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Le blog d'Yves Daoudal - Page 342

  • La persécution

    Nouvelle étape de la persécution dans le diocèse de Chicago : le cardinal Cupich a donné ordre à l’Institut du Christ Roi de quitter le diocèse d’ici le 1er août.

    • L’évêque de Savannah (moitié sud de l’Etat de Géorgie) annonce que la messe traditionnelle sera interdite dans le diocèse à partir du 20 mai 2023. Pourquoi ce délai ? Pour que les fidèles aient le temps de faire leur « transition vers la messe conforme aux décrets du Second Concile du Vatican ». Sic. Le petit dictateur ecclésiastique de Savannah ne sait donc pas, ou fait semblant de ne pas savoir, qu’il n’y a pas eu de décrets de Vatican II sur la liturgie, et que la nouvelle messe n’est pas du tout conforme à la constitution conciliaire sur la liturgie.

  • Saint Camille de Lellis

    Saint Camille de Lellis vécut à une époque particulièrement complexe, dans laquelle dominent de profondes aspirations à la sainteté, mais également des résistances tenaces à une vie inspirée par l'Evangile. Avec sa riche personnalité et son témoignage de charité, il offre à la société de son temps de précieux encouragements de renouveau spirituel, contribuant de manière originale au projet de réforme de l'Eglise, promu par le Concile de Trente. Sa vie, sous l'influence de l'Esprit, apparaît comme un récit merveilleux de l'amour de Dieu créateur et rédempteur, qui manifeste de façon particulière sa tendresse miséricordieuse de médecin des âmes et des corps.

    Son œuvre au service des personnes qui souffrent apparaît comme une authentique école, dont le Pape Benoît XV reconnaîtra la nouveauté du service rendu avec amour et compétence, c'est-à-dire en associant aux connaissances scientifiques et techniques des gestes et des attitudes riches de cette humanité attentive et pleine de sollicitude qui a ses racines dans l'Evangile. Dans les "Dispositions et modes que l'on doit suivre dans les hôpitaux pour servir les pauvres infirmes", qu'il rédigea en 1584, il propose des indications et des intuitions qui seront reprises en grande partie par la science des soins infirmiers de nos jours. Il soutient l'importance de considérer avec attention et respect toutes les dimensions du malade, de la dimension physique et émotive, à la dimension sociale et spirituelle. Dans un passage célèbre des Règles, il invite à demander au Seigneur la grâce "d'une affection maternelle envers son prochain" de façon à "pouvoir le servir avec toute charité, dans l'âme comme dans le corps. En effet, avec la grâce de Dieu nous désirons servir les infirmes avec l'affection qu'une mère aimante a l'habitude d'avoir envers son unique fils malade".

    Toutefois, à travers son exemple, saint Camille enseigne surtout à faire du service aux malades une intense expérience de Dieu, qui conduit à chercher constamment le Seigneur dans la prière et dans les sacrements. Sa vie semble recopier le geste de la femme rapporté par l'Evangile de saint Jean. Il verse lui aussi sur les pieds de Jésus, présent chez ceux qui souffrent, l'onguent précieux de la charité miséricordieuse, en inondant toute l'Eglise et la société du parfum de son ardeur apostolique et de sa spiritualité. Son témoignage constitue encore aujourd'hui, un puissant appel à aimer le Christ, présent dans nos frères qui portent en eux le fardeau de la maladie.

    Jean-Paul II, Message à l’occasion du 450e anniversaire de la naissance de saint Camille de Lellis, 15 mai 2000.

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    L’Année liturgique propose pour ce dimanche cette belle oraison du missel mozarabe :

    Deum, a quo averti cadere est, ad quem converti resurgere est ; a quo exire mori ; in quo manere, vivere et consistere atque vivescere est ; quem nemo quærit nisi ratione commonitus, nemo invenit nisi corde purgatus, nemo amittit nisi errore deceptus : intentis, fratres charissimi, precibus orando rogemus ; ut in nobis quæsitus existat, neque cum fuerit invocatus abscedat, sed sensibus nostris studio misericordias suas se inserat.

    Frères bien-aimés, prions Dieu : c’est tomber que de se détourner de lui, c’est ressusciter que de se convertir à lui ; en sortir c’est la mort, y demeurer c’est la vie, l’affermissement, la croissance ; nul ne le cherche que mû par la raison, nul ne le trouve qu’étant pur de cœur, nul ne le perd que déçu par l’erreur. Donc prions-le instamment qu’en réponse à nos recherches il se trouve en nous, et qu’invoqué il ne s’éloigne pas, mais s’unisse intimement par le labeur de sa miséricorde à nos puissances.

    Ce balancement des phrases, ces rimes, ces allitérations, voilà qui fait furieusement penser à saint Augustin. De fait, la première partie vient des Soliloques de l’évêque d’Hippone :

    Deus a quo averti, cadere ; in quem converti, resurgere ; in quo manere, consistere est. Deus a quo exire, emori; in quem redire, reviviscere; in quo habitare, vivere est. Deus quem nemo amittit, nisi deceptus ; quem nemo quaerit, nisi admonitus ; quem nemo invenit, nisi purgatus.

    Ô Dieu! se détourner de vous c'est tomber; se convertir à vous c'est se relever; demeurer en vous c'est se conserver; ô Dieu! se retirer de vous c'est mourir; retourner vers vous c'est revivre; habiter en vous c'est vivre; ô Dieu! personne ne vous quitte, s'il n'est trompé; personne ne vous cherche, s'il n'est averti; personne ne vous trouve s'il n'est purifié.

    On remarque que l’oraison mozarabe ajoute des mots pour expliciter le propos de saint Augustin. Notamment ratione, corde, errore, qui sont liés par les sonorités et auraient pu être mis par saint Augustin lui-même. (Rappelons que ratio avant Descartes ne veut jamais dire raison au sens moderne du mot, en tout cas chez les Pères. Il est toujours lié à son origine et son aura spirituelle, au point d’être souvent un quasi synonyme d’esprit. Ainsi dans le canon de la messe quand le prêtre demande que l’offrande soit « rationabilem », ce n'est pas qu'elle soit raisonnable,  mais conforme au Logos divin afin de pouvoir devenir son Corps et son Sang.)

  • Notre Dame du Mont Carmel

    Chaque année depuis 1919 une procession est organisée, le deuxième dimanche après Pâques, depuis l'église Saint-Joseph de Haïfa jusqu'au monastère Stella Maris (couvent de carmes) du Mont Carmel. En 2019 c'était la procession du centenaire:

    La procession de cette année:

  • Hongrie

    La Commission européenne saisit la Cour de Justice de l’UE d’un recours contre la loi hongroise qui interdit de faire auprès des moins de 18 ans de la propagande à propos des « divergences par rapport à l’identité personnelle correspondant au sexe à la naissance, un changement de sexe ou l’homosexualité ».

    Selon la Commission européenne, cette loi « viole les droits fondamentaux des personnes LGBT ».

    Elle viole en effet le droit des pervers de profiter des fragilités de l’adolescence pour se procurer de la chair fraîche.

    Réaction d’un eurodéputé LREM :

    « C’est historique. Pour la toute première fois, une procédure d’infraction sur les sujets LGBT est portée devant la Cour. C’est le signe que la Commission prend les valeurs européennes au sérieux, on ne peut que s’en réjouir. »

    Les valeurs européennes, ce n’est donc pas seulement promouvoir la fierté des relations sexuelles contre nature, c’est aussi garantir leur promotion auprès des enfants et des adolescents.

    Heureusement, Orban a derrière lui la grande majorité de la population hongroise, comme on l’a encore vu aux toutes dernières élections qui ont été un retentissant fiasco pour l’opposition. Mais le fossé ne cesse de s’élargir entre la Hongrie et l’UE. Jusqu’où ?

    D’autant que c’est sur tous les sujets. Viktor Orban vient de déclarer à la radio à propos des sanctions contre la Russie :

    « Au début, j'ai pensé que nous nous sommes simplement tiré une balle dans le pied, mais l'économie européenne s'est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée. Il y a des pays engagés dans la politique de sanctions mais Bruxelles doit admettre que c'était une erreur, qu’elles n'ont pas atteint leur but, et qu'elles ont même eu un effet contraire. Bruxelles croyait que la politique des sanctions pénaliserait les Russes, mais elle nous pénalise encore plus. »

    Les extraits et la traduction ci-dessus sont de l'AFP. Voici ce qu'en dit Reuters traduit par RT-France:

    « Au départ, je pensais que nous nous étions seulement tiré une balle dans le pied, mais maintenant il est clair que l'économie européenne s'est tirée une balle dans les poumons et qu'elle est à bout de souffle. Le moment de vérité doit venir de Bruxelles, lorsque les dirigeants admettront qu'ils ont fait une erreur de calcul, que la politique de sanctions était fondée sur des hypothèses erronées et qu'elle doit être modifiée. Les sanctions n'aident pas l'Ukraine, en revanche, elles sont mauvaises pour l'économie européenne et si ça continue comme ça, elles vont tuer l'économie européenne. »

  • La rumeur enfle

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    Un lance-missile américain Himars coûte 5,1 millions de dollars. Huit ont été livrés à l'Ukraine et ont commencé à faire des dégâts sur les dépôts de munition russes et sur les civils du Donbass. Quatre autres devraient être livrés à la fin du mois. Les instructeurs américains font partie du voyage, selon le gouvernement russe. Les Ukrainiens vont-ils les vendre avec le matériel ?

  • Gros mensonge

    Vu sur Euractiv:

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  • 35 Etats

    On sait que dans son opinion ajoutée à l’arrêt renversant Roe contre Wade, le juge Clarence Thomas avait fait remarquer que le raisonnement conduisant à l’annulation de l’arrêt pouvait, ou plutôt devait, être repris pour annuler d’autres arrêts qui ont le même manque de fondement juridique. Il citait le droit à la sodomie, à la contraception, à la fécondation in vitro, au mariage entre personnes de même sexe.

    L’arrêt sur ce dernier sujet, qui oblige tous les Etats à reconnaître et célébrer le mariage contre nature, ne date que de 2015. LifeSiteNews fait état de deux recherches montrant que pas moins de 35 Etats ont actuellement soit une loi soit un texte de leur constitution stipulant qu’il ne peut y avoir de mariage qu’entre un homme et une femme, et que dans ces 35 Etats le soi-disant mariage entre personnes de même sexe serait interdit ispso facto dès le renversement de l’arrêt.

  • Caroline Cayeux

    Nouveau ministre des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux est la cible d’une virulente campagne parce qu’elle était contre le « mariage pour tous ».

    Dans un premier temps elle a maintenu ses propos, tout en rappelant qu’elle avait dit aussi qu’en tant que maire elle appliquerait la loi.

    Puis elle a dit qu’elle « regrettait profondément » ses propos « naturellement inappropriés », ajoutant que « l’égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action ».

    Caroline Cayeux renie donc ce qu’elle avait dit et qu’elle était parfaitement en droit de dire, surtout lors d’un débat au Sénat. Elle citait Chantal Delsol :

    « C’est dans notre nature de dépasser la nature, et nous sommes vraiment humains quand nous le faisons ; mais c’est notre devoir de nous poser la question des limites, et nous sommes irresponsables et insensés si nous ne le faisons pas. »

    Et elle ajoutait, continuant à citer Chantal Delsol :

    « C’est justement de ces limites, je crois, qu’il convient de parler. Avec cette excellente philosophe, je pense que “l’exigence du mariage homosexuel, et l’adoption des enfants qui va avec”, n’est pas simplement un dessein “qui va contre la nature”. C’est plus grave, parce que l’on ne débat pas sur “la question des limites : tout ce que je veux, et tout de suite, et quelles qu’en soient plus tard les conséquences”. »

    Caroline Cayeux se renie, mais aussi elle renie sa foi catholique, ce qui est beaucoup plus grave. Et cela sans qu’elle reçoive l’absolution des idéologues, bien au contraire. La Schiappa a réagi :

    « Des paroles, il faudra passer aux actes. Si elle souhaite le faire, elle peut soutenir l'ouverture de centres LGBT+ partout dans le pays, elle peut soutenir des pride, elle peut soutenir les maires qui ont envie s'engager pour créer des délégations sur les droits LGBT+. Elle a beaucoup de leviers. »

    Mais on peut gager que ça ne suffirait pas encore. Car on n’en fait jamais assez pour ces gens-là. Pour essayer néanmoins, je suggère qu’elle se « marie » avec une femme, puis qu’elle divorce et qu’elle recommence. Sept fois.

    Le problème est qu’alors on s’apercevra qu’elle était aussi transphobe qu’homophobe. Et il lui faudra changer de genre. Etc.

  • Scalfari

    Eugenio Scalfari, fondateur du journal de gauche La Repubblica, ouvertement athée, est mort à 98 ans.

    François « a appris avec tristesse le décès de son ami. Il garde avec affection le souvenir de leurs rencontres et conversations denses sur les questions ultimes de l'homme, qu'il a eues avec lui ces dernières années », dit le directeur du Bureau de presse du Vatican.

    On n’aura donc plus ces confidences scandaleuses ou hérétiques de François, soigneusement répercutées et enjolivées par Scalfari, sans jamais de démenti.

    On remarquera l’étonnante sobriété du cardinal Ravasi, pourtant habituellement pas avare de compliments envers la « culture » la plus anticatholique : il dit se souvenir de Scalfari, « un protagoniste de la culture laïque »...