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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1560

  • 4e dimanche après la Pentecôte

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    Cette vraiment magnifique tapisserie, soie et laine, faite pour le pape vers 1519 à Bruxelles chez Pieter van Aelst, d’après Raphaël, raconte en une seule image toute l'histoire de la pêche miraculeuse, la péricope évangélique de ce jour. Sa contemplation peut remplacer un savant commentaire. (Cliquer pour agrandir.)

    Et voici une peinture a tempera sur papier, de Raphaël, datée de 1515, qui est à l’évidence le modèle de la tapisserie, mais… à l’envers (il y a peut-être une raison technique ? J’avoue ne rien y connaître.). – Là aussi, cliquer pour agrandir.

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    "Jésus, pressé par la foule qui voulait entendre la parole de Dieu, se tenait sur le bord du lac de Génésareth. Et il vit deux barques arrêtées au bord du lac ; les pêcheurs étaient descendus, et lavaient leurs filets. Et montant dans l’une de ces barques, qui appartenait à Simon, il le pria de s’éloigner un peu de la terre ; et s’étant assis, il enseignait les foules de dessus la barque. Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Pousse au large, et jetez vos filets pour pêcher. Simon, lui répondant, dit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur votre parole, je jetterai le filet. Lorsqu’ils l’eurent fait, ils prirent une si grande quantité de poissons, que leur filet se rompait. Et ils firent signe à leurs compagnons, qui étaient dans l’autre barque, de venir les aider. Ils vinrent, et ils remplirent les deux barques, au point qu’elles étaient presque submergées. Quand Simon Pierre vit cela, il tomba aux pieds de Jésus, en disant : Seigneur, retirez-vous de moi, car je suis un pécheur. Car l’épouvante l’avait saisi, et aussi tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche des poissons qu’ils avaient faite ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée qui étaient compagnons de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains point ; désormais ce sont des hommes que tu prendras. Et ayant ramené les barques à terre, ils quittèrent tout, et le suivirent." (Luc 5, 1-11)

  • La condamnation rituelle de la Hongrie

    Les récents amendements à la Constitution hongroise [adoptés à une très large majorité par le Parlement hongrois, je précise] constituent une menace pour l’Etat de droit et la démocratie.

    Telle est la dernière fatwa en date de la Commission de Venise, l’organisme du Conseil de l’Europe chargé de traquer les manquements au droit constitutionnel dans les Etats membres.

    Pour l’heure, vous ne trouverez pas l’avis de la Commission sur son site. A la place, vous avez une grande photo (2560 × 1920 pixels, 10 Mo ! – et floue !) des spécialistes rassemblés dans un somptueux palais de Venise pour pondre leurs petites crottes, et qui ne sont pas pressés de mettre leur site à jour (comme on les comprend…).

    Il s’agit de la grande école Saint Jean l’évangéliste, ainsi décrite par le guide Michelin :

    « Une très belle entrée (1481) donne accès à une courette, préalable à la découverte d'un immeuble présentant un intéressant mélange de styles, allant du gothique au baroque. Au premier étage, le salon, créé par Giorgio Mascari, évoque un décor de théâtre du 17e s. Tiepolo, Tintoret et autres artistes de moindre envergure ont participé à la décoration des murs et du plafond. »

  • Islamophobie ordinaire à Béziers…

    Depuis bientôt neuf mois, une nouvelle mosquée s’est ouverte à Béziers. Dans le quartier, le ton monte, et le quotidien local a fini par donner la parole aux habitants. Extraits :

    « Si nous réagissons de la sorte, c’est parce que cette rue tranquille est devenue infernale à vivre. Nous avons été agressés verbalement, insultés, menacés de mort. Nous n’en pouvons plus. Il faut que l’on trouve une solution pour que nous puissions quitter ce quartier. »

    « Nous ne pouvons pas rentrer dans notre garage. Ou nous sommes empêchés d’en sortir. Leurs véhicules sont sous nos fenêtres, moteurs tournants. Il faut s’enfermer, même quand il fait chaud. Le quartier est devenu invivable. Nous voulons vendre, mais notre maison a perdu toute sa valeur depuis que la mosquée est là. »

    Il va être temps de réagir face à une telle islamophobie…

    Sur Béziers, qui n’est plus Béziers sauf de murs, on peut lire aussi ce texte de Robert Ménard.

  • La circulaire de la dictature

    Valeurs actuelles publie la (longue) circulaire comminatoire de Manuel Valls aux préfets sur l’obligation qu’ont les maires de célébrer ou faire célébrer les parodies de mariage entre personnes de même sexe.

    En dehors du ton brutal que relève le magazine, on remarquera aussi l’hypocrisie du ministre qui souligne que, « en cas d’absence ou d’empêchement du maire et des adjoints », le maire peut déléguer à un simple conseiller municipal. Le ministre fait semblant de ne pas voir qu’il s’agit non d’une absence ou d’un empêchement mais d’un refus motivé. Il n’a pas le cran du vrai dictateur qui obligerait le maire et les adjoints à prouver qu’ils sont légitimement absents ou empêchés…

    On relève surtout la parfaite inversion des valeurs, qui pourra servir d’exemple universel :

    « Le refus de célébrer un mariage par le maire peut constituer une atteinte grave portée à une liberté fondamentale. »

    Sic. C'est une fois de plus, et de façon très claire, Créon qui condamne Antigone. Et c'est Antigone qui témoigne des libertés fondamentales.

  • Israël : des graffiti sur les tombes

    Un certain nombre de tombes du cimetière chrétien orthodoxe de Jaffa ont été endommagées et recouvertes de graffiti en hébreu, probablement au cours de la nuit entre le 12 et le 13 juin. Cinq voitures stationnées dans les environs du cimetière ont, elles aussi, été endommagées. Des insultes ont été également inscrites sur la maison, proche, de Khaled Kaboub, un juge de Tel Aviv.

    Les vandales ont tracé sur plusieurs pierres tombales le mot « vengeance » et l’expression « le prix à payer », formule qui sert de signature aux actes de vandalisme perpétrés à l’encontre des lieux de culte chrétiens par des groupes de colons extrémistes en guise de rétorsion suite au démantèlement de colonies juives illégales.

    La semaine dernière, au cours d’une audition devant une commission parlementaire, un responsable de la police a déclaré que 200 personnes avaient été interpellées dans le cadre des enquêtes sur les actes de vandalisme signées « le prix à payer », et que le ces actions étaient considérées comme des « crimes nationalistes ». Mais personne n’est encore passé en justice pour de tels faits, qui  ne sont pas médiatisés. Dans la population arabe chrétienne de Jaffa, on dit que si cela s’était passé dans un cimetière juif les coupables auraient été arrêtés en quelques heures, et que tous les journaux en auraient parlé.

  • En Inde les autorités font respecter les religions au cinéma

    A Bollywood a été tourné un film, intitulé Au nom du Père et du Fils (en malayam, qui est la langue de la majorité des chrétiens indiens) qui nie la divinité de Jésus, et qui raconte aussi une histoire d’amour dans un couvent. Les chrétiens ont protesté. Des scènes du film ont été coupées. Le film est revenu devant la censure, qui a une nouvelle fois refusé le visa, car il « contient encore des violations des normes en vigueur » concernant la morale, la culture et la religion.

    D’autre part, le Catholic Secular Forum demande que soit supprimée une scène d’un film intitulé Policegiri (qui fait aussi l’objet d’un clip), où une starlette en soutien-gorge porte comme collier un grand rosaire dont la croix lui descend sur le ventre.

    (Fides)

  • Des écoles catholiques « haram »

    Le Conseil indonésien des oulémas (qui avait fait sensation au début de l’année en décrétant que l’excision était un droit de l’homme) a pris une fatwa déclarant les écoles catholiques du district de Tegal (Java) « haram » (interdites) et « moralement malsaines ».

    Il s’agit d’une part de lutter contre le fait que de plus en plus de parents envoient leurs enfants dans les écoles catholiques, en raison de leur qualité, mais aussi et surtout, en l’occurrence, d’appuyer les pressions des autorités locales pour obliger les écoles catholiques à avoir des cours d’islam pour les enfants musulmans. Or les églises catholiques résistent aux injonctions des autorités locales.

    Mgr Julianus Sunarko, évêque de Purwokerto, a protesté contre la fatwa, appuyé par de nombreuses familles musulmanes…

    (AsiaNews)

  • Inde : les persécutions gagnent l’Etat de Bombay

    Le Global Council of Indian Christians signale une série de persécutions anti-chrétiennes, particulièrement au cours des deux derniers mois, dans l’Etat de Maharashtra, dont la capitale est Bombay, et qui jusqu’ici n’avait jamais défrayé la chronique à ce propos.

    Il y a deux mois, à Pandahrewani, des hindous ont interdit aux chrétiens de continuer la construction de leur église et les ont chassés du village.

    Le 25 avril, jour d’une fête hindoue, dans un autre village, des centaines d’hindous ont dévasté une église, puis l’ont investie avec des idoles et ont célébré une cérémonie.

    Le 6 juin, un hindou, aidé d’une vingtaine de personnes, s’est emparé d’un terrain appartenant à un chrétien. Les chrétiens ont voulu porté plainte, mais la police les a éconduits. Les hindous ont alors porté plainte contre les chrétiens pour « conversions forcées », et la police a demandé aux chrétiens de payer pour éviter d’être emprisonnés...

    (AsiaNews)

  • 10.000 fidèles pour la consécration de l’église de Ras Al Khaimah

    Mgr Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, a été surpris de l’affluence de fidèles venus pour la consécration de la nouvelle église Saint Antoine de Padoue, dans l’émirat de Ras Al Khaimah, en présence du cardinal Filoni, préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples. Alors que l’émirat compte quelque 6.000 catholiques (surtout indiens), il y avait là environ 10.000 fidèles. « L’église [1.500 places assises] était bondée tout comme l’auditorium situé en dessous et des milliers de fidèles ont seulement pu écouter la célébration en dehors de l’église. » Il est vrai que si l’église se trouve à 25 km au sud de la ville de Ras Al Khaimah, elle est proche de l’autoroute côtière, donc notamment de Dubaï.

    Quand on regarde la carte, on découvre que le terrain donné par l’émir se trouve dans une espèce de zone industrielle-commerciale… et religieuse (puisque l’émir a donné là des terrains pour des églises d’autres confessions chrétiennes), juste derrière un superbe golf (en plein désert) et un gigantesque complexe de loisirs et d’hôtellerie de grand luxe sur la mer. Or les catholiques « locaux » sont « d’humbles travailleurs immigrés qui vivent dans la précarité et l’insécurité », comme le souligne Mgr Hinder, qui a annoncé que le 29 juin il présidera la pose de la première pierre d’une autre église catholique (la neuvième) dans les émirats.

    (Il est curieux que ce soit le préfet de la congrégation des missions qui soit envoyé dans ces circonstances. Comme si l’on voulait à tout force se persuader que l’on évangélise les émirats, alors que dans ce pays d’islam bétonné il s’agit seulement de donner une église à des immigrés… qui sont chrétiens, pour beaucoup, depuis les temps apostoliques.)

     

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quem terra, pontus, sídera
    Colunt, adórant, prædicant,
    Trinam regéntem máchinam,
    Claustrum Maríæ bájulat.

    Cui luna, sol, et ómnia
    Desérviunt per témpora,
    Perfúsa cæli grátia,
    Gestant puéllæ víscera.

    Beáta Mater múnere,
    Cujus supérnus ártifex
    Mundum pugíllo cóntinens,
    Ventris sub arca clausus est.

    Beáta cæli núntio,
    Fœcúnda sancto Spíritu,
    Desiderátus géntibus,
    Cujus per alvum fusus est.

    Jesu tibi sit glória,
    Qui natus es de Vírgine,
    Cum Patre, et almo Spíritu
    In sempitérna sæcula.

    Hymne des matines.

    Traduction d’Isaac Louis Lemaitre de Sacy (1697) :

    Le Monarque éternel que l’air, la terre, l’onde
    Révère, craint, adore en ses ordres divers,
    Le Maître du grand Univers
    Est porté dans les flancs d’une Vierge féconde.

    Le Ciel de ses trésors comblant cette âme pure,
    Voit enfermé dans elle un enfant sans pareil,
    Qui règle le cours du Soleil,
    Et meut le vaste corps de toute la nature.

    Mère vraiment illustre, et vraiment fortunée,
    Par qui l’auteur du monde et l’arbitre des Rois,
    Portant ce grand Tout sur trois doigts,
    Dans le sein d’une fille a sa grandeur bornée.

    Fille heureuse, à qui l’Ange humblement se présente,
    Dont l’Esprit éternel est le divin Epoux,
    Et qui fait naître parmi nous
    Ce Roi, des nations le désir et l’attente.

    Gloire à vous mon Sauveur,
    Dieu que le Ciel adore,
    Mais Dieu qu’une humble Vierge a porté dans son sein,
    Gloire au Père, à l’Esprit divin,
    Dans ce jour sans couchant comme il est sans aurore. Ainsi soit-il.

    (On peut comparer avec la traduction de Pierre Corneille.)