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Le blog d'Yves Daoudal - Page 908

  • A la triste connerie

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    Le Conseil de Paris, sur proposition du groupe communiste, a voté l’enlèvement de l’enseigne « Au nègre joyeux », vestige d’une ancienne chocolaterie, qui faisait partie du décor de la place de la Contrescarpe depuis le milieu du XVIIIe siècle.

    Ainsi sera supprimée de l’espace public cette « présence insultante et blessante » qui rappelle les « crimes de l'esclavage »… (Alors que rien n’indique que le nègre de la peinture soit un esclave.)

  • Dominator Domine

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    ℟. Dominator Domine cælorum et terræ, Creator aquarum, Rex universæ creaturæ: * Exaudi orationem servorum tuorum.
    ℣. Tu Domine, cui humilium semper et mansuetorum placuit deprecatio.
    ℟. Exaudi orationem servorum tuorum.

    Souverain Seigneur des cieux et de la terre, Créateur des eaux, Roi de toute créature, exauce la prière de tes serviteurs. Toi, Seigneur, à qui a toujours plu la supplication des humbles et des doux, exauce la prière de tes serviteurs.

    Ce répons des matines utilise des expressions des versets 17 et 16 du chapitre 9 du livre de Judith. Il est très ancien car le texte du ℟. n’est pas celui de la Vulgate : il est celui d’une vieille version latine de la Septante. En revanche le ℣. est très proche de la Vulgate (ce que l’on constate assez souvent).

    Dans tous les antiphonaires médiévaux qu’on peut consulter sur internet, la première phrase finit par « universe creature tue » : toutes tes créatures (le plus souvent avec cette orthographe médiévale qui écrit e pour ae). On voit que dans le « Bréviaire de Paris », ci-dessus, qui date du XIIIe siècle, on avait d’abord noté le répons comme nous le connaissons, puis qu’on y a ajouté ensuite « tue », en serrant autant que possible « creature tue » pour que ça ne déborde pas trop…

  • Bergoglio censure

    L’ouverture, la tolérance, le dialogue, le débat nécessaire, les ponts, et patin couffin, c’est bon pour les autres. Mais quand on ose écrire que Bergoglio profère des hérésies, la réaction est brutale. Quiconque au Vatican cherche à se renseigner sur la Correctio filialis de haeresibus propagatis en allant sur le site dédié reçoit ce message :

    L'accesso alla pagina web che state cercando di visitare è stato bloccato in accordo alle politiche di sicurezza istituzionali.

    L’accès à la page web que vous cherchez à visiter a été bloqué conformément aux politiques de sécurité institutionnelles.

    Rien que ça… Parce que des prêtres, des théologiens, des laïcs, ont mis en cause certains aspects d’Amoris laetitia et ont fini par publier leur texte parce que le pape ne répondait pas…

    La sécurité du pape est en jeu ! On veut l’abattre !

    Mais il suffit de sortir du Vatican (c'est plus facile que de la Corée du Nord) pour avoir accès au site...

    Ubu pape.

  • La percée de l’AfD

    Après être entré dans l’assemblée de plusieurs Länder, l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) fait une entrée remarquée au Bundestag. Avec 12,6% des voix, contre 4,7% aux dernières élections, le parti anti-immigration, anti-islam et anti-UE va obtenir entre 86 et 89 sièges.

    Il devient le troisième parti d’Allemagne, doublant les libéraux qui ont pourtant amélioré leur score de près de 6 points.

    Les conservateurs ont perdu 8,5 points à 33%, et les sociaux-démocrates 5,2 points à 20,5%. Ces derniers refusant de reconduire la coalition, la CDU/CSU va s’allier aux libéraux (10,7%) et aux Verts (8,9%).

  • Un soi-disant « devoir moral »

    Vendredi dernier, François a reçu en audience les directeurs nationaux de la pastorale pour les migrants du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe. Il leur a fait de nouveau un discours immigrationniste pur et dur, reprenant largement son message pour la Journée mondiale du migrant… de l’année prochaine.

    Dans ce discours il ose s’en prendre aux sociétés occidentales dont il dénonce le « manque de préparation substantielle » au déferlement qu’il fallait prévoir, et les « politiques nationales et communautaires souvent inadéquates », se plaignant en outre des « limites des processus d’unification européenne ».

    Et puis il y a la phrase sur le soi-disant « devoir moral », entre guillemets, qui serait de conserver son identité culturelle et religieuse. Voici cette phrase verbatim :

    Chers frères et sœurs, je ne vous cache pas ma préoccupation devant les signes d’intolérance, de discrimination et de xénophobie que l’on rencontre dans diverses régions d’Europe. Ils sont souvent motivées par la méfiance et par la crainte de l’autre, celui qui est différent, l’étranger. Je suis encore plus préoccupé par la triste constatation que nos communautés catholique en Europe ne sont pas exemptes de ces réactions de défense et de rejet, justifiées par un « devoir moral » de conserver leur identité culturelle et religieuse d’origine qui n’est pas meilleur.

    Pas meilleur que quoi, on ne sait pas trop. Pas meilleur que « la méfiance et la crainte de l’autre », semble-t-il. Quoi qu’il en soit, c’est mal. On ne doit pas conserver son identité culturelle et religieuse. Mais attention, comprenons bien la pensée du pape : cela ne s’applique qu’aux chrétiens. Il va de soi que les hordes musulmanes doivent conserver leur identité, et François le souligne abondamment dans son Message : les chiens de chrétiens doivent tout faire pour respecter l’identité des migrants et leur garantir et promouvoir l’exercice de leur religion…

  • Różaniec do granic

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    Et voici encore une magnifique initiative polonaise : « Le Rosaire aux frontières ».

    Le 7 octobre prochain, jour de la fête du Rosaire, les frontières du pays seront une chaîne humaine de récitation du chapelet. Afin d’entourer la Pologne de prière.

    L’initiative vient de laïcs (ceux-là même qui avaient organisé, avec succès, la "Grande Pénitence"). Elle a été avalisée par les évêques, et les 22 évêchés des frontières sont particulièrement mobilisés. Dans chaque diocèse sont nommés des prêtres-coordinateurs et environ 200 « églises-stations » où l’on se rassemblera pour une conférence, une messe et un temps d'adoration avant de se rendre à la frontière, où est prévu un point de prière tous les kilomètres (sur plus de 3.500 km). Aux frontières maritimes on alignera des bateaux, et sur la Bug des kayaks (et sur la Dunajec des radeaux ?)…

    Il n’échappera à personne que cette initiative a lieu en pleine polémique européenne sur le non-accueil des « migrants » par la Pologne, et que le 7 octobre, comme le soulignent les organisateurs, marque la victoire de la chrétienté contre les musulmans à Lépante, « sauvant ainsi l'Europe de l'islamisation ».

    François ne va pas aimer du tout…

    Le chapelet qui entoure la Pologne est un thème qui a déjà servi notamment pour la tombe du bienheureux père Popieluszko, martyr du communisme qui a tout juste 100 ans.

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    Ci après le communiqué du secrétariat de la Conférence des évêques de Pologne, et la présentation de l'action sur le site dédié.

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  • Adonai Domine

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    ℟. Adonai, Dómine, Deus magne et mirábilis, qui dedísti salútem in manu féminæ, * Exáudi preces servórum tuórum.

    ℣. Benedíctus es, Dómine, qui non derelinquis præsuméntes de te, et de sua virtúte gloriántes humilias.
    ℟. Exáudi preces servórum tuórum.

    Adonaï, Seigneur Dieu, grand et merveilleux, qui a apporté le salut par la main d’une femme, exauce les prières de tes serviteurs. Tu es béni, Seigneur, toi qui n’abandonnes pas ceux qui présument de toi, et qui humilie ceux qui se glorifient de leur puissance ; exauce les prières de tes serviteurs.

    Ce répons est le premier des matines d’hier dimanche, ce qui explique qu’il soit souvent orné d’une lettrine. L’an dernier j’avais mis l’antiphonaire des cordeliers de Fribourg. Ci-dessus c’est l’antiphonaire à l’usage de Saint-Maur des Fossés (début XIIe siècle). Premier répons du dimanche, il est donc aussi le premier des matines du lundi et du jeudi de cette semaine quand l’office est férial.

    Outre ce que je disais l’an dernier quant à la composition du texte, on peut remarquer qu’il commence par « Adonaï ». Cela ne surprend pas quiconque connaît un peu la liturgie, puisque l’une des grandes antiennes O de l’Avent commence également par Adonaï.

    Pourtant c’est l’une des deux seules fois que saint Jérôme a utilisé ce nom de Dieu dans la Vulgate. L’autre fois c’est dans le livre de l’Exode : « Le Seigneur parla à Moïse, disant : Je suis le Seigneur, qui a apparu à Abraham, Isaac et Jacob en Dieu tout-puissant : et mon nom Adonaï je ne leur ai pas indiqué. »

    Saint Jérôme laisse entendre que sous cet « Adonaï » il y a le tétragramme sacré, le nom ineffable, IHWH, que l’on prononçait précisément « Adonaï ». En fait IHWH est omniprésent dans ces versets de l’Exode, mais une fois saint Jérôme a voulu laisser le mot hébreu, quand « le Seigneur » disait son nom.

    Or dans la prière de Judith on ne voit aucune raison pour que saint Jérôme dise « Adonaï », et moins encore « Adonaï Domine », puisque « Adonaï » veut dire « Domine ».

    Ou bien saint Jérôme a voulu donner un parfum d’antiquité hébraïque à la prière de Judith, ou bien, ce qui me paraît plus probable, il y avait cette répétition bilingue dans le texte araméen qu’il a traduit et que nous n’avons plus.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

     

    Miserére mihi, Dómine, quóniam ad te clamávi tota die : quia tu, Dómine, suávis ac mitis es, et copiósus in misericórdia ómnibus invocántibus te.
    Inclína, Dómine, aurem tuam mihi, et exáudi me : quóniam inops, et pauper sum ego.
    Glória Patri.

    Ayez pitié de moi, Seigneur, parce que j’ai crié vers vous durant tout le jour, et parce vous, Seigneur, vous êtes bienveillant et doux, et répandez vos miséricordes avec abondance sur tous ceux qui vous invoquent.
    Inclinez votre oreille vers moi, Seigneur, et exaucez-moi car je suis faible et pauvre.

    L’introït de ce dimanche est un chef-d’œuvre d’expression. Le texte est un peu comme un De Profundis, c’est un appel à la miséricorde divine, une supplication, de la part de quelqu’un qui crie vers Dieu tout le jour… A priori ce n’est pas gai. Pourtant il commence comme un autre introït dont le texte est : Laetabitur justus… Que le juste se réjouisse. Et de fait le chant n’a rien de triste. Il a quelque chose de décidé, c’est le chant de quelqu’un qui est sûr de lui, c’est-à-dire sûr de la miséricorde de Dieu qui donne la joie. La mélodie qui semblait vouloir s’achever sur « clamavi » s’élève brusquement sur « tota die » : c’est tout le jour que je crie, et c’est cette prière incessante qui ouvre le cœur de Dieu dans les cieux.

    La deuxième phrase chante avec tendresse combien doux et suave est le Seigneur, puis s’exalte sur la surabondance de sa miséricorde en faisant planer la mélodie tout en haut de la gamme, avant de se détendre peu à peu, lentement et doucement, dans la paix acquise.

    L’Alléluia.

    L’offertoire.

    Sur l’évangile de ce dimanche. Et saint Bède et saint Basile.

  • Samedi des quatre temps

    Dans son Evangile, le Seigneur, notre Rédempteur, s’adresse à nous quelquefois par des paroles, et quelquefois par des actions; et c’est tantôt des choses différentes qu’il nous dit par ses paroles et par ses actions, tantôt la même chose. Vous avez, mes frères, entendu rapporter deux faits dans cet évangile : le figuier stérile et la femme courbée. Or ces deux faits mettaient en jeu la bonté miséricordieuse [de Dieu]. Le premier l’exprimait par une comparaison, le second la rendait sensible par une action. Mais le figuier stérile signifie la même chose que la femme courbée, le figuier épargné la même chose que la femme redressée. [Le maître de la vigne vint trois fois voir le figuier et n’y trouva aucun fruit; la femme redressée, elle, était courbée depuis dix-huit ans. Ces dix-huit ans représentent la même chose que les trois fois où l’on nous dit que le maître de la vigne est venu voir le figuier stérile.

    Après avoir ainsi donné rapidement l’idée générale de ce texte, expliquons-en maintenant chaque point dans l’ordre de la lecture.

    «Un homme avait un figuier planté dans sa vigne; il vint en chercher les fruits, et n’en trouva pas.»] Que signifie le figuier, sinon la nature humaine? Et que symbolise la femme courbée, sinon cette même nature? Celle-ci fut bien plantée comme le figuier, bien créée comme la femme, mais tombée dans le péché par sa propre volonté, elle n’a su conserver ni le fruit du travail [de son Maître], ni l’état de rectitude [de sa nature], puisqu’en se jetant de son propre mouvement dans le péché, elle a perdu l’état de rectitude, pour n’avoir pas voulu porter le fruit de l’obéissance. Créée à la ressemblance de Dieu, mais ne persistant pas dans sa dignité, elle n’a rien fait pour se conserver telle qu’elle avait été plantée ou créée.

    C’est trois fois que le maître de la vigne vint au figuier, car il a sollicité le genre humain avant la Loi, sous la Loi et sous la grâce : en l’attendant, en l’avertissant et en le visitant.

    [«Il dit alors à celui qui cultivait sa vigne : Voilà trois ans que je viens chercher les fruits de ce figuier, et je n’en trouve pas. »] Dieu est venu avant la Loi, parce qu’il a fait savoir à chacun, par la lumière de sa raison naturelle, qu’il doit traiter autrui comme un autre soi-même. Il est venu sous la Loi, du fait qu’il nous a enseignés par ses commandements. Il est venu après la Loi par sa grâce, puisqu’il nous a montré sa bonté en se rendant lui-même présent. Cependant, il se plaint de n’avoir pas trouvé de fruits en ces trois années, car il y a des hommes dépravés dont l’âme ne peut être corrigée par la loi insufflée en notre nature, ni instruite par les commandements, ni convertie par les miracles de son Incarnation.

    Que figure le vigneron, sinon l’ordre des prélats, qui sont préposés à la conduite de l’Eglise pour prendre soin de cette vigne du Seigneur,

    Ce qui précède, tiré de l’homélie de saint Grégoire le Grand, est la lecture des matines de ce jour, excepté ce qui est entre crochets. Et voici la suite du sermon.

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  • Orban à Varsovie

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    Propos de Viktor Orban, en visite d’Etat en Pologne, après sa rencontre avec Beata Szydło, laquelle venait de se féliciter de la position commune de Varsovie et de Budapest concernant les questions de sécurité et de règlement de la crise des migrants.

    Ce qui se passe vis-à-vis de la Pologne dans l'Union Européenne, c'est un manque de respect. Ce n'est pas seulement une erreur politique, ce n'est pas seulement indigne, mais c'est un manque de respect. Je pense qu'il faut parler avec respect à la Pologne. Nous avons parlé de nos différends avec l’Union Européenne. J’ai écouté les arguments de Mme le Premier ministre à propos de l’Etat de droit. Je connais très bien les détails de cette affaire. Et j’ai constaté que les critiques à propos du respect de l’Etat de droit en Pologne sont sans fondement. La Hongrie s’oppose à ce que de telles accusations soient portées contre n’importe lequel des Etats de l’UE. Il ne s’agit pas ici de solidarité entre nos peuples, de l’histoire polono-hongroise ; non, c’est une affaire de principe. L’Union Européenne ne peut tout simplement pas se permettre de mettre en œuvre contre un pays, sans fondement, une procédure juridique ou bien même menacer de le faire. Et quand on remet en cause l’Etat de droit en Pologne cela a un caractère politique, ce sont des menaces politiques. Cela ressemble à une sorte d’inquisition. La Hongrie ne soutiendra jamais ce genre de procédure. Elle sera solidaire envers tous ceux contre qui seront déclenchées de telles procédures. Nous ne pouvons pas être d’accord avec une double norme. Il n’y a pas de place pour l’inquisition politique au sein de l’Union Européenne.

    Evidemment, il convient de poser la question suivante : Quelle est la cause ? D’où vient cette attaque ? Eh bien, le motif est le débat autour de l’avenir de l’Europe. Parce que la position de la Pologne, et d’ailleurs celle de la Hongrie également, est que nous avons besoin d’une Union Européenne qui ne permettra pas aux institutions européennes, et particulièrement à la Commission, de soustraire subrepticement les uns après les autres, des droits à certains Etats, comme cela se pratique depuis des années. Moins de Bruxelles, plus d’Etats-nations. Voilà comment nous voulons voir l’Europe dans les prochaines décennies. Je pense que cette position est la raison pour laquelle quelqu’un a pris la Pologne dans son collimateur et que des attaques politiques ont été déclenchées.

    A propos de l’avenir de l’Union Européenne, nous avons discuté du thème de la migration. J’ai expliqué à Mme le Premier ministre qu’en Europe une nouvelle situation s’est mise en place. On voit maintenant, très clairement et de façon éclatante, que les pays se classent en deux groupes.

    D’un côté, il  y a  les pays qui sont déjà devenus véritablement des pays d'immigration. Qu’il s’agisse de leur avenir, de leur équilibre démographique, de leur marché du travail, ils misent tout sur les immigrants. Il est d’ailleurs caractéristique que ce soient d’anciens colonisateurs.

    Et nous avons un second groupe de pays qui ne veulent pas devenir des pays d’immigration. Qui veulent résoudre leurs problèmes démographiques par une politique en faveur de la famille et également en stimulant leur économie. Ils ne veulent pas céder la place à l’immigration.

    Nous avons donc des pays immigrationnistes et des pays non-immigrationnistes. Et j’ai l’impression que l’avenir de l’Europe dépend de la façon dont ces deux groupes arriveront à se mettre d’accord au sein de l’Union Européenne. Voilà le point de vue que j’ai présenté à Mme le Premier ministre. La situation ne semble pas radieuse à cause du manque  d'acceptation mutuelle. Nous acceptons la décision des pays immigrationnistes d’être devenus des pays d’immigration. Nous attendons qu’ils acceptent le fait que nous ne souhaitons pas devenir des pays d’immigration. Donc au lieu de se tolérer mutuellement, les pays d’immigration veulent nous obliger à devenir comme eux. C’est à dire que nous devenions aussi des pays immigrationnistes.

    Il est vrai qu’en Hongrie le mandat de Premier ministre est de 4 ans mais la responsabilité des décisions n’est pas limitée à quatre années. Nous sommes responsables de l’avenir de la Hongrie. Pas seulement de ceux qui vivent aujourd’hui, de ceux qui sont adultes aujourd’hui. Nous sommes responsables aussi des enfants et de ceux qui ne sont pas encore nés. Nous ne voulons pas leur laisser en héritage un pays devenu pays d’immigration, et que les statistiques dans les écoles soient les mêmes que celles qui ont été récemment publiées en Autriche.

    Nous ne critiquons pas ces pays d’immigration, nous souhaitons qu’ils respectent la décision du peuple hongrois. Nous ne souhaitons pas devenir comme eux. Nous ne voulons pas devenir des pays d’immigration. Nous ne voulons pas avoir une population mélangée dans notre pays. Nous ne voulons pas créer une population mélangée comme celle des pays qui sont situés à l’ouest du nôtre, où des civilisations différentes vivent les unes à côté des autres et où, à cause de ce mélange des civilisations, l’élément chrétien diminue sans cesse et perd le rôle qu’il a joué dans leur vie.

    Nous voulons donc protéger le mode de vie européen, notre façon de vivre, nos traditions. Voilà pourquoi nous cherchons une autre solution pour corriger nos problèmes démographiques et sur le marché du travail. Nous ne demandons pas plus. Je demande qu’on le respecte.

    Donc, pour résumer, nous avons eu une formidable conversation, je suis très reconnaissant envers Mme le Premier ministre. Je suis vraiment impatient de mettre en œuvre les nouveaux projets polono-hongrois qui sont très dynamiques.