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Le blog d'Yves Daoudal - Page 896

  • Aux Pays-Bas

    Sept mois après les législatives (209 jours exactement), Mark Rutte a réussi à constituer un nouveau gouvernement et en a annoncé la composition le 20 octobre. Aujourd’hui, 26 octobre, le roi a investi ce gouvernement.

    Et la première chose qu’on apprend (c’était hier, donc avant même la prise de fonctions officielle), c’est que le gouvernement ne permettra pas la création et le développement d’embryons à fin de recherche scientifique.

    Ce qui est un revirement à 180 degrés.

    Dans ce gouvernement où cohabitent (pour combien de temps ?) des libéraux européistes acquis à tous les excès de la culture de mort et les calvinistes nationalistes de l'Union chrétienne, ces derniers (avec 3,4% des voix...) ont trois ministres, dont le… ministre de la Santé, Paul Blokhuis.

  • Protéger le meurtre

    Par 86 voix contre 1 (celle du seul député indépendant), le parlement de l’Ontario a adopté hier un projet de loi qui interdit à quiconque de manifester sa désapprobation de l’avortement à moins de 50 mètres d’un des huit avortoirs de l’Etat, zone qui peut être étendue à 150 mètres sur demande. Une zone de 150 mètres est également établie autour du domicile des avorteurs. Les pharmacies et tout autre lieu où l’on procure des abortifs peuvent demander la même protection.

    Le contrevenant s’expose à une amende de 5.000 $ et six mois de prison.

    Le procureur général de l’Etat, Yasir Naqvi, qui est aussi ministre de la Justice et député libéral, et qui est à l’origine du texte, s’est félicité que les trois partis politiques aient travaillé ensemble pour faire passer la loi en un temps record, sans amendements. « Nous, les législateurs, avons adopté une loi très importante qui garantit aux femmes un accès sûr aux services de santé tels que la santé reproductive et les services d’avortement. Nous avons travaillé très rapidement sur ce projet de loi pour assurer que nous protégeons les femmes. » Sic.

    Une telle loi a été votée dès 1996 en Colombie-Britannique, et le 21 novembre 2016 à Terre-Neuve-et-Labrador. Elle a également été adoptée au Québec, semble-t-il dans l’indifférence générale, le 6 décembre 2016, sous forme d’amendement à une loi sur l’« assurance maladie ».

  • Les pudeurs de la Schiappa

    Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, indique avoir été saisie à propos de la publicité pour le site de « rencontres » RichMeetBeautiful.fr qui tourne autour des universités. Elle se demande si cette publicité peut ou non tomber sous le coup de la loi comme « incitation à la prostitution ». Elle ne sait pas. Elle se tâte. Elle consulte. Elle scrute les aspects juridiques…

    Or tout le monde sait et voit qu’il s’agit d’un site de prostitution, dont l’immoralité est aggravée par le fait qu’il incite essentiellement les étudiantes sans le sou à coucher avec des hommes riches.

    Mais il est évident que lorsqu’on passe son temps à défendre l’assassinat des bébés, les relations contre nature et la procréation sans père, et à nier les réalités biologiques au nom de l’égalité, on ne peut plus voir ce qui est.

  • Congregati sunt inimici nostri

    ℟. Congregati sunt inimici nostri, et gloriantur in virtute sua: contere fortitudinem illorum, Domine, et disperge illos: * Ut cognoscant, quia non est alius qui pugnet pro nobis, nisi tu Deus noster.

    ℣. Disperge illos in virtute tua, et destrue eos protector noster, Domine.

    ℟. Ut cognoscant, quia non est alius qui pugnet pro nobis, nisi tu Deus noster.

    Nos ennemis se sont assemblés, et ils se glorifient de leur force. Brise leur puissance, Seigneur, et disperse-les, afin qu’ils sachent qu’il n’y a personne d’autre qui combatte pour nous sinon toi, notre Dieu. Disperse-les par ta puissance, et détruis-les, Seigneur, qui es notre protecteur.

    Le texte de ce répons ne se trouve nulle part dans la Bible, même si toutes les expressions s’y trouvent… C'est une sorte de résumé des prières des Maccabées, dont on lit les deux livres en ce mois d’octobre. (Le verset quant à lui provient du verset 12 du psaume 58.) Une prière qui convient à tout fidèle en tout temps, car c’est en permanence que nos ennemis intérieurs (nos vices) et nos ennemis extérieurs (les démons) s’assemblent et se glorifient de leur force…

    Voici ce répons chanté par la « Schola antiqua » dans un office espagnol :
    podcast

  • Acharnés

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    Nouvel épisode de l’affaire de la statue de Jean-Paul II à Ploërmel : le Conseil d’Etat ordonne la suppression de la croix qui surplombe le monument.

    Le 30 avril 2015, le tribunal administratif de Rennes, saisi par la « Libre pensée » et deux communistes locaux, avait ordonné que le monument soit enlevé, au nom de la loi de 1905.

    Le 16 décembre 2015, la cour administrative d’appel de Nantes annulait ce jugement, pour vice de forme : les demandes de retrait auraient dû être formulées dès l’installation de la statue, et pas six ans après, une fois que la délibération du conseil municipal est devenue depuis longtemps définitive.

    Mais les laïcards acharnés ont saisi le Conseil d’Etat. Lequel décide qu’il n’y a pas à revenir sur l’installation de la statue, conformément à ce qu’a statué la cour d’appel, et que l’arche qui la surplombe n’est pas, en elle-même, un signe religieux. En revanche, la croix est un signe religieux érigé dans l’espace public et donc elle contrevient à l’article 28 de la loi de 1905. La municipalité a six mois pour la retirer.

    Sur le plan légal on ne peut pas donner tort au Conseil d’Etat, qui applique simplement la loi de persécution de 1905. La parade aurait été de vendre le terrain où se trouve la statue, qui devenait ainsi un terrain privé. Il en avait été question mais manifestement l’idée a été abandonnée, je ne sais pas pourquoi.

  • Poésie

    Comme on le sait, le rap est depuis des années le nec plus ultra de la poésie française, et il est même étudié dans les écoles. L’une des grandes vedettes actuelles (paraît-il) s’appelle Jul. Comme il est normal, Jul se drogue et se balade avec un garde du corps armé. L’autre jour il a été arrêté roulant à plus de 160 km/h sur l’autoroute, sous l’emprise de stupéfiants, et faisant des appels de phares à ceux qui roulaient devant lui… dont un véhicule de la BAC… Son passager avait une arme de poing et de la résine de cannabis.

    Jul a reconnu les faits et a tenu à s’excuser devant ses fans :

    Screenshot-2017-10-25 JUL (saint Jean La Puenta).png

    C’est sans aucun doute un nouvel usage de la licence poétique. Ce que n’a pas compris le commentateur qui a aussitôt répliqué :

    Pour le bien des enfants arrête d’écrire, ou fais comme pour ta voix, utilise un correcteur.

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  • Jihad

    A Toulouse, un officier d’état civil a effectué un signalement auprès du procureur de la République parce qu’un couple a appelé son fils Jihad.

    Cet officier d’état civil ne sait donc pas que Jihad est un prénom qui honore le Coran et son Prophète, et qu’il est donc naturel pour des parents musulmans de le donner à leur enfant. Ça change de Mohammed…

    Le brave officier d’état civil de Toulouse va peut-être (je dis bien peut-être, sans y croire) réfléchir au fait que le jihad n’est pas une invention de « radicalisés » mais une constante de l’islam, une obligation pour tout musulman.

    Quant au procureur de la République il ne pourra que manifester son impuissance à interdire ce prénom sans interdire le Coran, un prénom que portent au moins 800 personnes en France, et qui a passé le seuil des 30 par an en 2010.

  • Dictateurs

    La Commission européenne a publié hier son « programme de travail » pour 2018. Pathologiquement autiste, la Commission continue imperturbablement dans la direction du toujours plus d’intégration européenne, préférant entendre Merkel et Macron que les peuples qui envoient des messages de plus en plus critiques.

    Au milieu de la propagande convenue du tout va bien et tout va aller de mieux en mieux, et de façon de plus en plus démocratique (c’est à tous les paragraphes), on apprend que la Commission va faire pression pour que soient employées les « clauses passerelles » afin de diminuer les domaines où les Etats peuvent encore opposer leur veto.

    Il faut « continuer de réfléchir à l’idée de listes transnationales [chère à Macron], en tant que moyen de rendre les élections européennes encore plus européennes et plus démocratiques » (sic), « continuer d’explorer le concept d’un président unique du Conseil européen et de la Commission », et créer la « fonction de ministre européen permanent de l’économie et des finances ».

    Et bien sûr, comme on le savait déjà, on va étendre les pouvoirs du parquet européen qui vient d’être créé.

    On lit aussi, au passage, qu’il y aura un plan d’action commun sur la vaccination, qui « aidera les États membres à mettre en œuvre des programmes de vaccination, à réduire les hésitations à l’égard de la vaccination et à renforcer la fourniture de vaccins ». Bon, ça chez nous c’est déjà fait…

    Et ces salauds osent dire qu’ils cherchent « les moyens de renforcer encore la subsidiarité »…

    Enfin, on remarque que la Commission européenne dit de plus en plus souvent « l’Europe » pour désigner l’Union européenne, comme si la Suisse, la Norvège, et bientôt le Royaume-Uni, n’étaient pas en Europe.

  • Pollueurs

    Les Etats membres de l’UE devaient voter aujourd’hui sur le renouvellement de l’autorisation d’emploi du glyphosate, mais… il n’y a pas eu de vote, parce que la Commission européenne n’a pas pu trouver de majorité pour son projet pourtant sérieusement revu à la baisse. Comme quoi l’argent des lobbies n’a pas toujours gain de cause…

    La Commission européenne souhaitait que l’autorisation soit renouvelée pour 15 ans. Devant le tollé, elle avait réduit la période à 10 ans. Mais il paraissait impossible d’obtenir un consensus sur ces dix ans. Hier, le Parlement européen votait pour une interdiction totale du glyphosate en 2022. Du coup, ce matin, la Commission européenne avait encore réduit ses prétentions, demandant aux Etats membres de renouveler l’autorisation pour cinq à sept ans. Mais elle n’a donc pas trouvé de majorité.

    Aucune date n’a été donnée pour une nouvelle réunion. L’autorisation du glyphosate se termine au 31 décembre.

  • Et maintenant la croix de la paix

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    La cour d’appel du 4e circuit (Virginie, Virginie occidentale, Caroline du Nord, Maryland) ordonne la suppression d’un monument commémoratif de la Première Guerre mondiale pour la seule raison qu’il est en forme de croix et, de ce fait, « anticonstitutionnel ».

    Cette croix, érigée en 1925 à la sortie de Washington à la mémoire des 49 soldats de Bladensburg morts à la Première Guerre mondiale, est depuis 92 ans un lieu de rassemblement pour la commémoration des victimes de la guerre.

    La croix ne comporte aucune inscription religieuse. Sur le socle on lit « Valeur, Endurance, Courage, Dévouement », et une citation du président Woodrow Wilson lors de l’entrée en guerre des Etats-Unis : « Le droit est plus précieux que la paix et nous combattrons pour les biens qui ont toujours été les plus chers à nos cœurs ; à une telle tâche nous nous dédions. » Au centre il y a une étoile d’or avec l’inscription « US ».

    En 2014 l’Association humaniste américaine avait intenté un procès. Fin 2015 un tribunal du Maryland avait conclu que l’utilisation d’une croix comme symbole du courage, du sacrifice et du souvenir ne signifie pas que l’Etat soutient une religion particulière. Mais les juges de la cour d’appel ont donné raison aux laïcards.

    Ce n’est pas la première fois qu’une cour d’appel interdit la croix. Celle du 9e circuit avait déjà déclaré anticonstitutionnelle une croix commémorative à San Diego. Le terrain avait alors été vendu à une association privée et la croix est restée.

    En Caroline du Nord, en 2015, un mémorial représentant un vétéran à genoux devant une croix avait dû être enlevé. Dans l’Iowa, un monument représentant un vétéran en prière devant la croix du tombeau d’un camarade avait été enlevé par la municipalité menacée d’un procès.

    La Légion américaine, qui avait érigé la croix de Bladensburg, promet d’aller jusqu’à la Cour suprême.