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De la Sainte Vierge le samedi

Quem terra, pontus, sídera
Colunt, adórant, prædicant,
Trinam regéntem máchinam,
Claustrum Maríæ bájulat.

Cui luna, sol, et ómnia
Desérviunt per témpora,
Perfúsa cæli grátia,
Gestant puéllæ víscera.

Beáta Mater múnere,
Cujus supérnus ártifex
Mundum pugíllo cóntinens,
Ventris sub arca clausus est.

Beáta cæli núntio,
Fœcúnda sancto Spíritu,
Desiderátus géntibus,
Cujus per alvum fusus est.

Jesu tibi sit glória,
Qui natus es de Vírgine,
Cum Patre, et almo Spíritu
In sempitérna sæcula.

Hymne des matines.

Traduction d’Isaac Louis Lemaitre de Sacy (1697) :

Le Monarque éternel que l’air, la terre, l’onde
Révère, craint, adore en ses ordres divers,
Le Maître du grand Univers
Est porté dans les flancs d’une Vierge féconde.

Le Ciel de ses trésors comblant cette âme pure,
Voit enfermé dans elle un enfant sans pareil,
Qui règle le cours du Soleil,
Et meut le vaste corps de toute la nature.

Mère vraiment illustre, et vraiment fortunée,
Par qui l’auteur du monde et l’arbitre des Rois,
Portant ce grand Tout sur trois doigts,
Dans le sein d’une fille a sa grandeur bornée.

Fille heureuse, à qui l’Ange humblement se présente,
Dont l’Esprit éternel est le divin Epoux,
Et qui fait naître parmi nous
Ce Roi, des nations le désir et l’attente.

Gloire à vous mon Sauveur,
Dieu que le Ciel adore,
Mais Dieu qu’une humble Vierge a porté dans son sein,
Gloire au Père, à l’Esprit divin,
Dans ce jour sans couchant comme il est sans aurore. Ainsi soit-il.

(On peut comparer avec la traduction de Pierre Corneille.)

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