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Le blog d'Yves Daoudal - Page 476

  • Ils sont prêts à tout

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    Il y a en Inde un compte Twitter intitulé « No conversion » animé par des militants hindous antichrétiens extrémistes. Ils ont posté cette photo de Sonia Gandhi, présidente du Parti du Congrès jusqu’en 2017, devant sa bibliothèque. On y voit une Bible, un gros livre intitulé « Comment convertir l’Inde en une nation chrétienne », et l’on aperçoit le bras d’une statuette du Sacré Cœur.

    La source a été rapidement trouvée : il s’agit d’une vidéo d’octobre 2020. Mais sur la vidéo il n’y a aucune trace de la Bible, ni du livre (dont ni le dos ni le titre ne sont crédibles) ni de la statue.

    La supercherie ayant été éventée, le tweet a été supprimé. Mais cela montre qu’ils ne reculent devant rien.

    « Cette image truquée montre jusqu'où peut aller la haine propagée par la fausse propagande. Sonia Gandhi est constamment dans la ligne de mire à cause de ses origines italiennes, qui sont liées à la foi chrétienne », a déclaré à AsiaNews Sajan K. George, président du Conseil général des chrétiens indiens (GCIC). (Sonia Gandhi s’appelle en effet Edvige Antonia Albina Maino et elle est née à Lusiana, Vénétie).

  • Eurocrétin

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    Le monsieur s’appelle Heiko Maas, il est le ministre allemand des Affaires étrangères. Il a déclaré :

    « Nous ne pouvons plus nous laisser prendre en otage par ceux qui paralysent la politique étrangère européenne avec leurs vetos. Ceux qui le font jouent, à plus ou moins long terme, avec la cohésion de l’Europe. Je le dis donc ouvertement : le veto doit disparaître, même si cela signifie que nous pouvons être mis en minorité. »

    Cela revient périodiquement sur le tapis. Il reste quelques sujets où les décisions de l’UE doivent être prises à l’unanimité. C’est ce qui reste de la souveraineté des nations. Les européistes n’ont de cesse de vouloir faire disparaître cette survivance. Le prétexte cette fois c’est la Hongrie qui a plusieurs fois de suite bloqué des décisions de politique étrangère européenne.

    Heiko Maas fait semblant de ne pas savoir que la règle de l’unanimité est inscrite dans le marbre du traité européen, et qu’il faudrait donc une fois encore changer le traité. Et que pour cela il faut… l’unanimité des Etats membres…

  • Saint Médard

    « S'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard, à moins que Saint-Barnabé ne lui coupe l'herbe sous le pied. »

    « Quand il pleut pour la Saint-Médard, il pleut quarante jours plus tard, à moins que Saint-Gervais soit beau, et tire Saint-Médard de l’eau. »

    « Pleurs de Saint-Médard, quarante jours bousards. »

    « S'il pleut à la Saint-Médard, le quart des biens est au hasard. »

    « Le temps sera à la moisson, comme à la Saint-Médard nous l’avons. »

    « Saint Médard, beau et serein, promet abondance de grain. »

    « Saint Médard éclairci, fait le grenier farci. »

    Le nombre de dictons de météo agricole sur saint Médard est étonnant. Le 8 juin serait-il donc un jour si particulier ? C’est d’autant plus étonnant que saint Médard n’est ce jour qu’en quatrième position dans le martyrologe romain. Le premier est saint Maximin. Puis il y a la martyre sainte Calliope, puis saint Guillaume évêque d’York.

    Puis on a :

    A Soissons, en France, l'anniversaire de saint Médard, évêque de Noyon, dont la vie et la mort précieuses sont rehaussées par de glorieux miracles.
    A Rouen, saint Gildard évêque, frère du même saint Médard. Ces deux frères nés le même jour, sacrés évêques le même jour, moururent aussi le même jour, et entrèrent ensemble au ciel.

    Saint Médard et saint Gildard (ou saint Godard) furent aussi les assistants de saint Remi au baptême de Clovis.

    Il y a une église Saint-Godard à Rouen, où fut d’abord gardé son corps, transféré ensuite à Soissons auprès de celui de son frère à l’abbaye fondée en 557 pour conserver les reliques de saint Médard. Abbaye détruite en 1793, en dehors de la « crypte » :

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    Il y a une église (partiellement) romane Saint Médard et saint Gildard à Crépon dans le Calvados, et une autre à Lhuys dans l’Aisne (diocèse de Soissons).

  • Le Dr Knock a gagné

    Tout bien portant est un malade qui s’ignore. Aujourd’hui le Dr Knock ajouterait : et qui a donc l’obligation (morale avant d’être légale) de se faire vacciner.

    Le délire a atteint le langage lui-même, en plusieurs étapes, dont trois sont particulièrement notables :

    D’abord on a commencé à parler de « malades » en évoquant les « cas positifs ». Chaque jour les médias, et des porte-parole gouvernementaux se sont mis à annoncer non pas qu’il y a eu encore 20.000 « cas » dits positifs selon des tests non fiables, mais 20.000 « malades » supplémentaires. Des malades qui pour la plupart n’avaient aucun symptôme et qui n’allaient pas être… malades.

    Puis, peu après le début des vaccinations de masse, le Dr Knock-Véran a annoncé que désormais les personnes « avec comorbité » pouvaient se faire vacciner. Cela fut repris par tous les médias sans que personne pose la question : comorbidité de quoi ? Car s’il y a comorbidité, c’est que la personne souffre déjà d’une maladie. Or il s’agissait seulement de dire que des personnes malades d’autre chose que du Covid pouvaient se faire vacciner. Donc des personnes qui n’avaient pas le Covid. Donc qui n’avaient pas de « comorbidité ». (Je vois que l’on parle de nouveau de comorbidité, cette fois pour les adolescents qui vont se faire piquer.)

    Et depuis que la vaccination s’est ouverte à presque tout le monde, dans des « vaccinodromes », les médias nous annoncent chaque jour le nombre de « patients » qui ont reçu leur « première dose », et leur « deuxième dose ». Des patients qui ne souffrent de rien. Des patients qui n’ont aucune pathologie. Mais qui sont des patients parce que ce sont des malades potentiels du Covid et qu’en se faisant vacciner ils guérissent du Covid qu’ils n’ont pas et que pour la plupart d’entre eux ils n’auraient pas eu…

    Au fait, le « monsieur vaccin » du gouvernement a déclaré hier que « la vaccination devient une norme ». Pour ce qui me concerne ce n’est pas grave : je savais déjà que je suis anormal.

  • Au Pakistan

    Shafqat Emmanuel et son épouse Shagufta Kausar avaient été condamnés à mort pour « blasphème » en avril 2014. Le 3 juin dernier, la Haute Cour de Lahore (chez nous une cour d’appel) a acquitté les deux chrétiens.

    Ils étaient accusés d’avoir envoyé à deux musulmans des SMS insultants pour le « Prophète ». Il a donc fallu aller en appel pour que des magistrats constatent l’imposture : suite à une dispute entre les enfants des chrétiens et ceux d’un musulman, le père musulman avait réussi, grâce à la complicité d’un autre, à obtenir une copie de la carte d’identité de Shagufta afin de se procurer une carte SIM à son nom. Et ce sont les musulmans qui ont envoyé les fameux SMS. Rédigés en anglais, alors que les deux chrétiens sont analphabètes.

    Leur avocat, tout en se réjouissant de l’issue de l’affaire, ajoute : « Justice est faite, mais qui rendra huit ans de vie à un couple innocent ? Qui va payer pour les fausses accusations ? Qui rendra huit années de vie à des enfants qui ont grandi sans parents et sans scolarité régulière ? Il est nécessaire de revoir le mécanisme faussé qui conduit à de telles conséquences et génère tant de souffrances dont personne ne sera identifié comme responsable. »

    Un prêtre de Faisalabad ajoute : « La tâche de les garder en sécurité est désormais une priorité absolue. Un danger est passé, mais mener une vie normale pour ces victimes est très difficile, même si la Haute Cour les a libérées. Nous espérons et prions pour qu'ils trouvent un endroit sûr où vivre. »

  • La mitre et l'entonnoir

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    Des fois que la Sainte Vierge ait l'idée saugrenue de vouloir faire un miracle en pleine pandémie...

  • Recordare, Domine

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    Antiphonaire du couvent des cordeliers de Fribourg, autour de 1300.

    Recordáre, Dómine, testaménti tui, et dic Angelo percutiénti: Cesset iam manus tua,
    * Ut non desolétur terra, et ne perdas omnem ánimam vivam.
    V. Ego sum qui peccávi, ego qui iníque egi: isti qui oves sunt, quid fecérunt? Avertátur, óbsecro, furor tuus, Dómine, a pópulo tuo.
    R. Ut non desolétur terra, et ne perdas omnem ánimam vivam.

    Souvenez-vous, Seigneur, de votre alliance, et dites à l’Ange exterminateur : “Que ta main s’arrête désormais”, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante. C’est moi qui ai péché, moi qui ai agi de façon inique ; ceux-là sont des brebis, qu’ont-ils fait ? Que s’éloigne votre fureur, Seigneur, de votre peuple, afin que la terre ne soit pas dévastée, et que vous ne causiez la perte de toute âme vivante.

    Puisque la lecture biblique du moment sont les livres des Rois, ce répons des matines reprend des éléments de II Rois 24, 15-17. Ou I Chroniques 21, 14-17 : les deux textes sont quasiment identiques. Mais on n’y trouve pas « Recordare Domine testamenti tui », et c’est Dieu qui demande à l’ange d’arrêter le massacre par lequel il punissait David pour avoir recensé le peuple.

    Le texte du répons à proprement parler (la première phrase) fut choisi en 1348, par Clément VI (Pierre Roger, né en Corrèze, pape d’Avignon), comme antenne d’introït pour la messe contre la peste qui ravageait l’Europe. Cette messe existe toujours dans les missels, comme messe votive en « temps d’épidémie » (n° 23 dans le nouveau missel du Barroux). Et son épître est la lecture du passage du livre des Rois dont s’inspire l’introït (ou plutôt le répons qui lui préexistait).

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Voici, très chers frères, en quoi les jouissances du corps et celles de l’âme diffèrent ordinairement ; les jouissances corporelles, avant leur possession, allument en nous un ardent désir ; mais pendant qu’on s’en repaît avidement, elles amènent bientôt au dégoût, par la satiété même, celui qui les savoure. Les jouissances spirituelles, au contraire, provoquent le mépris avant leur possession, mais excitent le désir quand on les possède ; et celui qui les goûte en est d’autant plus affamé qu’il s’en nourrit davantage. Dans celles-là, le désir plaît, mais l’expérience est déplaisir ; celles-ci semblent au contraire de peu de valeur lorsqu’on ne fait encore que les désirer, mais leur usage est ce qui plaît le plus. Dans les premières, l’appétit engendre le rassasiement, et le rassasiement, le dégoût ; dans les secondes, l’appétit fait naître la jouissance, et le rassasiement, l’appétit.

    Les délices spirituelles augmentent en effet le désir dans l’âme, à mesure qu’elle s’en rassasie ; plus on goûte leur saveur, mieux on connaît qu’on doit les désirer avec avidité ; c’est ce qui explique pourquoi on ne peut les aimer sans les avoir éprouvées, puisqu’on n’en connaît pas la saveur. Qui peut, en effet, aimer ce qu’il ne connaît pas ? Aussi le Psalmiste nous en avertit en disant : « Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux ». Comme s’il disait formellement : Vous ne connaissez pas sa douceur si vous ne le goûtez point, mais touchez avec le palais de votre cœur, l’aliment de vie, afin que, faisant l’expérience de sa douceur, vous deveniez capables de l’aimer. L’homme a perdu ces délices quand il pécha dans le paradis ; il en sortit lorsqu’il ferma sa bouche à l’aliment d’éternelle douceur.

    De là, vient aussi qu’étant nés dans les peines de cet exil, nous en arrivons ici-bas à un tel dégoût, que nous ne savons plus ce que nous devons désirer. Cette maladie de l’ennui s’augmente d’autant plus en nous, que l’âme s’éloigne davantage de cette nourriture pleine de douceur. Elle en arrive à perdre tout appétit pour ces délices intérieures, par cette raison même qu’elle s’en est tenue éloignée et a perdu depuis longtemps l’habitude de les goûter. C’est donc notre dégoût qui nous fait dépérir ; c’est cette funeste inanition prolongée qui nous épuise. Et, parce que nous ne voulons pas goûter au dedans la douceur qui nous est offerte, nous aimons, misérables que nous sommes, la faim qui nous consume au dehors.

    Extrait de l’homélie 36 de saint Grégoire le Grand, lecture des matines.

  • Saint Boniface

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    Le tombeau de saint Boniface à Fulda

    Extrait de la catéchèse de Benoît XVI le 11 mars 2009 :

    Ce grand évêque, outre ce travail d'évangélisation et d'organisation de l'Eglise à travers la fondation de diocèses et la célébration de synodes, ne manqua pas de favoriser la fondation de plusieurs monastères, masculins et féminins, pour qu'ils soient comme un phare pour le rayonnement de la foi et de la culture humaine et chrétienne sur le territoire. Des monastères bénédictins de sa patrie, il avait appelé des moines et des moniales qui lui apportèrent une aide très efficace et précieuse dans la tâche d'annoncer l'Evangile et de diffuser les sciences humaines et les arts au sein des populations. Il considérait en effet à juste titre que le travail pour l'Evangile devait également être un travail pour une véritable culture humaine. Le monastère de Fulda en particulier - fondé vers 743 - fut le cœur et le centre du rayonnement de la spiritualité et de la culture religieuse:  en ce lieu, les moines, dans la prière, dans le travail et dans la pénitence, s'efforçaient de tendre à la sainteté, se formaient dans l'étude des disciplines sacrées et profanes, se préparaient à l'annonce de l'Evangile, à être missionnaires. Grâce au mérite de Boniface, de ses moines et de ses moniales - les femmes ont elles aussi joué un rôle très important dans cette œuvre d'évangélisation - fleurit donc également cette culture humaine qui est inséparable de la foi et en révèle la beauté. Boniface lui-même nous a laissé des œuvres intellectuelles significatives. Tout d'abord sa nombreuse correspondance, dans laquelle les lettres pastorales alternent avec les lettres officielles et d'autres à caractère privé, qui révèlent des faits sociaux et surtout son riche tempérament humain et sa foi profonde. Il composa également un traité d'Ars grammatica, dans lequel il expliquait les déclinaisons, les verbes, la syntaxe de la langue latine, mais qui pour lui devenait également un instrument pour diffuser la foi et la culture. On lui attribue aussi une Ars metrica, c'est-à-dire une introduction à la façon de faire de la poésie, et diverses compositions poétiques, et enfin un recueil de 15 sermons.

    Bien qu'il fût déjà assez âgé - il était proche de 80 ans - il se prépara à une nouvelle mission évangélisatrice:  avec une cinquantaine de moines il revint en Frise, où il avait commencé son œuvre. Comme un présage de sa mort imminente, faisant allusion au voyage de la vie, il écrivait à son disciple et successeur sur le siège de Mayence, l'évêque Lullo:  "Je désire mener à bien l'objectif de ce voyage; je ne peux en aucune façon renoncer au désir de partir. Le jour de ma fin est proche et le temps de ma mort s'approche; une fois déposée ma dépouille mortelle, je monterai vers la récompense éternelle. Mais toi, fils très cher, rappelle sans cesse le peuple de la confusion de l'erreur, mène à bien l'édification de la basilique de Fulda déjà commencée et, en ce lieu, tu déposeras mon corps vieilli par les longues années de vie" (Willibald, Vita S. Bonifatii, éd. cit., p. 46). Alors que commençait la célébration de la messe à Dokkum (aujourd'hui dans la Hollande du nord), le 5 juin 754 il fut assailli par une bande de païens. Alors, s'étant avancé, le visage serein, "il interdit à ses hommes de combattre en disant:  "Mes fils, cessez les combats, abandonnez la guerre, car le témoignage de l'Ecriture nous exhorte à ne pas rendre le mal pour le mal, mais le bien pour le mal. Voilà le jour depuis longtemps désiré, voilà que le temps de notre fin est venu; courage dans le Seigneur!" (ibid. pp. 49-50). Ce furent ses dernières paroles avant de tomber sous les coups de ses agresseurs. La dépouille mortelle de l'évêque martyr fut ensuite portée dans le monastère de Fulda, où il reçut une digne sépulture. L'un de ses premiers biographes s'exprime déjà sur lui avec le jugement suivant:  "Le saint évêque Boniface peut se dire le père de tous les habitants de la Germanie, car il a été le premier à les engendrer au Christ avec la parole de sa sainte prédication, il les a confirmés par l'exemple et, enfin, il a donné sa vie pour eux, un signe de charité qui ne pourrait pas être plus grand" (Otloho, Vita S. Bonifatii, éd. cit., lib. I, p. 158).

  • Marx démissionne

    Le cardinal Reinhard Marx présente au pape sa démission du siège de Munich, et rend sa lettre publique.

    « Fondamentalement, il s'agit pour moi d'assumer une coresponsabilité par rapport à la catastrophe des abus sexuels perpétrés par des représentants de l'Église au cours des dernières décennies. » Et il pointe du doigt « certains représentants de l’Eglise » qui « rejettent toute forme de réforme et d’innovation concernant la crise liée aux abus sexuels ».

    Il me paraît évident qu’il y a autre chose. Mais je ne sais pas du tout quoi.

    Pour l’heure il reste archevêque de Munich jusqu’à ce que le pape prenne une décision.