont il fait les frais est une nouvelle illustration du système de corruption mis en place par Jacques Chirac. Un système qui perdure depuis trente ans.

    Nombreuses sont les personnalités du monde politique, économique, syndical, du show-biz...  qui continuent discrètement de bénéficier de ce système, en disposant de logements loués à un prix qui ne correspond en rien à celui du marché.

    L’affaire Bolufer va-t-elle déboucher sur un assainissement de la situation ? On peut en douter. Trop d’intérêts sont en jeu. Il est significatif que Jean-Paul Bolufer lui-même ait déclaré qu’il entendait rester dans son appartement.

    Dans les hautes sphères aussi, on sait défendre ses « avantages acquis ». Même quand ils sont mal acquis.

    Les trop nombreux Français mal logés n’ont d’autre choix que de constater qu’ils ne sont pas du même monde...

  • L’horizon après la dernière chance

    Au cours d’un entretien avec des journalistes arabes, Nicolas Sarkozy a déclaré à propos de l’élection du président du Liban, selon David Martinon, que « notre horizon c’est désormais l’horizon du 22 décembre, puisque c’est la nouvelle date sur laquelle se sont entendues les parties », et qu’il « entendait  que cette date soit respectée et qu’on trouve une solution à ce processus électoral ».

    Mais Nicolas Sarkozy s’est définitivement disqualifié lorsqu’il a affirmé que le 17 décembre était le jour de la « dernière chance ».

  • Réforme des régimes spéciaux

    A l’issue de la dernière séance de négociations sur la réforme du régime spécial de retraite des agents de la RATP , la direction a affirmé : « Le maintien du régime spécial de retraite de la RATP avec ses caractéristiques spécifiques est confirmé. »

    Tout commentaire serait superflu. C’est sans doute pourquoi il n’y a aucune réaction...

  • La confirmation de la nécessité d’un référendum

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le Conseil constitutionnel a décidé, sans surprise, que la ratification du traité de Lisbonne exigeait une révision de la Constitution.

    Cela va de soi, puisque l’article 88 ajouté en 2005 disait que la République française participe à l’Union européenne selon les conditions fixées par la Constitution européenne, comme si celle-ci était déjà ratifiée, alors qu’elle fut rejetée par le peuple français trois mois plus tard.

    Mais ce qui importe surtout est que le Conseil constitutionnel reprend une à une les raisons pour lesquelles la Constitution européenne rendait nécessaire une modification de la Constitution française. Il montre que toutes les nouvelles atteintes à la souveraineté française contenues dans la Constitution européenne se retrouvent dans le traité de Lisbonne.

    C’est une nouvelle confirmation, si besoin était, que le traité de Lisbonne est le même que le traité constitutionnel rejeté par les Français en 2005.

    C’est la preuve que, si le peuple français devait être consulté en 2005, il doit de nouveau, impérativement, être consulté en 2008.

  • Sarkozy à Rome. Le souvenir de Chirac...

    Les discours de Nicolas Sarkozy à Rome, devant le pape et à Saint-Jean de Latran, peuvent surprendre les novices. Si on les écoute d’une oreille distraite, on a l’impression que le nouveau chanoine exalte la France chrétienne. En réalité, il combine de façon subtile et habile l’impératif circonstanciel (à Rome, on ne peut que dire du bien du christianisme et se montrer héritier de la tradition chrétienne) et l’impératif présidentiel de la laïcité républicaine.

    En réalité, son discours est beaucoup plus « laïque » que celui de Jacques Chirac lors de sa visite similaire à Rome en janvier 1996. Nicolas Sarkozy, pourtant moins laïcard que Jacques Chirac (par américanisme, et parce qu’il faut une « laïcité positive » pour favoriser l’islam), n’a pas osé se faire écrire des discours aussi hypocrites que son prédécesseur : reprenant, au début, certains éléments du discours chiraquien, il a tenu aussi à exposer sa vision de la laïcité, alors que Chirac s’en était abstenu. On sait que Jacques Chirac était très attaché à la loi de 1905. Ses discours de Rome étaient des violations massives de la loi de 1905. Ils étaient surtout en contradiction patente, et tout aussi massive, avec sa politique. (N’auraient-ils pas été écrits par Jean-Paul Bolufer ? Si quelqu’un a la réponse...)

    C’était tellement ahurissant que je n’ai pu résister, à cette occasion, de les relire, et de vous en faire partager de larges extraits, que voici.

    Au Vatican, devant Jean-Paul II :

    En septembre prochain, nous célébrerons, en Votre présence, le 1500è anniversaire du baptême de Clovis qui a été, c'est vrai, vous l'avez mentionné, l'un des actes fondateurs de la France. Cet événement marquera la force et la richesse du lien tissé au long des siècles entre la France et le Trône de Pierre.

    "Fille aînée de l'Eglise", la France l'a été par sa fidélité catholique, par son dynamisme missionnaire et aussi, pour reprendre l'expression de Sa Sainteté Jean XXIII, par "l'admirable lignée de Saints" issus de notre sol. Une grande part de notre patrimoine est d'abord l'illustration d'une ferveur religieuse.

    La récente canonisation de Monseigneur Eugène de Mazenod, les hautes fonctions assumées auprès de Vous par les prélats et les religieux français, l'accueil réservé par mes compatriotes aux messages de Votre Sainteté, sont autant de témoignages de ce lien qui unit la France et le Saint-Siège. Ils attestent la pérennité d'un appel, la réponse à une promesse, une convergence de pensées.

    Rencontrant les Français dès le début de Son Pontificat, et tout récemment encore, dans Son adresse aux catholiques de France, Votre Sainteté les exhortait à la fidélité. Fidélité aux engagements personnels. Mais aussi fidélité à l'Eglise et fidélité à la France, à sa mission, aux principes de dignité, de solidarité humaines hérités de l'Evangile. Ces principes mêmes que la France républicaine s'est efforcée de défendre, chez elle et partout.

    Il n'est pas, Très Saint-Père, de sujet touchant la vie de l'homme en société que Vous n'ayez abordé à l'occasion des grands textes qui ont jalonné Votre Pontificat. Qu'il s'agisse de la paix, des droits de la personne humaine, de sa liberté, de la famille et de l'éducation, toujours s'expriment Votre vigilance et Votre exigence. Toujours Vous invitez à discerner, dans l'écume et le vacarme des temps, l'homme, sa dignité, son épanouissement, sa vérité.

    Sans relâche, Vous dénoncez les forces de mort, si présentes dans ce siècle. La guerre, la violence, l'oppression, bien sûr. Mais aussi un certain désespoir, une absence de confiance dans la vie et sa splendeur. Une quête jamais satisfaite des possessions matérielles, un goût pour les succès provisoires, l'éclat trompeur des choses, qui marquent notre temps. (...)

    Dans les moments de doute, quand la respiration de nos existences se fait plus oppressante, chacun se pose les seules questions qui vaillent : celles des origines et de la fin, de la place de l'homme dans nos sociétés modernes.

    C'est notamment auprès de l'Eglise, de Son message et de Son guide, dans le secours de la foi, que beaucoup d'hommes cherchent une raison d'espérer, la force de surmonter leurs souffrances. Et c'est auprès de la France, que beaucoup de peuples cherchent conseil et assistance.

    <A l'occasion, Très Saint-Père, de Votre première visite pastorale dans notre pays, Vous lanciez à ceux des miens nourris de la foi catholique : "France, éducatrice des peuples, es-tu fidèle à ton alliance avec la Sagesse éternelle ?"

    <Oui, Très Saint-Père, la France, sur laquelle comptent tant d'hommes et de femmes de par le monde, veut être fidèle à son héritage, à sa vocation spirituelle et humaine. (...)

    Voilà pourquoi, Très Saint-Père, nos efforts se rejoignent. Voilà pourquoi la France et le Siège Apostolique ont vocation à travailler ensemble, toujours plus étroitement, pour ancrer la justice, la sérénité et la paix dans le cœur des hommes.

    Très Saint-Père,

    Dans quelques mois, Vous foulerez une nouvelle fois le sol de France. Votre visite pastorale Vous conduira à Auray, à Tours et à Reims. Vous y retrouverez la patrie de Saint Jean-Marie Vianney, le Curé d'Ars, dont Vous confiiez récemment combien son exemple Vous avait ému. Vous y mesurerez la vitalité, l'ardeur de l'Eglise de France, mais aussi l'attachement de l'ensemble des Français à Votre personne. Beaucoup de jeunes Vous accueilleront en "Champion de Dieu" comme disait le Cardinal Marty, avec chaleur et avec enthousiasme.

    Profondément encouragé, dans la tâche difficile que m'ont confiée les Français, par l'accueil toujours bienveillant de Votre Sainteté, je forme les vœux les plus fervents pour Sa personne, pour le succès de Sa prochaine visite en France et pour l'accomplissement des desseins de Son pontificat.

    Et au Latran :

    Mon émotion est faite du souvenir des liens historiques qui, depuis Pépin le Bref et Charlemagne, unissent la nation française à la première Eglise de la chrétienté. Ici, plus que partout ailleurs, la France se souvient de son titre de "fille aînée de l'Eglise". Ici, plus que partout ailleurs, elle peut exprimer sa fierté et sa reconnaissance pour une fidélité réciproque, jamais démentie malgré le temps et les passions de l'Histoire.

    La présence du chef de l'Etat français en ce lieu devant vous se veut bien davantage que la seule perpétuation d'une ancienne tradition. Elle entend témoigner de la fidélité de mon pays à ses origines, aux sources de sa culture et de sa civilisation.

    Ma présence se veut aussi, Eminence, le gage de relations fécondes, de relations à poursuivre et nourrir entre la France et le Saint-Siège en même temps qu'entre l'Eglise et l'Etat. L'indispensable dialogue, pour difficile voire douloureux qu'il ait pu être dans l'Histoire, ne s'est jamais rompu. A l'épreuve de notre république laïque, passées la méfiance et les craintes, les catholiques de France savent désormais pouvoir vivre en citoyens sans rien renier de leur foi. Mieux, ils ont la conviction d'apporter leur pleine et généreuse contribution à la communauté nationale. Ils s'y emploient, je le sais, avec passion et avec loyauté.

  • La révision de la Constitution

    Le Conseil constitutionnel a décidé hier en séance plénière qu’une révision de la Constitution était nécessaire pour ratifier le traité de Lisbonne.

    C’est une décision ultra-rapide : le Conseil avait été saisi par Nicolas Sarkozy le 13 décembre (donc le jour même de la signature du traité).

    Le fait est que la décision s’imposait avec la plus claire évidence.

    L’article en cause est celui qui commence ainsi : « Dans les conditions fixées par le traité établissant une Constitution pour l’Europe, signé le 29 octobre 2004, la République française participe à l’Union européenne, constituée d’Etats qui ont choisi librement d’exercer en commun certaines de leurs compétences. »

    Cet article 88 avait été ajouté le 1er mars 2005, après réunion du Congrès.

    Les députés et les sénateurs avaient intégré la « Constitution européenne » dans la Constitution française avant même qu’elle soit ratifiée. C’était ahurissant. Mais tous les « démocrates » de l’Etablissement trouvaient cela normal : le référendum n’était qu’une formalité, il était inutile de l’attendre pour mettre la Constitution française en conformité avec la Constitution européenne, autrement dit pour saborder la Constitution française.

    Cet article 88 est donc caduc depuis le 29 mai 2005.

    Dans sa décision, le Conseil constitutionnel reprend toute son argumentation concernant les raisons pour lesquelles la Constitution européenne rendait nécessaire une modification de la Constitution française, en montrant que toutes les nouvelles atteintes à la souveraineté française contenues dans la Constitution européenne se retrouvent dans le traité de Lisbonne, ce qui est une nouvelle confirmation, si besoin était, que le traité de Lisbonne est le même traité que le traité constitutionnel rejeté par les Français en 2005.

    Mais cette fois il n’y aura pas de problème. Les mêmes députés et sénateurs qui modifieront la Constitution au Congrès du 4 février 2005 seront les mêmes députés et sénateurs qui voteront la ratification du traité dans les jours suivants...

    Et la Constitution de la République française ne sera plus qu’un fantôme de constitution, une simple charte réglant le jeu des institutions françaises subordonnées aux institutions européennes.

  • O Oriens

    O Oriens, splendor lucis æternæ, et sol justitiæ, veni, et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis.

    Ô Soleil levant, splendeur de la lumière éternelle, et soleil de justice, viens illuminer ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.

    (Les traductions officielles de la liturgie sont imprévisibles. Voici celle de l’antienne d’aujourd’hui : « Ô Soleil levant, splendeur de justice et lumière éternelle, illumine ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, viens, Seigneur, viens nous sauver ! » Cette fois on a gardé l’ombre de la mort, mais on a enlevé le soleil...)

    C’est aujourd’hui la fête de saint Thomas, dont l’antienne au Benedictus et au Magnificat se conjugue fort bien avec celle de l’Avent : « Parce que tu m’as vu, Thomas, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’auront pas vu et qui croiront, alléluia. »