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Le Pen et la famille

Voici quelques extraits significatifs du discours de Jean-Marie Le Pen sur la famille, hier à Saint-Denis.

 (…) Si nous ne faisons pas assez d'enfants, si la France se prive de 200.000 naissances chaque année, si les couples sans enfants dépassent les couples avec enfants comme ce sera bientôt le cas, alors nous serons submergés. L'immigration sera présentée par les mercantiles comme un besoin économique. Elle illustrera en réalité une règle essentielle de l'humanité : l'occupation des espaces vides, la soumission des peuples vieux.
(…) Sarko et Ségo ne le diront jamais : les Français subissent un véritable déracinement dans leur propre pays. Ce phénomène est d'autant plus fort que dans notre société fondée sur le matérialisme, il n'y a plus de valeurs transcendantes, et donc plus de structures morales solides.
Naguère, quatre piliers supportaient l'édifice national : la famille, l'école, la religion, l'armée. Depuis 68 surtout, la révolution silencieuse de l'anarchie et du mondialisme les ont ruinés.
La famille a été une des premières victimes de la désintégration morale des piliers institutionnels de notre pays. Oui, il faut le dire : la famille traditionnelle, au cœur de la transmission des grandes valeurs morales et sociales qui structuraient notre peuple, est en train de disparaître, encore qu'elle reste la structure à laquelle les Français restent globalement les plus attachés.
La cause essentielle de ce déclin est que l'idéologie de l'argent-roi oblige les familles à sacrifier le bonheur familial au besoin d'argent. Le coût de la vie et la dégradation du pouvoir d'achat des allocations familiales depuis 50 ans expliquent la nécessité pratique de travailler pour les femmes, ce qui, souvent, hypothèque leur rôle de mère. Or, c'est dans la famille que dans les premières années de la vie de l'enfant s'acquièrent par mimétisme et par éducation les fondements sociaux et affectifs de la vie. L'école maternelle, quels que soient le dévouement et la compétence des personnels, ne peut remplacer le cadre familial.
(…) La politique du gouvernement organise la préférence étrangère ou la préférence individuelle au détriment de la préférence familiale.
Pour les politiciens qui nous gouvernent, la famille française n'est plus, en effet, la valeur essentielle à défendre. Dès lors, en la matière, l'inaction des pouvoirs publics accentue les tendances spontanées de la société.
En abandonnant la famille, on a contribué à dévaloriser le mariage. Ainsi, le pouvoir d'achat des familles s'est dégradé considérablement par rapport à celui des célibataires et des couples sans enfant, encourageant le célibat ou diminuant le désir d'enfants.
En 30 ans, le nombre des mariages a chuté de 30 % et le nombre de divorces a été multiplié par 3. Le temps passé dans le cadre familial ne cesse de se réduire. Il y a à ce jour 8 millions de personnes vivant seules, soit deux fois plus qu'il y a trente ans. (…) C'est la conséquence de la dévalorisation de la famille depuis 68, de l'hyper-individualisme contemporain et du refus des engagements durables.
Malheureusement, les premiers à en souffrir sont les enfants, dont l'équilibre est toujours perturbé par la séparation des parents : chez ces enfants-là, les troubles affectifs et les échecs scolaires sont bien plus nombreux que chez les autres. L'équilibre social s'en ressent, au travers de la multiplication des transgressions des jeunes, au travers de la délinquance des mineurs.
L'homme ou la femme ne peuvent pas vivre seuls. La nature humaine est sociable, familiale, et pousse chacun à la stabilité.
D'ailleurs, la difficulté à vivre dans une telle société est patente dans toutes les catégories de la population. De plus en plus souvent, nos compatriotes cherchent à fuir le quotidien dans des paradis artificiels, et les signes cliniques du désarroi de la population se multiplient.
La dévalorisation de la valeur morale du travail, le développement, encouragé par l'Etat, des jeux sportifs ou de hasard, dégrade l'esprit de responsabilité, de prévision, de solidarité.
Permettez-moi de vous rappeler aussi que : Notre pays détient le record du monde de consommation de tranquillisants. En 25 ans, les admissions en hôpitaux psychiatriques ont été multipliées par 3. Il y a environ 12.000 suicides réussis chaque année, sur environ 160.000 tentatives. Le suicide est la 1ère cause de mortalité chez les 25-34 ans. Et que dire de l'aggravation de l'alcoolisme ou de la toxicomanie ?

Les spécialistes en sociologie disent que la société française s'atomise, terme froid qui n'évoque rien, ni les souffrances ressenties, ni les transgressions qui se banalisent.
Appelant un chat un chat, je dis pour ma part que la France se décompose.
La destruction de la famille traditionnelle entraîne d'abord un affaiblissement de la morale sociale, puisque les valeurs fondamentales qui structurent la société sont moins transmises ou moins bien transmises aux jeunes. Le déclin de la famille accentue également notre affaiblissement démographique, portant préjudice à notre puissance politique et économique, ainsi qu'aux équilibres sociaux.
Il faut le rappeler sans cesse : la famille est la cellule de base de notre société.
Elle est le socle de l'identité de la Nation et de son avenir. Elle est le lieu privilégié de l'éducation des enfants et de la transmission des patrimoines matériels et culturels, ainsi que des valeurs morales.
Mesdames et Messieurs, les gouvernements successifs depuis 30 ans sont responsables de cette situation, parce qu'ils ont imposé ce modèle de société, et parce qu'ils sont incapables de prendre les décisions de bon sens qui permettraient de remettre le pays sur les rails.
Le vrai bilan démographique montre l'exigence cruciale d'une politique résolue contre la déferlante migratoire, pour la natalité française et le dynamisme du peuple Français.

(On peut lire l’intégralité du discours sur le blog lepen2007 ou sur le site du Front national.)

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