Le préfet du Nord et six associations (dont Emmaüs et la Cimade ) ont conclu mardi un accord en trois points sur un « dispositif de sortie de crise » dans l’affaire des « sans-papiers » de Lille : établissement d’une liste de 150 noms dont les dossiers seront examinés « au cas par cas » ; délivrance, dès le dépôt de la liste, d’un document permettant aux « sans-papiers » de circuler librement le temps de l’examen des dossiers ; délivrance immédiate d’un document provisoire en attendant la carte de séjour pour les personnes qui seront régularisées.
Le « Comité des sans-papiers du Nord » (CSP-59), qui exige la régularisation globale des 150 (et la régularisation de 500 autres...), n’a pas signé l’accord, ce qui a suscité cette petite phrase du préfet lors de sa conférence de presse : « Personne n’a et ne doit avoir le monopole du traitement de la question des sans-papiers. »
Hier mercredi, le CSP-59 a publié un communiqué pour dire que « les propositions du préfet sont irrecevables ». Titre de la dépêche de l’AFP : « Les sans-papiers rejettent les propositions du préfet ». Pour l’agence de presse, le CSP-59 a le monopole de la question des sans-papiers...
Dans ce communiqué, le CSP-59 n’hésite pas à dénoncer la « lâcheté » et la « trahison » des associations qui ont signé l’accord...
Au cas où l’on n’aurait pas encore compris qu’il ne s’agit pas d’une organisation de défense des pauvres clandestins mais d’un groupuscule subversif.