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Tout et n’importe quoi

Nicolas Sarkozy a tenu hier soir un discours devant 200 députés UMP et plusieurs ministres, réunis par Bernard Accoyer « à l’occasion des fêtes de fin d’année ».

Et à cette occasion, il a enfilé quelques phrases immortelles. La plus belle est celle-ci : « Il est nécessaire de porter à la fois le changement et la continuité ».

Telle est l’exégèse de la « rupture tranquille ». On rompt sans rompre tout en rompant, la rupture est le changement mais dans la continuité. C’est tout et son contraire. Tranquillement.

Dans le même genre, il y avait aussi : « Il faut incarner l’avenir sans renier le présent. » On peut aussi incarner le présent sans renier l’avenir. On remarque surtout que le passé n’existe pas. L’héritage, la tradition, ce sont des mots qui n’ont pas cours dans le langage sarkozyen.

Etrange présent, cependant, que ceci : « Nous pouvons ramener à nous les travailleurs, ceux de Jaurès et de Blum. » Le passé existe donc, mais seulement quand il s’agit des figures mythiques de la gauche. Cela dit, il y a longtemps que les travailleurs de Jaurès ne votent plus. Et malheureusement presque tous les travailleurs de Blum nous ont également quittés.

En conclusion, cette autre phrase s’impose : « Il est indispensable de redonner du crédit à la parole politique. »

En effet.

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