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  • Sous-marinade et navalitude

    Ce matin, sur RMC, Jean-Jacques Bourdin reçoit Marie-Ségolène. Il relaye la question d’un auditeur :  « Avons-nous besoin d'autant de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins ? » Jean-Jacques Bourdin : « On en a combien ? »

    Marie-Ségolène élude la question, revenant à ce qu’elle était en train de dire. Bourdin insiste. La question suppose qu’il y en a plusieurs. Marie-Ségolène finit par répondre : « Nous en avons… euh... un. »

    Bourdin : « Non. Nous en avons sept. »

    Marie-Ségolène : « Oui… sept… oui. »

    En fait, nous en avons quatre.

    Voici le communiqué de Bruno Gollnisch, délégué du Front national et… capitaine de frégate.

    Sous-marinade et navalitude :
    Royal : touchée, coulée

    « Mme Royal vient de révéler sa totale méconnaissance des questions de défense, qui sont cependant l’une des responsabilités essentielles, sinon la première, du chef de l’Etat.
    « Ce matin, sur RMC, à l’émission de Jean-Jacques Bourdin, elle a déclaré que la France ne disposait que d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), alors qu’elle en a quatre, ce qui constitue un seuil minimum pour assurer en mer la permanence de la dissuasion nucléaire. Puis, renchérissant sur l’erreur de Monsieur Bourdin, elle a déclaré que nous en avions sept (si Monsieur Bourdin avait dit 20, elle aurait dit 20).
    « En fait, la France dispose de quatre SNLE équipés de missiles nucléaires et de seulement six SNA (sous-marins nucléaires d’attaque), dont seule la propulsion est atomique, mais qui ne disposent pas de missiles balistiques nucléaires.
    « On frémit en pensant que Mme Royal prétend diriger nos Forces armées. Son incompétence est abyssale, c’est vraiment le cas de le dire. »

  • Matériel électoral écologique obligatoire…

    Ça leur a pris comme une envie de pisser. Hier, tout à coup, le gouvernement a décidé que les candidats aux élections ne seraient remboursés de leurs dépenses que si leur matériel électoral est « écologique ». Sans même prendre en considération que les campagnes présidentielle et législatives ont commencé depuis des mois, et qu’il s’agit donc d’une mesure rétroactive.

     

    LA MODE CONTRE LA DEMOCRATIE

    Communiqué de Bruno Gollnisch, délégué général du Front national, directeur de la campagne législative

     Le gouvernement vient d’ajouter une contrainte bureaucratique supplémentaire à toutes celles qui entravent déjà les candidatures aux élections, de quelque nature qu’elles soient : l’obligation d’utiliser un papier répondant à certaines normes prétendues écologiques pour avoir droit au remboursement du matériel électoral officiel, circulaires, affiches et bulletins de vote.
    Une telle décision est prise sous l’influence d’une mode intellectuelle. Rien n’indique en effet que le papier recyclé, qui requiert des traitements chimiques lourds, soit plus respectueux de l’environnement. Mais surtout cela démontre l’arrogance d’un pouvoir politique totalement méprisant à l'égard des réalités du terrain et des conditions concrètes dans lesquelles se préparent des élections, tant pour les candidats que pour les imprimeurs. Les citoyens ne sont pas censés prévoir, et encore moins anticiper, toutes les lubies qui peuvent passer par la tête de leurs dirigeants.
    Le Ministère de l’Intérieur semble être le seul organisme politique en France à ignorer que la campagne présidentielle a commencé, aux termes de la loi, depuis le mois d’avril 2006 et la législative depuis juin 2006. Compte tenu du volume prévisible de documents à éditer, les imprimeurs ont depuis longtemps faire leurs commandes de papier. Plus de mille tonnes pour le seul Front National. En faisant paraître son décret en janvier 2007, le gouvernement prend de fait une décision rétroactive, donc illégale.

  • Analphabètes anticatholiques

    L’AFP remet ça. Déjà en décembre l’agence nationale avait cru pouvoir nous apprendre que « l’immaculée conception existe chez les dragons du Komodo », parce qu’un de ces lézards femelles avait pondu des œufs sans intervention d’un dragon de l’autre sexe. L’AFP remet ça, à l’occasion de la naissance des petits dragons : « Une immaculée conception qui a ravi les scientifiques. »

    Il n’y a évidemment aucun rapport entre la parthénogénèse (courante chez les lézards) et la conception d’une personne humaine échappant au péché originel.

    L’immaculée conception désigne la Vierge Marie , qui avait un père et une mère. L’AFP confond immaculée conception (de Marie) et conception virginale (de Jésus).

    Mais qu’importe, puisqu’il ne s’agit que de tourner en dérision la foi catholique.

  • Outre-mer : deux nouveaux députés

    Dans le cadre de deux vastes projets de loi sur l’Outre-mer, les députés ont validé hier la création de deux nouvelles Collectivités d’Outre-mer (COM) : les îles de Saint-Martin (35.000 habitants) et de Saint-Bathélémy (7.000 habitants), qui seront désormais administrativement indépendantes du département de la Guadeloupe. Ces deux îles, qui étaient représentées à l’Assemblée nationale par le député de la 4e circonscription de la Guadeloupe , auront chacune un député (après 2007).

    En ce qui concerne la Polynésie , les députés ont voté la suppression de la prime majoritaire de 33% des sièges pour le parti arrivé en tête aux élections. Cette prime avait été réclamée et obtenue en 2004  par Gaston Flosse pour asseoir son pouvoir. Sa suppression était demandée par Gaston Flosse, la prime ayant permis aux indépendantistes, quelques semaines plus tard, de prendre le pouvoir…

    On notera qu’il y avait une trentaine de députés en séance. Sur 577.

  • Jean-François Deniau

    On reconnaîtra à Jean-François Deniau un vrai courage physique. Pour le reste, on pourra saluer en lui un « grand européen », comme le fait le ministre des Affaires étrangères, ce qui est une manière de dire qu’il ne fut pas un grand Français. Et l’on rappellera son sectarisme antidémocratique : en 1998, il démissionna de l’UDF pour protester contre l’élection.de cinq présidents UDF de conseils régionaux, obtenue grâce à des accords conclus avec le Front national.

  • L’affaire de Bordeaux, suite

    Les trois personnalités bordelaises « proches de la mairie » et la cartomancienne entendues dans une affaire de vols et abus de faiblesse au préjudice d’une octogénaire fortunée ont été mises en examen. François-Xavier Bordeaux, banquier, président de la caisse sociale de développement local et chargé de mission auprès du maire Alain Juppé, et la cartomancienne, ont été incarcérés. Les deux autres (le directeur des affaires culturelles de la ville et l’adjointe au maire chargée du patrimoine) ont été laissées en liberté sous contrôle judiciaire.

  • La FCPE pratique l’exclusion

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La FCPE envoie aux candidats à la présidentielle une série de questions sur l’école, appuyées sur ses propositions pour une école « laïque, équitable, démocratique et plus juste ».

    Mais elle n’envoie pas le questionnaire à Jean-Marie Le Pen, et, précise-t-elle, c’est une « décision politique ».

    En édictant une telle exclusion, inéquitable, antidémocratique et injuste, cette fédération de parents d’élèves pratique le contraire de ce qu’elle prône.

    Et elle souligne qu’elle prend des « décisions politiques », bafouant ainsi de façon flagrante le principe de laïcité.

  • L’UDF s’effiloche

    Le député UDF Christian Blanc apporte son soutien à Nicolas Sarkozy. C’est d’autant plus notable que l’ancien patron de la RATP avait été élu en 2002 contre un candidat UMP, dans une partielle qui avait eu un retentissement national : Alain Juppé s’était impliqué personnellement, et le petit parti de François Bayrou avait mis en échec la formidable machine UMP…

    Avant Christian Blanc, deux autres personnalités UDF, le député Pierre-Christophe Baguet, et le sénateur UDF Gisèle Gauthier, se sont également prononcées pour Sarkozy.

    D’autre part, Pierre-Christophe Baguet est le secrétaire du « cercle démocrate, républicain et social » que des élus UDF viennent de constituer pour défendre les « valeurs humanistes, sociales et républicaines » dans les prochains scrutins (on se croirait dans une loge maçonnique de la IIIe République …). « Les membres du CRDS examineront les projets des candidats déclarés à l’élection présidentielle avant d’arrêter leur choix définitif », annoncent-ils. Ce qui est ouvertement une motion de défiance à l’égard de Bayrou, comme l’est déjà la nomination au poste de secrétaire de celui qui a fait scandale, et qui a été exclu du groupe UDF à l’Assemblée nationale (mais il est toujours président du groupe UDF au conseil général des Hauts-de-Seine, que préside Sarkozy…).

    Le CRDS est en quelque sorte la reconstitution du parti social démocrate, qui s’était fondu dans l’UDF. Il est présidé par Francis Decourrière, élu du Valenciennois et ancien député européen. Ses vice-présidents sont André Santini, le célèbre maire d’Issy-les-Moulineaux, et le sénateur du Nord Valérie Létard, tous deux anciens vice-présidents de l’UDF. Son trésorier est le maire de Meudon, Hervé Marseille.

    Il ne s‘agit donc plus seulement de frondes individuelles de rares parlementaires qui pensent « avant tout à leur réélection », comme dit Hervé Morin, mais d’un mouvement qui s’organise…

  • La liberté authentique

    « À la lumière de la vérité, la liberté authentique s’éprouve comme réponse définitive au «oui» de Dieu à l'humanité, qui nous appelle à choisir, non pas aveuglément mais de manière délibérée, tout ce qui est bon, vrai et beau. » (Benoît XVI, dans son message pour la Journée mondiale des communications sociales.)

  • La Conversion de saint Paul

    Sur le chemin de Damas, Saul entend la voix de Jésus qui lui dit : « Pourquoi me persécutes-tu ? »

    Saul ne persécutait pas Jésus, il persécutait les chrétiens. Il persécutait l’Eglise. Et c’est Jésus lui-même qui affirme ici que l’Eglise, c’est lui, c’est son corps. Ce sera un point central de l’enseignement de saint Paul. L’Eglise, c’est le Christ répandu et communiqué, dira plus tard Bossuet.

    Cette question, ou plutôt ce reproche, de Jésus à Saul, réduit à néant les thèses selon lesquelles Jésus n’aurait jamais eu l’intention de fonder une Eglise.