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Le blog d'Yves Daoudal - Page 340

  • Leur écologie

    Le 30 juin, dernier jour de la présidence française de l’UE, la Commission européenne a annoncé un projet d’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. Lequel devrait être conclu l’année prochaine.

    A priori, un accord de plus ou de moins… On est habitué au fait que l’Union européenne ne protège rien ni personne à l’intérieur de ses frontières et soit la zone la plus libre-échangiste du monde.

    Mais la Nouvelle-Zélande est connue pour ses moutons. Et l’accord prévoit notamment l’importation dans l’UE de 38.000 tonnes d’agneau par an, en plus des 114.000 tonnes qui arrivent déjà.

    Or cela est évidemment contraire aux soi-disant objectifs de lutte contre les émissions de CO2, et contraire à la soi-disant stratégie européenne « de la ferme à la table » : la ferme est à 22.000 km de la table. La distance maximale possible (tant qu’on ne produit pas du mouton sur la lune…).

    En outre, les éleveurs néo-zélandais utilisent un insecticide interdit dans l’UE. Pour que leurs agneaux (nés dans l’autre hémisphère) concurrencent l’agneau européen au moment où il se vend le plus, ils utilisent des sacs d’azote liquide pour conserver la viande. Et ils utilisent une main d’œuvre maorie payée trois fois qu’en France : l’agneau est vendu 10 € le kilo, contre 23 € pour l’agneau français.

    L’accord dont « se félicite » déjà la Commission européenne servira donc à mettre au chômage des éleveurs et à désertifier encore un peu plus nos campagnes. Pour le profit de quelques anglo-saxons des antipodes… et du transport international (et des incendies de l'été).

    Et là il n’y a pas de Greta pour s’insurger…

    Au fait, l’accord suivant, c’est avec l’Australie…

  • Non grata

    Dans le cadre de sa tournée mondiale perpétuelle, l’humoriste temporairement président de l’Ukraine Zelensky devait s’exprimer hier devant les chefs d’Etat du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) réunis à Asuncion. Mais il est tombé sur un os. La veille, le vice-ministre des Affaires étrangères du Paraguay a sobrement fait savoir : « Il n'y a pas eu de consensus. Cela a été communiqué à l'ambassadeur ukrainien en Argentine et au Paraguay. »

  • Leur cauchemar

    Le cauchemar, ce serait que Poutine gagne les élections en Italie…

  • Leur droit à la violence

    Les députés américains démocrates ont tous voté contre une résolution qui condamnait les violences exercées par les militants de la culture de mort sans discontinuer depuis l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement. Le texte a donc été rejeté.

    La résolution demandait simplement au gouvernement « d'utiliser tous les moyens appropriés d'application de la loi pour assurer la sécurité publique et protéger les droits des installations, groupes et églises pro-vie ».

    Le texte était présenté par Mike Johnson, député de Louisiane :

    « Les gauchistes radicaux ont été enhardis par l'inaction de cette institution à la suite de la fuite de l'avis, et maintenant ils ciblent leur violence sur les groupes mêmes qui prennent soin des femmes et de leurs enfants à naître dans les moments les plus vulnérables. C'est inadmissible. »

    Enumérant un certain nombre d’actes de terrorisme perpétrés dans des églises et des centres de grossesse dans l'Oregon, le Maryland, le Texas, le Colorado, la Virginie, le Wisconsin, l'Alabama, Washington, l'Iowa, Washington D.C. et la Louisiane, il a ajouté : Cela n'en finit pas. J'en ai des pages et des pages. C'est hors de contrôle. Or les centres de soins de grossesse de l'Amérique fournissent des services absolument essentiels dans les 50 États. Ils sont au service de millions de femmes chaque année. Ils sont soutenus par plus de 10 000 professionnels de la santé. Quand cette institution se dressera-t-elle contre les émeutiers ? Quand allons-nous rétablir la loi et l'ordre ? Notre camp est prêt à agir. Nous avons l'obligation et la responsabilité de le faire. » Mais le camp républicain est, pour l’heure, minoritaire.

    Comme le gouvernement démocrate refuse même de condamner verbalement les violences, le ministère de la sécurité intérieure prédit, sans risque de se tromper, qu’elles vont se poursuivre pendant des semaines…

  • Sainte Marie-Madeleine

    L’antienne des vêpres, d’une longueur inhabituelle, est un verset de l’évangile de la messe du jour. Avec une modification : l’évangile dit que Jésus est à table chez un pharisien qui l’a invité, et l’antienne dit que c’est Simon le lépreux. Cela assimile ce passage de saint Luc à l’onction décrite par saint Matthieu et saint Marc, qui est pourtant différente et ne se situe pas du tout au même moment. Mais la liturgie latine a tellement voulu identifier la pêcheresse, Marie de Magdala et Marie de Béthanie qu’on est allé jusqu’à ne plus voir qu’une seule onction par une seule femme.

    Múlier quæ erat in civitáte peccátrix, ut cognóvit quod Jesus accúbuit in domo Simónis leprósi, áttulit alabástrum unguénti, et stans retro secus pedes Jesu, lácrimis cœpit rigáre pedes ejus, et capíllis cápitis sui tergébat, et osculabátur pedes ejus, et unguénto ungébat.

    Une femme connue dans la ville pour une pécheresse, ayant su que Jésus était à table dans la maison de Simon le lépreux, apporta un vase d’albâtre plein de parfums ; et se tenant par derrière, aux pieds de Jésus, elle commença à les arroser de ses larmes ; et les essuyant avec ses cheveux, elle les baisait et les oignait de parfum.

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    Par les moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, en leur fête patronale (avec le Magnificat) :


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  • Témoignage

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    Elle s’appelle Marina Achifina. Elle est la femme d’un soldat de l’infanterie navale ukrainienne fait prisonnier par l’armée de la République de Donetsk dans l’usine métallurgique Illitch de Marioupol le 31 mars.

    Sur la chaîne Priamy (« Direct ») elle a expliqué qu’elle s’est adressée aux autorités ukrainiennes civiles et militaires pour savoir quelque chose sur le sort de son mari, mais qu’elle été partout éconduite. On lui a seulement confirmé qu’il était dans la liste des prisonniers de guerre (une liste qui comporte un gros millier de noms seulement pour la 36e brigade d’infanterie navale retranchée à Illitch).

    Alors elle a contacté des organisations européennes de défense des droits de l’homme, et des journalistes, elle a envoyé des lettres, elle n’a eu aucune réponse.

    Alors elle a décidé d’aller voir sur place. Elle est entrée dans le Donbass en passant par Koursk en Russie. Elle n’a rien connu de ce que la propagande ukrainienne martèle en permanence : les Russes et les pro-Russes sont des animaux, des bêtes féroces, ils tuent pour tuer, et ceux qu’ils ne tuent pas ils les envoient dans les dizaines de camps de concentration qu’ils ont ouvert sur tout le territoire russe, après les avoir fait passer par des « camps de filtration » où ils les torturent.

    Marina Achifina dit au contraire qu’elle a été très bien reçue à Donetsk, qu’elle n’a pas vu de « camp de filtration », qu’on l’a fait rencontrer la Médiatrice des droits de l’homme, Daria Morozova, laquelle a trouvé son mari, qu’elle a pu rencontrer. En outre la République de Donetsk apporte de l’aide à Marina pour son séjour, « conformément à la loi »…

    Ce témoignage est extrêmement important, parce qu’il a été recueilli et diffusé par une chaîne… ukrainienne.

    Il a provoqué une certaine stupeur dans le studio. Où tout ce qu’on a trouvé à lui répliquer est qu’elle est une mauvaise mère parce qu’elle a laissé son enfant chez sa mère pour tenter de savoir où était son mari…

    Elle a appris aussi que son mari ne figure pas sur une liste d’échange de prisonniers parce que le pouvoir ukrainien ne fait figurer sur ces listes que les prisonniers des régiments et brigades nazis (Azov, Pravy Sektor, Aïdar, Karpatska Sych…), qui sont l’élite de l’armée et de la nation.

  • Ecologie

    Il y a les idéologues « écologistes », il y a les politiques et les fonctionnaires qui obéissent aux idéologues parce que c’est la mode, et il y a les paysans qui sont les vrais écologistes.

    La preuve par l’élevage de bœufs Angus des Monts d’Arrée, en pleine « Réserve naturelle ». Ce qui appartient à l’Etat a brûlé, et le feu s’est arrêté net à la clôture des pâtures. Pas question de permettre aux éleveurs d’agrandir leur ferme, de peur qu’ils conservent le paysage. Contrairement à ce que dit Myriam, ou en plus de ce qu’elle dit, ce n’est pas que l’administration « s’en fout », c’est qu’en outre il ne faut pas nettoyer les taillis sous prétexte de préserver la « biodiversité »… ou de la laisser cramer…

    Le témoignage de collègues du même secteur :

  • La dictature qui vient

    Vous avez aimé la dictature sanitaire ? Vous adorerez la dictature énergétique. Fondée elle aussi, évidemment, sur un gros mensonge. Avec, aux commandes, les mêmes pions de l’oligarchie.

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    Ursule : « La Russie utilise le gaz comme arme… Nous avons appris de la pandémie que si nous agissons dans l’unité, nous pouvons faire face à n’importe quelle crise. »

    Autrement dit, la dictature sanitaire nous a permis de vérifier que les peuples d’Europe peuvent accepter toutes les contraintes et privations de liberté à condition qu’ils aient assez peur. Et la peur de manquer d’énergie (notamment de chauffage) sera plus motivante que la peur du virus…

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  • Russie

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    Ces deux dernières années les « Journées royales » commémorant le massacre de la famille impériale russe n’avaient pas été célébrées pour cause de covid. Ces 16 et 17 juillet, plus de 46.000 personnes ont participé à la commémoration, marquée par la divine liturgie célébrée par neuf évêques devant l’église construite sur le lieu du massacre, et le pèlerinage, de nuit, jusqu’au monastère construit sur le lieu où les dépouilles avaient été jetées (21 km). « Cette page tragique restera à jamais avec nous, de nombreuses générations futures devront s’en souvenir et se repentir de ce péché », a déclaré le gouverneur de la région.

    L’événement a été retransmis en direct par la chaîne de télévision Tsargrad de Konstantin Malofeïev. Une vidéo de… 7 heures en a été tirée (en fait 4 heures, suivies d’une émission historique de 3 heures).

    Malofeïev est le principal organisateur de ce pèlerinage. Et des colloques et conférences qui l’accompagnent, dont le forum de la branche locale du Conseil du Peuple russe, fondé en 1990 par le patriarche Cyrille. Présentant sa vision géopolitique de « l’empire, image de l’avenir », il a notamment déclaré :

    « Chaque État a sa propre vision du monde, comme c’est le cas de l'Occident mondialiste, auquel nous nous opposons de toutes nos forces en Ukraine. La Chine a également sa propre vision, qui envisage l'hégémonie de Pékin pour le XXIe siècle. Nous aussi, nous devons avoir une vision de l'avenir, puisque nous avons dit adieu à l'Occident pour au moins la prochaine décennie, et nous avons besoin d'un modèle de développement identitaire de notre civilisation russe, comme nous y invite également Sa Sainteté le Patriarche Cyrille. »

    D'autres photos ici, et .

  • Saint Laurent de Brindes

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    Il n’y a toujours aucun ouvrage disponible en français de saint Laurent de Brindes (de Brindisi, dit-on aujourd’hui), ni d’ailleurs en italien, donc sans doute en aucune autre langue (je vois juste un opuscule - un unique sermon – en anglais chez un éditeur britannique). Ce qui montre l’inanité de cette frénésie romaine de nommer toujours plus de « docteurs de l’Eglise »… qui ne sont docteurs pour personne sauf pour quelques rares latinistes ayant accès aux rares bibliothèques qui ont ses œuvres.

    Tout ce que j’ai trouvé en français est une thèse de doctorat qu’on trouve chez les bouquinistes. Elle est d’un certain frère capucin Constantin de Plogonnec, ce qui est un nom peu banal…

    Un compte-rendu était paru en 1936 dans la Revue des Sciences religieuses :

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    Si les œuvres de saint Laurent de Brindes (15 volumes) restent inconnues, on passe aujourd’hui également sous silence un aspect de sa vie qui n’est pas du tout politiquement correct (victoire d'Albe Royale en Hongrie - Székesfehérvár - contre les Turcs, 1601) :

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