On sait que dans son opinion ajoutée à l’arrêt renversant Roe contre Wade, le juge Clarence Thomas avait fait remarquer que le raisonnement conduisant à l’annulation de l’arrêt pouvait, ou plutôt devait, être repris pour annuler d’autres arrêts qui ont le même manque de fondement juridique. Il citait le droit à la sodomie, à la contraception, à la fécondation in vitro, au mariage entre personnes de même sexe.
L’arrêt sur ce dernier sujet, qui oblige tous les Etats à reconnaître et célébrer le mariage contre nature, ne date que de 2015. LifeSiteNews fait état de deux recherches montrant que pas moins de 35 Etats ont actuellement soit une loi soit un texte de leur constitution stipulant qu’il ne peut y avoir de mariage qu’entre un homme et une femme, et que dans ces 35 Etats le soi-disant mariage entre personnes de même sexe serait interdit ispso facto dès le renversement de l’arrêt.
Commentaires
Le juge Clarence Thomas fait l'âne pour avoir du son.
L'arrêt de la cour suprême est très clair sur ce qui justifie le revirement de jurisprudence sur Roe vs Wade et ne justifierait pas la même chose sur d'autres arrêts fondés sur la fameuse clause du "due process of law" ; c'est que dans l'avortement, l'intérêt d'une "vie humaine potentielle" doit être pris en compte, ce qui n'est évidemment pas le cas pour les autres arrêts reposant sur un "droit à la vie privée".
Après, il peut y avoir un retournement de jurisprudence sur le "due process", c'est une autre question. Mais l'effet en serait le même que pour l'avortement: ce qui est interdit dans un état sera autorisé dans un autre, et ça n'empêcherait pas des homosexuels d'officialiser leur couple par le mariage. Et comme la constitution impose (explicitement) aux états de reconnaître les actes juridiques des autres états, des couples homosexuels pourront parfaitement vivre y compris dans des états où un tel mariage serait interdit.
Bref, l'enjeu est quasi nul...