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Le blog d'Yves Daoudal - Page 810

  • A Ploërmel

    Screenshot-2018-6-19 Ploërmel Messe inaugurale pour la statue de Jean-Paul II - Les Infos du Pays Gallo.png

    Plusieurs centaines de personnes ont assisté samedi à Ploërmel à la bénédiction de la statue de Jean-Paul II par l’évêque de Vannes, Mgr Centène. L’action des bouffe-curés, qui a obligé à déplacer la statue de quelques dizaines de mètres, a ainsi permis une belle manifestation de chrétienté, avec la présence des autorités civiles, du clergé, d’une importante délégation polonaise dont l’ambassadeur en personne et une chorale. La statue est aussi visible qu’avant, mais elle est sur un terrain privé…

    Mgr Centène a déclaré :

    Dans la pensée de Jean-Paul II, la croix ne peut pas être dissociée de son combat pour l’homme, pour sa dignité, pour la grandeur de sa conscience.

    Il y a dans la vie de Jean-Paul II un épisode qui illustre bien ce lien indissociable entre la croix et la liberté : c’est l’histoire d’une ville de Pologne, Nowa Huta, près de Cracovie, qui fut construite dans les années 60 pour être une ville-modèle socialiste autonome. La population connut des représailles sanglantes pour avoir empêché la destruction de la croix qu’elle avait érigée malgré l’interdiction par le gouvernement communiste. La croix ne fut pas détruite, et Jean-Paul II, alors évêque de Cracovie, soutiendra les catholiques en venant fréquemment célébrer la messe au pied de la croix.

    Enlever la croix qui surmonte la statue de saint Jean-Paul II à Ploërmel ne serait pas seulement bafouer le droit de propriété artistique du sculpteur, ce ne serait pas seulement renoncer à notre propre histoire marquée du signe de la croix, ce ne serait pas seulement renier nos propres racines. Désolidariser le pape de la croix serait un contre-sens terrible sur Jean-Paul II, sur sa personne, sur sa pensée et sur son œuvre.

    Que la croix de Ploërmel, comme celle de Nowa Huta, marque pour nous le début d’une nouvelle évangélisation, et qu’elle galvanise notre courage pour bâtir avec le Christ, et à la suite de Jean-Paul II qui nous aide à montrer le chemin, la civilisation de l’amour.

    L’abbé Guégan, archiprêtre du pays de Ploërmel, a conclu :

    Merci à toutes les personnes et associations qui ont défendu la croix, signe de paix et non de discorde. Le plus important maintenant est d’en vivre au quotidien comme vous nous l’avez rappelé Monseigneur. Soyons fiers de notre Foi en Jésus-Christ, unique sauveur qui a donné sa vie pour chacun d’entre nous.

  • Sainte Julienne Falconieri

    Julienne naquit à Florence au 13e siècle, alors que vivaient encore quelques-uns des frères fondateurs de notre Ordre [les Servites]. Elle appartenait, dit-on, à la famille Falconieri.

    Fr Paolo Attavanti, au 15e siècle, recueillit les traditions orales concernant la sainte de Florence et les consigna dans deux écrits: "Dialogus de origine ordinis Servorum" et "Paulina praedicabilis”. Il raconte que Julienne, à quinze ans, ayant entendu saint Alexis prêcher sur le jugement dernier, fut saisie d'un tel désir des choses de Dieu qu'elle se consacra totalement à la contemplation de Dieu et à l'imitation du Christ. Aussi se mit elle à fréquenter l'Ordre naissant des Servites. Elle éprouva tant d'admiration pour leur vie évangélique qu'elle harcela de ses prières la Reine du Ciel et ses parents jusqu' à ce qu'elle obtînt de revêtir l'habit des Servites. Avec d'autres jeunes filles et de pieuses femmes, qui avaient le même désir de pénitence et de charité, elle se retrouvait à l'église des Servites, à Cafaggio, près de la porte de la ville. Elles y assistaient aux offices, chantaient les louanges de la Vierge Marie et servaient leurs frères, surtout les pauvres. Julienne était le guide de ses compagnes qui désiraient suivre le Christ de plus près, sous la protection de Notre Dame, si bien qu'elle devint la "mère des sœurs et moniales de l'Ordre de Notre-Dame", comme nous le lisons dans la Paulina praedicabilis, mentionnée plus haut.

    Disciple fidèle de Jésus et de sa Mère, elle triompha vaillamment de l'égoïsme, du monde et du malin. Cette toute jeune fille fut un exemple de vertu pour les adultes eux-mêmes. Sa sainteté se manifesta par des miracles durant sa vie et surtout à l'heure de sa mort. En effet, affaiblie par les cilices, les veilles, les prières et les jeûnes, elle gisait, malade, et ne retenait aucun aliment. Alors, dans son désir de recevoir le corps du Christ, Julienne demanda instamment qu'on dépose la sainte hostie sur son cœur. Ce réconfort était accordé au Moyen Age aux malades qui désiraient communier et ne le pouvaient pas en raison de leur maladie. Le prêtre disait alors une prière demandant à Dieu, qui a uni l'âme au corps, de sanctifier l'âme du malade par le corps du Christ. Ayant obtenu cette faveur, Julienne mourut très paisiblement. Selon une vénérable tradition, on ne retrouva pas l'hostie, comme si elle avait miraculeusement pénétré en elle. Les restes de sainte Julienne sont conservés à Florence, dans la basilique de la Santissima Annunziata. Clément XII la canonisa en 1737.

    (J’ai trouvé ce texte sur un site qui ne donne pas la source. Celle-ci est manifestement l’ordre des Servites, mais elle n’est pas traçable…)

  • Une déséquilibrée

    Une jeune femme vêtue comme un vrai soldat d’Allah (tout en noir, lunettes noires) a agressé au cutter un client et une employée d’un supermarché de La Seyne-sur-Mer, hier, au cri de Allahou Akbar, et « Vous êtes tous des mécréants », avant de se faire très rapidement maîtriser et désarmer. Aux policiers elle a dit qu’elle était une « bien aimée d’Allah » (le qualificatif des « martyrs » du combat contre les mécréants) et qu’elle obéissait à Allah.

    DONC on a décidé que c’était une « déséquilibrée »…

    Comme d’habitude.

    Les policiers et les juges ne se rendent même pas compte que ce qu'ils considèrent comme des preuves de folie ce sont les paroles mêmes du Coran et des hadiths...

    Addendum

    Problème: "L'examen psychiatrique effectué par un expert psychiatre l'a déclarée responsable des faits, avec aucune atténuation de sa responsabilité."

  • Le prince est de retour

    On s’étonnait de la disparition depuis des semaines du très médiatique prince héritier d’Arabie Saoudite, devenu l’homme fort du pays de par la volonté du roi. Les rumeurs les plus folles circulaient, dont celle d’un attentat au palais royal qui lui aurait coûté la vie ou l’aurait laissé grièvement blessé. Mais le voilà qui a réapparu subitement à la coupe du monde de foot, pour assister au premier match, où l’équipe de son pays devait se faire étriller par les Russes.

    Je ne vois nulle part d’explication sur son absence. En tout cas il est visiblement en pleine(s) forme(s).

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  • Le baptême à Coutances

    Le maire de Beuzeville-au-Plain, dans le diocèse de Coutances, voulait que son petit neveu soit baptisé dans l’église du village. Ce qui paraît normal à toute personne douée de raison, mais ne l’est plus du tout dans la nouvelle Eglise. Le curé de l’ensemble paroissial de Sainte-Mère-Eglise, dont fait partie Beuzeville-au-Plain, a refusé tout net. Il veut que le baptême soit célébré à Sainte-Mère-Eglise, qui n’est qu’à trois kilomètres.

    « Comme beaucoup de prêtres en charge d’ensembles paroissiaux étendus, je ne peux pas me déplacer, avec tout ce que cela implique aussi comme logistique, dans mes 25 communes », dit-il.

    Logistique pour le baptême ? C’est grotesque.

    Le curé ne peut pas se déplacer pour célébrer un sacrement à… 3 km ? Absurde.

    Il y a évidemment une autre raison. D’autant que déjà lors du décès de l’ancien maire, qui avait consciencieusement veillé à entretenir l’église, il n’avait pas été possible d’obtenir que les funérailles s’y déroulent.

    Le maire s’est plaint à l’évêché, et l’évêché a donné raison au curé. Au motif qu’il faut favoriser « l’unité de lieu des sacrements ». Et comme le précise le curé : « Comme le baptême symbolise l’entrée dans une communauté et qu’il engage aussi le sacrement de l’eucharistie, il est important de le célébrer à un endroit où il y a une communauté. »

    En effet, dans la nouvelle Eglise, le baptême est la célébration de l’entrée dans la communauté chrétienne, avec force prises de parole des parents, des parrains et marraines, dans un joyeux tohu bohu dominical de l’assemblée réunie.

    Or selon le Catéchisme romain, rappelé par le Catéchisme de l’Eglise catholique, « le Baptême est le sacrement de la régénération par l’eau et dans la parole. » Le Catéchisme ajoute : « Le saint Baptême est le fondement de toute la vie chrétienne le porche de la vie dans l’Esprit (vitæ spiritualis ianua) et la porte qui ouvre l’accès aux autres sacrements. Par le Baptême nous sommes libérés du péché et régénérés comme fils de Dieu, nous devenons membres du Christ et nous sommes incorporés à l’Église et faits participants à sa mission. »

    Le baptême nous lave du péché originel et nous fait enfants de Dieu. DONC aussi il nous incorpore à l’Eglise PARCE QUE l’Eglise est le corps du Christ.

    Je dois dire que même chez moi où le clergé est hyper-archéo-progressiste, ça ne se passe pas comme ça. Sans doute parce que chez moi il est progressiste-libéral alors qu’à Coutances il est progressiste-dictatorial. Il est vrai aussi que mon évêque n’aurait pas donné raison au curé…

    Le maire de Beuzeville-au-Plain menace de fermer l’église et de l’abandonner si le clergé campe sur ses positions, puisque l’église ne sert donc plus à rien et qu’il était inutile de dépenser l’argent des contribuables pour l’entretenir.

    Le diocèse tonne que le maire n’a pas le droit de faire cela : « Il outrepasse ses droits, et ne respecte pas la loi de 1905 entérinant la séparation de l’Église et de l’État. »

    Véridique. Ce sont les curés qui vont faire respecter la loi de persécution de l’Eglise…

  • Impressionnant

    J’apprends qu’il y a tous les ans une rencontre des évêques catholiques orientaux d’Europe. Cette année elle a eu lieu du 14 au 17 juin à Lungro, en Calabre, pour le centenaire de la fondation de l’éparchie italo-albanaise.

    Ci-dessous l’arrivée des quelque… 70 évêques à l’église Saint-Dimitri de San Demetrio Corone samedi après-midi. Un événement historique pour ce village albanais de l’éparchie (comme à Lungro, moins de 3.000 habitants, où la divine liturgie fut célébrée le dimanche à la cathédrale Saint-Nicolas):

    (Je ne comprends pas pourquoi on ne voit que la moitié de l'image. Il faut cliquer dessus pour voir l'autre moitié...)

    Et ici la divine liturgie :

     

  • Saint Ephrem

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    Bossuet, Défense de la Tradition et des Saints Père, livre 12, chapitre 23.

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    Introït :

    Dóminus illuminátio mea et salus mea, quem timebo ? Dóminus defénsor vitæ meæ, a quo trepidábo ? qui tríbulant me inimíci mei, ipsi infirmáti sunt, et cecidérunt.
    Si consístant advérsum me castra : non timébit cor meum.

    Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrai-je ? Le Seigneur est le défenseur de ma vie, de quoi tremblerai-je ? Mes ennemis qui me suscitent des maux, ce sont eux qui se sont affaiblis et sont tombés.
    Si des armées rangées en bataille s’élèvent contre moi : mon cœur n’aura pas de frayeur.

    Le Psaume XXVI est un chant de confiance triomphante. Dans la lumière d’en haut, le Psalmiste a une conscience si vive de la force protectrice de Dieu autour de lui qu’il se laisse aller à un enthousiasme qui frôle la témérité.
    Dans le cadre liturgique de ce Dimanche, consacré à la Providence, il n’y a rien à ajouter à ces deux versets. L’Église, éclairée par le Christ son chef, sait que tout est disposé pour la gloire du Père et, qu’en fin de compte quoi qu’il arrive, c’est elle qui aura le dernier mot. Elle le dit à la face de ses ennemis et de Satan leur chef, qu’elle voit, dans une vision proche ou lointaine trébucher et tomber les uns sur les autres.

    LA MELODIE

    Elle donne à ce texte déjà si expressif par lui-même un ton de confiance joyeuse, enthousiaste, vibrante, avec même cette nuance de défi que l’on trouve dans les élans de foi d’une jeunesse bouillante d’ardeur. Aussi bien, c’est l’Église éternellement jeune qui chante l’infinie puissance de son chef ; le vainqueur de la mort et de Satan.
    Des notes longues, sans cesse ramenées au fa par la tierce inférieure, donnent à la première phrase une force extraordinaire. Il n’y a pas d’éclat ; c’est une volonté qui se pose, assurée, ferme comme une ligne infranchissable.
    L’enthousiasme qui a déjà monté sur quem timébo s’élève plus ardent sur Dominus qui, au début de la seconde phrase, reprend à la quinte supérieure, le motif de l’intonation [euh... à la quarte, en fait...]. Toutes les affirmations sur fa s’en trouvent renforcées, amenant, pour finir, cet admirable cri de fierté audacieuse, quelque peu téméraire même : a quo trepidabo ?
    L’idée de la troisième phrase est autre : l’Église voit ses ennemis défaits. Elle se laisse aller à la joie, une joie qui est débordante, dès le début, sur qui tribulant ; le motif qui glorifie le Christ dans le verset du Graduel Christus factus est, le Jeudi Saint.
    Elle se revêt ensuite d’une autorité et d’une force qui, sur les notes longues de mei et de infirmati sunt a quelque chose de dur, comme l’épée du vainqueur sur l’ennemi prosterné.
    Le Psaume est dans le même esprit de confiance et de bravoure.

    Dom Ludovic Baron

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    Graduel des séquences de Notker, Einsiedeln, vers 960-970.

  • En Allemagne

    La nomination de Horst Seehofer comme ministre de l’Intérieur ne pouvait pas ne pas être sans conséquences, sauf à imaginer que Angela Merkel allait pouvoir ainsi mettre au pas le chef de la CSU président de Bavière, ou que celui-ci allait devenir brusquement un adepte du laisser faire immigrationniste. Ou que Seehofer se laissait ainsi acheter, ce qui est improbable, car il n’est pas certain que ce soit une véritable promotion pour lui de devenir ministre fédéral de l’Intérieur. On se souviendra aussi qu’il n’a accepté qu’à condition que la défense de la « Patrie » soit officiellement dans ses attributions : il est ministre de l’Intérieur, des Travaux publics et de la Patrie. Et il n’avait pas tardé à provoquer quelques coups d’éclat, sur l’islam comme sur la politique européenne.

    Ces derniers jours il a pris publiquement parti pour son homologue Matteo Salvini dans l’affaire de l’Aquarius et l’a invité à Berlin, juste après s’être écharpé avec Angela Merkel sur le plan de réforme de l’accueil des migrants (la réunion a été reportée sine die…). Puis il a reçu Sebastian Kurz qui a ensuite évoqué la constitution d’un axe Berlin-Vienne-Rome contre l’immigration…

    Hier, il a limogé la directrice de l’Office fédéral des migrations. Cela fait suite à un rapport de la nouvelle responsable de l’Office à Brême, révélant que plus de 3.000 demandeurs d’asile, avec la complicité d’avocats spécialisés dans la défense des « réfugiés », avaient reçu le droit d’asile alors que leur dossier ne le leur permettait pas. Il a été établi que 4.568 demandes ont été satisfaites à tort.

    Pendant ce temps-là, un sondage fait savoir que 86% des Allemands sont favorables à l'accélération des expulsions des migrants déboutés de leur demande d'asile, et 62% considèrent que les étrangers sans papiers arrivant aux frontières de l'Allemagne doivent être refoulés, une mesure voulue par Horst Seehofer et rejetée par Angela Merkel dans le conflit qui les oppose…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    O beáta María, quis tibi digne váleat iura gratiárum ac laudum præcónia impéndere, quæ singulári tuo assénsu mundo succurrísti pérdito? Quas tibi laudes fragílitas humáni géneris persólvat, quæ solo tuo commércio recuperándi áditum invénit? Accipe ítaque quascúmque exíles, quascúmque méritis tuis ímpares gratiárum actiónes: et cum suscéperis vota, culpas nostras orándo excúsa. Admítte nostras preces intra sacrárium exauditiónis, repórta nobis antídotum reconciliatiónis.

    O bienheureuse Marie, qui pourra jamais te payer en retour, proclamer ta louange et t’offrir une action de grâces digne de toi qui, par ton seul consentement, as secouru le monde voué à sa perte ? De quel tribut de louanges peut s’acquitter l’humaine fragilité alors qu’à ta seule intervention, elle doit d’avoir retrouvé le libre accès qu’il fallait regagner ? Reçois cependant nos actions de grâces, telles qu’elles sont, chétives et indignes de toi. Et tandis que tu accueilles nos vœux, par ton intercession, daigne excuser nos fautes. Introduis nos prières jusqu’au sanctuaire de l’exaucement, rapporte-nous la réconciliation salutaire.

    Leçon des matines selon le bréviaire monastique de 1963 (saint Augustin, sermon 18 de sanctis).