Le 30 juin, dernier jour de la présidence française de l’UE, la Commission européenne a annoncé un projet d’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. Lequel devrait être conclu l’année prochaine.
A priori, un accord de plus ou de moins… On est habitué au fait que l’Union européenne ne protège rien ni personne à l’intérieur de ses frontières et soit la zone la plus libre-échangiste du monde.
Mais la Nouvelle-Zélande est connue pour ses moutons. Et l’accord prévoit notamment l’importation dans l’UE de 38.000 tonnes d’agneau par an, en plus des 114.000 tonnes qui arrivent déjà.
Or cela est évidemment contraire aux soi-disant objectifs de lutte contre les émissions de CO2, et contraire à la soi-disant stratégie européenne « de la ferme à la table » : la ferme est à 22.000 km de la table. La distance maximale possible (tant qu’on ne produit pas du mouton sur la lune…).
En outre, les éleveurs néo-zélandais utilisent un insecticide interdit dans l’UE. Pour que leurs agneaux (nés dans l’autre hémisphère) concurrencent l’agneau européen au moment où il se vend le plus, ils utilisent des sacs d’azote liquide pour conserver la viande. Et ils utilisent une main d’œuvre maorie payée trois fois qu’en France : l’agneau est vendu 10 € le kilo, contre 23 € pour l’agneau français.
L’accord dont « se félicite » déjà la Commission européenne servira donc à mettre au chômage des éleveurs et à désertifier encore un peu plus nos campagnes. Pour le profit de quelques anglo-saxons des antipodes… et du transport international (et des incendies de l'été).
Et là il n’y a pas de Greta pour s’insurger…
Au fait, l’accord suivant, c’est avec l’Australie…