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  • Il y aura...

    « Il y aura une inauguration officielle du musée de l’immigration, on a juste une ouverture administrative, comme ça se fait très souvent. C’est typique du genre de débat sur lequel, je pense, les Français n’attendent pas les membres du gouvernement, ils nous attendent sur des sujets de fond, ils ne nous attendent pas là-dessus. »

    Propos de Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement.

    On remarque qu’il ne donne pas le nom du musée : la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, qu’il ne donne pas la date de l’inauguration, qu’il dit n’importe quoi sur les « ouvertures administratives » (même dans ce cas on donne une date d’inauguration officielle), et que finalement la chose est sans intérêt...

    Circulez, y a rien à voir...

  • Le fils de Hrant Dink condamné

    Le fils de Hrant Dink, le journaliste turc arménien assassiné en plein rue en janvier dernier, a été condamné à un an de prison avec sursis pour « dénigrement de l’identité nationale turque ». Il avait reproduit dans son journal (celui de son père) les propos suivants de Hrant Dink : « Bien sûr je dis que c’est un génocide. Parce que le résultat identifie ce que c’est et lui donne un nom. Vous pouvez voir qu’un peuple qui a vécu sur ces terres pendant 4.000 ans a disparu. »

    On remarquera que si Hrant Dink lui-même a été plusieurs fois poursuivi pour le même motif, il n’avait été condamné qu’à six mois de prison avec sursis.

    Mais cette escalade dans la répression et la négation de la vérité ne freine en rien les ardeurs de l’Union européenne à accueillir ce pays en son sein.

  • Génocide arménien et intérêts américains

    Le Congrès américain a fait un premier pas hier, comme prévu, vers la reconnaissance du génocide arménien, avec l’adoption en commission, par 27 voix contre 21, d’un texte reconnaissant explicitement le « génocide ». Le texte doit être désormais débattu en séance plénière, où il a, nous dit-on, toutes les chances d’être adopté.

    Ce qui fait crier Bush et son gouvernement encore plus fort que le gouvernement turc.

    La reconnaissance d’un génocide par la loi est une absurdité. Ce n’est pas à la loi de dire l’histoire. Le gouvernement américain aurait pu en rester à cette position de principe. Mais il se déconsidère en mettant en avant, et de façon prolixe, et tout le monde s’y met, les inconvénients matériels qui peuvent en résulter...

    Le texte « causerait un tort considérable à nos relations avec un allié crucial de l’OTAN et dans la guerre contre le terrorisme », a dit Bush. Ce sont les relations avec la Turquie , place forte de l’OTAN, qui empêchent de dire la vérité...

    Condoleezza Rice et Robert Gates ont été plus explicites. Tous deux ont insisté sur le fait que les opérations en Irak et leur ravitaillement pourraient être sévèrement affectés par des représailles turques (70% du ravitaillement aérien, plus de 30% du carburant, et 95% des blindés passent pas l’aéroport d’Incirlik).

    Et plus généralement, comme n’hésite pas à le souligner le département d’Etat, cela affecterait les « intérêts américains en Europe et au Proche Orient ».

    Les principes, on s’en moque, même quand on pourrait s’en servir pour donner un peu de dignité à nos positions ; il n’y a que nos intérêts qui comptent...

  • Pas assez d’expulsions...

    Les gendarmes sont à leur tour pressés d’arrêter des clandestins pour respecter le quota de 25.000 expulsions fixé par le président de la République. Dans une note adressée aux commandants de région, le général Parayre tance ses troupes, soulignant que 67 groupements de 17 régions sont « en deçà des objectifs », et les appelant en conséquence à un « réel axe d’effort ».

    Dans le même temps, la Cimade dénonce « une série d’artifices » utilisés pour tenter d’atteindre les objectifs. On ne peut certes pas prendre pour argent comptant tout ce que dit la Cimade , mais elle n’a pas pu inventer ce qu’elle rapporte. Parmi les méthodes utilisées, il y a l’arrestation et l’expulsion de touristes en séjour régulier, s’ils n’ont pas sur eux leurs documents de séjour, de nombreuses arrestations dans les gares (notamment d’Italiens à la gare de Lyon), qui ne nécessitent pas de réquisitions systématiques de la part du procureur, ou, plus fort encore, l’arrestation à la frontière d’étrangers rentrant chez eux...

    Quant aux syndicats de police, ils jugent irréalisables les objectifs d’expulsion en raison notamment des freins de la justice...

    Il ne faut pas oublier aussi que lorsqu’on met la main sur des dizaines ou des centaines de clandestins (comme à Massy ou à Cachan, etc.) on les... régularise.

    C’est Gribouille.

  • On régularise...

    Le préfet de l’Essonne fait savoir que l’examen des dossiers des clandestins qui avaient occupé pendant plus de cinq mois l’église Saint-Paul de Massy a débuté.

    En clair, ils vont être récompensés de leur ténacité : ils vont être régularisés. « Au cas par cas », bien sûr. Comme les squatters de Cachan.

    « Les sans-papiers ne peuvent pas avoir de papiers car ils n’ont pas de contrat de travail, et ils ne peuvent pas obtenir de contrat de travail car ils n’ont pas de papiers. Il faut sortir de ce cercle vicieux », a dit le préfet. Et pour en sortir, il suffit de donner des papiers à ceux qui présenteront des « promesses d’embauche »...

    Fastoche ! Comment n’y a-t-on pas pensé plus tôt ?

  • La corde pour les pendre

    Le célèbre gratte-ciel de Manhattan, l’Empire State Building, sera illuminé en vert de vendredi à dimanche pour célébrer la fin du ramadan.

  • L’islam religion d’Etat

    Après le président de la République, c’est le ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qui est allé, hier soir, rompre le jeûne du ramadan à la Mosquée de Paris.

    Elle a salué la mise en place effective de la Fondation pour les œuvres de l’islam, destinée notamment à financer la construction des mosquées, et elle a annoncé que le directeur en sera un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, dont on connaîtra le nom dans les jours qui viennent.

    Elle a souhaité l’élaboration d’un schéma directeur des implantations des lieux de culte, « en étroite concertation avec les élus et les maires » (ce qui est prévu dans le rapport Machelon, où l’on voit que la « concertation » donne seulement aux maires le droit d’accepter les mosquées qu’on leur imposera).

    Elle a annoncé la mise en place d’un « groupe de travail » chargé de réfléchir à la question des carrés musulmans dans les cimetières.

    Et elle a souhaité le développement de la formation des imams au sein d’établissements universitaires... de la République laïque...

    Loi de 1905 (rappel). Article 2 : « La République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte »...

  • Encore une agression antisémite inventée

    La collégienne juive de 13 ans qui avait porté plainte pour avoir été agressée par trois voleurs de type maghrébin et africain en raison de sa religion (« Tu es juive, les juifs sont riches ») a reconnu qu’elle avait tout inventé. Les enquêteurs ont établi qu’elle s’était « accidentellement blessée avec un grillage ». Le « Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme » avait aussitôt médiatisé l’affaire. Il reconnaît aujourd’hui avoir « relayé un peu vite » la plainte de la gamine...

  • Missions, commissions, comités...

    Corinne Lepage, présidente de Cap 21 (composante du MoDem), accepte le principe de la « mission technique » que lui a proposé Jean-Louis Borloo. Le mot « technique » est censé vouloir dire, semble-t-il, qu’il ne s’agit pas d’une mission « politique », puisque, techniquement, même Corinne Lepage ne sait pas en quoi va consister sa mission. Elle parle de thèmes comme « la gouvernance environnementale » ou « l’organisation de débats de société ». Sic.

  • Poussif

    C’était hier la première « Journée européenne contre la peine de mort », décrétée la veille par le Conseil de l’Europe après un parcours chaotique et entaché d’irrégularités (elle devait être proclamée conjointement par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, mais la Pologne a empêché le consensus des 27, et le Conseil de l’Europe confronté au même problème a fait voter la journée à la majorité des ambassadeurs, alors qu’elle aurait dû être votée à l’unanimité des ministres des Affaires étrangères....) Le 10 octobre est depuis cinq ans la journée mondiale contre la peine de mort.

    C’est donc ce jour qu’a choisi la France pour ratifier le protocole 13 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui interdit la peine de mort en toutes circonstances, même en temps de guerre.

    Tel est le seul événement notable. Et en réalité il n’est pas notable du tout : le protocole 13 est en vigueur depuis le 1er juillet 2003...

    Nicolas Sarkozy était à Moscou, et n’a rien dit sur la peine de mort. François Fillon était aux abonnés absents. Le seul acte gouvernemental (en dehors de la ratification bidon) a été un bref communiqué commun de Bernard Kouchner et Rama Yade : « Nous tenons à réaffirmer l’opposition catégorique de la France à cette pratique quelles qu’en soient les circonstances. Elle constitue une atteinte à la dignité humaine. » (Ne pas confondre avec l’avortement, qui condamne à mort d’innombrables innocents, mais au nom des droits de la femme.)

    La Commission européenne s’est également fendue d’un communiqué, mais seulement du commissaire aux Relations extérieures, la présidence portugaise de l’UE s’est félicitée de l’abolition de la peine de mort au Rwanda (sic), et le Parlement européen a observé une minute de silence...

    A Paris, la Ligue des droits de l’homme, RSF, et diverses autres associations, avaient appelé à une manifestation à la Bastille , au cours de laquelle a été procédé à la pendaison factice d’un mannequin, dénonçant les exécutions en Iran. Il y avait quelques dizaines de personnes...