Il n'y a jamais eu de "grande peur de l'an mil", mais la grande peur climatique est martelée par les médias, de plus en plus délirante. Pour le bénéfice d'une dictature à venir, adoubée par avance par le Vatican.
Le blog d'Yves Daoudal - Page 607
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La grande peur...
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Homofolie helvète
Comme on parlait en Suisse d’une loi pour réprimer la soi-disant homophobie, le petit parti chrétien UDF, soutenu par l’UDC, a lancé un référendum. Certain bien sûr que les citoyens suisses ne voteraient pas pour une loi instaurant la censure, et une censure aussi ciblée. Or les Suisses ont voté hier à 63%... en faveur d’une telle loi. Comme quoi la pensée unique homofolle, la dictature homosexualiste, règne aussi en Suisse, et donc avec le soutien de la population.
C’est d’autant plus spectaculaire qu’un groupe d’invertis avait monté un comité « Droits spéciaux NON ! » qui avait fait campagne pour le non, au motif clairement exprimé qu’ils ne veulent pas de droits spécifiques.
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"Séparatisme"...
Fin janvier, Macron avait annoncé une initiative « sur la lutte contre le communautarisme, le séparatisme dans l'Etat et les ingérences étrangères qui le nourrissent ». Hier, Sibeth Ndiaye a confirmé qu’il y aura en effet, et très bientôt, avant les municipales « une stratégie de lutte contre le séparatisme dans la République » :
« Il y a un certain nombre d'endroits dans notre pays où il y a du repli communautaire, une volonté de se séparer de ce que sont les valeurs et les lois de la République. Dans ces endroits où il y a une volonté manifeste de certains -qui notamment usent de l'islamisme politique pour définir une forme d'alternative à la République, qui séparent un certain nombre de gens du reste de la République-, on doit être capables d'y répondre. »
A priori il s’agit de « séparatisme » islamique. Mais on n’a jamais rien fait contre, et aujourd’hui c’est trop tard, en de nombreux endroits. En outre, le « séparatisme » est intrinsèque à l’islam. Car l’islam n’est pas une religion, mais une idéologie qui régit toute l’existence. Et qui se fout de la république.
Donc, en dehors de deux ou trois actions symboliques, le plan ne servira à rien. Pour ce qui est de la lutte contre l’islamisme, qui restera forcément cosmétique aussi par peur de l’accusation d’islamophobie.
En revanche ce sont des dispositifs qui pourront servir contre des Bretons ou des Corses, et surtout contre les écoles hors contrat et autres organisations catholiques pour les jeunes.
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Ljubljana est tombée
Ljubljana était l’une des deux dernières capitales de l’UE à ne pas avoir de mosquée. C’est fini. La mosquée al-Iman (énorme, qui plus est) a été inaugurée vendredi dernier. Elle a été financée par le Qatar. On parle déjà de la prochaine : à Maribor.
A ma connaissance il ne reste plus que Bratislava à ne pas avoir de mosquée. (Si on cherche sur Google on en trouve une, mais vérification faite c’est une simple plaque sur la porte d’un appartement. Pour l’heure la construction d’une mosquée serait illégale en Slovaquie.)
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Sainte Scholastique
L’hymne des vêpres, le répons et l’antienne de Magnificat (liturgie monastique, traduction Dom Guéranger), par les moniales de l’abbaye Sainte-Scolastique de Buenos Aires.
Te beata sponsa Christi,
Te columba virginum,
Siderum tollunt coloni
Laudibus, Scholastica :
Nostra te laetis salutant
Vocibus praecordia.Heureuse épouse du Christ, Scholastique, colombe des vierges, les habitants du ciel te comblent de louanges ; nos cœurs te saluent en faisant monter vers toi l'hommage d'un joyeux concert.
Sceptra mundi cum coronis
Docta quondam spernere,
Dogma fratris insecuta
Atque sanctae regulae,
Ex odore gratiarum,
Astra nosti quaerere.Tu foulas aux pieds les honneurs du monde et ses couronnes ; dirigée par les enseignements de ton frère et les préceptes de sa Règle sainte, attirée par l'odeur des grâces célestes, tu appris de bonne heure à prendre le chemin de la patrie.
O potens virtus amoris !
O decus victoriae
Dum fluentis lacrymarum
Cogis imbres currere,
Ore Nursini parentis
Verba coeli suscipis.O force invincible de l'amour ! O victoire à jamais glorieuse, en ce jour où par la force de tes larmes tu fais descendre les pluies du ciel, et contrains le Patriarche de Nursie à continuer ses entretiens célestes.
Luce fulges expetita
In polorum vertice,
Clara flammis charitatis
Cum nitore gratiae :
Juncta Sponso conquiescis
In decore gloriae.Aujourd'hui tu brilles, au plus haut des cieux, de l'éclat de cette lumière vers laquelle tu soupirais ; les feux de la charité, les splendeurs de la grâce embellissent ton front; unie à l'Epoux, tu reposes au sein de la gloire.
Nunc benigna pelle nubes
Cordibus fidelium,
Ut serena fronte splendens
Sol perennis luminis,
Sempiternae claritatis
Impleat nos gaudiis.Daigne donc maintenant écarter du cœur des fidèles les nuages d'ici-bas, afin que le Soleil éternel, versant sur nous sa splendeur sereine, nous comble des joies de la lumière sans fin.
Gloriam Patri canamus
Unicoque Filio ;
Par tributum proferamus
Inclyto Paraclito,
Nutibus cujus creantur,
Et reguntur secula. Amen.Chantons gloire au Père et gloire au Fils unique ; hommage égal au Paraclet divin ; honneur éternel à celui qui créa les siècles et qui les gouverne. Amen.
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℟. In columbae specie Scholastica anima visa est, fraterna mens laetata est hymnis et immensis laudibus : * Benedictus sit talis exitus, multo magis talis introitus.
℣. Totus coelesti gaudio perfusus remansit pater Benedictus. * Benedictus.Scholastique parut sous la forme d’une colombe; l’âme de son frère témoigna son allégresse par des hymnes et des cantiques : Béni soit ce départ ! mais bien plus encore soit bénie cette entrée !
Le vénérable Père Benoît demeura tout inondé d’une joie céleste. * Béni soit.*
Hodie sacra virgo Scholastica in specie columbae, ad aethera tota festiva perrexit : hodie coelestis vitae gaudiis cum fratre suo meretur perfrui in sempiternum.
Aujourd’hui la sacrée vierge Scholastique monte au ciel toute joyeuse, sous la forme d’une colombe. Aujourd’hui elle jouit pour jamais avec son frère des délices de la vie céleste.
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Il y a 50 ans (14) : la Septuagésime
Delenda est Carthago, disait Caton. Abolendum est tempus Septuagesimae, décidèrent les experts. Dès le 15 mars 1965 ils édictèrent :
« Abolendum est tempus Septuagesimae. Non ad vanam archeologiam, sed ut fideles bene videant progressionem anni liturgici et non disturbantur per diversas “anticipationes. »
« Le temps de la Septuagésime doit être aboli. Non par vain archéologisme (sic), mais pour que les fidèles voient bien la progression de l’année liturgique et ne soient pas troublés par diverses “anticipations”. »
Le chef Bugnini écrira ensuite : « L’opinion prévalut qu’il devait y avoir une simplification. Il n’était pas possible de restaurer (sic) le Carême dans toute son importance sans sacrifier la Septuagésime, qui est une extension du Carême. »
Il y avait eu une hésitation, cependant : parce que nos « frères séparés » (en l’occurrence les luthériens, anglicans, épiscopaliens…) n’avaient pas l’intention d’abolir la Septuagésime… Mais au diable l’œcuménisme quand il s’agit de détruire ce temps qui, disait dom Guéranger, « forme une des divisions principales de l'Année liturgique ».
La véritable raison de l’impérieuse nécessité de supprimer la Septuagésime (qui existait déjà au temps de saint Grégoire le Grand) était que ce temps était un temps de pénitence. Et qu’il fallait supprimer l’idée même de pénitence, d’ascèse, de mortification. On ne pouvait quand même pas supprimer le Carême : on supprima néanmoins tout ce qui pouvait faire référence au jeûne. C’était l’essentiel. Et de ce fait la Septuagésime faisait double emploi.
Car la raison d’être de la Septuagésime est de préparer le fidèle à l’épreuve du Carême. Une préparation psychologique, et même physique, est nécessaire, pour affronter les 40 jours de jeûne. Certains critiques de la néo-« liturgie » ont dit que les réformateurs avaient fait fi des mécanismes et des ressorts de la psychologie humaine, que l’Eglise en sa tradition avait su respecter et mettre en œuvre. Mais ce n’est pas le cas. Puisqu’on supprimait la réalité physique et psychologique du Carême, sa préparation n’avait plus aucune raison d’être.
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Septuagésime
L’antienne d’offertoire exprime en plénitude, et très simplement, la joie et la confiance, la confiance qui conduit à la joie éternelle. Par une gradation et amplification mélodique qui s'appuie sur le texte: "psallere" dit plus que "confiteri" (il ne s'agit pas seulement d'une prière de louange mais d'un chant accompagné d'instruments), et "altissimi" dit plus que "Domino" (ce n'est plus la révérence devant le Seigneur, c'est l'entrée dans le Royaume).
Bonum est confitéri Dómino, et psállere nómini tuo, Altíssime.
Il est bon de louer le Seigneur et de chanter votre nom, ô Très-Haut.
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La déposition de l’Alléluia
Les vêpres du samedi avant la Septuagésime se terminent de façon inhabituelle :
— Benedicamus Domino, Alleluia, Alleluia.
— Deo gratias, Alleluia, Alleluia.
C’est l’adieu à l’Alléluia, le chant d’allégresse qu’on n’entendra plus nulle part dans la liturgie d’ici Pâques. Au moyen âge on multiplia les rites d’adieu à l’Alléluia. Ici et là, en prenant le mot « déposition » au pied de la lettre, on enterrait l’Alléluia hors de de l’église, en attendant de le ressusciter à Pâques. Une pratique qui renaît ici ou là. Dom Guéranger donne de nombreuses pièces liturgiques, dont celle-ci qui était semble-t-il la plus courante :
Alleluia dulce carmen,
Vox perennis gaudii,
Alleluia laus suavis
Est choris coelestibus,
Quam canunt Dei manentes
In domo per saecula.Alléluia est un chant de douceur, une voix d’allégresse éternelle ; Alléluia est le cantique mélodieux que les chœurs célestes font retentir à jamais, dans la maison de Dieu.
Alleluia laeta mater
Concivis Jerusalem ;
Alleluia vox tuorum
Civium gaudentium
Exules nos flere cogunt
Babylonis flumina.Alléluia ! céleste Jérusalem, heureuse mère, patrie où nous avons droit de cité ; Alléluia ! c’est le cri de tes fortunés habitants ; pour nous, exilés sur les rives des fleuves de Babylone, nous n’avons plus que des larmes.
Alleluia non meremur
In perenne psallere
Alleluia vox reatus
Cogit intermittere
Tempus instat quo peracta
Lugeamus crimina.Alléluia ! Nous ne sommes pas dignes de le chanter toujours. Alléluia ! Nos péchés nous obligent à le suspendre ; voici le temps que nous devons employer à pleurer nos crimes.
Unde laudando precamur
Te, beata Trinitas,
Ut tuum nobis videre
Pascha des in aethere,
Quo tibi laeti canamus
Alleluia perpetim. AmenRecevez donc, ô heureuse Trinité , ce cantique par lequel nous vous supplions de nous faire assister un jour à votre Pâque céleste, où nous chanterons à votre gloire, au sein de la félicité, l’éternel Alléluia. Amen.
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Saint Jean de Matha
L’histoire de cette statue a quelque chose de surréaliste.
C’est à Faucon de Barcelonnette, le village natal de saint Jean de Matha, où l’on montre sa maison natale :
En 1684 a été construit un couvent de Trinitaires, qui prit naturellement le nom de Saint-Jean de Matha.
En 1898 c’était le 7e centenaire de la fondation de l’ordre de la rédemption des captifs.
Le Père Xavier de l’Immaculée Conception eut l’idée d’ériger une statue de saint Jean de Matha dans le village. Idée accueillie avec enthousiasme par les élus et la population. Mais sur le plan national c’est la grande persécution des « congrégations », qui a commencé en 1880. En novembre 1880 le couvent est fermé mais… les religieux peuvent rester comme « gardiens », sans pouvoir utiliser la chapelle. Néanmoins la chapelle sera ouverte pour la fête du 7e centenaire. Le 12 mars 1900 c’est le décret d’expulsion. Les moines ont devancé l’inéluctable. Il ne reste que le P. Félix Fusano, qui est reconduit à la frontière italienne le 14 mars.
Mais le projet de statue suit son cours. En 1904 elle est installée en plein milieu du village, sur la place du beffroi médiéval, et inaugurée par les autorités religieuses et civiles locales… Alors qu’on est en plein triomphe du laïcisme extrémiste, la plaque dit ceci :
A ST JEAN DE MATHA
Bienfaiteur
de l'humanitéApôtre de la liberté
Rédempteur
des esclavesFondateur de l'ordre
de la
très sainte TrinitéFaucon son pays natal
et la vallée
de Barcelonnette
lui ont élevé ce monument— 1904 —
Posuerunt me custodem
Cette expression latine (qui vient du Cantique des cantiques) se trouve sur le pied de nombre de statues. Au centre du village, après l'expulsion des religieux, "Ils m'ont fait gardien" a une saveur toute spéciale...
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Leur Europe
Thank you, goodbye and good riddance. « Merci, au revoir et bon débarras. » Tels ont été les derniers mots de l’Union européenne au Royaume-Uni. Précisément de Irena Andrassy, présidente de séance comme représentante de la Croatie qui assure la présidence tournante de l’UE, à Sir Timothy Earl Barrow, représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’Union européenne.
Il est apparu que la Croate n’a pas voulu offenser les Britanniques, mais qu’elle a cru utiliser une expression qui voulait dire « bonne chance ». Telle est du moins l’explication diplomatique qui circule à Bruxelles : « Les Britanniques ont vu le côté amusant et ont compris ce qu’elle voulait dire. Mais l’histoire retiendra que ce furent les derniers mots de l’UE » au Royaume-Uni…