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Le blog d'Yves Daoudal - Page 436

  • Double peur

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    La saison de grippe qui arrive pourrait être sévère (le mot anglais veut dire grave, violente), avertit une agence de l’UE. C’est un titre de EUobserver. L’agence de l’UE, c’est en fait un « expert » du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies, Pasi Penttinen. Lequel fait savoir que « la détection précoce du sous-type A(H3N2) de la grippe est une indication que la saison de grippe qui arrive pourrait être sévère, bien que nous ne puissions pas le savoir avec certitude. »

    La fin de la phrase ne pouvait pas tenir dans le titre… Surtout il ne faut pas que la panique qu’on a répandue avec le covid puisse s’estomper. Alors que l’OMS avertit que "la pandémie est loin d’être terminée", on en rajoute une couche avec la grippe qui vient…

    Et c’est ainsi que la tendance automne-hiver est la double injection, l’une dans le bras droit, l’autre dans le bras gauche, simultanément (et pour le covid c'est la troisième ou la quatrième dose). Avec un masque. Ou deux masques ?

  • Mauvais genre

    La Cour constitutionnelle bulgare était appelée à clarifier la question des concepts de sexe et de genre. Elle vient de définir que le terme « sexe » dans la Constitution ne peut être compris que dans son sens biologique, et en aucun cas comme un « genre ».

    L’infatigable gouverneur du Texas Greg Abbott a signé une loi selon laquelle les organisateurs de compétitions sportives étudiantes masculines ou féminines ne pourront y inscrire que les étudiants du sexe indiqué pour la compétition, selon le sexe biologique inscrit sur leur certificat de naissance.

  • "En vacances"

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    Une fois de plus, Mgr Pierre Shao Zhumin, l’évêque de Wenzhou (Zhejiang) a été kidnappé par les autorités et envoyé dans un lieu inconnu. Officiellement il est parti « en vacances ».

    Chaque fois que Mgr Shao Zhumin part « en vacances », c’est à la veille d’une grande fête, pour démoraliser les catholiques fidèles et exercer une pression maximale sur l’évêque pour qu’il cède et signe enfin son appartenance à l’Eglise officielle. Le mois de novembre est particulièrement célébré en Chine comme le mois des morts. De nombreuses messes, réunions de prière, des rosaires, etc., sont organisés. Et dans le diocèse de Wenzhou on se rend au cimetière où a été enterré le premier évêque catholique, Mgr Jacques Lin Xili, sacré par Jean-Paul II en 1992, arrêté en 1999, mort en détention en 2009. Ces dernières années l’entrée du cimetière avait été interdite. Cette année on a enlevé l’évêque.

    Heureusement qu’il y a un accord entre François et Pékin.

  • Il faut liquéfier les cadavres

    L’archevêque de Dubuque, Iowa, Mgr Michael Jackels, a publié une lettre intitulée « Alternatives aux méthodes d’enterrement traditionnelles ».

    La pratique de l’enterrement est une question environnementale importante, dit-il. Les cimetières prennent trop de place, trop de ressources naturelles sont gaspillées pour les cercueils et les caveaux, et l’eau est polluée par les embaumements.

    Naturellement, la crémation n’est pas du tout une solution : il faut « utiliser plus de 100 litres de fioul, et tant la crémation que le corps lui-même rejettent des polluants dans l’air » (sic).

    Lui, il a la solution, et il faut que l’Eglise l’adopte pour devenir « un leader dans l’enterrement vert » :  c’est l’hydrolyse alcaline, déjà appelée en français « aquamation ». Autrement dit la liquéfaction du corps réduit en composés solubles. En fait ce n’est rien d’autre que le vieux procédé de la soude caustique… Une fois le corps liquéfié il suffit de le verser dans le sol…

    Il y a une autre solution, dit-il, c’est le compostage du corps, déjà légalisé dans l’Etat de Washington et dans le Colorado : on peut se servir du grand-père pour faire pousser des fleurs.

    Mgr Jackels sait que des évêques se sont élevés contre le compostage, jugé « offensant, irrespectueux, indigne ». Mais, dit-il, « est-ce plus offensant que découper le corps d’un saint en morceaux pour en faire des reliques ? Et est-ce que l’enterrement traditionnel n’est pas irrespectueux de la bonne terre verte de Dieu ? »

    (Naturellement, Mgr Jackels fut notamment l’un des évêques qui rejetèrent le document de la conférence épiscopale sur le refus de donner la communion aux personnalités politiques pro-avortement, et l’un des cinq à s’opposer à une enquête sur le cardinal McCarrick. En 2011, évêque de Wichita, Kansas, il avait rassemblé les livres liturgiques désormais interdits pour cause de nouvelle traduction obligatoire, et les avait coulés dans le béton sous le sol de la cathédrale. Je ne sais pas si c’était « vert », mais c’était avant le pape de la conversion écologique…)

  • Férie

    Pour les dinosaures qui comme moi sont crispés sur leurs livres d’avant 1955 (mon bréviaire est en fait de 1955, mais d’avant la réforme), ce jour est la vigile des saints apôtres Simon et Jude. Depuis 1955 c’est une férie.

    Dans le martyrologe de ce jour on remarque une curieuse note :

    « En Ethiopie, saint Elesbaan, roi. Après avoir vaincu les ennemis du Christ, il envoya sa couronne royale à Jérusalem, au temps de l'empereur Justin ; puis, après avoir mené la vie monastique selon le vœu qu'il en avait fait, il s'en alla vers le Seigneur. »

    Cette note a été ajoutée par le cardinal Baronius, dans son édition de 1583 du martyrologe romain.

    Elesbaan (Caleb Ella Asbeha selon les inscriptions en ge’ez) était roi d’Aksoum, un royaume qui comprenait l’Erythrée, Djibouti et une frange de l’Ethiopie – Aksoum se trouve aujourd’hui dans le Tigré, et une portion de territoire de l’autre côté de la mer Rouge. Ce royaume fut le premier à mettre une croix sur ses pièces de monnaie, et sur celles d’Elesbaan elle est devenue le grand ornement de sa couronne.

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    Elesbaan est connu pour avoir mené la guerre, autour de 520, contre le royaume juif de l’actuel Yemen, qui persécutait les chrétiens, et avoir soumis ce royaume. On peut noter que Baronius a inscrit Elesbaan au martyrologe alors qu’a priori il faisait partie d’une église non chalcédonienne.

    Curieusement, le martyrologe de ce jour évoque aussi, avant Elesbaan, sans rapport avec lui, et entre les deux il y a un saint napolitain, un saint Frumence évêque :

    « Aux Indes, saint Frumence évêque. D'abord captif, ensuite, ordonné évêque par saint Athanase, il propagea l'évangile dans cette province. »

    Rufin d’Aquilée a écrit l’histoire de ce saint du IVe siècle. Il était un neveu d’un homme de Tyr qui décida d’aller en Inde. Frumence et son frère étaient alors enfants. Au retour, ils s’arrêtèrent dans un port du royaume d’Aksoum. Le bateau fut attaqué, l’oncle et l’équipage furent massacrés, Frumence et son frère épargnés et faits esclaves du roi, lequel, à sa mort, les affranchit. Frumence était le secrétaire du roi et la reine supplia les deux frères de rester pour l’assister dans la régence. Frumence commença à évangéliser le pays et à construire des églises. Quand le nouveau roi fut en âge de régner, le frère de Frumence regagna Tyr, mais Frumence se rendit à Alexandrie auprès de saint Athanase pour lui expliquer ce qu’il avait commencé à faire à Aksoum et lui demander d’envoyer un évêque. Athanase fit de Frumence cet évêque (avec qui il resta en contact comme en témoigne une de ses lettres). Frumence devint donc le grand évangélisateur d’Aksoum (qui n’est pas vraiment une « province » des Indes), un siècle et demi avant le règne d'Elesbaan.

  • Contre Bidon

    Le procureur de l’Ohio a intenté une action devant la cour fédérale du district sud de l’Etat contre l’annulation par le gouvernement Bidon des deux réglementations édictées par le gouvernement Trump en 2019 concernant le financement de l’avortement. Il a été rejoint par les procureurs de 11 autres Etats, ce qui en fait une affaire d’importance.

    Le financement public de l’avortement est interdit par la loi fédérale américaine. Néanmoins, jusqu’en 2019, il était largement pratiqué, car les avorteurs faisaient valoir qu’ils avaient d’autres activités, de soin ou de conseil, sans rapport avec l’avortement. Ces activités étaient donc subventionnées, mais comme le souligne le procureur de l’’Ohio « on ne peut pas suivre l’argent quand tout l’argent est jeté dans un pot et mélangé ». Trump avait donc exigé que les avortoirs des centres de « planification familiale » soient financièrement et physiquement séparés des lieux de soin et de conseil, et que les conseils ne concernent pas l’orientation vers l’avortoir.

    Ces deux réglementations ont été abrogées par le gouvernement Bidon. Le procureur de l’Ohio demande donc qu’on en revienne aux dispositions de Trump qui permettaient d’appliquer la loi : « la loi fédérale interdit le financement de l’avortement par les contribuables – et cette loi ne signifie rien si l’argent fédéral n’est pas séparé. »

  • Au Texas

    Le mois dernier les gazettes rapportaient qu’une femme du Colorado atteinte de polykystose rénale ne pouvait pas recevoir une greffe de rein parce qu’elle n’était pas "vaccinée". Elle fut donc rayée de la liste des transplantations. Depuis lors sa maladie s’est aggravée. On a appris alors qu’une autre femme du Colorado est dans la même situation.

    Une fondation du Texas spécialisée dans le don d’organes a décidé de financer le déplacement de ces personnes, de les loger gratuitement, avec leur famille, à Dallas, pour l’opération.

    Le bureau du gouverneur Greg Abbott a déclaré : « Ici au Texas, le vaccin est du libre choix et n’est jamais obligatoire. Quiconque se voit interdire une transplantation d’organe vitale est bienvenu ici au Texas, où les droits et les libertés sont toujours protégés. »

  • Jusqu’au-dessous de la lie

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    François a nommé Jeffrey Sachs membre de l’Académie pontificale des sciences sociales. C’était déjà un scandale à répétition que ce personnage soit invité de façon récurrente au Vatican pour participer à diverses réunions, mais c’est un comble de le nommer membre d’une académie pontificale.

    Rappelons seulement que Jeffrey Sachs est un ardent militant de la contraception et de l’avortement, au nom du sauvetage de la planète, évidemment. Dans son livre de 2009 sur la « planète surpeuplée », il demandait que l’avortement soit partout légalisé pour éliminer les « enfants non voulus » quand la contraception a échoué, et pour « accélérer le déclin de la fertilité ». Il est l’un des principaux architectes des « objectifs du développement durable » de l’ONU, le 5e comprenant « l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation », le 3e étant… la vaccination, et le covid est une divine surprise : « Cette pandémie est bien plus qu’une crise sanitaire. Elle exige une réponse pangouvernementale et pansociétale. » On remarque que dans ce troisième objectif on retrouve aussi : « assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale », ce qui a priori n’a aucun rapport avec les vaccins (sauf si les complotistes n'ont pas tout à fait tort)…

    En 2015, Jeffrey Sachs était organisateur associé et modérateur d’une conférence au Vatican sur le changement climatique. En 2017 il participait à un groupe de travail de l’Académie pontificale des sciences sociales sur la doctrine sociale de l’Eglise comme synonyme de « dévelopement durable ». En 2019 il était au synode sur l’Amazonie et à une conférence pour les jeunes sur les objectifs du développement durable. En 2020 il participait à une conférence en ligne du Vatican sur l’« économie d’un nouveau monde », et au lancement par le pape de son partenariat avec l’ONU pour l’éducation.

  • Saint Evariste

    Du double témoignage de saint Irénée et du Catalogue libérien, Evariste fut le successeur de saint Clément sur le trône de saint Pierre. Entre 99 et 108 selon les dernières supputations. Il mourut martyr sous Trajan. On lui prête la décision d’avoir divisé Rome en paroisses, mais selon les historiens modernes cela ne fut réalisé que plus tard.

    Evariste est un nom grec, evarestos, qui veut dire plaisant, agréable, et même très plaisant et très agréable puisque arestos (c’est le nom, Aristus, qu’il a dans le Catalogue libérien) veut déjà dire plaisant, agréable, notion que renforce le préfixe ev-.

    On trouve le mot evarestos dans le livre de la Sagesse au chapitre 4 : « Celui qui est agréable à Dieu est aimé de lui ; et, s'il vivait au milieu des impies, il en a été retiré. Il a été enlevé, de peur que leur malice ne pervertît son intelligence, ou que la ruse ne trompât son âme. »

    On le trouve aussi (au pluriel) dans la seconde épître de saint Paul aux Corinthiens, au chapitre 5 : « Soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous en sortions, nous nous efforçons de lui être agréables (au Seigneur), car il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ. »

    A noter aussi Romains 12,2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’entendement (grec noos, latin sensus) afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon (grec agathos, latin bona) et agréable (grec evareston, latin beneplacens) et parfait (grec teleion, latin perfecta). Ce que l’on peut mettre en rapport avec l’autre verset du livre de la Sagesse qui comporte également le mot evarestos pour désigner non pas quelqu’un mais son action : « Fais-la descendre (la sagesse) des cieux, qui sont ton sanctuaire ; envoie-la du trône de ta gloire, afin qu'elle soit avec moi, qu'elle travaille avec moi, et que je sache ce qui t'est agréable. »

  • Un exemple

    Le rédacteur en chef du quotidien de Melbourne The Age a viré un dessinateur, Michael Leunig, qui travaillait depuis vingt ans pour le journal. A cause de ce dessin :

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    Le rédacteur en chef lui a dit qu’il était « déconnecté » des lecteurs… Michael Leunig, dont une douzaine de dessins avaient déjà été refusés cette année, a déclaré : « L'image de la place Tiananmen est souvent utilisée dans les dessins du monde entier comme une métaphore à la Charlie Chaplin d'une force écrasante face à l'innocent impuissant. À mon avis, c'est une vraie problématique qui mérite d'être soulevée dans la ville la plus verrouillée au monde. »

    Un autre dessin de lui :

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    « ATTENTION : Ceci est une société inclusive et si nous pensons que vous parlez, pensez ou vous conduisez de façon non inclusive vous serez EXCLU. »