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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1506

  • 21e dimanche après la Pentecôte

    C’est le dimanche de l’offertoire de Job, que j’avais évoqué l’année dernière, dont il ne reste dans les livres actuels que le répons. Voici le texte intégral, avec la traduction de l’Année liturgique. Il faut bien sûr le chanter ou l’entendre chanter (merci au lecteur qui m’a donné ce lien l’an dernier, ainsi que le lien vers le livre Offertoriale qui, p. 122, donne la partition correspondant au chant, légèrement différente de celle que j’avais donnée l’an dernier).

    . Vir erat in terra, nómine Job : simplex et rectus ac timens Deum : quem Satan pétiit ut tentáret : et data est ei potéstas a Dómino in facultátes et in carnem ejus : perdidítque omnem substántiam ipsíus et fílios : carnem quoque ejus gravi úlcere vulnerávit.

    .  1 Utinam appenderéntur peccáta mea, utinam appenderéntur peccáta mea, quibus iram mérui, quibus iram mérui, et calámitas et calámitas et calámitas, quam pátior, hæc grávior apparéret.

    .  2 Quæ est enim, quæ est enim fortitúdo mea, ut sustíneam ?Aut quis finis meus ut patiénter agam ? Aut finis meus, ut patiénter agam ?

    .  3 Numquid fortitúdo lápidum est fortitúdo mea ? aut caro mea ǽnea est? Aut caro mea ǽnea est ?

    .  4 Quóniam, quóniam, quóniam non revertétur óculus meus ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona, ut vídeat bona.

    R/. Il y avait un homme sur la terre, simple et droit, et craignant Dieu, que Satan demanda de tenter ; et puissance lui fut donnée sur ses biens et sur sa chair ; et il fît périr tout ce qui lui appartenait et ses enfants, et il frappa sa chair d’une plaie funeste.

    V/. I. Plût à Dieu que l’on pesât mes péchés, plût à Dieu que l’on pesât mes péchés par lesquels j’ai mérité la colère, par lesquels j’ai mérité la colère, et les maux, et les maux que je souffre : ceux-ci apparaîtraient plus grands !

    V/. II. Car quelle est, car quelle est, car quelle est ma force pour les porter ? ou quand sera ma fin, pour agir en patience ?

    V/. III. Est-ce que ma force est celle des rochers ? ou ma chair est-elle d’airain ? ou ma chair est-elle d’airain ?

    V/. IV. Parce que, parce que, parce que mon œil ne se retrouvera plus à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur, à voir le bonheur.

  • Ah bon. Donc c’est normal…

    On apprend de source judiciaire que l’homme qui avait été retrouvé mort dans les toilettes de l’hôpital de Dieppe dix jours après sa disparition est décédé de mort naturelle.

    Ce qui n’est vraiment pas une surprise, puisqu’il était très gravement malade.

    Mais ce qui est ahurissant (dites-moi si je suis normal ou pas, je commence à me poser des questions), c’est que les dépêches et les articles qui en parlent en restent là.

    On ajoute seulement que l’enquête judiciaire est donc terminée, puisque personne n’a déposé plainte.

    Autrement dit il est parfaitement normal, pour la justice française, qu’un patient meure dans les toilettes d’un hôpital et qu’on le trouve dix jours après…

    Un conseil, quand même : si vous le pouvez, choisissez un autre hôpital. Si du moins il y en a où l’on se préoccupe de la disparition d’un malade et où l’on nettoie les toilettes plus de deux fois par mois…

  • Une réponse à une question de Lilian Thuram

    « Comment ma mère a pu croire que nos ancêtres étaient les Gaulois ? », se demande Lilian Thuram.

    Réponse : parce qu’elle est intelligente et que tu es stupide. Parce que même enfant elle savait qu’elle était française et donc héritière d’une histoire où la France avait été la Gaule.

    Alors que l’intelligence de Lilian Thuram se limite à se faire grassement payer ses petits sermons « antiracistes » comme il se faisait grassement payer ses coups de pied dans un ballon.

  • Le président équatorien fait échouer une tentative de dépénalisation de l’avortement

    En Equateur, les partisans de la culture de mort avaient cru trouver un moyen de dépénaliser certains avortements. Puisque les tentatives de faire passer une loi échouent, on va carrément profiter de la réforme du code pénal… Une femme député de l’Alianza, le parti de gauche du président Rafael Correa, a proposé une motion en ce sens. Le président en a été informé, et a fait savoir que s’il y avait une majorité pour voter cette motion il démissionnerait immédiatement. « Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, moi, je n’autoriserai jamais la dépénalisation de l’avortement », a-t-il rappelé à la télévision.

    Plutôt que de risquer une scission du parti, le député a retiré sa motion…

  • "Donc Lesus vit le publicain"

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    Plus de 6.000 médailles en or, en argent et en bronze, frappées en l’honneur de François, ont dû être précipitamment retirées de la vente, parce que Jésus était devenu Lésus…

    Selon les gazettes, il s’agit de l’inscription, sur une des faces de la médaille, qui reproduit « une phrase de l’évangile » qui marqua profondément Jorge-Mario Bergoglio et dont le pape a fait sa devise : « Miserando et eligendo » : « Vidit ergo Jesus publicanum, et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi : Sequere me. »

    Mais cette phrase ne figure pas dans l’évangile. Comme cela avait été expliqué à l’époque, c’est une phrase de saint Bède commentant l’évangile de saint Matthieu.

    Tout le monde s’esclaffe qu’on puisse faire une telle faute au Vatican, ce qui est compréhensible (« on se demande ce qu’en pense Loseph », dit un commentaire), mais personne ne se demande comment c’est possible.

    Parce qu’il y a une explication simple et logique, et la voici. C’est que la mode, depuis quelques années, est de supprimer les « j », au motif que le latin ancien ne connaissait pas le « j » - lequel a été judicieusement introduit dans les textes latins pour différencier le « i » du « j ». Donc les experts vaticanesques ont supprimé le « j » en 1961. C’est ainsi par exemple que dans la Néo-Vulgate tous les « j » sont des « i » (ainsi « Jesus » devient « Iesus », et « ejice », jette, devient « eiice »...). Or, signant sa première encyclique, Jean-Paul II écrivit : Johannes Paulus. Un scribe sourcilleux lui fit remarquer qu’on avait remplacé les « J » par des « I ». Admirable répartie de Jean-Paul II : « Mais moi je suis le pape et j’écris comme je veux. »

    Donc, celui qui a écrit l’inscription de la médaille, qui est en lettres capitales, a écrit : IESVS. Mais comme dans de nombreuses polices de caractères le « i » capitale est identique au petit « l », un logiciel de correction a compris que la première lettre était un « L » qu’on avait oublié de mettre en capitale, et non un « i ». D’où LESVS. (Et naturellement, comme on fait une confiance aveugle à l’électronique, personne n’a vérifié.)

    C’est pourquoi il ne fallait pas changer l’orthographe latine…

  • Lorsque Simon se met à évincer Pierre

    Extrait d’une tribune d’Alessandro Gnocchi et Mario Palmero dans Il Foglio, qui est à lire entièrement (même si on n’est pas obligé d’être d’accord sur tout…). Les deux auteurs se sont évidemment aussitôt fait virer de Radio Maria où ils avaient chacun une émission.

    Au fil du temps, la communication de masse a fini par substituer définitivement l'aspect formel à l'aspect substantiel de la vérité. Et elle l'a fait à travers les deux figures rhétoriques de la synecdoque et de la métonymie, par lesquelles on fait passer la partie pour le tout. La rapidité toujours plus vertigineuse de l'information impose de négliger l'ensemble et conduit à se concentrer sur quelques détails choisis avec expertise, pour donner une lecture d'ensemble du phénomène. De plus en plus, journaux, télévision, sites Web, résument les principaux événements en un détail.

    De ce point de vue, il semble que le pape François a été fait pour les médias et les médias faits pour le pape François. Il suffit de mentionner le seul exemple de l'homme vêtu de blanc descendant de la passerelle de l'avion portant un sac usé de cuir noir: utilisation parfaite de la synecdoque et la métonymie tout à la fois. La figure du pape est absorbée par le sac noir qui en annule l'image sacrée transmise au cours des siècles, afin d'en restituer une complètement nouvelle et banale: le Pape, le nouveau pape, est tout entier dans ce détail qui en exalte la pauvreté, l'humilité, le dévouement, le travail, la quotidienneté, la contemporanéité, la proximité à tout ce qu'il peut y avoir de plus terrestre.

    L'effet final de ce processus conduit au positionnement sur le fond du concept impersonnel de Papauté, et la mise en valeur simultanée de la notoriété de la personne qui l'incarne. L'effet est d'autant plus perturbant si l'on observe que les destinataires du message reçoivent le sens exactement inverse: ils saluent la grande humilité de l'homme et pensent que cela apporte de l'éclat à la papauté.

    Par l'effet de la synecdoque et de la métonymie, la prochaine étape consiste à identifier la personne du pape et la papauté. Une partie pour le tout, et Simon a évincé Pierre. Ce phénomène fait que Bergoglio, tout en s'exprimant formellement comme docteur privé, transforme de fait chacun de ses gestes et chacune de ses paroles en un acte du Magistère. Et si l'on pense que même la majorité des catholiques sont convaincus que ce que dit le Pape est toujours infaillible, le tour est joué. Bien que l'on puisse protester qu'une lettre ou une interviewe à Scalfari ou à n'importe qui d'autre sont encore moins que l'avis d'un docteur privé, à l'ère des médias de masse, l'effet qu'elles produiront sera infiniment plus grand que n'importe quelle déclaration solennelle. Et même, plus le geste ou la parole seront formellement petits et insignifiants, plus ils auront d'effet et seront considérés comme inattaquables et incritiquables.

  • Le bienheureux Charles de Blois

    Chez moi c’est la fête du bienheureux Charles de Blois, qui disputa pendant vingt ans la couronne de Bretagne à Jean de Montfort – et ce fut un épisode de la guerre de cent ans : Blois était soutenu par la France, Montfort par l’Angleterre.

    On dit généralement que le procès en canonisation de Charles de Blois échoua en 1376, mais que saint Pie X, reconnaissant la pérennité de son culte, l’accepta comme bienheureux en 1904.

    En fait, Noële Denis-Boulet a semble-t-il établi que Charles de Blois avait été très régulièrement canonisé par Grégoire XI, le 10 septembre 1376, mais que c’était l’avant-veille du départ du dernier pape d’Avignon pour Rome, et que la bulle de canonisation s’est perdue…

    Ci-après un extrait d’un article anonyme publié sur Infobretagne.

    Au combat de La Roche-Derrien, il avait reçu jusqu'à dix-sept blessures. Epuisé, perdant son sang à flots, il fut fait prison­nier. Ses vainqueurs, émus de compassion, l'avaient étendu sur un matelas. Un Anglais s'en aperçut. Il lui enleva brutalement cette couche et le jeta sur une botte de paille. — Béni soit Dieu ! se contenta de dire le prince.

    « Béni soit Dieu ! » c'était son cri habituel, expression fidèle des sentiments de son cœur. Il expliquait à ses compagnons qu'il était toujours préférable de remercier Dieu ; de cette façon, disait-il, « tout nous reviendra à bien ».

    Guillaume Bérenger, dix-neuvième témoin dans le procès de 1371, affirme qu'il l'a vu malade, pendant environ un mois, au couvent des Frères Mineurs de Dinan. Non seulement il supportait sans la moindre plainte la maladie et la souffrance, mais encore, ayant reçu, pendant ce temps, la nouvelle de plusieurs revers, pertes de villes, incendies de châteaux, surprises de ses ennemis, il ne savait que joindre les mains, lever les yeux au ciel et répéter : — Dieu soit béni en toutes choses ! Il ne souffrait point qu'on attaquât en sa présence le duc de Montfort, son compétiteur. — Il croit défendre ses droits, comme je crois défendre les miens, se contentait-il de dire ; il ne nous appartient pas de le condamner.

    Et il comprenait, dans une commune prière, les âmes des siens tombés dans le combat et les âmes des soldats ennemis. Un jour, pendant sa captivité à Londres, passant près d'un cimetière, il commença le De profundis. Remarquant qu'un de ses compagnons ne s'unissait pas à sa prière, il lui en demanda la raison. —  Je ne puis, répondit celui-ci, prier pour ceux qui ont tué mes parents et mes amis, qui ont brûlé nos maisons, qui nous ont fait tant de mal

    Le pieux duc le reprit sévèrement de son peu de charité, lui rappelant que nous devions pardonner si nous voulions que Dieu nous pardonne un jour.

  • Mohammed el-Baldi a été libéré

    Le Marocain condamné à deux ans et demi de prison le 2 septembre pour prosélytisme chrétien a bénéficié d’une libération provisoire. Une nouvelle audience aura lieu le 10 octobre.

    (Portes ouvertes, via Belgicatho)

  • C’est vraiment à ça qu’on les reconnaît

    François Hollande ose tout. Il a même osé déclarer que l’attribution du prix Nobel de la Paix à l’OIAC (organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques) était une « consécration » de l’action engagée par la France « depuis plusieurs semaines » (concernant la Syrie)…

  • Au moins comme ça c’est clair

    Jean-François Copé, président de l’UMP, a assuré hier soir sur France 2 : « Je n’ai jamais eu d’opposition d’aucune sorte à l’idée du mariage homosexuel. »