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Le blog d'Yves Daoudal - Page 808

  • Vigile de la Nativité de saint Jean Baptiste

    Ne tímeas, Zacharía, exaudíta est orátio tua : et Elísabeth uxor tua páriet tibi fílium, et vocábis nomen ejus Joánnem : et erit magnus coram Dómino : et Spíritu Sancto replébitur adhuc ex útero matris suæ : et multi in nativitáte ejus gaudébunt.
    Dómine, in virtúte tua lætábitur rex : et super salutáre tuum exsultábit veheménter.

    Ne crains point, Zacharie : car ta prière a été exaucée et ta femme Élisabeth enfantera un fils, auquel tu donneras le nom de Jean : il sera grand devant le Seigneur : et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère : et beaucoup se réjouiront de sa naissance.
    Seigneur, le roi se réjouira dans votre force : et il tressaillira d’une vive allégresse, parce que vous l’aurez sauvé. (Psaume 20,1)

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    Cet introït est très long, peut-être le plus long de l’année grégorienne. Et son texte est tiré de l’évangile. Voilà qui laisse penser a priori qu’il doit être récent. Or on le trouve dans les plus anciens livres, depuis l’antiphonaire de saint Grégoire, et dans les plus anciens livres notés, depuis le plus ancien qui est le Graduel des séquences de Notker (image). Il est donc depuis toujours l’introït de la Vigile de la Nativité de saint Jean Baptiste (sauf là où il était l’introït de la fête elle-même).

    Ce qui va de pair avec cette ancienneté est que le texte (Luc 1, 13-15) n’est pas exactement celui de la Vulgate. On remarque aussi qu’il passe du verset 13 au verset 15 pour s’achever par la fin du verset 14 : on dit tout du personnage avant de souligner la joie que provoquera sa naissance.

    La mélodie, dans l’ensemble peu ornée, comme une mélodie d’antienne de l’office, a elle-même un parfum d’antiquité, par sa gravité et, pourrait-on dire, son absence de sentiment. Avec pour seule exception la montée de la joie, in fine, sur ejus, qui s’épanouit sur gaudium.

    La voici par la Schola gregoriana Sriptoria de dom Nicola Bellizano. La gravité du propos n’imposait pas de prendre un ton aussi grave, d’autant que la clef montre que la mélodie se situe dans l’aigu. (J’ai trouvé aussi sur internet une interprétation aiguë, féminine, mais qui tort –torture - tellement le grégorien que c’est, pour moi, inaudible.)

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    (Une question à Alexandre, s'il passe par là, ou quiconque peut répondre: pourquoi n'y a-t-il pas cette vigile dans le Liber usualis ?)

  • Eh oui…

    1024x1024.jpgLa révolte commence à gronder aux Etats-Unis chez les étudiants et les entraîneurs contre les règles qui, au nom du respect de l’identité de genre, permettent tout bonnement aux hommes de participer aux compétitions féminines s’ils se déclarent « transgenres », donc de « genre féminin ».

    Ainsi Terry Miller (première photo), qui se dit femme, a remporté les épreuves féminines de 100 mètres et de 200 mètres à l’université de Bulkeley, dans le Connecticut, établissant un nouveau record. En seconde position aux 100 mètres, un autre garçon qui se dit fille, Andraya Yearwood (deuxième photo, à droite).

     

    920x920.jpgIl est évident que cela va se généraliser. C’était non seulement prévisible, mais prévu. Puisqu’il suffit de se dire femme pour concourir dans les compétitions féminines, et comme malgré les idéologues la femme n’y est pas l’égale de l’homme, pourquoi se gêner…

    Mais maintenant que l’inévitable se produit, qu’est-ce qu’on fait ?

  • En Birmanie

    Le commandant en chef des troupes birmanes dans le nord du pays a ordonné aux autorités religieuses chrétiennes de cesser toute communication avec les rebelles de l’Armée de l’Indépendance Kachin (KIA), sous peine d’encourir les condamnations pénales prévues par la loi.

    Le président du Conseil des Eglises chrétiennes de l’Etat (les Kachins sont à 40% catholiques, 60% baptistes), le P Peter Hka Aung Tu, a répondu :

    « L'engagement des communautés chrétiennes qui entretiennent des relations avec la KIA est uniquement lié aux activités de prière. Nous, les chrétiens, avons le devoir de prier pour eux, nous n'encourageons pas la KIA à tuer des gens, nous prions pour qu'ils s'assoient à des pourparlers de paix. » Les rebelles, ajoute-t-il, « représentent l'identité ethnique des Kachins ». Depuis des décennies ils sont engagés dans une lutte pour la liberté et la justice. « Il y a des Kachins qui ont pris les armes, mais beaucoup d'autres s'abstiennent de la lutte armée. La population est liée par de forts liens tribaux et la loi citée par les chefs militaires n'est pas adéquate. Chaque Kachin a en fait des parents dans les rangs de la KIA. »

  • Evêques d’Argentine

    Suite au vote par les députés d’un projet de loi légalisant l’avortement, la commission exécutive de la conférence épiscopale d’Argentine a publié un texte qui est un invraisemblable salmigondis, au lieu de rappeler l’évidence du « crime abominable » (pour ceux qui l’auraient oublié, c’est une expression de Vatican II…) et de condamner clairement le vote. Ceux qui sont condamnés sont les militants pro-vie parce qu’ils ne sont pas assez dans le nécessaire dialogue, et le texte se termine par une évocation de la Sainte Vierge qui elle aussi, comme tant de femmes qui veulent avorter, « a connu l’incertitude d’une grossesse inattendue ». Sic.

    Lire l’analyse de Jeanne Smits.

  • Bonne santé de l’ordinariat anglais

    L’Ordinariat de Notre Dame de Walsingham (catholiques de liturgie anglicane) fait savoir que le 30 juin prochain Mgr Bernard Longley, archevêque de Birmingham, ordonnera huit nouveaux prêtres pour son service. La messe aura lieu à l’Oratoire de Birmingham, sanctuaire du bienheureux John Henry Newman patron de l’ordinariat.

  • En marge

    L’Institut irlandais Lumen Fidei organise une « Conférence des Familles catholiques » les 22 et 23 août prochains à Dublin, pendant la « Rencontre mondiale des familles » à laquelle participera le pape.

    Cette conférence a pour but de « promouvoir l’enseignement constant de l’Eglise catholique sur le mariage et la vie de la famille », à partir de l’encyclique Casti connubii de Pie XI, « qui avait été publiée après l’attaque de la Conférence de Lambeth [la « communion anglicane »] contre le mariage en 1930 », lorsqu’elle avait été la première confession chrétienne à permettre la contraception.

    Sont annoncés à cette conférence Mgr Athanasius Schneider, le cardinal Raymond Burke, le P. Thomas Weinandy (membre de la Commission théologique internationale), Robert Royal (président fondateur de l’Institut Foi et Raison), le Dr Gerard van den Aardweg (psychologue et psychanalyste, expert dans les questions d’homosexualité, de pédophilie, et des gays dans le clergé catholique), Stéphane Mercier (viré de l’université catholique de Louvain pour avoir questionné le droit à l’avortement et l’idéologie du genre), John Smeaton (directeur de l’Association britannique pour la protection de l’enfant à naître), John-Henry Westen (rédacteur en chef de LifeSiteNews).

    Austen Ivereigh, hagiographe de François, fait très opportunément remarquer sur Twitter :

    Il fut un temps où les marginaux, lors des grands événements catholiques, étaient les groupes LGBT, les partisans de l’ordination des femmes et de “l’Eglise des pauvres”, avec les évêques qui leur étaient acquis. Aujourd’hui, les marginaux sont les traditionalistes (dont des évêques) mettant en avant une encyclique de 1930 comme un chemin pour sortir de la “confusion”.

    Voilà où nous en sommes, en effet. Etant entendu qu’en l’occurrence Benoît XVI et Jean-Paul II sont en compagnie de Pie XI parmi les marginaux de l’Eglise.

  • Il a encore menti

    Maintenant il prétend avoir appris l’existence des Dubia « par les journaux... une manière de faire les choses qui n'est, disons, pas très ecclésiale, mais nous faisons tous des erreurs ».

    Mensonge doublé d’une calomnie. Sauf si c’est Alzheimer, mais alors là il est urgent d’en tirer les conséquences.

  • Saint Paulin de Nole

    Fin d’une lettre de saint Paulin au prêtre de Bordeaux saint Armand qui lui avait écrit de la part de l’évêque saint Delphin (qui avait baptisé Paulin). Après avoir répondu à la demande, il sollicite les prières de son correspondant. On remarquera particulièrement son exégèse du hérisson du psaume 103 ("les hautes montagnes pour les cerfs, les pierres sont le refuge du hérisson"). La traduction, publiée en 1703, est sans doute de Claude Santeul.

    Soyez-nous donc favorable auprès de lui, et priez-le que, par sa grâce, nous puissions obtenir le bonheur qu'il nous a préparé, en nous appelant à son service, que nous fassions ce qu'il faut pour gagner le prix céleste auquel il nous invite; et qu'en oubliant ce que nous laissons derrière nous, et nous souvenant que nous avons mis la main de l'esprit à la charrue de la croix, nous ne regardions pas le travail fait, mais ce qui reste à faire, jusqu'à ce que nous soyons arrivés à ces fameuses montagnes, vers lesquelles nous élevons nos yeux, et d'où nous recevrons le secours du Seigneur {psaume 120].

    Car les saints sont ces montagnes de Dieu, sur lesquelles nous pourrons nous élever par la pratique continuelle des bonnes œuvres; et si nous marchons constamment dans le chemin de la vérité qui est droit, le Seigneur, qui est le chemin et la vérité {Jn 14,6] donnera de la vitesse à nos pieds, comme à ceux des biches, et il nous mettra en sûreté sur des lieux élevés; car les hautes montagnes sont la retraite des cerfs, et les rochers celle des hérissons [psaume 103].

    Nous serons, dis-je, en sûreté, si avec la vitesse des cerfs, nous fuyons le péché, dont Nembroth le chasseur, qui s'est révolté contre Dieu, était la figure [cf. Gen 10,9] et si avec le secours de Jésus Christ, nous tachons de nous élever au plus haut degré de la vertu, selon le règles que nous avons reçues des prophètes, et des apôtres. Ce sont ces grands hommes, qui par l'éminence de leur vertu, sont les vraies montagnes de Dieu; montagnes toujours fécondes en mille bénédictions. Lorsque nous serons élevés sur ces saintes montagnes, nous regarderons avec mépris, comme du haut d'un rocher, la vaine apparence des biens périssables du monde, et nous dirons avec joie : Je vous louerai, Seigneur, car vous m’avez mis au-dessus des atteintes de mes persécuteurs et en état de ne plus craindre leur malice [psaume 29].

    Quand, dis-je, nous serons élevés sur la hauteur de ces montagnes par une parfaite humilité de cœur, et que nous y aurons reçu les instructions nécessaires au salut, comme autant de pointes et d’épines propres à nous défendre, nous deviendrons semblables aux hérissons, qui ne craignent ni la main des hommes, ni les gueules des chiens, parce que la nature a couvert leur petit corps d’une peau très dure, et remplie d'aiguillons, qui empêchent qu'on ne les touche. Nous aurons, dit-il, le même avantage, lorsque nous serons armés de la crainte de Dieu, et de l’humilité; et nous trouverons un asile, et une retraite dans la pierre mystique, je veux dire en Jésus Christ, dont les divines paroles nous serviront de défenses, et d’armes contre les démons; elles seront comme des épines qui entourent nos oreilles, et les boucheront pour ne pas ouïr les méchantes langues; et elles nous serviront aussi de dards pour percer les vices dans notre cœur.

    C’est ainsi qu’une conduite spirituelle, et éclairée d’une vive foi, nous fera être comme les hérissons, et comme les cerfs. Nous deviendrons des hérissons, si devenant semblables à ces petits animaux, nous nous cachons dans le sein de Jésus Christ, comme dans une pierre de refuge; et si armés de sa paroles et de son Esprit de vérité, nous résistons courageusement au diable, et aux plaisirs du monde. Nous imiterons aussi la vitesse des pieds des cerfs, et la hauteur de leur bois, si nous demeurons fixement dans la voie du Seigneur, sans nous en écarter, et si nous fuyons promptement les occasions du péché et le pernicieux commerce du siècle.

    Alors la foi catholique, qui est le chef de notre salut, sera par les bonnes œuvres armée et ornée comme la tête des cerfs, et elle nous mettra en état de résister aux chasseurs nos ennemis. Nous aurons aussi l'avantage d'être couronnés du mérite des actions agréables à Dieu, et nous ferons votre joie, et votre couronne, comme nous avons déjà la gloire d'être vos plantes en Jésus Christ, et votre travail continuel pour Jésus Christ. Car nous ne doutons pas que vous ne priez Dieu tous les jours, qu'il ait la bonté de perfectionner cet heureux changement de la main du Très-Haut, afin que nous puissions dire avec vérité : Mon cœur et ma chair sont affaiblis; mais Dieu qui est la force de mon cœur, me soutient, et il est mon partage pour jamais [psaume 72]. Oui, Dieu deviendra le Dieu de notre cœur, lorsque notre cœur charnel sera détruit, et que nous en aurons un autre qui sera spirituel. Ce sera pour lors que nous pourrons vous dire : Nous sommes votre portion dans la terre des vivants [psaume 141]; et puisque renouvelés au Seigneur dans l’intérieur de notre âme, et vivants d'une vie céleste, selon Jésus Christ, nous aurons déjà pu dire à Dieu même : Vous êtes le Dieu de mon cœur, et mon partage pour jamais [psaume 72].

  • Un camouflet du V4 à la Commission

    A la suite d’un sommet entre les dirigeants du groupe de Visegrád et du chancelier autrichien Sebastian Kurz, Viktor Orbán a déclaré que le V4 et l’Autriche s’accordent sur le fait que l'Europe doit être en mesure de défendre ses propres frontières et la sécurité des citoyens.

    Il a également déclaré que les relations entre les Etats membres de l’UE devraient être caractérisées par la coopération et non la confrontation. Il s’ensuit que dans le domaine de l’immigration l’accent doit être mis sur les questions qui permettent d’établir un consensus. Notamment sur la protection des frontières et la nécessité d’établir des camps de « réfugiés » à l’extérieur de l’UE. Les questions qui ne permettent pas d’aboutir à un consensus, comme les systèmes de quotas, ne valent pas l’effort d’être étudiées.

    Viktor Orbán a ajouté que les dirigeants des pays du V4 (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie) ne se rendront pas au « mini-sommet » sur l’immigration dimanche prochain à Bruxelles. Car il incombe au Conseil européen, et non à la Commission européenne, d’organiser des sommets sur ce sujet. (Les dirigeants ont été convoqués par un simple tweet de Jean-Claude Juncker...)

    Et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré : « Le mini-sommet de dimanche est inacceptable, nous n'allons pas y participer, ils veulent réchauffer une ancienne proposition que nous avons déjà refusée. »

  • Chronique des cinglés

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    L’ineffable Justin Trudeau a annoncé que le la consommation et la culture du cannabis seront légales au Canada à partir du 17 octobre prochain, suite au vote d’une loi en ce sens par le Parlement. Le ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, s’en félicite :

    « Je suis heureuse que la loi sur le cannabis ait été adoptée par le Parlement – ce projet de loi historique met fin à la prohibition et fait place à une politique responsable et équitable. »

    Car fumer du cannabis n’a aucun effet négatif sur la santé, bien au contraire. C’est fun et c’est super. Alors que le tabac c’est très mauvais. Et c’est très mauvais non seulement pour le fumeur, mais aussi pour ceux qui sont autour : il faut combattre partout et toujours le tabagisme passif. Mais pas le cannabisme passif, ou alors on n’aurait plus le droit de s’amuser. (Puisqu’il s’agit du cannabis « récréatif », un adjectif que nul n’oserait utiliser pour le tabac.)

    Il y a au Canada non seulement une loi fédérale contre le tabac mais pas moins de 8 règlements fédéraux qui ont valeur de loi. (Cela dit c’est aux provinces de décréter les interdictions de fumer. Au Québec il est même interdit de fumer à moins de 10 mètres de la porte d’un bar…)

    Rappelons que l’objectif de la loi sur le tabac est :

    • de protéger la santé des Canadiens et des Canadiennes compte tenu des preuves établissant, de façon indiscutable, un lien entre l'usage du tabac et de nombreuses maladies débilitantes ou mortelles;
    • de préserver notamment les jeunes des incitations à l'usage du tabac et de la dépendance qui peut en résulter;
    • de protéger la santé des jeunes par la limitation de l'accès au tabac;
    • d'empêcher que la population ne soit trompée ou induite en erreur au sujet des dangers que présente l'usage du tabac pour la santé;
    • de mieux sensibiliser la population aux dangers que présente l'usage du tabac pour la santé.

    Rien de tel en ce qui concerne le cannabis. Puisqu’il est « récréatif ». Le ministère de la Santé vous le garantit.