Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Sarkozy n’est pas un vrai candidat

    C’est lui-même qui l’a avoué, samedi sur France 5. On lui a demandé quelle serait sa réaction si Ségolène Royal et François Bayrou arrivaient en tête au premier tour (car bien sûr Le Pen n’existe pas). Il a répondu : « Je me dis : il faut vraiment que tu fasses un autre métier, mon vieux. »

    Ainsi, au premier échec, il abandonne. Ce n’est pas une réaction d’homme politique. Et c’est la preuve qu’il n’a aucune conviction. Car lorsqu’on veut faire partager ses convictions, on ne se laisse pas abattre par un échec électoral et l’on ne change pas de « métier ». Bien au contraire, on redouble de pugnacité.

    C’est seulement une ambition déçue qui peut faire changer de « métier ». Une ambition dépourvue de tout contenu.

  • Un fromage pour Redeker

    Robert Redeker, qui « vit caché depuis quatre mois » et ne pourrait plus enseigner qu’au péril de sa vie (sic et resic), va devenir « chercheur au CNRS ». C’est Gilles de Robien qui lui a proposé ce fromage. Après les multiples attaques de Redeker contre le ministre, accusé de ne pas l’avoir soutenu, de ne pas l’avoir contacté, de ne pas l’avoir protégé, etc. (il en remettait encore une couche il y a quelques jours), on peut dire que Robien n’est pas rancunier…

  • La dernière de Bécassine

    Marie-Ségolène a redit vendredi que la première loi qu’elle ferait voter serait consacrée aux violences faites aux femmes. Elle a cru bon de préciser que le cœur du dispositif serait « le droit pour les femmes battues de rester au domicile familial avec les enfants », le conjoint devant « quitter le domicile ».

    C’est un beau cadeau qu’elle a fait là à l’UMP, où l’on rappelle à qui mieux mieux que la loi en question existe déjà, que cette loi des gouvernements Raffarin et Villepin, votée à l’unanimité, promulguée le 4 avril 2006, stipule précisément ce que veut la candidate socialiste. Et l’on ajoute que, il est vrai, Ségolène Royal brillait par son absence à l’Assemblée…

  • Bové oui, Hulot non

    José Bové a déclaré dimanche qu’il annoncerait sa candidature le 1er février. Mais d’ici là il veut estimer la « dynamique » provoquée par cette déclaration. Bové avait mis deux conditions à sa candidature : que la pétition lancée en sa faveur récolte plus de 10.000 signatures avant le 21 janvier, et que Besancenot et Buffet se retirent. La première condition a évidemment été remplie (il annonce 25.000 signatures), mais la deuxième ne l’est pas du tout. Bové passe outre, car « si vous avez envie d’y aller, moi aussi j’ai envie d’y aller, on a envie d’y aller ensemble », a-t-il dit à ses partisans. (dont des membres du PC, de la LCR , des Verts, et divers altermondialistes dont la direction de la Fondation Copernic ). Toutefois, José Bové ajoute qu’un bilan sera fait « toutes les semaines pour savoir si on continue ou pas ». C’est que les sondages ne sont pas bons pour le moment…

    En revanche les sondages étaient flamboyants pour Nicolas Hulot. Mais il ne sera pas candidat. Pour trois raisons, dit-il. La première, c’est qu’il a choisi de « faire confiance à la parole des candidats » qui ont signé son pacte. Sic. On pourrait croire que Hulot est idiot, mais en fait, ensuite, il a dit craindre qu’une fois levée l’hypothèque de sa candidature la campagne « ne retrouve ses priorités conventionnelles, ses joutes et ses fractures usuelles, et ne traite progressivement cet enjeu fondamental que de manière accessoire et non plus de manière essentielle, jusqu’à peut-être l’oublier ». Alors pourquoi prétendre qu’il fait confiance à la parole de candidats qui n’ont évidemment signé son pacte que pour être dans l’air du temps ?

    La deuxième raison est encore plus mystérieuse : c’est « une question d’honnêteté vis-à-vis des militants écologistes », car en se présentant il aurait « entraîné à leur corps défendant tous ceux qui se battent pour la cause », or « un faible score réduirait vulgairement à un chiffre un enjeu aussi magnifique ». Doit-on comprendre qu’il veut sauver les Verts (qui auraient en effet été laminés), ou qu’il a peur de faire un score médiocre ?  Sans doute les deux en même temps. En tout cas Dominique Voynet pousse un énorme ouf de soulagement. Mais pourquoi sauver les Verts ? Parce qu’ils sont le symbole de l’écologie ? C’est n’importe quoi.

    La troisième raison est qu’il se dit « convaincu qu’en restant à l’écart des jeux du pouvoir l’élan du pacte va se transformer en véritable lobby des consciences ». Le lobbying contre la démocratie. Hulot participe de l’idéologie si répandue aujourd’hui selon laquelle la loi se fait dans la rue et dans les médias et non au Parlement. Mais on ne donne pas cher, pour autant, de l’élan de son pacte…

  • Le Pen et la famille

    Voici quelques extraits significatifs du discours de Jean-Marie Le Pen sur la famille, hier à Saint-Denis.

     (…) Si nous ne faisons pas assez d'enfants, si la France se prive de 200.000 naissances chaque année, si les couples sans enfants dépassent les couples avec enfants comme ce sera bientôt le cas, alors nous serons submergés. L'immigration sera présentée par les mercantiles comme un besoin économique. Elle illustrera en réalité une règle essentielle de l'humanité : l'occupation des espaces vides, la soumission des peuples vieux.
    (…) Sarko et Ségo ne le diront jamais : les Français subissent un véritable déracinement dans leur propre pays. Ce phénomène est d'autant plus fort que dans notre société fondée sur le matérialisme, il n'y a plus de valeurs transcendantes, et donc plus de structures morales solides.
    Naguère, quatre piliers supportaient l'édifice national : la famille, l'école, la religion, l'armée. Depuis 68 surtout, la révolution silencieuse de l'anarchie et du mondialisme les ont ruinés.
    La famille a été une des premières victimes de la désintégration morale des piliers institutionnels de notre pays. Oui, il faut le dire : la famille traditionnelle, au cœur de la transmission des grandes valeurs morales et sociales qui structuraient notre peuple, est en train de disparaître, encore qu'elle reste la structure à laquelle les Français restent globalement les plus attachés.
    La cause essentielle de ce déclin est que l'idéologie de l'argent-roi oblige les familles à sacrifier le bonheur familial au besoin d'argent. Le coût de la vie et la dégradation du pouvoir d'achat des allocations familiales depuis 50 ans expliquent la nécessité pratique de travailler pour les femmes, ce qui, souvent, hypothèque leur rôle de mère. Or, c'est dans la famille que dans les premières années de la vie de l'enfant s'acquièrent par mimétisme et par éducation les fondements sociaux et affectifs de la vie. L'école maternelle, quels que soient le dévouement et la compétence des personnels, ne peut remplacer le cadre familial.
    (…) La politique du gouvernement organise la préférence étrangère ou la préférence individuelle au détriment de la préférence familiale.
    Pour les politiciens qui nous gouvernent, la famille française n'est plus, en effet, la valeur essentielle à défendre. Dès lors, en la matière, l'inaction des pouvoirs publics accentue les tendances spontanées de la société.
    En abandonnant la famille, on a contribué à dévaloriser le mariage. Ainsi, le pouvoir d'achat des familles s'est dégradé considérablement par rapport à celui des célibataires et des couples sans enfant, encourageant le célibat ou diminuant le désir d'enfants.
    En 30 ans, le nombre des mariages a chuté de 30 % et le nombre de divorces a été multiplié par 3. Le temps passé dans le cadre familial ne cesse de se réduire. Il y a à ce jour 8 millions de personnes vivant seules, soit deux fois plus qu'il y a trente ans. (…) C'est la conséquence de la dévalorisation de la famille depuis 68, de l'hyper-individualisme contemporain et du refus des engagements durables.
    Malheureusement, les premiers à en souffrir sont les enfants, dont l'équilibre est toujours perturbé par la séparation des parents : chez ces enfants-là, les troubles affectifs et les échecs scolaires sont bien plus nombreux que chez les autres. L'équilibre social s'en ressent, au travers de la multiplication des transgressions des jeunes, au travers de la délinquance des mineurs.
    L'homme ou la femme ne peuvent pas vivre seuls. La nature humaine est sociable, familiale, et pousse chacun à la stabilité.
    D'ailleurs, la difficulté à vivre dans une telle société est patente dans toutes les catégories de la population. De plus en plus souvent, nos compatriotes cherchent à fuir le quotidien dans des paradis artificiels, et les signes cliniques du désarroi de la population se multiplient.
    La dévalorisation de la valeur morale du travail, le développement, encouragé par l'Etat, des jeux sportifs ou de hasard, dégrade l'esprit de responsabilité, de prévision, de solidarité.
    Permettez-moi de vous rappeler aussi que : Notre pays détient le record du monde de consommation de tranquillisants. En 25 ans, les admissions en hôpitaux psychiatriques ont été multipliées par 3. Il y a environ 12.000 suicides réussis chaque année, sur environ 160.000 tentatives. Le suicide est la 1ère cause de mortalité chez les 25-34 ans. Et que dire de l'aggravation de l'alcoolisme ou de la toxicomanie ?

    Les spécialistes en sociologie disent que la société française s'atomise, terme froid qui n'évoque rien, ni les souffrances ressenties, ni les transgressions qui se banalisent.
    Appelant un chat un chat, je dis pour ma part que la France se décompose.
    La destruction de la famille traditionnelle entraîne d'abord un affaiblissement de la morale sociale, puisque les valeurs fondamentales qui structurent la société sont moins transmises ou moins bien transmises aux jeunes. Le déclin de la famille accentue également notre affaiblissement démographique, portant préjudice à notre puissance politique et économique, ainsi qu'aux équilibres sociaux.
    Il faut le rappeler sans cesse : la famille est la cellule de base de notre société.
    Elle est le socle de l'identité de la Nation et de son avenir. Elle est le lieu privilégié de l'éducation des enfants et de la transmission des patrimoines matériels et culturels, ainsi que des valeurs morales.
    Mesdames et Messieurs, les gouvernements successifs depuis 30 ans sont responsables de cette situation, parce qu'ils ont imposé ce modèle de société, et parce qu'ils sont incapables de prendre les décisions de bon sens qui permettraient de remettre le pays sur les rails.
    Le vrai bilan démographique montre l'exigence cruciale d'une politique résolue contre la déferlante migratoire, pour la natalité française et le dynamisme du peuple Français.

    (On peut lire l’intégralité du discours sur le blog lepen2007 ou sur le site du Front national.)

  • Saint Vincent

    Saint Vincent, diacre de Saragosse, a été martyrisé à Valence et il est mort le 22 janvier 304.

    Son nom veut dire : celui qui est en train de vaincre, de triompher, d’avoir le dernier mot. C’est ce qu’il vécut dans son supplice. Il fut martyrisé plusieurs fois, de toutes les façons possibles, et il était toujours vivant. Il était chaque fois victorieux. En désespoir de cause, le préfet le fit installer sur un lit moelleux pour qu’il se rétablisse, le temps qu’on trouve de nouvelles tortures. Et c’est là qu’il mourut, vainqueur du tyran jusque dans sa mort. Et au-delà. Car le préfet fit jeter son corps à la mer attaché à une très lourde meule. Et son corps revint sur le rivage avant ceux qui l’avaient apporté en mer. Il fut enseveli par une chrétienne, échappant définitivement au préfet.

    Saint Vincent est le patron des vignerons, et la grande fête de la Bourgogne est la « Saint Vincent tournante », qui met chaque année à l’honneur le village d’un cru différent. Il n’y a aucune raison que saint Vincent soit patron des vignerons. Sauf une. Et c’est sans doute la plus belle étymologie populaire qui soit, la plus profonde et la plus chrétienne. Vincent, c’est vin-sang. Le vin de l’eucharistie, qui devient le sang du Christ.

    Telle est la suprême dignité du vigneron, de produire le vin qui réjouit le cœur de l’homme, comme dit le psaume, et qui est destiné à le réjouir surnaturellement en devenant le sang du Christ.

  • Domine, si vis…

    — Domine, si vis, potes me mundare.

    — Volo, mundare.

    Sans doute le plus bref et le plus saisissant dialogue de tout l’Evangile.

    Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier.

    C’est là une oraison jaculatoire qu’on peut dire tous les jours, plusieurs fois par jour. Jusqu’à ce que notre foi de lépreux soit aussi grande que celle du lépreux de l’Evangile et qu’on entende le Seigneur répondre : Je le veux, sois purifié.

  • Saint Sébastien

    Voici un hymne du bréviaire ambrosien sur saint Sébastien. Le célèbre martyr était né à Narbonne, mais sa mère était de Milan. C’est pourquoi les Milanais l’appellent leur illustre concitoyen.

    En ce jour dédié à l'honneur de Sébastien Martyr, notre concitoyen illustre, rendons-lui gloire dans nos chants unanimes.

    Ce noble athlète du Christ, plein de l'ardeur du combat, abandonne sa patrie, qui pour lui a moins de dangers, et vient dans Rome affronter la lutte.

    C'est là que, sectateur d'une doctrine sublime, repoussant l'idolâtrie, il aspire aux trophées d'un glorieux martyre.

    Des nœuds multipliés l'enchaînent au tronc d'un arbre ; c'est là que sa poitrine, comme un bouclier suspendu, sert de but aux traits des archers.

    Les flèches se réunissent sur son corps comme une forêt ; mais son âme, plus ferme que l'airain, insulte à la mollesse du fer, et demande à ce fer d'être plus meurtrier.

    A voir le sang qui baigne le corps du Martyr, on croirait qu'il a expiré ; mais une chaste femme est venue panser ces plaies enflammées.

    Ces blessures profondes inspirent un courage céleste au soldat du Christ ; il va provoquer encore le tyran, et bientôt il expire sous les coups meurtriers.

    Maintenant, assis dans les hauteurs du ciel, vaillant guerrier ! éloignez la peste, et gardez même les corps de vos concitoyens.

    Au Père, au Fils, et à vous, Esprit-Saint, comme toujours, soit à jamais gloire dans tous les siècles.

    Amen.

  • Un journaliste arménien assassiné à Istanbul

    Le journaliste turc arménien Hrant Dink a été tué par balles devant le siège de son journal, Agos, à Istanbul. Hrant Dink avait fait plusieurs fois l’objet de poursuites pour avoir évoqué le génocide arménien. Il avait été notamment condamné en octobre 2005 à six mois de prison  avec sursis pour « insulte à l’identité nationale turque ». En mai dernier, il était de nouveau poursuivi, pour avoir commenté le jugement. A l’audience, les avocats à l’origine des poursuites lui avaient craché dessus, l’avaient traité de traître et lui avaient demandé de quitter le pays. « Il m’avait dit qu’il serait tué », déclare son avocat. Les télévisions turques ont immédiatement réagi à ce meurtre en suggérant qu’il s’agissait d’une provocation destinée à remettre en cause le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne…

  • « Enquête sur Jésus »

    Un livre paru en Italie l’automne dernier sous le titre Enquête sur Jésus, qui était l’homme qui a changé le monde, fait paraît-il un carton dans la péninsule. Il est rédigé par un historien qui se dit catholique et un journaliste de La Repubblica qui se proclame athée. Il est possible que la parution de ce « brulot contre l’Eglise » ait incité Benoît XVI à publier rapidement son livre sur Jésus, ou plutôt la première partie du livre qu’il avait entrepris d’écrire avant de devenir pape.

    On lira ici une traduction française de l’analyse du P. Cantalamessa (le prédicateur de la Maison pontificale) sur la prétendue « enquête » de l’historien et du journaliste, et une traduction française de l’analyse du P. de Rosa parue dans La Civiltà cattolica.

    A lire ces copieuses recensions, il s’agit une fois de plus, sous prétete, une fois de plus, de dégager le vrai Jésus de l’histoire du faux Jésus de la foi, d’une compilation des sempiternelles attaques contre l’Eglise, ressassant des arguments connus depuis le début des hérésies, sans craindre les plus énormes contradictions. La seule originalité du livre est semble-t-il qu’il est de son temps. On a donc ajouté, non seulement la relation amoureuse, désormais bien connue grâce au Da Vinci Code, de Jésus avec Marie-Madeleine, mais aussi, enfin, cela devait venir, des relations homosexuelles (plus ou moins platoniques ?) entre les apôtres, voire de Jésus avec tel ou tel disciple. Et bien sûr on surfe sur les évangiles apocryphes tellement devenus à la mode.

    Il n’y a manifestement pas grand-chose d’intéressant dans tout ce fatras, mais les analyses des PP. Cantalamessa et de Rosa (merci à eux d’avoir assumé ce pénible pensum) permettront de pouvoir réagir immédiatement lorsque le livre paraîtra en français et sera naturellement encensé par nos médias.