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Bové oui, Hulot non

José Bové a déclaré dimanche qu’il annoncerait sa candidature le 1er février. Mais d’ici là il veut estimer la « dynamique » provoquée par cette déclaration. Bové avait mis deux conditions à sa candidature : que la pétition lancée en sa faveur récolte plus de 10.000 signatures avant le 21 janvier, et que Besancenot et Buffet se retirent. La première condition a évidemment été remplie (il annonce 25.000 signatures), mais la deuxième ne l’est pas du tout. Bové passe outre, car « si vous avez envie d’y aller, moi aussi j’ai envie d’y aller, on a envie d’y aller ensemble », a-t-il dit à ses partisans. (dont des membres du PC, de la LCR , des Verts, et divers altermondialistes dont la direction de la Fondation Copernic ). Toutefois, José Bové ajoute qu’un bilan sera fait « toutes les semaines pour savoir si on continue ou pas ». C’est que les sondages ne sont pas bons pour le moment…

En revanche les sondages étaient flamboyants pour Nicolas Hulot. Mais il ne sera pas candidat. Pour trois raisons, dit-il. La première, c’est qu’il a choisi de « faire confiance à la parole des candidats » qui ont signé son pacte. Sic. On pourrait croire que Hulot est idiot, mais en fait, ensuite, il a dit craindre qu’une fois levée l’hypothèque de sa candidature la campagne « ne retrouve ses priorités conventionnelles, ses joutes et ses fractures usuelles, et ne traite progressivement cet enjeu fondamental que de manière accessoire et non plus de manière essentielle, jusqu’à peut-être l’oublier ». Alors pourquoi prétendre qu’il fait confiance à la parole de candidats qui n’ont évidemment signé son pacte que pour être dans l’air du temps ?

La deuxième raison est encore plus mystérieuse : c’est « une question d’honnêteté vis-à-vis des militants écologistes », car en se présentant il aurait « entraîné à leur corps défendant tous ceux qui se battent pour la cause », or « un faible score réduirait vulgairement à un chiffre un enjeu aussi magnifique ». Doit-on comprendre qu’il veut sauver les Verts (qui auraient en effet été laminés), ou qu’il a peur de faire un score médiocre ?  Sans doute les deux en même temps. En tout cas Dominique Voynet pousse un énorme ouf de soulagement. Mais pourquoi sauver les Verts ? Parce qu’ils sont le symbole de l’écologie ? C’est n’importe quoi.

La troisième raison est qu’il se dit « convaincu qu’en restant à l’écart des jeux du pouvoir l’élan du pacte va se transformer en véritable lobby des consciences ». Le lobbying contre la démocratie. Hulot participe de l’idéologie si répandue aujourd’hui selon laquelle la loi se fait dans la rue et dans les médias et non au Parlement. Mais on ne donne pas cher, pour autant, de l’élan de son pacte…

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