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Le blog d'Yves Daoudal - Page 473

  • Sainte Julienne de Falconieri

    Deus, qui beátam Juliánam vírginem tuam extrémo morbo laborántem, pretióso Fílii tui Córpore mirabíliter recreáre dignátus es : concéde, quǽsumus ; ut, ejus intercedéntibus méritis, nos quoque eódem in mortis agóne refécti ac roboráti, ad cæléstem pátriam perducámur.

    Dieu, vous avez daigné réconforter admirablement par le Corps précieux de votre Fils la bienheureuse Julienne, votre Vierge, peinant sous le poids de sa dernière maladie : accordez-nous, nous vous en prions, par l’intercession de ses mérites, d’être nous aussi nourris et fortifiés dans l’agonie de la mort et ainsi de parvenir à la patrie céleste.

    La collecte de sa fête fait allusion au miracle qui précéda sa mort : alors qu’elle ne pouvait plus avaler, elle demanda qu’on dépose une hostie consacrée sur un corporal posé sur sa poitrine. Et l’hostie disparut aux yeux de l’assistance. On la représente donc souvent avec une hostie glorieuse sur la poitrine. Ci-dessous la statue de Paolo Campi (1740) à Saint-Pierre de Rome.

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  • Merci Trump !

    La Cour suprême des Etats-Unis a décidé que la ville de Philadelphie avait violé la Constitution en mettant fin à un contrat avec les services sociaux catholiques parce que ceux-ci refusaient de placer des enfants chez des couples de personnes de même sexe.

    En bref, la liberté religieuse garantie par le premier amendement est plus importante que le soi-disant principe de non-discrimination. On se souvient du combat de Donald Trump sur la question, et de ses nominations à la Cour suprême…

    Ce qui est encore plus important est que l’arrêt a été adopté à l’unanimité des 9 juges.

    En outre, trois juges ont ajouté dans une opinion écrite qu’il faudrait un arrêt plus large pour renforcer les droits des organismes religieux.

  • Bravo les Slovaques

    Le Parlement slovaque a adopté hier une résolution rejetant le nouveau rapport du Parlement européen sur « la santé et les droits sexuels et reproductifs dans l’UE ». Un texte du Croate Predrag Matić, qui va plus loin que les textes précédents sur le « droit à l’avortement », et va même jusqu’à critiquer la clause de conscience des médecins.

    Les députés slovaques, emmenés par l’infatigable Anna Záborská, n’ont même pas attendu le vote du rapport, qui doit avoir lieu le 23 juin. Ils rappellent au Parlement européen et aux parlements des autres Etats membres que « les questions relatives aux politiques de santé et à l’éducation relèvent de la compétence des États-nations membres de l’UE » et que le rapport viole la règle de subsidiarité et outrepasse les pouvoirs du Parlement européen.

  • Orbán répond

    « Les rouleaux compresseurs libéraux sont une fois de plus à l'œuvre contre la Hongrie », a déclaré Viktor Orbán hier sur Radio Kossuth. « Ils tirent maintenant la sonnette d'alarme dans toute l'Europe au sujet des nouvelles lois hongroises visant à punir sévèrement les pédophiles et à protéger nos enfants. »

    « L'éducation dans les écoles ne doit pas être en conflit avec la volonté des parents », a-t-il poursuivi. « Elle doit tout au plus être complémentaire, sa forme et son contenu doivent être clairement définis, et elle doit être soumise au consentement des parents. »

    « Les parents s'attendent également, à juste titre, à ce que sur les plateformes utilisées par nos enfants, la pornographie, la sexualité pour elle-même, l'homosexualité et les programmes de réassignation sexuelle ne soient pas disponibles », a déclaré Orbán. « Ces restrictions doivent également être définies avec une précision chirurgicale. »

    Il a souligné que ces lois ne s'appliquent pas aux personnes âgées de plus de 18 ans, car « selon nous, un adulte libre ne doit pas avoir à rendre compte de sa vie devant une quelconque autorité laïque - seulement devant Dieu le moment venu ».

    Il a affirmé que la campagne de gauche en cours contre la Hongrie prouve que « la gauche est l'ennemi de la liberté ». « Au lieu de la liberté d'expression, a-t-il dit, ils veulent le politiquement correct tel qu'ils le définissent, et l'hégémonie de l'opinion au lieu du pluralisme des idées. »

    Mais la Hongrie veut préserver la liberté. « Les raisons en sont ancrées dans nos traditions culturelles, dans la liberté chrétienne, dans la lutte pour la liberté nationale et dans un profond mépris pour le communisme et la tyrannie communiste. »

    « La liberté hongroise signifie non seulement la liberté politique, la liberté de choix, la liberté d'expression, la liberté de réunion et d'association, mais aussi le droit de défendre nos familles et d'éduquer nos enfants comme nous l'entendons. Notre loi est une digne continuation de la tradition européenne de la liberté. »

    (Traduction d’un article de LifeSiteNews.)

  • Saint Ephrem

    La prière à la Mère de Dieu, par... Françoise Rosay:

    Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au-delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par-là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps ; jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier ; de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seule avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    (Trad. du P. d'Alès, in Marie, Mère de Dieu, Tradition anténicénienne, t. III, col. 180.)

  • Vox pour la vie

    En Espagne, le parti Vox dépose un recours en inconstitutionnalité contre la loi d’euthanasie et demande la suspension de son application.

    Il dénonce l’inconstitutionnalité « radicale » d’une loi qui implique « le sacrifice du droit fondamental à la vie ».

    Cette loi est « une défaite de la civilisation et une victoire de la culture de la mort », dit le président du parti Santiago Abascal, « une victoire de ceux qui pensent que certaines vies sont plus dignes que d’autres, une victoire de ceux qui ont jeté l’éponge du devoir des sociétés et des États d’offrir des soins palliatifs aux personnes qui souffrent le plus ».

    Bravo à Vox, qui a le courage de parler de « culture de mort ».

    Hélas le recours n’a semble-t-il aucune chance d’aboutir, ni même d’être examiné.

  • C’est parti !

    Le mastodonte a mis du temps à démarrer (le Conseil de l’Europe avait aussitôt réagi), mais ça y est. Et c’est Ursule en personne qui mène le combat LGBT contre les affreux Hongrois.

    L’Union européenne est « très préoccupée », dit-elle, par la loi qui interdit la propagande des relations contre nature aux mineurs, et « nous examinons actuellement si elle enfreint la législation européenne ».

    La formulation laisse entendre qu’on n’est pas sûr du tout… C’est ce qui ressort aussi des explications d’une porte-parole de la Commission :

    « Ce que nous ferons va dépendre de ce que nous allons trouver, nous devons regarder sur quels aspects et points la législation respecte ou ne respecte pas la législation européenne, les principes de l'UE ou la Charte des droits fondamentaux. »

    Ces gens-là ne supportent pas qu’on puisse interdire aux militants de la sodomie de faire leur propagande auprès des enfants et des adolescents. C’est cela qui montre leur degré de perversité, surtout quand ils ont l’air de bons bourgeois bien propres sur eux, comme Ursule :

    « Je crois en une Europe qui embrasse la diversité, et non une Europe qui la cache à nos enfants. Personne ne doit faire l'objet d'une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. »

    Et le commissaire à la « Justice », Dider Reyners, qui « regrette profondément » la loi hongroise, en a rajouté une couche, de façon plus explicite encore :

    « Pour construire leur propre identité, les jeunes générations ont besoin d'avoir accès à une information qui reflète une société moderne et véritablement ouverte, dans toute sa diversité. Personne ne doit être censuré. »

  • Saint Grégoire Barbarigo

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    Le 26 mai 1960, Jean XXIII canonisait Grégoire Barbarigo, juste à temps, ric-rac, pour que sa fête figure dans le missel publié cette année-là, qui est devenu celui de la « forme extraordinaire ».

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    On remarque sur la médaille commémorative que son nom est Barbadicus, donc en italien Barbadigo, ce que l’on voit aussi sur le martyrologe, et sur toutes les représentations où son nom est en latin (comme sur le portrait ci-dessus, réalisé in vivo par Ermanno Stroiffi). Sans doute parce que Barbarigo en latin devrait être Barbaricus, le barbare, et que ce serait inconvenant. En fait la grande famille vénitienne Barbarigo (éteinte en 1843) se vantait de devoir son nom à l’ancêtre Arrigo qui, ayant battu les Sarrasins en 880, était revenu avec une couronne formée de six barbes de mahométans, qui figurent sur le blason de part et d’autre des lions de Venise. Barba-Arrigo. Mais le nom, avec le suffixe vénitien -igo (issu du suffixe croato-slovène -itch) est bien Barbar-igo. (La famille vient de Muggia, la seule commune d’Istrie aujourd’hui italienne.)

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    La famille Barbarigo a donné deux doges à Venise, un glorieux commandant mort à Lépante, six évêques à l’Eglise, dont trois cardinaux, dont le saint.

    Grégoire Barbarigo, évêque de Padoue de 1664 à sa mort en 1697, fut un véritable modèle de l’évêque selon le concile de Trente (catéchisme, séminaire, visite des paroisses), et il y ajouta le souci des Eglises d’Orient. Il participa à quatre conclaves et refusa deux fois d’être pape.

    En 2019 j’avais donné un petit panorama des églises Saint-Grégoire-Barbarigo, aperçu des chefs-d’œuvre architecturaux dédiés à la nouvelle messe…

  • Saint Jean-François Régis

    En dehors du fait qu’ils ont tous deux été dûment canonisés, il y a plusieurs autres points communs entre saint Jean-François Régis et sainte Germaine de Pibrac que j’évoquais hier.

    Tous deux ont un office et une messe « pro aliquibus locis », donc pouvant être célébrés « en certains endroits », et en fait permis partout depuis 1960. Tous deux sont nés en Languedoc, et à moins d’une génération d’écart. Leur vie est assurément fort différente, entre la pauvre bergère analphabète morte inconnue à 22 ans et le missionnaire jésuite apôtre du Vivarais (mort jeune toutefois à 43 ans). Mais après leur mort il y eut un autre point commun : tant à Pibrac qu’à Lalouvesc, les habitants s’opposèrent manu militari à ce qu’on leur enlève le corps de leur saint.

    En 1844, la commission épiscopale chargée de la visite canonique du tombeau de Germaine Cousin, dans le cadre du procès de béatification, se heurta au refus clair et net des habitants de laisser entrer les envoyés de l’évêque : ils ne voulaient pas de béatification, parce que pour eux cela voulait dire qu’on allait enlever le corps de leur sainte. « Point de béatification ! criaient-ils, Germaine nous guérit quand nous sommes malades, cela nous suffit. Nous voulons la garder ! », raconte Louis Veuillot, qui était l’ami du vicaire épiscopal chargé de la chose.

    En réalité personne ne songeait à enlever le corps de sainte Germaine, qui ne pouvait que reposer chez elle à Pibrac. Il en fut tout autrement à Lalouvesc, car saint Jean-François Régis n’y avait jamais résidé, il y était seulement mort comme il aurait pu mourir en toute autre localité du Vivarais où il prêchait ses missions. Et les jésuites entendaient transférer le corps chez eux au Puy. Mais les farouches habitants avaient le corps et n’entendaient pas le rendre. Et ils eurent le dernier mot : le tombeau de saint Jean-François Régis est toujours à Lalouvesc, dans une église érigée en basilique en 1888. (La construction de l’église de Pibrac dédiée à sainte Germaine, également de style « néo-byzantin », connut de longues vicissitudes et ne fut consacrée qu’en 1967, cent ans après la canonisation ; elle a été érigée en basilique en 2010.)

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    Le « véritable portrait » de saint Jean-François Régis est une gravure d’après une peinture que l’on trouve ici ou là sur internet mais sans jamais d’indication concernant le peintre ou l’année de création. En outre on constate que l’inscription dit : « B. Juan Francisco Regis Confessor de la Compania de Jesus », en espagnol…

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  • Parité...

    Le Figaro nous informe sur une joyeuseté du Conseil de Paris le 5 juin dernier. La féministe pathologique Alice Coffin (qui ne regarde plus de films faits par des hommes et n’écoute plus de musique faite par des hommes, parce que ça la dégoute) a demandé que soient établies des statistiques dans les établissements culturels de la capitale recensant le nombre de femmes à tous les niveaux afin de moduler les subventions.

    Elle a pris en exemple un théâtre qui affiche « une programmation avec huit hommes et six femmes. Passe encore. Mais en ce qui concerne les auteurs des œuvres, nous aboutissons à un total de douze hommes et trois femmes soit 4/5e d'artistes hommes programmés. » Et cela c’est insupportable.

    Le pire est que ce délire est partagé par la majorité du conseil. L’adjointe à la Culture a promis que des propositions en ce sens allaient être faites.

    Je me demande quand même comment on va faire pour programmer à l’Opéra de Paris 50% d’œuvres composées par des femmes…

    Et ce n’est qu’un début. Car Alice Coffin, en évoquant « les statistiques dont on a besoin » pour établir les subventions, a pris explicitement comme exemple « Aïssa Maïga lors de la cérémonie des Césars comptant les noirs présents dans la salle ».