« Près de la moitié des États membres de l’UE », selon Euractiv qui ne donne que trois noms : la France, l’Irlande et la Suède, appellent à lancer d’ici la fin du mois de juin les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la Moldavie.
Il faut que la première « conférence intergouvernementale » ait lieu avant la fin juin, parce que, après, ce sera la présidence hongroise, et bien sûr Viktor Orban fera tout pour qu’elle n’ait pas lieu pendant ces six mois.
Mais on ne voit pas pourquoi les Hongrois soutiendraient l’ouverture des négociations alors qu’ils ont toujours dit que c’était impossible tant que les Hongrois d’Ukraine seraient discriminés.
Le plus fort est que si les négociations s’ouvraient, ce serait d’abord sur les « fondamentaux » : les questions liées à la justice, aux droits fondamentaux, à l’État de droit et aux marchés publics. C’est un gag : le pays le plus corrompu, où il n’y aucune liberté de la presse, aucune liberté politique, où il n’y a plus d’élections, où règnent une persécution religieuse massive et une discrimination culturelle pleinement assumée, entamerait l’année prochaine le processus reconnaissant le pays comme conforme à l’UE sous tous ces rapports…
Bien sûr, c’est parce que « les valeurs de l’Europe » sont tout autres que les simagrées « démocratiques » affichées.
Commentaires
Je ne sais plus quel écrivain dans les années 30 disait que les valeurs de cette société sont toutes cotées en bourse.
De quelles valeurs parlent-ils et quelles valeurs doivent guider des catholiques?
La réponse commence d'abord par rejeter de fausses valeurs fondées sur des conceptions utopiques ou idéologiques pour en revenir au bien commun et à la loi naturelle et divine.
Plus bas, une personne est condamnée pour avoir défendu sans concession sa conscience droite. Si cela peut arriver, c'est d'abord parce que ceux qui partageaient les mêmes soucis de leur conscience ont cru qu'il fallait mieux le taire voire concéder des droits à l'erreur. Ils ont eu peur ou ont prétendu négocier en coopérant avec le mal.
Si tous ceux qui ont une conscience droite se levaient, au moins refusaient de se soumettre en manifestant leur divergence, le mal ne pourrait pas écraser les rares qui osent écouter leur conscience pour guider leur vie au risque de leur sécurité.