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Le blog d'Yves Daoudal - Page 804

  • Les chiens aboient

    Le « collège des commissaires » européens a décidé le 27 juin « d’habiliter le premier vice-président Frans Timmermans à engager la procédure d'infraction contre la Pologne selon la procédure prévue à l’article 7, conformément à la menace du 20 décembre 2017 si la Pologne ne venait pas à résipiscence. Or, comme le gouvernement polonais ne se met pas la corde au cou, et que demain 3 juillet entre en vigueur la très horrifique loi sur la retraite des juges de la Cour suprême, la Commission déclenche ce jour la terrifiante procédure de l’article 7… qui ne peut pas aboutir (notamment grâce à l’ami Orbán).

    Voici l’essentiel du communiqué :

    Vu l'absence d'avancées en ce qui concerne le dialogue sur l'état de droit, et compte tenu de la mise en œuvre imminente du nouveau régime de retraite pour les juges de la Cour suprême, la Commission a décidé d'engager la procédure d'infraction dans les plus brefs délais. Le gouvernement polonais disposera d'un délai d'un mois pour répondre à la lettre de mise en demeure de la Commission.

  • Le mot en M

    On sait qu’aux Etats-Unis, le pays de la démocratie et de la liberté d’expression constitutionnellement garantie, il y a des mots tabous, que l’on ne désigne que par leur première lettre. Le plus connu est le « mot en N ». Nous en avons nous aussi, dans certaines circonstances. Ainsi, en cas d’attentats, nous avons le « mot en M ». Le terroriste est tout ce que l’on veut, habituellement un « radicalisé », mais il ne se caractérise pas par le « mot en M ». (Autrefois on interdisait aux enfants de prononcer un mot en M, mais non, ce n’est pas celui-là.)

    Le vicaire général du diocèse de Bambari, l’abbé Firmin Gbagoua, a été tué par balle vendredi dernier.

    Vatican News en fait un article, qui ne donne aucune indication sur l’assassin, plus exactement sur le groupe d’assaillants dont faisait partie l’assassin.

    Il faut aller chercher ailleurs, pour découvrir ici que c’était « des Peuls », et là des « rebelles de la Seleka ».

    Autrement dit des musulmans fanatiquement antichrétiens.

    Mais il ne faut pas le dire, parce que ce ne serait pas bon pour le « dialogue » avec nos frères musulmans dépositaires de la religion d’amour et de paix.

  • Jackpot

    La limitation de vitesse a pour unique but de récolter du fric, beaucoup de fric, sur le dos des automobilistes, et d’abord de ceux qui ont besoin de leur voiture pour travailler. C’est ignoble. C’est du Macron pur jus.

    Il est inscrit dans la loi de finances 2018 que les amendes via les radars automatiques vont dépasser le milliard d’euros cette année.

    Il est bien évident qu’il suffit de mettre quelques radars mobiles sur les nationales, ici et là, pour récolter 10, 20 ou 30 milliards d’euros (étant entendu qu’il faut moduler en fonction de la jacquerie prévisible).

    Et pas seulement sur les nationales. Chez moi il y a une départementale très large avec de longues lignes droites, où la plupart des conducteurs vont à plus de 100 km/h (voire 110), parce qu’il n’y a strictement aucun danger. Et… qu’il n’y a jamais de radar. Il suffira de mettre de temps en temps un radar, et ce sera le pactole.

  • Totalitaire

    Le dictateur Macron, très fier d’avoir instauré un délit d’opinion, prétend que la décision de déposer le cadavre de Simone Veil au Panthéon a été « celle de tous les Français », et que « c’est intensément, tacitement, ce que toutes les Françaises et tous les Français souhaitaient ».

    Le mensonge à l'état brut.

    Un propos totalitaire chimiquement pur.

  • Fake news

    Angela Merkel a annoncé samedi avoir conclu des accords avec 14 pays membres de l'UE qui ont accepté de prendre en charge des réfugiés arrivés en Allemagne après avoir été enregistrés dans des pays tiers. Parmi les 14, la France, évidemment, mais aussi, beaucoup plus surprenant, trois pays du groupe de Visegrád : la Hongrie, la Pologne et la République tchèque.

    Les gouvernements hongrois et tchèque ont immédiatement démenti, puis le gouvernement polonais a également démenti.

    Mais au moment où j’écris on trouve toujours sur la toile les articles non modifiés du Figaro, d’Atlantico, du Quotidien (Luxembourg), de l’Echo (Belgique), de News Yahoo, etc., annonçant la fausse nouvelle de Merkel.

  • Visitation

    « Le saint Concile défend que l’on place dans les églises aucune image qui s’inspire d’un dogme erroné et qui puisse égarer les simples ; il veut qu’on évite toute impureté, qu’on ne donne pas aux images des attraits provocants. Pour assurer le respect de ces décisions, le saint Concile défend de placer en aucun lieu, et même dans les églises qui ne sont pas assujetties à la visite de l’ordinaire, aucune image insolite, à moins que l’évêque ne l’ait approuvée. »

    Ce décret du concile de Trente paraît anodin, mais il eut une importance considérable, car il permit de condamner un grand nombre de représentations religieuses. Parmi elles, toutes les représentations de la Sainte Vierge enceinte, ce qui était considéré comme malséant et inconvenant, « impur », alors que la théologie de l’incarnation exige bien évidemment que Marie ait été enceinte (et la liturgie le souligne).

    Parmi les images condamnées furent celles de la Visitation où l’on voyait Marie et Elisabeth avec en transparence les fœtus de Jésus et Jean Baptiste. Images qui sont redevenues d’actualité avec le combat contre la culture de mort, et ont rendu obsolète l’ancienne interprétation du décret de Trente.

    Voici la partie gauche d’un devant d’autel de 1410, de Strasbourg (la partie centrale montre la Vierge et l’Enfant avec saint Matthieu, la partie de droite saint Simon, saint Jude et sainte Marguerite), conservé au Musée des arts appliqués de Francfort en Allemagne (on remarquera que Jean est à genoux devant le Christ en majesté) :

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    En voici deux autres représentations, l’une avec sa légende, l’autre pour laquelle je ne trouve aucune indication.

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  • Le Précieux Sang

    Hier, ouvrant la fête, l’Église chantait : « Quel est celui-ci qui vient de Bosra en Édom, avec sa robe richement teinte ? Il est beau dans ce vêtement ! — C’est moi, était-il répondu, dont la parole est toute de justice, moi qui viens défendre et sauver ». Celui qui parlait ainsi était vêtu d’une robe teinte de sang, et le nom qu’on lui donne, c’est le Verbe de Dieu. « Pourquoi donc, reprenait l’Église, votre robe est-elle rouge, et vos vêtements comme les habits de ceux qui foulent le vin dans le pressoir ? — J’ai été seul à fouler le vin, et nul d’entre les hommes ne m’a prêté aide ». Ainsi apparaissait, par la vertu du Sang divin, celui auquel le Psalmiste avait dit : « Levez-vous dans votre gloire et votre beauté, et marchez au triomphe ! » Après l’Époux, un autre dialogue nous montrait ce matin l’Épouse, puisant elle-même dans ce Sang précieux la surhumaine beauté qui convient au banquet des noces de l’Agneau. Car les Antiennes des Laudes mettaient en scène, ainsi qu’il suit, les membres de l’Église, spécialement les Martyrs, en qui sa gloire rayonne davantage : « Ceux-ci que l’on voit revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? — Ceux-là sont venus de la grande tribulation, et ont lavé leurs robes dans le Sang de l’Agneau, C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit. Ils ont vaincu le dragon par le Sang de l’Agneau et la parole du Testament. — Bienheureux ceux qui lavent leurs robes dans le Sang de l’Agneau ! »

    L’Église ce soir revient à son Seigneur, en reprenant aux secondes Vêpres les Antiennes des premières.

    Si cette fête doit passer comme toute fête ici-bas, son objet reste et fait le trésor du monde. Qu’elle soit pour chacun de nous, comme elle l’est pour l’Église, un monument des plus sublimes faveurs du ciel. Puisse chaque année, en ramenant son passage sur le Cycle, trouver en nos cœurs de nouveaux fruits d’amour éclos sous la rosée féconde du Précieux Sang.

    L’Année liturgique

  • Il s’appelle Eric Fournier

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    L’ambassadeur de France à Budapest (photo du 14 juillet 2016) a envoyé le 18 juin dernier une note diplomatique au ministère des affaires étrangères et à la présidence de la République, où il fait l’éloge du gouvernement Orbán et fustige les médias français et anglo-saxons qui font de la désinformation sur ce pays.

    La Hongrie est « un peu le Real Madrid du monde politique moderne », dit Eric Fournier, en référence au club de foot triple champion de la Ligue des champions. Halte à la « magyarophobie » de la presse ! La Hongrie est « un modèle ayant su anticiper les problèmes posés par les mouvements migratoires illégaux ».

    Il dénonce « l'habitude intellectuelle » qu'ont « les médias anglo-saxons et français à qualifier de populiste tout régime élu démocratiquement mais ne correspondant pas à leur vision du monde ». Or « aucun autre gouvernement européen ne peut se prévaloir d'une triple victoire électorale consécutive avec deux tiers des suffrages ».

    En agitant la menace de la procédure de l’article 7, la Commission européenne « cherche à faire payer à la Hongrie son discours critique », et aussi les récents amendements constitutionnels, dont celui qui stipule que toutes les institutions du pays doivent défendre la culture chrétienne : « Quoi de plus normal, a priori, de la part d’une nation qui continue depuis 1.018 ans de faire de saint Etienne l’un de ses pères fondateurs ? »

    Quant aux accusations d’antisémitisme (par la campagne anti-Soros), c’est un « fantasme » de journalistes étrangers, et aussi un moyen de faire diversion quant au « véritable antisémitisme moderne » qui est « le fait des musulmans de France et d’Allemagne ».

    La note, évidemment confidentielle, a été révélée hier par Mediapart. Le Quai d’Orsay en a confirmé l’existence, soulignant que ces propos « ne reflètent nullement la position des autorités françaises », mais relèvent au contraire d’« un commentaire non sollicité et malvenu de son auteur, auquel il a été fermement rappelé la nécessité d’une expression précise et mesurée, dans le strict champ de ses compétences ».

    Emmanuel Macron a été interrogé à ce sujet lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet européen. Il a répondu lui aussi que la note ne correspondait « en rien à la position officielle française », ce qu’on avait remarqué. Il a ajouté : « Si une preuve m’était apportée que de tels propos aient été tenus publiquement, alors cet ambassadeur serait révoqué. » Mais, soulignant qu’il s’agissait d’une note confidentielle exprimant une opinion personnelle, il a conclu : « Est-ce qu'il appartient à l'autorité de révoquer un ambassadeur parce qu'il dit ce qu'il pense ? Je ne le crois pas, ou alors nous créerions un délit d'opinion dans la fonction publique. »

     

    Addendum

    Macron vient de le virer, par un décret daté du 28 juin (la veille de sa réponse aux journalistes). Macron est donc un fieffé menteur. Ou plutôt : il a donc créé un délit d'opinion dans la fonction publique.

    On voit aussi que Edwy Plenel poursuit avec constance son travail de corbeau, qu'il commença il y a 36 ans au Monde quand ce "journaliste d'investigation" était informé directement par le ministère de l'Intérieur.

  • Un petit amalgame ?

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  • Commémoraison de saint Paul

    Paule, doctor egregie,
    Tuba clangens Ecclesiæ,
    Nubes volans ac tonitrum
    Per amplum mundi circulum.

    Paul, docteur incomparable
    trompette éclatante de l’Église,
    nuée qui voles et promènes le tonnerre
    par tout l’immense circuit des cieux :

    Nobis potenter intona
    Ruraque cordis irriga,
    Cælestis imbre gratiæ
    Mentes virescant aridæ.

    Tonne en nos âmes avec puissance ;
    inonde les champs de notre cœur :
    que toute sécheresse reverdisse
    sous le déluge de la céleste grâce.

    Dum Verbi spargit semina,
    Seges surgit uberrima :
    Sic cœli replent horreum
    Bonorum fruges operum.

    Il sème le Verbe en tous lieux ;
    la moisson se lève abondante ;
    le grenier du ciel se remplit
    des fruits des bonnes œuvres.

    O magnum Pauli meritum,
    Cœlum conscendit tertium,
    Audit verba mysterii
    Quæ nullis audet eloqui.

    Oh ! Combien grand est le mérite de Paul !
    Il monte au troisième ciel :
    il entend des paroles mystérieuses
    qu’il n’ose redire à personne.

    Micantis more lampadis,
    Perfundit orbem radiis :
    Fugat errorum tenebras,
    Ut sola regnet veritas.

    Comme une lampe au vif éclat,
    il illumine de ses rayons l’univers ;
    il chasse les ténèbres de l’erreur,
    pour que règne seule la vérité.

    Sit Patri laus ingenito,
    Sit decus Unigenito,
    Sit utriusque parili
    Majestas summa Flamini.
    Amen.

    Louange soit au Père non engendré ;
    gloire soit au Fils unique ;
    à l’Esprit qui les égale tous deux
    soit grandeur souveraine !
    Amen.

    Hymne de saint Pierre Damien, traduction de L'Année liturgique