Boutcha : les Russes ne lâchent pas

Déclaration de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :

Nous menons une enquête objective sur l'implication de Londres et, en particulier, des services de renseignement britanniques dans la mise en scène de la provocation à Boutcha en mars 2022.

Comme vous le savez, nous ne recevons d'aide dans cette affaire d'aucune des parties impliquées dans les événements. Par exemple, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a demandé à plusieurs reprises au secrétaire général des Nations unies, Guterres, d'utiliser ses compétences et son autorité pour obtenir une liste des personnes dont les corps ont été montrés à Boutcha. Il semble que cela devrait être fait depuis longtemps.

Leurs noms n'ont toujours pas été communiqués. Ils sont occultés. Londres est particulièrement habile dans ce domaine, qui, comme nous le savons, en avril de l'année dernière, alors qu'elle présidait le Conseil de sécurité des Nations unies, a refusé de convoquer une réunion du Conseil de sécurité sur les événements de Boutcha. Ceci est révélateur de plusieurs choses. Tout d'abord, Londres cache la vérité sur ces événements parce qu'elle y a été directement impliquée.

Nous sommes bien conscients de la participation active des groupes de réflexion et des agences de relations publiques britanniques (sous leur couverture, les services de renseignement britanniques) aux campagnes de désinformation du régime de Kiev. Pour notre part, nous continuons à surveiller cette activité et à ajouter les responsables des structures de propagande britanniques les plus agressives à la liste des contre-sanctions russes.

Le 23 septembre, lors d’une conférence de presse aux Nations Unies, Sergueï Lavrov avait dit :

Lorsque la dernière facette de la question ukrainienne a été discutée au Conseil de sécurité des Nations unies en 2022, des accusations ont été portées contre la Russie en rapport avec la tragédie de Boutcha. Six mois s'étaient alors écoulés ; j'ai clairement indiqué que nous essayions en vain de comprendre ce qui s'était passé. Pour commencer, nous voulions obtenir une liste des noms des personnes dont les corps avaient été montrés au monde entier, ce qui avait provoqué une nouvelle explosion de colère, des listes de sanctions, etc. J'ai dit que personne ne pouvait nous donner la réponse. Nous avons approché différentes structures. En présence de tous les membres du Conseil de sécurité et d'autres États membres de l'ONU, j'ai demandé à Antonio Guterres d'utiliser ses compétences et son autorité pour faire quelque chose de très simple : obtenir une liste des noms des personnes dont les corps ont été montrés à Boutcha. Nous n'avons toujours rien reçu.

(Rappelons que l'armée russe s'est retirée de Boutcha le 31 mars, que le lendemain 1er avril le maire s'en félicitait dans un message vidéo et disait que tout allait bien dans sa ville, et que les corps ont été trouvés dans les rues les jours suivants...)