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  • Au Bangladesh

    11adfc68a36c61c169b56a1722d1ec4d.jpgEtonnante première au Bangladesh : le catholique Albert P Costa a été nommé président du Jubo Dal, la branche jeune, très importante, du Parti nationaliste du Bangladesh, le plus grand parti d’opposition.

    Il était déjà vice-président de cette formation. Mais c’est la première fois qu’un catholique arrive à un poste aussi important, dans un pays à 90% musulman où les catholiques sont au maximum 0,4%…

  • "Blasphème" évité

    Un enfant chrétien appelé Izhan et sa mère, Shakeela Kauser, infirmière à l’hôpital de Quetta, capitale du Baloutchistan, au Pakistan, ont été arrêtés le 20 octobre sous l’accusation de blasphème : on les a vus brûler des pages du Coran.

    Dès le lendemain les accusations ont été annulées, grâce, nous dit-on, à l’implication conjointe des responsables chrétiens et musulmans. Ce sont deux membres du Jamiat Ulema-e-Islam qui ont permis d’arrêter l’affaire. Ce qui peut surprendre, car le Jamiat Ulema-e-Islam est un parti islamiste pur et dur ouvertement lié aux talibans.

    Mais si l’on va y voir de plus près, on constate que ces deux personnes sont Asiya Nasir, député de Quetta au Parlement fédéral, et William John Barkat, membre de l’assemblée provinciale. Tous deux sont certes élus sur les listes de l’« Assemblée du clergé islamique », mais ils sont… chrétiens.

    Reste qu’en effet les dirigeants du parti n’ont pas désavoué cette action.

    Il est vrai aussi que c’était la première fois qu’éclatait une accusation de blasphème au Baloutchistan (alors que c’est hélas habituel au Pendjab voisin.

  • Saints Simon et Jude

    Le bréviaire romain est aussi laconique sur la vie de ces deux apôtres que certaines traditions sont loquaces (voir la Légende dorée) :

    Simon le Chananéen, qui fut nommé aussi le Zélé et Thaddée, appelé encore dans l’Évangile Jude, frère de Jacques, auteur d’une des Épîtres catholiques, ont parcouru, l’un l’Egypte et l’autre la Mésopotamie, en prêchant l’Évangile. Ils se réunirent ensuite en Perse, où ils engendrèrent à Jésus-Christ d’innombrables enfants. Ayant répandu la semence de la foi dans ces vastes régions et parmi des peuples barbares, ils firent resplendir ensemble d’un vif éclat le très saint nom de Jésus-Christ par leur doctrine et leurs miracles, et finalement par un glorieux martyre.

    Ces deux apôtres sont depuis toujours honorés ensemble en Occident. Ce qui a conduit à évoquer leur périple commun. Mais dans la liturgie byzantine saint Simon est fêté le 10 mai, et saint Jude le 19 juin, sans qu’il soit fait mention de la moindre action commune. Les deux offices ne contiennent d’autre part – et c’est notable dans cette liturgie si prolixe - aucune indication historique (sauf bien sûr pour souligner que saint Jude était « frère du Seigneur » - ce qui n'est pourtant pas sûr non plus - et qu’il a écrit une épître).

  • Euthanasie

    Au Canada, la Commission sur les « soins de fin de vie » (sic) publie un rapport qui montre l’accélération du nombre de demandes d’euthanasie au Québec : 262 Québécois ont reçu l'« aide médicale à mourir » au 1er septembre dernier.

    Le nombre de Québécois qui auront reçu l'aide médicale à mourir pourrait dépasser les 300 pour la première année d'entrée en vigueur de la loi le 10 décembre 2015.

    C’est six fois plus que ce que prévoyaient les spécialistes.

    Et l’on note une accélération ces derniers mois, conformément à ce qui se voit ailleurs, comme le souligne Brian Mishara, directeur du Centre de recherche et d'intervention sur le suicide et l'euthanasie (CRISE) à l'UQAM : « Ailleurs dans le monde, chaque fois qu'un pays légalise l'aide médicale à mourir, ça augmente continuellement chaque mois et chaque année », comme aux Pays-Bas où on est passé de 1.600 à 6.000 en dix ans.

  • Première à Toronto

    Dimanche 30 octobre sera célébrée une grand messe du Christ Roi à la cathédrale Saint-Michel de Toronto, pour le dixième anniversaire du Chœur grégorien Saint-Patrick.

    Ce sera la première messe de saint Pie V célébrée dans cette cathédrale depuis la « réforme » liturgique. L’homélie sera donnée par l’archevêque, le cardinal Thomas Collins.

  • (Vigile de saint Simon et saint Jude)

    En 1955 la plupart des vigiles ont été supprimées, ce qui a eu pour effet notamment de supprimer du calendrier officiel la messe et l’office de la vigile des apôtres Simon et Jude.

    Or cette vigile avait une messe propre, formée de divers éléments que l’on peut retrouver dans quelques autres messes, mais avec une antienne de communion qui n’appartenait qu’à elle :

    Posuérunt mortália servórum tuórum, Dómine, escas volatílibus cæli, carnes sanctórum tuórum béstiis terræ : secúndum magnitúdinem bráchii tui pósside fílios morte punitórum.

    Ils ont fait des restes mortels de tes serviteurs des nourritures pour les volatiles du ciel, des chairs de tes saints pour les bêtes de la terre : selon la grandeur de ton bras, prends en ta possession les fils de ceux qu’on a châtiés.

    Cette antienne est formée du verset 2 et du verset 11b du psaume 78, dans la version du psautier dit romain, antérieur à celui de la Vulgate. Il y a deux mots qui sont différents : « mortalia » au lieu de « morticina » et « punitorum » au lieu de « mortificatorum ».

    La première différence est sans importance. La seconde montre que saint Jérôme a corrigé le psautier romain pour qu’il soit plus conforme au grec : « ceux qu’on a châtiés, qu’on a punis », indiquait que si les juifs ont été massacrés par des païens c’est pour les punir de leurs péchés. Mais le texte grec ne le dit pas. Il parle de « ceux qui ont été tués ». Toutefois saint Jérôme a gardé une allusion à l'ancienne traduction, en choisissant « mortificatorum » (plutôt que par exemple « interfectorum »), puisque ce mot veut dire aussi « mortifiés ». Lorsque saint Jérôme a retraduit de l’hébreu il a gardé tel quel l’hébraïsme qu’on voit aussi dans le texte massorétique : « filios interitus », « les fils de la mort », pour dire « ceux qui sont voués à être tués ».

  • Margrethe et les migrants

    Margrethe II est reine du Danemark depuis… 1972. Elle n’intervient pas dans les débats politiques, car ce n’est pas son rôle. Néanmoins elle a déjà montré qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche, et elle récidive, dans un livre rédigé avec le journaliste danois Thomas Larsen. Pour parler de l’immigration. Et pour en parler de façon responsable, en harmonie avec son peuple.

    Le gouvernement est exclusivement composé de membres du parti libéral du Premier ministre Rasmussen (34 sièges au Parlement), mais il doit s’appuyer notamment sur le parti du peuple danois (37 sièges) – le parti dit populiste qui a véritablement renversé la domination sociale-démocrate, pour avoir une majorité. C’est pourquoi les contrôles aux frontières ont été rétablis, une loi permet aux autorités de saisir les actifs des migrants pour payer leur séjour, et le pays n’a accueilli que moins de 15.000 « réfugiés ».

    « Ce n’est pas une loi de la nature que l’on devienne danois en vivant au Danemark, dit la reine. Cela n’arrive pas nécessairement. Nous pensions que ces choses-là se faisaient d’elles-mêmes. Que si vous marchez dans les rues, de Copenhague et buvez l’eau municipale et prenez le bus municipal, vous devenez vite un Danois. C’était tellement évident pour nous que nous pensions que c’était évident aussi pour ceux qui s’installent pour vivre ici. Ce ne l’était pas. »

    Il n’y a pas eu de problème avec les migrants d’Asie du Sud-Est, mais ceux qui viennent du Proche Orient « mettent longtemps à trouver leurs marques ».

    Elle admet que l’ampleur des nouvelles arrivées à travers l’Europe ces 18 derniers mots ont changé son opinion sur l’immigration qu’elle trouvait « géniale », comme tous les Danois, dans les années 60 quand elle était jeune.

    A propos des « valeurs culturelles » qu’apportent les nouveaux migrants elle dit : « Nous ne pouvons pas prétendre qu’elles vont s’estomper d’elles-mêmes. Elles ne le feront pas. Beaucoup d’entre nous pensaient que les gens qui viennent dans un lieu étranger sont une sorte de papier buvard qui absorbe tout ce qui est nouveau pour eux. Et la tâche devient plus difficile quand arrivent en même temps tant de gens avec des coutumes diverses et une religion particulière… »

    Et elle accuse les personnalités politiques de trahir les valeurs européennes au nom du politiquement correct :

    « Si vous ne pouvez pas formuler ce pour quoi vous vous battez, il est difficile de l’expliquer aux autres. Vous devez être convaincants et, chaque fois que c’est nécessaire, taper du poing sur la table et dire : “Hé, ça ne va pas !”. »

    Le ministre de la Culture, Bertel Haarder, a déclaré que la reine exprimait les préoccupations de nombreux Danois. Il a ajouté : « La reine a décrit précisément le cheminement par lequel sont passés beaucoup d’entre nous. Je me rappelle que je disais, au début de mon mandat comme ministre de l’Intégration, que le nombre de migrants et de réfugiés n’avait pas d’importance tant qu’ils trouvaient du travail. Cela sonnait bien, mais malheureusement ce n’est pas vrai. C’est le nombre le problème. »

  • Saint Evariste

    Evariste1.jpg

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  • Au Pérou

    Pedro Pablo Kuczynski, dit « PPK », est président du Pérou depuis le 28 juillet dernier. Le 21 octobre, il a consacré son pays au Sacré-Cœur.

    Voici la vidéo de l’ACI Prensa, l'agence de presse catholique hispanophone basée au Pérou.

    Et la vidéo de la télévision.

     

    Et la traduction du texte trouvée sur le Forum catholique :

    Moi, Pedro Pablo Kuczynski, Président de la République du Pérou, avec l'autorité qui m'est conférée, je fais un acte de consécration de moi-même, ma famille, ici présente et de ma femme, et la République du Pérou à l'amour et à la protection de Dieu Tout-Puissant, par l'intercession du Sacré-cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

    Je mets dans vos mains aimantes mon gouvernement avec tous les travailleurs et les citoyens qui sont sous ma responsabilité. Dieu Tout-Puissant, je vous offre mes pensées et mes décisions en tant que président afin de les utiliser pour le bien de notre pays et de toujours être conscient des Dix Commandements pour gouverner. Je demande à Dieu, par l'intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, d'écouter et d'accepter mon acte de consécration et de couvrir notre pays d' une protection spéciale.

    En faisant cette prière, je demande le pardon de Dieu pour tous les péchés qu'on a commis dans le passé, tous ce qui a été fait dans le passé de la République et toutes les décisions qui ont été prises contre ses commandements et je demander son aide pour changer tout ce qui nous sépare de lui. Moi, Pedro Pablo Kuczynski, en tant que Président de la République du Pérou, je fais ce serment solennel devant Dieu et devant les citoyens de notre pays aujourd'hui 21 Octobre 2016.

    Il est assez remarquable que Pedro Pablo Kuczynski n’est pas le descendant d’une vieille famille catholique polonaise, comme son nom pourrait le laisser penser. Son père était un médecin juif allemand qui s’était installé au Pérou pour fuir le nazisme, avec sa femme, une française, Madeleine Godard, descendante d’une famille protestante dont est également issu Jean-Luc Godard, cousin germain du président péruvien…

    Cette consécration fait penser à celle de l’Equateur par son très catholique président Gabriel Garcia Moreno. C’était en 1873. Il fut assassiné deux ans plus tard, sans doute par la franc-maçonnerie qu’il avait interdite. Ce n’est pas ce qu’on souhaite à PPK…