Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 609

  • A la trappe…

    Ubu François a encore frappé, de toute la force de sa miséricorde. Cette fois, c’est Mgr Gänswein qui passe à la trappe. Coupable de crime de lèse-majesté pour avoir laissé paraître le livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah sur le sacerdoce.

    Cela dit, on ne sait pas de quel côté est la plus grande hypocrisie.

    On se souvient que Mgr Gänswein avait affirmé que Benoît XVI, dont il est le secrétaire particulier, « n’avait approuvé aucun projet pour un livre à double signature, ni n’avait vu et autorisé la couverture ». Pas de bol, le cardinal Sarah publiait dans la foulée deux lettres de Benoît XVI qui disaient le contraire. Et on apprenait ensuite que c’était Mgr Gänswein qui avait donné à l’éditeur le bon à tirer du livre et de la couverture.

    Le site du Tagespost a annoncé tout à l’heure que le pape avait « suspendu le préfet de la Maison pontificale pour une durée indéterminée ».

    Le Tagespost disait avoir reçu cette confirmation du Vatican : « Le secrétaire particulier du pape émérite reste en fonction en tant que chef de la préfecture responsable de la procédure des audiences publiques du pape mais a été libéré de ses fonctions afin de pouvoir consacrer plus de temps à Benoît XVI. »

    Le titre du Tagepost était : « Le pape François suspend (beurlaubt) l’archevêque Gänswein. » Répercutant l’information, The Tablet a titré : Le pape congédie – renvoie, relève de ses fonctions (« dismisses ») Gänswein de son haut poste ».

    L’Associated Press a cherché à en savoir davantage. L’agence constate que la dernière fois qu’on a vu Mgr Gänswein à une audience publique de François, c’était le 15 janvier (le lendemain du pataquès sur le livre). Et à une audience privée, le 20 janvier. Depuis, il a disparu. Le Bureau de presse du Vatican nie qu’il ait été officiellement suspendu… Son absence est due « à une redistribution ordinaire des différents engagements et devoirs du préfet de la Maison pontificale ». Et de rappeler que Gänswein est aussi secrétaire personnel du pape émérite.

    Commentaire de l’Associated Press : cette déclaration suggère que le Saint-Siège cherche à trouver une façon élégante de justifier le renvoi officieux de Gänswein en disant qu’il consacre plus de temps à Benoît.

    Ah bon. Je ne vois pas ce qu’il y a d’élégant dans ces mensonges en cascade.

  • Sainte Agathe

    L’Alléluia de la messe chante un verset du psaume 118 illustrant l’intrépidité de la jeune Agathe face à ses juges.

    Allelúia, allelúia. Loquébar de testimóniis tuis in conspéctu regum, et non confundébar. Allelúia.

    Allelúia, allelúia.  Je parlais de vos préceptes devant les rois, et je n’étais pas confondue. Alléluia.

    Par les moines de Solesmes sous la direction de dom Jean Claire :

  • Orbán, le PPE et le souverainisme

    Le PPE devait décider hier du sort des députés européens du Fidesz, le parti de Viktor Orbán, suspendu depuis près d’un an. Le nouveau président du PPE, Donald Tusk, ne faisait pas mystère de sa volonté d’expulser le Fidesz. Dans son discours, il a souligné que la situation s’était encore détériorée depuis la suspension. Mais le PPE a perdu beaucoup de plumes aux dernières élections, et le parti du Premier ministre de la petite Hongrie… est l’un de ceux qui ont le plus de députés (13, contre 8 pour Les Républicains, par exemple). Il est donc plus urgent de sauver les meubles que l’idéologie. Malgré les objurgations de Tusk et des excités belges, il n’y a pas eu de majorité pour exclure le Fidesz. Lequel reste donc suspendu… pendant un an supplémentaire.

    Lundi soir, Viktor Orbán était à Rome, pour l’ouverture d’une « conférence nationale-conservatrice » intitulée « Dieu, honneur, patrie, le président Ronald Reagan, le pape Jean-Paul II, la liberté des nations », organisée par la Fondation (américaine) Edmund Burke, en collaboration avec divers « think tanks » conservateurs dont Nazione Futura, proche de la Ligue. Matteo Salvini était donc également prévu comme participant, avec le président du groupe ECR au PE Ryszard Legutko, le président de Vox Santiago Abascal, Marion Maréchal, Rod Dreher, Yoram Hazony (auteur de La vertu du nationalisme, récemment paru en italien), etc.

    On a appris hier soir que Matteo Salvini ne serait pas là. Aucune raison n’a été donnée. Certains persiflent que c’est parce que toutes les interventions sont en anglais…

    Viktor Orbán en a profité pour avoir hier un entretien avec le Premier ministre italien Giuseppe Conte, et pour déjeuner aujourd’hui avec Silvio Berlusconi.

  • Sainte Jeanne de Valois

    Le calendrier de 1960 donne toujours à fêter aujourd’hui saint André Corsini, qui ne doit cet honneur qu’à l’importance de sa famille à Florence et au Vatican. On ne saurait assurément mettre en doute sa sainteté, mais des centaines de saints évêques n’ont pas leur fête au calendrier.

    Tout en bas du martyrologe de ce jour on lit : « A Bourges, en Aquitaine (sic), sainte Jeanne de Valois, Reine de Gaule, fondatrice de l’ordre de la très sainte Annonciation de la bienheureuse Vierge Marie, illustre par sa piété et sa singulière participation à la Croix, inscrite aux fastes des saintes par le pape Pie XII. »

    Louis XI fit épouser sa fille Jeanne à Louis d’Orléans. Lorsque Louis devint roi il s’empressa de faire décréter par Alexandre VI la nullité de son mariage, afin de se marier avec Anne de Bretagne pour annexer le duché à la France.

    Jeanne de Valois, un temps donc « Jeanne de France », puis duchesse de Berry, fonda la congrégation dite de l’Annonciade (sous les auspices d’Alexandre VI) à Bourges, où elle mourut en 1505.

    Jean-Jacques Boucher:

    Screenshot_2020-02-03 Jeanne de France.png

    Sa réputation de sainteté fut confirmée par de nombreux miracles après sa mort : 133 furent reconnus et notés, en vue de sa canonisation. Elle ne fut béatifiée que près de deux siècles et demi plus tard, en 1742 par Benoît XIV, et canonisée par Pie XII (p. 241) en 1950.

    Dom Guéranger :

    Nous honorons, ô sainte Princesse, les vertus héroïques dont votre vie a été remplie, et nous glorifions le Seigneur qui vous a admise dans sa gloire. Mais que vos exemples nous sont utiles et encourageants, au milieu des épreuves de cette vie ! Qui plus que vous, a connu les disgrâces du monde ; mais aussi qui les a vues venir avec plus de douceur, et les a supportées avec plus de tranquillité ? Les grâces extérieures vous avaient été refusées, et votre cœur ne les regretta jamais; car vous saviez que l'Epoux des âmes ne recherche pas dans ses élues les agréments du corps, qui trop souvent seraient un danger pour elles.  Le sceptre que vos saintes mains portèrent un instant leur échappa bientôt, et nul regret ne s'éleva en vous, et votre âme véritablement  chrétienne ne vit dans cette disposition de la Providence qu'un motif de reconnaissance  pour la  délivrance qui lui était accordée La  royauté de la terre  n'était pas assez pour vous ; le Seigneur vous destinait à celle du ciel. Priez pour nous, servante du Christ dans ses pauvres, et faites-nous l'aumône de votre intercession.  Ouvrez nos yeux sur les périls  du monde, afin que nous traversions ses  prospérités sans ivresse, et ses revers sans murmure.  Souvenez-vous de la France  qui vous a  produite, et qui a droit à votre patronage. Un jour, la tombe qui recelait votre sainte dépouille fut violée par les impies, et des soupirs s'échappèrent de  votre poitrine, au sentiment des malheurs de la patrie. C'était alors le prélude des  maux  qui  depuis se sont appesantis sur la nation française ; mais du moins la cause de la foi trouva, dans ces temps, de généreux défenseurs, et l'hérésie fut contrainte de reculer. Maintenant, le mal est à  son comble ; toutes les erreurs dont  le  germe était renferme dans la prétendue Réforme  se sont développées, et menacent d'étouffer ce qui reste de bon grain. Aidez-nous, conservez la  précieuse semence  de vérité et de vertus qui semble prête à périr. Recommandez-nous à Marie, l'objet de votre tendre dévotion sur la terre, et obtenez-nous des  jours meilleurs.

  • Délire

    Grosse tragicomédie entre le Parlement, le gouvernement, le Président, le Medef, les médias : le deuil d’un enfant dure-t-il cinq jours ou douze jours ?

    La sensiblerie sur le dos des entreprises (salauds de patrons) aura le dernier mot, bien sûr.

    Toutefois, le congé ne s’appliquera pas aux parents des 220.000 bébés avortés, qu’on se le dise. D’ailleurs ils ne sont pas en deuil ; c’est un droit fondamental.

  • A Rome…

    Le 31 janvier dernier, à sa messe de Sainte-Marthe, François s’en prenait à ces chrétiens qui vont à la messe le dimanche mais ont perdu conscience du péché. Il faudrait que le Seigneur leur envoie un prophète, disait-il, qui leur donne une petite claque quand ils se laissent glisser dans cette atmosphère où tout semble permis.

    Puis il a longuement reçu le président argentin, divorcé, et sa copine du moment. Durant le très cordial entretien il n’a pas été question de l’avortement, alors que sa légalisation va être lancée en Argentine le mois prochain.

    Avant la rencontre, le président argentin et sa copine avaient assisté à une messe célébrée par Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et de l’Académie pontificale des sciences sociales. Le président et sa copine ont communié.

    Tous les détails de ce scandale chez Jeanne Smits.

    P.S. Et pour que le tableau soit complet, le fils du président argentin est un militant LGBT...

  • Saint Anschaire

    Le calendrier romain fait aujourd’hui mémoire de saint Blaise. Dans le calendrier de la Congrégation de France des bénédictins, établi par dom Guéranger, saint Anschaire primait saint Blaise. Saint Anschaire (Oscar, Ansgar), moine de Corbie, devint premier évêque de Hambourg puis évêque de Brème et de Hambourg, et légat pontifical pour toutes les terres du septentrion, comme dit le martyrologe. Voici un extrait d’une recension de la biographie de saint Anschaire par le Père de Moreau en 1930 :

    En tête, une introduction sur les sources : l'auteur y rend pleine justice à la source excellente qu'est la Vita Anscharii de Rimbert, confident et successeur du saint. Puis vient le récit. Le R. P. de Moreau nous fait assister à la formation religieuse et intellectuelle du jeune moine de Corbie, à son activité ultérieure à Gorvey. Puis il nous le montre, mis brusquement en face d'une tâche missionnaire, lorsqu'en 826, Louis le Pieux le charge d'accompagner en Danemark, le roi Harald, qui venait de recevoir le baptême à Mayence. En 82 9-830, voici Anschaire en Suède, à Birca exerçant un apostolat parmi les marchands de cet emporium et procurant aux esclaves chrétiens, le réconfort du culte. Mais une action évangélisatrice sérieuse appelait une organisation régulière. Louis le Pieux le sait et il crée l'évêché de Hambourg. Anschaire en devient en 831 le titulaire et reçoit du pape, avec le pallium archiépiscopal, les pouvoirs de légat chez les Suédois, les Danois et les Slaves. Anschaire mit tout en œuvre pour mener sa tâche à bonne fin ; à l'abbaye de Thourout qu'il a reçue du roi, il crée même une école apostolique. Mais son œuvre est momentanément détruite : en 845, le roi danois Horic saccage Hambourg ; en Suède une violente réaction païenne ruine la mission chrétienne. Thourout est enlevé par Charles le Chauve à l'église de Hambourg. Tout autre eût perdu courage ; Anschaire persévère. Louis le Germanique, malgré la jalousie des évêques, impose, en 848, la réunion des évêchés de Brème et de Hambourg en faveur d'Anschaire, et Nicolas I la ratifiera en 864. De Brème, Anschaire prépare une pénétration nouvelle de l'Évangile en Scandinavie. Il négocie avec les rois Horic I et Horic II de Danemark, avec le roi Olaf de Suède et son peuple, il se rend auprès d'eux et de 848 à 865, il aboutit à ce que le culte chrétien soit autorisé dans les deux pays : à Birca, en Suède, à Schleswig et à Ribe, en Danemark — trois importantes places de commerce — des communautés sont organisées ; cinq églises sont construites. Au moment de sa mort — en 865 — Anschaire pouvait envisager avec confiance l'avenir de la chrétienté dans ces pays. Et cependant, si son successeur Rimbert parvint à maintenir ce qu'avait réalisé le grand missionnaire, il semble que, peu après, tout périclita. Le recul de l'Allemagne, devant les invasions danoises, au Sud du Jutland, les troubles intérieurs de la Francia Orientalis, la faiblesse de l'esprit missionnaire dans l'église franque expliquent cet échec. Néanmoins, le R. P. de Moreau insiste avec raison sur l'importance du rôle d'Anschaire. Dans l'archevêché de Brème-Hambourg subsistait dorénavant l'idée de la mission évangélisatrice en Scandinavie. C'est de Hambourg que repartit en 935 le mouvement qui devait aboutir en 947 à la création de trois évêchés danois ; si la Suède ne fut acquise au Christ qu'au début du XIe siècle, c'est cependant encore une fois un évêque de Hambourg, Hunni, qui réintroduisit à Birca le culte chrétien, dès 936. Anschaire avait donné des impulsions et fourni des exemples, dont l'action se fit sentir longtemps après lui.

  • Jour palindrome

    (02 02 2020) Pour la première fois depuis le 11 novembre 1111 (même pas vraiment palindrome puisqu’il n’y a qu’un seul nombre), et avant le 12 décembre 2121.

    Certains ajoutent que c’est le 33e jour de l’année et qu’il en reste 333 (je n’ai pas vérifié).

  • Il y a 50 ans (13) : la Purification

    La destruction des matines a conduit, comme dans toute l’année liturgique, à la disparition de la majorité des répons, puisqu’il n’en reste plus que deux dans le soi-disant « office des lectures ». Pour comprendre la perte, voici le dernier répons des matines traditionnelles :

    ℟. Senex Puerum portábat, Puer autem senem regébat : * Quem virgo concépit, virgo péperit, virgo post partum, quem génuit, adorávit.
    . Accípiens Símeon Puerum in mánibus, grátias agens benedíxit Dóminum.
    ℟. Quem virgo concépit, virgo péperit, virgo post partum, quem génuit, adorávit.
    V. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
    ℟. Quem virgo concépit, virgo péperit, virgo post partum, quem génuit, adorávit.

    Le vieillard portait l’enfant, mais l’enfant dirigeait le vieillard. Celui que vierge elle a conçu, que vierge elle a mis au monde, vierge après avoir enfanté, celui qu’elle a engendré, elle l’a adoré. Siméon, prenant l’enfant entre ses mains, bénit Dieu en rendant grâces. Celui que vierge elle a conçu, que vierge elle a mis au monde, vierge après avoir enfanté, celui qu’elle a engendré, elle l’a adoré. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Celui que vierge elle a conçu, que vierge elle a mis au monde, vierge après avoir enfanté, celui qu’elle a engendré, elle l’a adoré.

    Ce répons a fait l’objet de nombreuses mises en musique par les polyphonistes de la Renaissance, mais il a été jeté à la poubelle par les « rénovateurs ». Même l’antienne Senex Puerum portábat, Puer autem senem regébat, si caractéristique du grand style patristique, a été supprimée, non seulement de l’office, mais aussi de l’Alléluia de la messe.

    La particularité de la fête de la Purification de la Sainte Vierge, qu’ils appellent (mais qu’on pouvait appeler aussi) la Présentation du Seigneur, c’est la bénédiction et la procession des cierges, d’où son nom populaire de chandeleur. Il était difficile de la supprimer complètement. Mais on l’a réduite à sa plus simple expression. Ainsi, il n’y a plus qu’une seule prière de bénédiction des cierges, selon deux formules au choix, dont une… qui ne parle pas de bénédiction. La messe traditionnelle a quatre prières de bénédiction (qui donnent lieu à 7 signes de croix sur les cierges, ce n’est pas par hasard) et une autre oraison avant la distribution des cierges.

    Je ne citerai que la première, véritablement magnifique, mais qui déplaisait aux fabricants de la néo-« liturgie » parce qu’elle est pour eux un de ces exemples de la superstition qu’il fallait extirper (les cierges comme sacramentaux pour la santé du corps et de l’âme), et sans doute aussi parce qu’elle ne loue pas « le travail des hommes » mais celui… des abeilles qui selon l’ordre de Dieu ont fait la cire… Voici donc ce qu’ils ont aussi mis à la poubelle :

    Orémus. Domine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus, qui ómnia ex níhilo creásti, et jussu tuo per ópera apum hunc liquorem ad perfectionem cérei veníre fecísti: et qui hodiérna die petitiónem iusti Simeónis implésti: te humíliter deprecámur; ut has candélas ad usus hóminum et sanitátem córporum et animárum, sive in terra sive in aquis, per invocatiónem tui sanctíssimi nóminis et per intercessiónem beátæ Maríæ semper Vírginis, cuius hódie festa devóte celebrántur, et per preces ómnium Sanctórum tuórum, bene ✠ dícere et sancti ✠ ficáre dignéris: et huius plebis tuæ, quæ illas honorífice in mánibus desíderat portare teque cantando laudare, exáudias voces de cœlo sancto tuo et de sede maiestátis tuæ: et propítius sis ómnibus clamántibus ad te, quos redemísti pretióso Sánguine Fílii tui: Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus per ómnia sǽcula sæculórum.

    Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, qui de rien avez créé toutes choses, et qui par un ordre donné et au moyen du travail des abeilles, avez fait que cette pâte servit à former ce cierge, c’est vous aussi qui, à pareil jour, avez exaucé la demande du juste Siméon ; nous vous en prions humblement, en invoquant votre saint nom, et par l’intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge, dont nous célébrons aujourd’hui la fête avec dévotion, et par les prières de tous vos Saints, daignez bénir, et rendre saints ces Cierges, pour l’usage des hommes, et pour la santé des corps et des âmes, soit sur la terre, soit sur les eaux ; du ciel, votre sanctuaire, et du trône de votre majesté, exaucez les prières de votre peuple ici présent, lequel désire les porter avec honneur dans ses mains et vous louer par ses chants ; soyez enfin propice à tous ceux qui élèvent leurs voix vers vous, et que vous avez rachetés par le sang précieux de votre Fils, qui étant Dieu vit et règne en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

    Et la somptueuse antienne Adorna thalamum tuum, Sion, qui est la traduction du début des apostiches des vêpres byzantines, et qui est donc, outre sa beauté intrinsèque, un émouvant témoignage d’unité liturgique, a été supprimé de la procession. Jusque-là a été la fureur des iconoclastes.

    Adórna thálamum tuum, Sion, et súscipe Regem Christum: ampléctere Maríam, quæ est cœléstis porta: ipsa enim portat Regem glóriæ novi lúminis: subsístit Virgo, addúcens mánibus Fílium ante lucíferum génitum: quem accípiens Símeon in ulnas suas, prædicávit pópulis, Dóminum eum esse vitæ et mortis et Salvatórem mundi.

    Orne, ô Sion, ta demeure, et accueille le Christ Roi ; embrasse Marie, qui est la porte du ciel ; car elle tient entre ses bras le Roi de gloire à qui nous devons une lumière nouvelle. La Vierge s’arrête, offrant de ses mains un Fils engendré avant que fût l’astre du jour. Siméon le prenant entre ses bras, annonce aux peuples qu’il est le Maître de la vie et de la mort, et le Sauveur du monde.

    Et bien entendu le répons d’entrée dans l’église (Obtulerunt) a également été supprimé…

  • Purification de la Sainte Vierge

    Screenshot_2020-02-01 e-codices – Virtual Manuscript Library of Switzerland.png

    Codex Bodmer 74, Sainte-Cécile du Trastevere, 1071.

    Suscépimus, Deus, misericórdiam tuam in médio templi tui : secúndum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ : justítia plena est déxtera tua.
    Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : in civitáte Dei nostri, in monte sancto ejus.

    Nous avons reçu, ô Dieu, votre miséricorde au milieu de votre temple : comme votre nom, ô Dieu, ainsi votre louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre : votre droite est pleine de justice.
    Le Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne.

    Schola Vox cordis, concert à la cathédrale de Bydgoszcz, mai 2017.

    introit-suscepimus.jpg