Sur le « prince éternel des Tchèques », voir 1, 2, 3, 4…
Le martyrologe romain dit aussi aujourd’hui :
Tolósæ sancti Exsupérii, Epíscopi et Confessóris; qui beátus vir quantum sibi parcus exstíterit quantúmque áliis largus, sanctus Hierónymus relátu prosecútus est memorábili.
A Toulouse, saint Exupère, évêque et confesseur. Saint Jérôme a rendu de lui ce mémorable témoignage qu'il était aussi libéral envers les autres qu'économe pour lui- même.
Saint Jérôme a parlé trois fois de saint Exupère de Toulouse.
En 395 dans une lettre (n° 54) à la veuve Furia, il écrit :
« Vous avez auprès de vous l'illustre Exupère, qui est dans un âge avancé et dont la foi est éprouvée : il peut vous donner souvent des avis salutaires. »
En 406 il dédie à Exupère son commentaire du livre de Zacharie et fait son éloge dans la préface :
« Le saint évêque a faim tandis qu'il nourrit les autres. Son visage est marqué par les jeûnes, mais il est surtout torturé par la faim des autres. Il a tout donné aux pauvres qui sont les entrailles du Christ. »
Il reprend cet éloge en 411 ou 412 à la fin de sa longue lettre (n° 125) à Rusticus :
« Saint Exupère, évêque de Toulouse, imite la veuve de Sarepta : il a faim et il nourrit les autres ; son visage est pâli par les jeûnes et il est torturé par l’inanition d’autrui ; il a dépensé toute sa fortune avec la tendresse du Christ. Nul n’est plus riche que lui : il porte le corps du Christ dans une corbeille d’osier et son sang dans un vase de verre ; il a chassé du temple l’avarice ; sans fouet ni menaces il a renversé les tables de ceux qui vendaient les colombes, c'est-à-dire les dons du Saint-Esprit, et il a dispersé l’argent de mammon et des changeurs, pour que la maison de Dieu puisse être appelée maison de prière et non caverne de voleurs. Suis de près les pas d’un tel homme et de tous ceux dont les vertus ressemblent aux siennes, et que le sacerdoce rend à la fois plus humbles et plus pauvres. »
C’est une allusion notamment aux aumônes que l’évêque de Toulouse a fait porter à saint Jérôme pour les moines d’Orient éprouvés par la famine.
Saint Exupère est cité parmi les meilleurs évêques de son temps par saint Paulin de Nole et saint Grégoire de Tours. C’est lui qui a organisé le culte de saint Saturnin (Sernin), dont il a fait venir les reliques.