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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1503

  • Le Conseil constitutionnel, sans surprise

    Des maires avaient saisi le Conseil constitutionnel, au motif qu'en omettant de prévoir une « clause de conscience » leur permettant de s'abstenir de célébrer de soi-disant mariage entre personnes de même sexe, la loi Taubira portait atteinte à leur liberté de conscience.

    Le Conseil constitutionnel répond qu’il n’en est rien. Il est inutile de crier, comme il était inutile de saisir le Conseil. Je l’avais souligné dès le début, curieusement dans un désert absolu : il ne peut pas y avoir d’objection de conscience, puisqu’il n’y a pas de loi sur le « mariage homosexuel ». Il y a une loi qui introduit le « mariage homosexuel » dans le code civil. De ce fait le code civil dit que « le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe ».

    Un maire ne peut pas faire valoir une objection de conscience relative au mariage « entre deux personnes de même sexe » : ce serait faire une discrimination dans l’application de la loi.

    C’est pourquoi le Conseil constitutionnel se contente de constater « qu'en ne permettant pas aux officiers de l'état civil de se prévaloir de leur désaccord avec les dispositions de la loi du 17 mai 2013 pour se soustraire à l'accomplissement des attributions qui leur sont confiées par la loi pour la célébration du mariage, le législateur a entendu assurer l'application de la loi relative au mariage et garantir ainsi le bon fonctionnement et la neutralité du service public de l'état civil ; qu'eu égard aux fonctions de l'officier de l'état civil dans la célébration du mariage, il n'a pas porté atteinte à la liberté de conscience ».

  • L’imam de Papeete, suite

    La mosquée de Papeete a été inaugurée le 15 octobre. Le 16, la mairie interdisait tout rassemblement en ce lieu, parce qu’aucune des procédures légales n’a été respectée.

    L’annonce de l’ouverture de la moquée avait été accueillie par un tollé tel que le site Tahiti-Infos, le premier à relayer l’information, a été contraint, pour la première fois, de fermer ses pages de commentaires.

  • Messe solennelle de saint Pie V à Saint-Sulpice

    Une messe solennelle sera célébrée samedi 16 novembre à 10h en l’église Saint-Sulpice de Paris en action de grâce pour les 25 ans de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.

    (Via le Forum catholique)

  • Saint Luc

    Saint Luc nous a remis, comme nous le savons, l’un des quatre Evangiles, consacré à la vie terrestre de Jésus, mais il nous a également laissé ce qui a été défini comme le premier livre sur l’histoire de l’Eglise, c’est-à-dire les Actes des Apôtres. Dans ces deux livres, l’un des éléments récurrents est la prière, de celle de Jésus à celle de Marie, des disciples, des femmes et de la communauté chrétienne.

    Le chemin initial de l’Eglise est rythmé avant tout par l’action de l’Esprit Saint, qui transforme les Apôtres en témoins du Ressuscité jusqu’à l’effusion de sang, et par la rapide diffusion de la Parole de Dieu vers l’Orient et l’Occident. Toutefois, avant que l’annonce de l’Evangile ne se diffuse, Luc rapporte l’épisode de l’Ascension du Ressuscité (cf. Ac 1, 6-9). Le Seigneur remet aux disciples le programme de leur existence vouée à l’évangélisation et dit : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). A Jérusalem, les apôtres, demeurés au nombre de Onze après la trahison de Judas Iscariote, sont réunis dans la maison pour prier, et c’est précisément dans la prière qu’ils attendent le don promis par le Christ Ressuscité, l’Esprit Saint.

    Dans ce contexte d’attente, situé entre l’Ascension et la Pentecôte, saint Luc mentionne pour la dernière fois Marie, la Mère de Jésus, et sa famille (v. 14). Il a consacré à Marie les débuts de son Evangile, de l’annonce de l’Ange à la naissance et à l’enfance du Fils de Dieu fait homme. Avec Marie commence la vie terrestre de Jésus et avec Marie commencent également les premiers pas de l’Eglise ; dans les deux moments, le climat est celui de l’écoute de Dieu, du recueillement.

    Benoît XVI (début de la catéchèse du 14 mars 2012)

  • Reconquête N° 302

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  • Miss Monde, Miss pro-vie

    Miss-monde-2013-MPI.jpgLe 22 septembre dernier, Megan Lynne Young, une Philippine de 23 ans, était couronnée Miss Monde. Trois semaines plus tôt, elle répondait aux questions d’une journaliste du réseau ABS-CBN :

    - Quelle genre de beauté préférez-vous ?

    - Celle de l’enfant à naître. Je suis opposée à l’avortement, je crois en l’abstinence avant le mariage, et je vois ce dernier comme une union inséparable pour la vie entière.

    A propos du projet de loi de « santé reproductive » du gouvernement philippin (bloqué par la Cour Suprême) :

    - Je suis pour la vie (pro-life). Si le projet signifie tuer un être qui est là, je suis contre, bien sûr. Mes convictions sont : non à l’avortement.

    Sur la contraception :

    - Je ne m’engage pas dans un truc pareil. Le sexe est réservé au mariage. Telles sont mes convictions.

    - Comment une fille splendide peut-elle ne pas avoir de relations sexuelles ?

    - Il faut répondre non à ce genre de demande. Si on essaye de vous y pousser, vous prenez du recul. En effet la personne qui vous propose cela ne mérite pas votre compagnie non plus que la moindre relation. Si en revanche un gars fait ce sacrifice, cela signifie beaucoup.

  • En passant par la Libye…

    « A cause du manque de sécurité, les autorités libyennes qui avaient demandé aux communautés religieuses de venir travailler dans le domaine de la santé publique ont demandé à la plupart de ces communautés de quitter le pays », fait savoir Mgr Vincent Landel archevêque de Rabat et président de la conférence épiscopale d’Afrique du Nord.

    La Libye est maintenant divisée en deux, disent les sources d’Asianews. Ou plutôt en trois : il y a la Cyrénaïque, la capitale Tripoli qui est à peu près sous le contrôle du « gouvernement », et le reste du territoire.

    En Cyrénaïque, les communautés religieuses ont déjà dû fuir depuis longtemps. Les derniers représentants de l’Eglise vont être obligés de faire de même, car ils sont menacés en permanence et le territoire est devenu une zone de non-droit : les bandes islamistes ont remplacé la police.

    Dans le reste du pays c’est encore pire et il n’est pas question qu’il y ait une quelconque présence chrétienne (ou des « autorités » libyennes, d’ailleurs). Sauf la capitale Tripoli : « La ville est sûre pour le moment. Cela permet aux opérateurs de santé et aux Sœurs de la Charité d’aider les centaines de migrants qui arrivent dans la ville chaque jour, attendant de trouver de l’argent pour fuir en Europe. Cependant, nous devons être extrêmement prudents, parce que, même dans la capitale, les bandes armées écument les rues et l’on ne peut faire confiance à personne. Les migrants se cachent dans les couvents et les domiciles privés pour éviter d’être volés ou tués. »

    Une question que ne pose pas Asianews à sa source : où et comment est-ce que les migrants comptent « trouver de l’argent » en Libye pour « fuir en Europe » ?

  • Curieux…

    L’internaute qui veut savoir ce qu’il en est de cette histoire d’acte de « confiance » ou de « consécration » du pape dimanche dernier va normalement sur le site du Vatican, vatican.va. Il ne trouvera rien. Et il en est de même s’il va sur le portail News.va.

    Sauf si. Sauf s’il sait que la prière a été dite à la fin de la messe. Alors, dans le menu Année de la foi ou dans le menu homélies, il va ouvrir le fichier « messe à l’occasion de la Journée mariale ». Il choisit « français »… et il se retrouve à la fin avec le seul titre « Acte de confiance à Marie », sans la moindre prière.

    S’il choisit « allemand », il tombe sur le même texte en français (sic). S’il choisit espagnol ou portugais, il trouvera la même configuration, mais avec « consécration ». S’il choisit anglais ou polonais, il n’aura même pas l’indication qu’il y eût une prière de ce genre.

    Le texte ne figure qu’à la fin de l’homélie en italien, et aussi à la fin de l’homélie en… arabe, avec le mot « consécration » (takris).

    S’il va sur le site de l’Osservatore Romano, il ne trouvera rien, pour la bonne raison qu’on passe du samedi 12 au mardi 15. Il ne s’est rien passé à Rome ce 13 octobre…

    S’il va sur VIS, il pourra ouvrir le fichier intitulé « Se laisser surprendre par Dieu », s’il suppose que ce pourrait être un article sur la messe de dimanche (la date est la seule indication en ce sens). Alors il apprendra que « à la fin de la cérémonie, le Pape a récité l'acte de consécration à la Vierge de Fatima. "Enseigne-nous - a-t-il dit - ton amour de prédilection pour les petits et les pauvres, pour les exclus et ceux qui souffrent, pour les pécheurs et ceux qui se sont égarés". »

    S’il va sur le site de Radio Vatican, il lui faut ouvrir le fichier intitulé « Le Pape : "Que la Vierge Marie aide les hommes à se laisser surprendre par Dieu" », et là, miracle ! Il y a, à la fin, le texte, en français, de la « Prière de confiance », de l’« Acte de confiance » du pape. Avec cette indication… que la traduction est de l’agence I.Media, autrement dit qu’elle n’est pas officielle et qu’elle n’engage même pas Radio Vatican…

    *

    Cette petite recherche m’a conduit à relire attentivement la prière en question. Comme je l’ai déjà dit, il ne peut en aucune manière s’agir d’une prière de consécration, puisqu’elle ne consacre rien : elle ne donne rien, elle ne confie rien, elle ne promet rien à la Sainte Vierge. En outre elle ne parle en aucune manière du « monde », et ne s’adresse pas au « Cœur immaculé ».

    J’avais remarqué aussi, et une nouvelle lecture le confirme, qu’il n’y a dans cette prière RIEN de la doctrine mariale catholique. Relisez-la, et vous pourrez constater qu’elle peut être dite non seulement par un anglican, mais aussi par un luthérien, et par de nombreux évangéliques. Elle aurait même pu être écrite par un luthérien, dans la mesure où elle se concentre sur le Magnificat, et que les luthériens peuvent prier Marie selon ce qui figure dans l’Ecriture : le Magnificat, et la salutation angélique. Mais un luthérien aurait donc sans doute ajouté « pleine de grâce », quand même…


    Addendum 18 octobre: désormais, il y a l'homélie en allemand, suivi de "Akt des Anvertrauens an Maria"... sans le texte. De même en portugais ("Ato de consagraçao a Maria"). En revanche il y a désormais le texte de la prière en anglais ("entrustment"), en espagnol ("consagracion") et en français ("consécration"). Toujours rien pour les Polonais. Le mot est donc officiellement "consécration" en français, alors qu'il n'y a pas de consécration et que Mgr Fisichella avait affirmé que le mot avait été abandonné après 1987...

  • Sainte Marguerite-Marie

    Le 27 décembre 1673

    « Je m'oubliai de moi-même et du lieu où j'étais et je m'abandonnai à ce divin Esprit, livrant mon [cœur] à la force de son amour. Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son sacré Cœur, qu'il m'avait toujours tenus cachés jusqu'alors, qu'il me l'ouvrit pour la première fois, mais d'une manière si effective et sensible, qu'il ne me laissa aucun lieu d'en douter, pour les effets que cette grâce produi[sit] en moi, qui crains pourtant toujours de me tromper en tout ce que je dis se passer en moi. Et voici comme il me semble la chose s'être passée.

    « Il me dit : — Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux, pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l'abîme de perdition ; et je t'ai choisie comme un abîme d'indignité et d'ignorance pour l'accomplissement de ce grand dessein, afin que tout soit fait par moi. —

    « Après, il me demanda mon cœur, lequel je le suppliai de prendre, ce qu'il fit, et le mit dans le sien adorable, dans lequel il me le fit voir comme un petit atome, qui se consommait dans cette ardente fournaise, d'où le retirant comme une flamme ardente en forme de cœur, il [le] remit dans le lieu où il l'avait pris, en me disant : — Voilà, ma bien-aimée, un précieux gage de mon amour, qui renferme dans ton côté une petite étincelle de ses plais vives flammes, pour te servir de cœur et te consommer jusqu'au dernier moment, et dont l'ardeur ne s'éteindra, ni ne pourra trouver de rafraîchissement que quelque peu dans la saignée, dont je marquerai tellement le sang de ma croix, qu'elle t'apportera plus d'humiliation et de souffrance que de soulagement. C'est pourquoi je veux que tu la demandes simplement, tant pour pratiquer ce qui vous est ordonné que pour te donner la consolation de répandre ton sang sur la croix des humiliations. Et pour marque que la grande grâce que je te viens de faire n'est point une imagination, et qu'elle est le fondement de toutes celles que j'ai encore à te faire, quoique j'aie refermé la plaie de ton côté, la douleur t'en restera pour toujours ; et si, jusqu'à présent, tu n'as pris que le nom de mon esclave, je te donne celui de la disciple bien-aimée de mon sacré Cœur. —

    « Après une faveur si grande et qui dura une si longue espace de temps, pendant lequel je ne savais si j'étais au ciel ou en terre, je demeurai plusieurs jours comme toute embrasée et enivrée, et tellement hors de moi que je ne pouvais en revenir pour dire une parole qu'avec violence, et m'en fallait faire une si grande pour me récréer et pour manger que je me trouvais au bout de mes forces pour surmonter ma peine : ce qui me causait une extrême humiliation. Et je ne pouvais dormir, car cette plaie, dont la douleur m'est si précieuse, me cause de si vives ardeurs qu'elle me consomme et me fait brûler toute vive. Et je me sentais une si grande plénitude de Dieu, que je ne pouvais m'exprimer à ma supérieure comme je l'aurais souhaitée. »

  • Il y a des valeurs supérieures à la loi ?

    Certains jours on se frotte les yeux, ou les oreilles. Voici que deux grands personnages de la République laïque et socialiste, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, et Vincent Peillon, ministre de l’Education, déclarent qu’au-dessus de la loi il y a des valeurs, il y a des principes. Et qu’il y a des circonstances où il faut savoir faire passer les valeurs et les principes avant la loi, et donc ne pas appliquer la loi…

    La cause de cette extraordinaire révélation digne d’Antigone, c’est l’expulsion d’une jeune Rom avec ses parents.

    A priori on ne comprend pas du tout pourquoi cette Rom-là ne devait pas être expulsée, alors que la famille avait obligation de quitter le territoire depuis… 2011.

    Il semble que ce soit seulement parce qu’on a arrêté le car scolaire où elle se trouvait afin de l’emmener à l’aéroport où l’avion était prêt à décoller (avec sa famille)…

    Cela dit, il ne sert à rien de se souvenir des fortes phrases de Bartolone et de Peillon, car ça ne marche pas du tout pour l’avortement ou pour la singerie de mariage.

    Pourquoi ?

    Ah ça…