Jusqu’au bout, ils auront pillé Le Pen. De façon de plus en plus éhontée et caricaturale.
Nicolas Sarkozy, après avoir repris à son compte le thème de l’identité nationale, se dit admirateur de Jean-Paul II qui a dit N’ayez pas peur (c’est ce qu’avait repris Le Pen le 21 avril 2002) et, lui qui refuse absolument une mention des racines chrétiennes de l’Europe dans un traité européen, reconnaît désormais que « le christianisme a vu naître notre nation », « a couvert notre territoire d’églises, de cathédrales, de monuments », nous a « légué un immense patrimoine de valeurs culturelles, morales, intellectuelles et spirituelles »...
François Bayrou a entendu quant à lui que Jean-Marie Le Pen aimait citer les poètes, et qu’il avait récité dimanche un poème de Du Bellay. Alors il a récité hier soir un poème d’Aragon. Et à la manière de Jean-Marie Le Pen exaltant la dimension poétique de la politique, il a lancé : « C’est un poème que nous écrivons ! » Mais aussitôt la caricature devenait ridicule, quand il a voulu donner les rimes de son « poème » de la France : croissance, confiance, chance, espérance...
Ségolène Royal a fait très fort, elle aussi, en déclarant hier que Sarkozy et Bayrou était les « candidats sortants » et en ajoutant : « Comment pourraient-ils être crédibles en promettant ce qu’ils n’ont pas fait hier ? ». La vraie phrase, c’est « comment pourraient-ils faire demain ce qu’ils n’ont ni su, ni pu, ni voulu faire hier ? » Elle est de Le Pen, et elle concerne tout autant Ségolène Royal, représentante du parti socialiste.
Oui, il faut sortir les sortants, tous les sortants. Et faire venir celui qui parle vraiment comme Le Pen, et qui croit à ce qu’il dit : Jean-Marie Le Pen, évidemment.
Commentaires
Et comment...!!!! les français sont prêts...!!!!
C'est dommage, mais je crois que tant que les français regarderont la télévision, ils ne seront jamais prêts...