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Le blog d'Yves Daoudal - Page 49

  • Ubu écossais

    Le parti Vert écossais a exclu 13 de ses membres parce qu’ils avaient signé une déclaration prétendant que « le sexe est une réalité biologique » et « ne doit pas être confondu avec le genre »…

  • Apostasie romaine

    Coup sur coup, le pornographe et scatologue « Tucho », selon son surnom intime, autrement dit le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié au nom du pape deux documents qui font l’impasse sur… la foi.

    Le premier est celui qui est incroyablement titré « Dignitas infinita », pour parler de la personne humaine, texte qui a séduit nombre de naïfs parce qu’il rappelle quelques vérités naturelles, sans évoquer la grâce ou le péché originel… (Et dont la limite, même sur le plan purement naturel, éclate dans la proposition que la chirurgie de soi-disant changement de sexe « risque (sic : risque) de menacer la dignité unique qu’une personne a reçue dès le moment de la conception » au nom du respect de notre humanité « comme elle a été créée ».

    Le second est celui qui établit de nouvelles normes sur les apparitions : il exclut la possibilité même du miracle. La hiérarchie ne peut aller que jusqu’au nihil obstat : on n’empêche pas le fidèle de croire à telle apparition, mais l’évêque (et désormais seulement sur autorisation expresse du Saint-Siège) doit veiller à ce que ce ne soit pas considéré « comme une approbation du caractère surnaturel du phénomène ». Il n’y a pas d’approbation, mais une simple concession. Là non plus, il n’y a plus de surnaturel.

    A vrai dire, la négation du miracle avait déjà été édictée, mais sur le plan local, par Mgr Perrier, évêque de Lourdes, dès 2006. Cette année-là il avait publié une réforme de la reconnaissance des miracles, fixant trois étapes, stipulant qu’il est « presque toujours impossible » aujourd’hui d’aller jusqu’au bout. Ainsi, en 2011, l'évêque d'Angers, Mgr Delmas avait-il annoncé la guérison « remarquable » d’une des ses ouailles, guérison totalement inexpliquée mais qu’on ne pouvait pas qualifier de miracle parce que Mgr Perrier avait interdit que la Sainte Vierge fasse des miracles à Lourdes.

    Ce qui est amusant est que deux ans plus tard, l’évêque de Pavie, manifestement pas au fait de l’interdiction édictée par Mgr Perrier, reconnaissait officiellement comme un « miracle » la « guérison prodigieuse » de Danila Castelli. Puisque c’était la 69e guérison de Lourdes reconnue inexplicable par les médecins, il en résultait que la 68e, celle de 2011, était également un « miracle »…

    Car les Perrier, les Tucho, les Bergoglio, se heurteront toujours aux faits. Aux faits surnaturels, même s’ils n’y croient pas. Même s’ils ordonnent de ne pas y croire…

  • Jeudi de Pentecôte

    Dans le passage des Actes des Apôtres (VIII, 5-9), il est parlé de Philippe l’Évangéliste qui, à Samarie, confirme sa prédication par de nombreux miracles qui émeuvent de joie tout ce peuple. La joie, dont parle ici le texte sacré, est un don du Saint-Esprit ; on l’obtient quand l’âme se prête docilement à l’action de la grâce, sans en contrarier ou en arrêter les motions intimes. Si le monde aujourd’hui est plus que jamais inquiet et avide de divertissements, cela indique qu’il manque de la joie et de la consolation du divin Paraclet, s’en rendant indigne par la résistance qu’il oppose aux mouvements intérieurs de sa grâce. Dans une âme, la joie chrétienne est comme le thermomètre de sa température surnaturelle ; peu de joie démontre que la ferveur manque, et il convient alors de la rallumer dans l’oraison. Tristatur aliquis inter vos ? Oret... psallat, dit saint Jacques.

    Il est un fait fort singulier, qui doit remplir d’une crainte salutaire les âmes pieuses, et il est noté très souvent dans les saintes Écritures. Les mieux disposés à la grâce ne sont pas toujours les Israélites, les Prêtres, les Docteurs de la Loi, mais les Samaritains exécrés, les publicains et les pécheresses. Cela provient de l’orgueil caché que parfois nous inspire une vie exempte de grands désordres. Alors nous présumons trop de nous-mêmes, comme si nous n’avions pas besoin de la miséricorde de Dieu pour nous tenir debout, tandis que les pauvres pécheurs sentent toute l’abjection de leur état, et, par leur profonde humilité, s’approchent davantage du trône de la divine miséricorde et inclinent Dieu à avoir une grande pitié de leur situation.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • La persécution

    Très étrange : tout à coup, le département juridique du Parlement ukrainien critique durement le projet de loi d’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, qui a pourtant déjà été voté en première lecture sans qu’il se manifeste, et qui attend depuis des mois d’être voté en deuxième lecture.

    Les juristes affirment donc, le lendemain même d'un nouvel assaut des amis de Porochenko pour que le projet de loi vienne au vote :

    La justification donnée dans le préambule du projet de loi - que le document est nécessaire pour « protéger la sécurité nationale » - n'est pas conforme au droit international, car la protection de la sécurité nationale ne peut pas être la base pour restreindre le droit de culte.

    La loi ne peut contenir que des mécanismes d'interdiction d'une organisation religieuse particulière, et non l'interdire directement.

    L’expression « Eglise orthodoxe russe en Ukraine » (comme dit le projet de loi) n'est pas conforme au principe de sécurité juridique, car l'Eglise n'est pas enregistrée sous ce nom, et il n'y a pas d'organisation de ce type en Ukraine.

    Un tribunal administratif ne peut pas interdire des organisations religieuses, il s'agit d'une disposition illégale du projet de loi. Ces tribunaux sont conçus pour protéger les droits et les libertés des personnes physiques et morales contre les décisions illégales des autorités. Par conséquent, l'examen des affaires visant à restreindre les activités d'une organisation religieuse doit être renvoyé aux tribunaux civils.

    Qui donc a le pouvoir de demander à ces juristes de se manifester ?

  • Antichrétiens

    Maria Zakharova :

    Le président du Parlement arménien, Alen Simonian, a déclaré : « Il est nécessaire de discuter de la raison pour laquelle l'Eglise ne paie pas d'impôts et, en général, d'un point de vue juridique, il est nécessaire d'examiner ce qui rend un prêtre qui se fait baiser les mains plus élevé qu'un homme d'affaires ordinaire qui paie des impôts et achète des munitions pour l'armée. »

    Au même moment, au Parlement ukrainien, le groupe Solidarité européenne et Petro Porochenko ont demandé que la question de l'interdiction totale de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique soit remise à l'ordre du jour.

    Pourquoi ceux qui commencent à être nourris par les Occidentaux deviennent-ils littéralement sataniques ?

    Addendum

    Beaucoup plus important que ce qu'a dit le président du Parlement, même si ça va dans le même sens, voici ce que vient de dire le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan lors de son discours au Parlement :

    « L'Église de notre pays est le plus grand agent d'influence sur l'opinion publique et nous l'éliminerons. Historiquement, les ecclésiastiques en Arménie allaient recevoir une éducation religieuse dans l'église et, après leur retour, ils devenaient des agents. Il semble que cette tradition n'a pas changé même aujourd'hui. Cependant, nous résoudrons le problème dans deux à trois mois. »

    Après la persécution de l'Eglise en Ukraine, la persécution en Arménie. La persécution des arméniens par les Arméniens, sur ordre de l'Occident qui ne supporte pas les Eglises traditionnelles. Affaire à suivre de près.

  • Sam Brownback

    Les farceurs russes Vovan et Lexus se sont fait passer une fois de plus pour Petro Porochenko (ils l’ont fait notamment l’an dernier avec François Hollande, Jacques Attali et BHL) pour piéger Sam Brownback, ancien député, sénateur puis gouverneur du Kansas, et « ambassadeur pour la liberté religieuse internationale » entre 2018 et 2021. Vovan et Lexus ont voulu l’interroger sur la fabrication de l’« Eglise orthodoxe d’Ukraine », dont il a été la cheville ouvrière quand il était « ambassadeur », auprès de Porochenko et du patriarche de Constantinople.

    Au cours de la conversation avec celui qu’il croyait être Porochenko, Brownback a déclaré que si l'aide américaine à l'Ukraine progresse si lentement, c’est en partie parce qu'un certain nombre de républicains sont mécontents des tentatives de Zelensky de détruire l'Église orthodoxe canonique. Il demande de ne pas persécuter ouvertement les croyants afin de « ne pas donner à Moscou un avantage dans les négociations ». Il critique l'arrestation de prêtres pour leurs liens supposés avec le patriarcat de Moscou : les « traîtres » doivent certainement être arrêtés, mais il ne faut pas « donner à Moscou un stimulant religieux » pour poursuivre sa guerre.

    Cela dit, il est fier d'avoir aidé l'Ukraine à diviser l'Église, car « c'est important pour la conscience nationale des Ukrainiens ». Cela dit, il craint que « ce soit l'une des raisons pour lesquelles Poutine a déclenché la guerre ».

    Il est convaincu que l'Ukraine doit absolument rejoindre l'UE et l'OTAN, mais il admet que de plus en plus de voix s'élèvent aux États-Unis pour reconnaître que l'Ukraine devra renoncer à des territoires russophones. Il conseille au gouvernement ukrainien d'essayer de tenir encore un an jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Trump…

  • Jobidon

    Jobidon faisait le 19 mai un discours lors d’un dîner pour le « Fonds de lutte pour la liberté » de l’« Association nationale pour l’émancipation des personnes de couleur », afin de tenter de conserver l’électorat noir de gauche qui le boude depuis la guerre Israël-Hamas.

    Un de ses propos n’est pas passé inaperçu : « Lorsque j'étais vice-président, les choses allaient mal pendant la pandémie et Barack m'a dit : “Va à Détroit ! Aide à réparer !” Le pauvre maire a passé plus de temps avec moi qu'il ne l'aurait cru ! »

    Mais Jobidon était vice-président d’Obama jusqu’au début 2017, et la « pandémie » a commencé début 2020, sous Trump…

    La Maison Blanche a corrigé le discours, remplaçant « pandémie » par « récession ».

    Les allocutions improvisées de Jobidon sont toujours corrigées par la Maison Blanche. Mais celle-ci bat tous les records : il y a dix corrections. Juste après, il se dit honoré de recevoir cette « organisation » (au lieu de « décoration »). Parmi les plus notables bourdes, il y a cette affirmation : « Sous mon mandat, le nombre de Noirs américains bénéficiant d'une assurance maladie n'a jamais été aussi élevé dans l'histoire. J'ai protégé et élargi l'Affordable Care Act, ce qui a permis à des millions de familles d'économiser 800.000 dollars de primes d’assurance par an. » Puis il s’est repris : « 8.000 dollars ». La Maison Blanche a corrigé : « 800 dollars ».

    Le compte des bourdes de Jobidon corrigées par la Maison Blanche avait été fait le mois dernier par la publication Daily Caller : il y en avait déjà eu au moins 148 depuis le début de l’année.

    Et il y a toutes celles qui ne sont pas corrigées. La dernière en date est l’horrifique révélation que pendant la guerre l’avion de son oncle Ambroise a été abattu en Nouvelle-Guinée et qu’on « n’a jamais retrouvé son corps parce qu’il y avait beaucoup de cannibales, réellement, dans cette partie de la Nouvelle-Guinée ». Mais l’avion de son oncle s’était abîmé en mer.

    Parmi les plus savoureuses reste celle de ses conversations en 2021 avec Helmut Kohl et avec François Mitterrand.

    Beaucoup moins drôles sont d’autres propos qui ne peuvent pas être corrigés, comme lorsqu’il avait menacé, en 2016, de ne pas donner le milliard de dollars promis à Kiev (nommément à Porochenko) si le procureur qui enquêtait sur son fils n’était pas immédiatement remplacé par un magistrat à sa botte.

  • A marche forcée

    « Près de la moitié des États membres de l’UE », selon Euractiv qui ne donne que trois noms : la France, l’Irlande et la Suède, appellent à lancer d’ici la fin du mois de juin les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la Moldavie.

    Il faut que la première « conférence intergouvernementale » ait lieu avant la fin juin, parce que, après, ce sera la présidence hongroise, et bien sûr Viktor Orban fera tout pour qu’elle n’ait pas lieu pendant ces six mois.

    Mais on ne voit pas pourquoi les Hongrois soutiendraient l’ouverture des négociations alors qu’ils ont toujours dit que c’était impossible tant que les Hongrois d’Ukraine seraient discriminés.

    Le plus fort est que si les négociations s’ouvraient, ce serait d’abord sur les « fondamentaux » : les questions liées à la justice, aux droits fondamentaux, à l’État de droit et aux marchés publics. C’est un gag : le pays le plus corrompu, où il n’y aucune liberté de la presse, aucune liberté politique, où il n’y a plus d’élections, où règnent une persécution religieuse massive et une discrimination culturelle pleinement assumée, entamerait l’année prochaine le processus reconnaissant le pays comme conforme à l’UE sous tous ces rapports…

    Bien sûr, c’est parce que « les valeurs de l’Europe » sont tout autres que les simagrées « démocratiques » affichées.

  • Les pervers

    Vu sur Fdesouche :

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    La Dilcrah, c’est la « Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT ». C’est donc le gouvernement. « Pierre&Vacances » est le premier partenaire financier, mais plus précisément c’est la « Fondation pour les familles » (sic) du groupe Pierre&Vacances et Central Park.

    La vidéo répète inlassablement qu’il s’agit d’un spectacle artistique, que ceux qui critiquent ne comprennent rien à l’art… Comment peut-on oser appeler « art » ces monstrueuses horreurs ?

    S’agit-il d’un changement de pied dû aux vives réactions face aux « ateliers de lecture pour enfants » animés par des drag queens ? Ces « ateliers » sont ouvertement idéologiques : il s’agit explicitement d’enseigner aux enfants le fantasme du « genre liquide », de l’incertitude sexuelle.

    Les mêmes se camouflent-ils aujourd’hui derrière « l’art » ? C’est encore plus ignoblement pervers.

  • Mercredi des quatre temps

    Dans son Mitrale (VII, 9) Sicard de Crémone, à la fin du XIIe siècle, expliquait les textes de la messe du mercredi des quatre temps dans l'octave de la Pentecôte et la raison pour laquelle le jeûne des quatre temps d'été est associé à cette solennité. (Trouvé sur New Liturgical Movement.)

    L'office du mercredi prêche sur la connaissance, qui est un don de l'Esprit Saint, qui, jusqu'à ce jour, a éclairé les saints. Ce don s'est développé en abondance à partir des cinq livres de Moïse et des quelques écrits des prophètes, comme le prévoyait Daniel, qui disait : « Beaucoup passeront, et la connaissance sera multiple » (Dan. 12, 4).

    L'Évangile nous le révèle mystiquement dans l'histoire des cinq pains et des deux poissons, qui se sont multipliés entre les bouches de ceux qui les ont mangés ; de même, la Loi et les Prophètes se multiplient dans les études de ceux qui les contemplent. ... Et notez que deux lectures sont faites [avant l'Évangile], puisque deux peuples sont convertis à la foi [les Juifs et les Gentils], et parce que ceux qui doivent être ordonnés [à la messe du samedi des quatre temps] sont instruits dans les pages des deux Testaments. Dans l'Évangile, le pain, c'est-à-dire l'Écriture Sainte, est présenté devant eux.

    L'introït qui précède ces lectures est approprié : « Dieu, lorsque tu t'es avancé devant ton peuple, lui frayant un chemin, habitant au milieu de lui, alléluia, la terre s'est émue, les cieux sont tombés, alléluia, alléluia. » Car c'est par la connaissance que Dieu est sorti, c'est-à-dire qu'il s'est fait connaître, et c'est parce qu'en méditant les exposés sacrés, [les Apôtres] ont expliqué les Écritures. C'est pourquoi, dans l'Offertoire, on chante : « J'ai médité sur tes commandements. » Et parce qu'ils disent la même chose et qu'il n'y a pas de division entre eux, l'antienne de communion ajoute à juste titre : « Je vous laisse la paix, alléluia, je vous donne la paix, alléluia ».

    Comprenez que le jeûne de ces quatre temps n'enlève rien à la solennité du Saint-Esprit, mais l'éclaire au contraire, parce que les délices du Saint-Esprit entraînent le dégoût des délices du corps ; et parce que, l'Époux ayant été enlevé, les Apôtres ont dû jeûner, comme le Seigneur l'avait prédit en disant : « L'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront » (Matthieu 9, 15). C'est pourquoi, remplis de l'Esprit Saint, ils se mirent à jeûner de leur plein gré. C'est pourquoi certains commencent le carême d'été le lundi précédent, mais d'autres considèrent plus justement le jeûne d'aujourd'hui comme le début du jeûne de cette période. Et certains placent la fin [de ce jeûne] à la fête de saint Jean [le Baptiste], qu'il y ait six semaines ou non. D'autres incluent la fête de saint Jean, jeûnant sans point fixe de fin, jusqu'à ce qu'ils accomplissent les six semaines. » (Mitrale, VII, 9)

    (Ce curieux « carême d’été » paraît fort peu documenté. Il est question parfois d’un « carême de saint Jean Baptiste » que suivaient des moines – mais il ne figure pas dans la règle de saint Benoît – et qui aurait été suivi un temps par les laïcs selon un capitulaire de Charlemagne. On constate qu’il ressemble au « carême des apôtres » qu’observent les byzantins entre le deuxième lundi après la Pentecôte et la fête du Précurseur.)