Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1508

  • L’enseignement musulman de base

    Une explosion, dans une madrasa de Chittagong, au Bangladesh, a fait un mort et six blessés.

    Le mort est un jeune homme de 25 ans qui maniait des explosifs. Les six blessés ont tenté de se cacher mais ont été retrouvés par la police.

    L’enquête a montré (sans vraiment de surprise) que l’école coranique était une fabrique d’armes et de bombes.

    Le fondateur de la madrasa, Nayeb-e-Ameer Mufti Izharul Islam Chowdhury, 70 ans, a été arrêté. Il est affilié au groupe Harkatul Jihad al Islami.

  • Dans l’Indonésie de l’islam modéré

    Lors de la dernière manifestation en date contre Susan Jasmine Zulkifli, gouverneur d’un sous-district de Java, qui a le tort (unique) d’être chrétienne, quelque 600 militants islamistes brandissaient des drapeaux jaunes, symbole de maladie et de mort, et portaient ostensiblement un cercueil…

    Le Ministre fédéral de l’Intérieur, Gamawan Fauzi, se dit « d’accord avec les manifestants » (sic), car « la fonctionnaire chrétienne n’est pas bien accueillie par la majorité de la population ».

    Hamdan Rasyid, responsable du Conseil des oulémas à Jakarta, déclare gravement que « la présence de Susan Jasmine Zulkifli risque d’exacerber les tensions ».

    En réponse, les chrétiens invitent à relire la Constitution qui prévoit le pluralisme et l’égalité des citoyens dans l’esprit du pancasila (les cinq principes de base de l’Etat)…

  • Coup de théâtre turc

    L’an dernier, à la suite d’une très longue procédure, les plus hautes instances judiciaires turques donnaient tort au monastère syrien orthodoxe Saint-Gabriel : l’essentiel de ses terres devait être restitué à ses voisins musulmans, qui faisaient valoir que les chrétiens les leur avaient volées, alors que le monastère existait bien avant l’existence même de l’islam… et un millénaire et demi avant l’installation de ces musulmans dans une région qui était chrétienne avant le génocide de 1915…

    Or voici que l’Assemblée des fondations a décrété, lundi, que toutes les terres liées au monastère, à savoir les 244.000 m2, devaient lui être restituées…

    C’est une décision qui s’inscrit d’une part dans la politique de restitution des biens des Eglises voulue par Erdogan, et qui découle très précisément du discours d’Erdogan, la semaine dernière, sur une série de réformes « démocratiques ». Tout le monde a remarqué la fin de l’interdiction du voile à l’université et dans les administrations, mais il y avait aussi la restitution des terres du monastère qui est le cœur spirituel de l’Eglise syrienne orthodoxe.

    Ah, quand les ottomans sont bienveillants…

  • Le patriarche assyrien répond au patriarche chaldéen

    Le patriarche de l’Eglise assyrienne d’Orient, Mar Dinkha IV, a répondu au patriarche de l’Eglise chaldéenne, S.B. Louis Raphaël I Sako, qui à l’occasion de son 78e anniversaire demandait l’ouverture d’une discussion entre les deux Eglises en vue de leur réunification.

    Mar Dinkha IV – depuis sa résidence de l’Illinois - répond par des remerciements chaleureux au patriarche irakien et à « tous les fils et filles de l’Eglise chaldéenne ». Il se dit « très heureux » de cette demande de « renouveler le dialogue » dans le but de retrouver l’unité et d’être plus proches les uns des autres « comme fils et filles d’une même nation ». Et il espère que lors d’une prochaine rencontre pourra être mise en place une « commission mixte » pour avoir des discussions sur une action commune.

  • L’anarchie dans l’Eglise, suite

    Il n’y a toujours aucune réaction magistérielle à l’annonce de l’archidiocèse de Fribourg-en-Brisgau que les divorcés remariés pouvaient recevoir la communion eucharistique. (Ce qui est pourtant une gravissime rupture de la communion catholique.)

    On découvre à cette occasion que dans ce diocèse les divorcés remariés ont droit à une bénédiction à l’église, "avec remise de cierge"…

    Mgr Zollitsch donnera une conférence de presse demain « sur le pontificat de François et les questions actuelles dans l’Eglise catholique »…

    (Rappel : "L'Église, qui ne peut s'opposer à la volonté du Christ, maintient fermement le principe de l'indissolubilité du mariage, tout en entourant de la plus grande affection ceux et celles qui, pour de multiples raisons, ne parviennent pas à le respecter. On ne peut donc admettre les initiatives qui visent à bénir des unions illégitimes." Benoît XVI aux évêques français, à Lourdes, le 14 septembre 2008.)

  • Saint Denis

    Saint Denis fut le premier évêque de Paris, et sainte Geneviève fit édifier une église sur son tombeau, à… Saint-Denis.

    La confusion entre cet évêque martyr et saint Denys l’Aréopagite, philosophe converti par saint Paul et devenu premier évêque d’Athènes, remonte au IXe siècle, lorsque les écrits de saint Denys (on dit aujourd’hui le pseudo-Denys, car les œuvres qui portent cette signature ont été écrites plus tard) arrivèrent à l’abbaye de Saint-Denis, où elles furent l’objet de grandes études, et le point de départ d’études grecques. On a même des documents des XIIe-XIIIe siècles qui montrent que le monastère célébrait la fête de saint Denis en grec.

    Il est étonnant de constater que l’Orient a fait sienne la confusion entre les deux Denis (ou plutôt les trois Denis) au même moment, à partir du IXe siècle, signe d’une relation vraiment étroite entre les clercs d’Athènes et de Paris à cette époque.

    Depuis quelques années, des orthodoxes célèbrent un office à la basilique de Saint-Denis le jour de sa fête dans leur calendrier.

    Il est remarquable de voir certains orthodoxes tenir à ce que saint Denys l’Aréopagite soit le même que saint Denis de Paris. De son côté, la liturgie latine a en quelque sorte consacré l’assimilation entre les deux saints en choisissant comme épître de sa messe le passage de la conversion de Denys l’Aréopagite par saint Paul.

    Mais, quelle que soit l’aversion qu’on puisse avoir pour l’hyper-critique historique rationaliste, il n’est hélas pas possible que l’Aréopagite ait été évêque de Paris, car il est établi (depuis au moins saint Grégoire de Tours, au VIe siècle…) que Lutèce a été évangélisée au IIIe siècle. L'Aréopagite aurait eu au moins 200 ans. (Et ses oeuvres n'étaient pas encore écrites...)

  • Les ignares vous informent

    On me dit qu’hier soir sur TF1, le lecteur de prompteur a dit qu’il y avait des chrétiens en Syrie depuis 1.400 ans.

    En bref, le scripteur de prompteur confond les chrétiens et les musulmans…

  • L’Eglise arménienne va canoniser les martyrs du génocide

    Le Synode de l’Eglise apostolique arménienne s’est tenu du 24 au 27 septembre dernier au « Saint-Siège d'Etchmiadzine », en Arménie. C’était la première fois depuis 1671 que tous les évêques arméniens, sous la présidence de leurs deux « catholicos » (d’Arménie, et de Cilicie) y compris de la diaspora, étaient réunis.

    Le Synode a arrêté le principe de la canonisation collective des victimes du génocide et a demandé au « comité de la sainteté » de continuer à étudier la question. La canonisation pourrait avoir lieu en 2015, pour le centième anniversaire du génocide.

    La décision est d’autant plus historique que l’Eglise apostolique arménienne n’a pas procédé à des canonisations depuis le VIe siècle…

    L’affaire ne passe pas inaperçue en Turquie, où elle fait l’objet de nombreux articles dans la presse. Le projet est considéré comme une attaque « politique » majeure contre la Turquie qui n’a toujours pas reconnu le « soi-disant génocide arménien ».

  • Les catholiques vietnamiens ne se laissent pas faire

    Les médias gouvernementaux continuent leurs attaques contre le diocèse de Vinh, parce que l’évêque a osé protester contre le maintien en prison de deux catholiques emprisonnés sans motif. Les catholiques manifestant sans désemparer leur soutien à l’évêque et aux deux personnes emprisonnées, les autorités ont lancé des exercices anti-émeute mobilisant des milliers de policiers, d’étudiants et de membres d’organisations paramilitaires, afin d’intimider la population. Et le temps s’y est mis, avec un typhon qui a ravagé la région, coupant les routes et l’approvisionnement électrique, détruisant des milliers de maisons sans épargner les églises…

    Et pourtant, ils étaient pas moins de 50.000 fidèles, dimanche, à la paroisse de Thuan Nghia, pour une manifestation pacifique, marquée par une messe concélébrée par 20 prêtres, pour demander la libération des prisonniers et le respect de la liberté religieuse.

    (Asianews)

  • Serait-ce l'ouverture du règne de l’anarchie totale dans l’Eglise ?

    Le Bureau pastoral du diocèse de Fribourg-en-Brisgau vient d’envoyer aux prêtres du diocèse un document intitulé « Lignes directrices pour la pastorale », dans lequel il est indiqué que les divorcés remariés peuvent bénéficier des sacrements, y compris de l’eucharistie. Au cas par cas, après un entretien avec le clergé qui aura montré la foi de ceux qui demandent les sacrements. Ils devront convaincre que le retour avec le premier partenaire n’est pas possible, se repentir de leur culpabilité dans la séparation, et… être conscients de leur « nouvelle obligation morale » avec le nouveau partenaire. Sic.

    Il s’agit simplement de l’attitude humaine qu’avait Jésus, ose commenter le chef de la pastorale diocésaine : « La fidélité et la miséricorde de Dieu est aussi pour ceux dont le plan de vie a échoué. »

    Contrairement à ce que tente de faire croire l’archidiocèse (ce n’est pas une révolution, la doctrine catholique du mariage reste la même, etc.), l’initiative est très clairement en opposition frontale avec la doctrine catholique telle qu’elle a été maintes fois réaffirmée par le pape Benoît XVI et le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi Mgr Müller.

    On constate que plusieurs sources font de Mgr Robert Zollitsch le responsable de la chose. En effet il en est le responsable, et il avait annoncé qu’il fallait vraiment faire quelque chose pour les divorcés remariés, en tant que président de la conférence des évêques allemands, lors de leur assemblée plénière, le mois dernier.

    Mais l’initiative est frauduleusement attribuée à « Mgr Zollitsch archevêque de Fribourg-en-Brisgau », pour la bonne raison que Mgr Zollitsch… n’est plus archevêque de Fribourg-en-Brigau depuis le 17 septembre dernier. Il n’en est plus que l’administrateur provisoire, en attendant la nomination de son successeur.

    Bref, Mgr Zollitsch lance un brûlot, comme archevêque, alors qu’il n’est plus en poste…

    Cela dit, même si l’initiative est frauduleusement signée Zollitsch, il s’agit d’une vieille revendication de son diocèse. Car cela fait 20 ans que son prédécesseur Oskar Seier, conjointement avec ses collègues Karl Lehmann, évêque de Mayence, et Walter Kasper, alors évêque de Rottenburg-Stuttgart, avaient appelé publiquement à la régularisation des divorcés remariés…

    A l’époque ils s’étaient heurtés au mur Ratzinger-Jean-Paul II. Mais aujourd’hui les propos de François paraissent une invitation à tout « bousculer », et à « mettre la pagaille », surtout quand il s’agit d’aller vers les « périphéries existentielles », dont font partie bien sûr les divorcés remariés.

    Une absence de réaction du pape, sur une question aussi sensible que la communion à des couples non mariés (ce qui est directement contraire à l’enseignement du Christ, à la réalité du sacrement de mariage et du sacrement de l’eucharistie) serait vue comme la porte ouverte à toutes les transgressions de la doctrine catholique.


    ADDENDUM

    Le Saint-Siège minimise et ne prend pas la mesure du scandale

    Pour le père Lombardi, dont l’autorité de « directeur du bureau de presse du Saint-Siège » est quasi nulle, il s'agit d'une communication « signée d'un bureau de l'évêché de Fribourg et qui n'a aucunement l'aval de la conférence épiscopale allemande ». Il ajoute : « Le fait que des bureaux locaux ou des personnes proposent des solutions pastorales particulières risque de créer la confusion. »

    Le P. Lombardi fait semblant d’ignorer que la conférence épiscopale n’a aucune autorité, et que chaque évêque a au contraire l’autorité que lui confère le sacre épiscopal qui le fait successeur des apôtres.

    Il faudrait pour le moins que Mgr Zollitsch désavoue le « bureau »... Mais il a laissé sans réagir toute la presse allemande présenter l’initiative comme étant de son fait… après avoir lourdement suggéré qu'il fallait faire quelque chose...