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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1562

  • Declan Ganley, le retour…

    Ceux qui suivent l’actualité européenne se souviennent sans doute de Declan Ganley, qui fut un acteur de premier plan lors de la campagne irlandaise contre le traité de Lisbonne, avec son mouvement Libertas dont il avait ensuite réussi à faire un officiel mais éphémère parti européen (avec notamment Philippe de Villiers et Paul-Marie Couteaux).

    Lors d’une réunion publique à Dublin, hier soir, Declan Ganley a proposé la création d’un nouveau mouvement, qui serait intitulé Alternative pour l’Irlande.

    Au sujet de l’Europe il a dit de nouveau que la Commission européenne avait trop de pouvoirs, et que l’UE était « trop grande, trop lourde, et structurellement antidémocratique », tout en se défendant, comme d’habitude, d’être « eurosceptique » puisqu’il est passionnément pour l’Europe…

    Il a abordé bien d’autres sujets, notamment économiques, mais ce qui nous intéresse est ce qu’il a dit sur le grand sujet du moment en Irlande : l’avortement.

    Declan Ganley s’est opposé de façon très claire et très ferme au Premier ministre Enda Kenny et à son parti le Fine Gael. Parce que Enda Kenny a affirmé que malgré l’opposition massive au projet de loi sur l’avortement il était absolument résolu à le faire voter par le Parlement, et parce que son parti le Fine Gael ne permettra pas la liberté de vote.

    Or, dit Declan Ganley, ce projet de loi, c’est « légaliser le fait de prendre une vie humaine innocente ». Les députés qui partagent ce point de vue ne doivent pas se laisser imposer leur vote par leurs partis. Ils ne doivent pas abandonner des principes aussi fondamentaux ; et il a ajouté qu’un parti politique qui ne fait pas confiance à ses députés au point de ne pas leur permettre d’avoir leur opinion n’est pas digne de soutien.

    Le propos de Declan Ganley, comme souvent, n’est pas toujours très clair. Mais il met les pieds dans le plat et c’est toujours bon à prendre.

  • Saint Antoine de Padoue

    Le huitième répons des Matines dans l’office franciscain, attribué à saint Bonaventure, et devenu le « Répons miraculeux » qui obtient toutes sortes de grâces :

    ℟. Si quæris miracula,
    Mors, error, calamitas,
    Dæmon, lepra fugiunt,
    Ægri surgunt sani.
    * Cedunt mare, vincula ;
    Membra, resque perditas
    Petunt et accipiunt
    Juvenes et cani.

    ℣. Pereunt pericula,
    Cessat et necessitas :
    Narrent hi qui sentiunt,
    Dicant Paduani.

    * Cedunt mare, vincula ;
    Membra, resque perditas
    Petunt et accipiunt
    Juvenes et cani.

    Gloria Patri, et Filio, * et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc, et semper, * et in sæcula sæculorum.

    * Cedunt mare, vincula ;
    Membra, resque perditas
    Petunt et accipiunt
    Juvenes et cani.

    ℣. Ora pro nobis, beate Antoni.

    ℟. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

    Oremus.
    Ecclesiam tuam, Deus, beati Antonii Confessoris tui commemoratio votiva lætificet : ut spiritualibus semper muniatur auxiliis et gaudiis perfrui mereatur æternis. Per Christum Dominum nostrum.
    Amen.

    Si vous cherchez des miracles, la mort, l’erreur, le malheur, le démon, la lèpre, s’enfuient ; les malades se lèvent guéris. * On voit céder la mer, et les chaînes se briser, jeunes et vieux retrouver par la prière l’usage de leurs membres et les objets perdus.

    Les dangers s’évanouissent, le besoin cesse : à ceux qui l’éprouvent de le raconter, aux Padouans de le dire. * On voit céder la mer… Gloire au Père… * On voit céder la mer…

    Priez pour nous, saint Antoine,

    Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

    Prions.
    Que la mémoire faite par nous du bienheureux Antoine votre confesseur soit pour votre Église, ô Dieu, une cause de joie ; qu’elle y trouve l’appui constant de vos grâces, et l’assurance du bonheur éternel. Par Jésus-Christ notre Seigneur.
    Ainsi soit-il.

  • Soudan: ça coince encore…

    Le ton montait depuis plusieurs jours entre le Soudan et le Soudan du Sud. Hier, le Soudan est passé à l’acte : il a informé le Soudan du Sud qu’il fermait l’oléoduc. Motif de cette colère qui s’exprime toujours de la même façon : le Soudan islamiste accuse son nouveau voisin chrétien de soutenir les insurgés qui opèrent sur la frontière (toujours mal définie) entre les deux pays. Le Soudan du Sud dément.

    Les observateurs doutent que le Soudan mette vraiment sa menace à exécution. Car s’il ferme l’oléoduc (qui va du Soudan du Sud à la Méditerranée en traversant tout le Soudan), il coupe la principale source de revenus du Soudan du Sud, mais il se condamne lui-même à ne plus recevoir les énormes commissions qui lui sont versées pour le passage du pétrole…

  • L’impunité pour les racailles : c’est officiel

    Onze « jeunes » étaient jugés pour trois attaques du RER en gare de Grigny. Celle du 16 mars avait particulièrement défrayé la chronique : les « jeunes » avaient littéralement pris d’assaut le RER et méthodiquement détroussé les voyageurs.

    Le parquet avait demandé la relaxe pour l’un d’eux, au bénéfice du doute. Il a été relaxé. Cela veut dire que pour les autres il n’y avait pas de doute… Le procureur avait demandé des peines allant d’un an de prison avec sursis à six mois ferme.

    Des peines très légères (chacun sait qu’on ne va pas en prison quand on est condamné à moins d’un an de prison ferme). Mais les juges ont trouvé que c’était encore trop. Cinq « jeunes » ont été condamnés à une peine de prison avec sursis (de trois à dix mois), les autres sont condamnés à des « travaux d’intérêt général » (c’est-à-dire éventuellement à faire acte de présence dans une association de leur banlieue…) ou ont reçu un « avertissement solennel » du tribunal.

    Sic. Il faut être sourd pour ne pas entendre le formidable rire qui secoue ce soir les banlieues de l’Essonne, autour des « 11 de Grigny » qui sont les grands héros du jour, pour avoir montré qu’on pouvait impunément attaquer les trains et niquer la justice comme les keufs.

    Et donc qu’on pouvait monter tranquillement la prochaine opération.

    D’autant que les forces de l’ordre sont occupées ailleurs : elles ont assez à faire avec les terrifiants terroristes de la Manif pour tous…

  • France un faux

    "Les opposants au mariage pour tous menacent le Tour de France"

    Ça c’est le titre. Mais il n’y a pas que le titre. Il y a tout le reste. Où les dénommés Germain Treille et Stéphane Pair nous apprennent que la police prend la « menace » au sérieux même si, dit un gendarme pour tenter de se rassurer, « rien ne dit qu’ils passeront à l’acte ». Sic. Or le gendarme a tort. Parce que, contrairement aux autres organisations qui négocient avec les forces de l’autres, ceux qui menacent le Tour ne veulent pas négocier et « se disent, au contraire, prêts à tout pour se faire entendre ».

    On atteint ici un sommet de désinformation. Sur une radio d’État.

    Il n’est pas question le moins du monde de perturber le Tour, mais simplement d’utiliser le Tour pour augmenter la visibilité de la contestation.

    Radio Paris ment.

    Il n’empêche que les seules banderoles et affiches interdites sur le Tour seront sans doute celles de la Manif pour tous…

  • Béni ou maudit !

    Dans la dernière Lettre aux amis du monastère Sainte-Madeleine du Barroux, ce texte du père abbé :

    Bienheureux les pauvres en esprit ! Oui, bienheureux ceux qui se savent pauvres de lumière et sentent le besoin d’être instruits par la vérité qui vient d’en haut, ils ne prétendent pas la fabriquer à coup de fausses lois. Bienheureux ceux qui cherchent la loi inscrite dans la nature humaine et le cosmos. Bienheureux, car le royaume des cieux leur sera donné par la lumière qui divinise ! Maudits au contraire les riches en esprit qui se prennent pour des dieux, car qui s’exalte sera humilié.

    Bienheureux les doux l Oui, bienheureux ceux qui agissent en respectant la nature des choses. Ils cherchent l’harmonie entre le ciel et la terre, entre l’âme et le corps, entre l’homme et la femme. Bienheureux celui qui, respectant l’altérité féconde, participe au mystère de l’unité. Bienheureux sont-ils car ils posséderont la terre de leur corps, de leur famille et de leur cité. Maudits au contraire les dictateurs qui forcent la nature à main levée. Qui sème la violence récoltera le chaos.

    Bienheureux ceux qui pleurent l Oui, bienheureux ceux qui voient le mal en face et qui en sont émus jusqu’au fond de leur conscience. Ils sont capables de dire « non » avec force et sont capables de prendre des coups. Bienheureux ceux qui pleurent à cause des gaz lacrymogènes, car ils seront consolés par la suavité de la mission accomplie et par ces paroles de Dieu : « Entre dans la joie de ton Maître l » Maudits les insensibles au bien et au mal, surtout quand il touche les plus petits, car tous les sophismes ne suffiront pas à calmer le feu éternel de leur conscience.

    Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, ceux qui travaillent à défendre les droits fondamentaux, tout particulièrement ceux des plus faibles : les embryons, les enfants et les vieillards. Ils veulent, comme saint Benoît, que cette justice soit inscrite dans la loi. Oui, bienheureux, car ils recevront une juste récompense qui dépasse tout ce qui est monté au cœur de l’homme. Et maudits ceux qui construisent la cité sur le sable mouvant des passions désordonnées. Ils recevront le châtiment de leurs propres actions et de toutes leurs conséquences.

    Bienheureux les miséricordieux, ceux qui aiment leur frère et haïssent les vices. Ils prennent sur eux le péché du monde à l’imitation de Jésus-Christ. Bienheureux les Veilleurs qui chantent l’espérance dans les ténèbres, car il leur sera fait miséricorde pour eux et pour le monde. Maudits ceux qui prônent la loi du plus fort, car viendra un beaucoup plus fort qu’eux.

    Bienheureux les cœurs purs. Oui, bienheureux ceux qui ont du bon sens, qui possèdent ce que le pape Jean-Paul II appelait la grammaire universelle de la morale. Ils laissent passer dans leur vie et dans leurs actes la lumière de la loi supérieure. Bienheureux car ils verront Dieu, Lumière éternelle et béatfiante. Maudits les cœurs tordus et opaques, car ils seront plongés dans les ténèbres extérieures.

    Bienheureux les pacifiques ! Oui, bienheureux ceux qui donnent au monde la paix construite sur la base de la filiation et non sur un prétendu droit à l’enfant. Bienheureux, car ils seront appelés fils de Dieu et ils entreront dans la grande fraternité des saints. Maudits ceux qui profanent ce lien, car ils finiront dans la solitude éternelle.

    Bienheureux, enfin, ceux qui souffrent persécution, les frappés, les insultés, les méprisés, les ignorés. Bienheureux, car le royaume des cieux leur appartient. Ils ne perdent rien de ce qui est grand, et ils jugeront le monde à la droite du Seigneur. Maudits les persécuteurs, car ils seront persécutés par les démons.

    † F. Louis-Marie, O.S.B.,

    abbé

  • Une ordination diaconale pour Toulon

    Hier, en l'abbaye de Fontgombault, Mgr Dominique Rey a procédé à l’ordination d’un diacre pour son diocèse de Fréjus-Toulon, en la forme extraordinaire.

    C’est le quatrième séminariste diocésain que l’évêque de Toulon accompagne ainsi vers le sacerdoce par la voie de la liturgie traditionnelle (en dehors de la communauté de l’abbé Loiseau).

  • Egypte : l’amende hypocrite

    L’institutrice copte Demanya Oubeid Abdel al-Nour, accusée de blasphème, a été condamnée hier à 100.000 livres d’amende (10.775 €). Des islamistes ont manifesté leur colère à l’issue du verdict. Car il est évident que si elle est coupable de blasphème envers l’islam elle devrait être emprisonnée. La condamner à une énorme amende, c’est avouer qu’elle n’est pas coupable, tout en la punissant d’avoir été dénoncée…

  • Une nouvelle église catholique aux Emirats

    Le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, est aux Emirats arabes unis depuis hier. Vendredi, il consacrera la nouvelle église Saint Antoine de Padoue, dans l’émirat de Ras Al Khaimah, au nord de Dubaï. (La fête de saint Antoine de Padoue, c’est jeudi, mais le jour chômé est le vendredi…)

    « La visite du cardinal Filoni et la dédicace d’une nouvelle église représentent un événement très important pour notre Eglise locale, composée entièrement de fidèles étrangers, surtout d’origine asiatique, souvent humbles travailleurs, mais caractérisés par une foi profonde », déclare à l’agence Fides Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, qui rappelle que le terrain a été mis à disposition gratuitement par l’émir, qui le fait pour toutes les communautés catholiques, orthodoxes et protestantes.

    Cette église, accompagnée d’un grand centre pastoral, est la huitième église catholique construite dans les émirats.

    Même si la population catholique latine locale, si l’on peut dire, ne cesse de s’accroître, elle ne dépasse pas les 7.000 personnes. Mais le taux de pratique est très élevé. La majorité des fidèles sont indiens (de Goa et du Karnataka) ; il y a aussi des Sri-lankais et des Philippins (etc.).

    Emirats

  • Saint Jean de Saint-Facond

    Il y avait dans Salamanque un cavalier, et une femme veuve, qui entretenaient ensemble un commerce d’autant plus scandaleux qu’ils tenaient un rang de distinction dans la ville. Saint Jean, qui veillait au salut de ces deux âmes, les ayant un jour aperçus tous deux au sermon, prêcha contre l’impureté avec tant d’énergie et d’onction que le cavalier, vivement touché et pénétré, au sortir du sermon suivit le prédicateur à son couvent, s’y enferma, et se fit religieux dans cette maison.

    La dame, qui devait profiter de cet exemple, demeura dans son endurcissement ; elle entra en fureur, et conçut une telle rage contre le saint qu’elle prit la résolution de le faire mourir ; ce qu’elle exécuta par un poison lent, qu’elle lui fit donner. C’est ce que rapportent le cardinal d’Aragon et l’archevêque de Saint-Jacques, qui ont écrit sa vie.

    Quelque temps après le sermon où assistèrent ce cavalier converti et la dame dont je viens de parler, le père Jean Facond se sentit attaqué d’une langueur mortelle ; et depuis ce temps-là la vie ne fut qu’une mort continuelle. C’est pourquoi il crut devoir pour lors se préparer à la mort, de la manière que les saints ont coutume de s’y disposer, c’est-à-dire par une résignation parfaite à la volonté de Dieu. Pendant sa langueur et ses souffrances, son ennui était de voir la fin de son pèlerinage différée ; s’il avait quelque plainte à la bouche, c’était celle du Prophète David : Multum incola fuit anima mea (ps. 119). Mon pèlerinage sur la terre ne finira-t-il jamais ? disait-il.

    Après avoir avalé ce poison lent, qui fut cause de sa mort, il languit quelques mois, faisant toujours ses fonctions ordinaires. Il était prieur du couvent de Salamanque, et pendant cette langueur même il remplit toujours tous ses devoirs, sans en omettre aucun. Son âme profitait des faiblesses de son corps, et son amour divin toujours fervent était aussi toujours en action. Il prêchait encore, il confessait, il visitait les prisonniers, les pauvres et les malades, en un mot, la force de sa charité qui soutenait son corps tombé en défaillance le rendait présent partout, et de toutes parts utile à la gloire de Dieu et à l’édification du prochain.

    Réduit à ne pouvoir plus sortir de sa cellule, il ne s’occupa qu’à s’entretenir avec les religieux du plaisir qu’il y a de servir Dieu. Les religieux s’affligeaient de sa maladie, et il les consolait, ils le soulageaient et lui les édifiait. Et comme ses forces se furent diminuées, et qu’il sentit approcher la mort, il demanda les derniers sacrements, et les reçut avec la piété la plus exemplaire : il marqua des humiliations si profondes qu’à tout moment, en présence de tous ses religieux, il se disait indigne de toutes les grâces qu’il avait reçues de Dieu : il demanda pardon à ses frères, et continua de les exhorter, comme il avait fait pendant toute sa maladie, à la fidélité de leur état, à l’observation de leur règle, à la conservation de la paix, qui régnait entre eux, et à ne souffrir jamais de relâchement dans leurs observances. Un certain moment, on vit son visage, que les travaux, la pénitence, et la longueur de la maladie avaient rendu sec et pâle, devenir frais, vermeil, reluisant, et de l’embonpoint d’un jeune homme vigoureux ; ce fut pour lors qu’il s’écria : C’est en vous, Seigneur, qu’est toute ma confiance. Un auteur écrit que Jésus-Christ lui apparut à ce moment. Ensuite il jeta les yeux sur un crucifix qu’il tenait en ses mains, et, son cœur faisant un dernier effort d’amour, donna assez de vigueur à sa langue pour prononcer ces paroles : C’est en vous, Seigneur, qu’est maintenant toute ma confiance, je remets mon esprit entre vos mains, un instant après élevant un peu sa voix moribonde, il dit une seconde fois : En vos mains, Seigneur, je recommande mon esprit. Ainsi au milieu de ses frères mourut frère Jean Gonçales de Sahagun, ou de Saint-Facond, religieux de l’ordre des ermites de saint Augustin, et prieur de leur couvent de Salamanque, l’an 1479, le 49e de son âge, le jour même de saint Barnabé 11 juin.

    Extrait de l’Abrégé de la vie et des miracles de saint Jean de St Facond, dont j’avais recopié l’an dernier le passage sur le fait que ce saint voyait habituellement et longuement le Christ en célébrant la messe.