Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1509

  • Sainte Brigitte

    Paroles de la glorieuse Vierge Marie à sa fille sainte Brigitte, qui lui enseignent la manière d'être vêtue. Quels sont les vêtements et ornements dont une vierge doit être revêtue et parée.

    Je suis Marie, qui ai enfanté le vrai Dieu et le vrai homme, le Fils de Dieu. Je suis la Reine des anges. Mon Fils vous aime de tout son cœur, c'est pourquoi aimez-le aussi. Vous devez être ornée et revêtue de vêtements honnêtes ; je vous montrerai quels et comment ils doivent être ; car comme vous avez eu premièrement une chemise, puis une tunique, des souliers, un manteau, et un collier sur votre poitrine, de même maintenant, spirituellement, vous devez avoir la chemise de contrition : car comme elle est plus proche de la chair, de même la contrition et la confession est la première voie pour aller à Dieu, voie par laquelle l'âme qui se réjouissait dans le péché est purifiée, et la chair sale et sordide est revêtue. Les deux souliers sont les deux affections, savoir : la volonté de s'amender des fautes commises, et la volonté de faire le bien et de s'abstenir du mal. Votre tunique est l'espérance, avec laquelle vous aspirez à Dieu : car comme la tunique a deux manches, de même que la justice et la miséricorde se trouvent en votre espérance, afin que vous espériez en Dieu de telle sorte que vous ne négligiez pas sa justice. Et pensez tellement à sa justice et à son jugement que vous n'oubliiez sa miséricorde, car il ne se fait aucune justice sans miséricorde, ni aucune miséricorde sans justice. Le manteau est la foi : en effet, comme le manteau couvre tout, de même l'homme, par la foi, peut comprendre et atteindre toutes choses. Ce manteau doit être parsemé des signes de l'amour de votre cher époux, savoir : comment il vous a créée, comme il vous a rachetée, comment il vous a nourrie et vous a introduite en son esprit, et vous a ouvert les yeux de l'esprit. Le collier est la considération de la Passion, qui doit être incessamment en votre poitrine : comme mon Fils a été conspué et flagellé ; comment il a été ensanglanté ; comment, ayant tous les nerfs percés, il était debout sur la croix ; comment tout son corps trembla dans sa mort, à cause de sa douleur immense ; comment il mit son esprit entre les mains de son Père. Que ce collier soit toujours suspendu sur votre poitrine. Que sa couronne soit sur votre tête, c'est-à-dire, aimez tant la chasteté que vous aimiez mieux endurer les coups de verges que vous salir désormais. Et de là, soyez en tout pudique et honnête ; ne pensez à rien ; ne désirez rien que votre Dieu, votre Créateur : quand vous le posséderez, vous posséderez tout ; et ainsi parée et enrichie, vous attendrez l'arrivée de votre cher Époux.

    Révélations, I, 7

  • En Inde

    Le tabernacle de l’église catholique Saint-Antoine d’Aluva, dans le Kerala, a été profané, et toutes les hosties ont été volées. Ce qui laisse craindre qu’il s’agisse d’un vol lié à des messes noires, d’autant que le tronc des dons est resté intact et que rien d’autre n’a été volé.

    L’agence Fides rappelle qu’après un incident similaire, en septembre 2010, en l’église Saint François d’Assise d’Alappuzha, l’évêque du lieu, Mgr Stephen Athipozhiyil, avait publié une Lettre pastorale demandant aux fidèles d’être vigilants quant aux activités de groupes adorateurs du diable.

    Et que les prêtres de l’église Saint-Jacques de Cheranallore (archidiocèse de Verapoly) ont cessé de procéder à la distribution de la Sainte Communion dans la main des fidèles après avoir constaté à plusieurs reprises que les hosties n’avaient pas été consommées mais avaient été emportées.

    Si les actes satanistes pouvaient inciter tous les prêtres à arrêter de donner la communion dans la main, on pourrait dire que vraiment le diable porte pierre…

  • Notre Dame du Rosaire

    Aujourd’hui, comme à chacun des mois d’octobre que nous avons vécus ensemble, les circonstances me pressent à vous parler du Rosaire où, tandis que nous rappelons les mystères du salut, la Sainte Vierge les grave mystérieusement dans nos âmes. Comme mes ambitions pour vous seraient portées à leur comble si cette humble prière du chapelet prenait en chacune de vos vies une place capitale !

    D’aucuns, je le sais bien, jouets de cette subtile alchimie où Satan mêle l’orgueil et la paresse aux grands sentiments, se refusent à ce pieux exercice sous prétexte qu’il n’est qu’une récitation machinale pendant que glisse entre leurs doigts un collier de perles ou de boules de bois ; ils préférerait sans doute une prière plus personnelle et plus pensée qui, faute de temps ou d’imagination, est tant remise à plus tard qu’on ne la fait que rarement, sinon jamais. Or, si la prière est une élévation de l’âme vers Dieu, il s’agit bien d’une âme unie substantiellement à un corps situé dans le temps présent ; aussi, ces récitations répétées que je n’imagine pas faites par des gens qui ne se voudraient pas s’élever vers Dieu, est, à tout le moins, l’hommage du corps qui s’unit, par les paroles de la bouche, les gestes des mains, l’application de la volonté et le travail de la mémoire, et, en écrivant ces lignes, j’entends saint Thomas d’Aquin enseigner que nous confessons par là que Dieu est l’auteur de notre âme et de notre corps, lui offrant nos hommages spirituels et corporels. Par ailleurs, ces répétitions si simples et si faciles des mêmes prières, lorsque l’on en a pris l’habitude aux temps ordinaires, deviennent un apaisement dans les moments de sécheresse et de souffrance. Rappelez-vous l’Aveugle de Lamartine qui disait : Je prie le bon Dieu jusqu’à ce que mes lèvres se fatiguent sur son saint Nom et mes doigts sur les grains. Qui est-ce qui s’ennuierait en parlant tout le jour à son roi qui ne se lasse pas d’écouter ?

    Parfois, pour se dispenser de la récitation du chapelet, certains se plaignent de ne pas savoir le méditer, mais je crains, en leur accordant toutes sortes de circonstances atténuantes, qu’ils se fassent une bien haute idée de la méditation. Il s’agit d’inviter les facultés de l’âme, dans la seule mesure de ses aptitudes, à considérer la scène de l’Evangile évoquée par le mystère pour y cueillir les fruits de la sanctification. Chacun peut se représenter les scènes du Rosaire, mais, à votre avis, par quoi le Seigneur communique-t-il les fruits de la sanctification ? Par l’intelligence du fidèle ou par le ministère de la Vierge Marie ? La récitation du chapelet est le bréviaire des humbles, en ce sens que, appliqué à des exercices simples, l’on s’y laisse instruire mystérieusement par Marie, et vous remarquerez que les orgueilleux s’en éloignent et s’en dégoûtent, s’en moquent ou s’en scandalisent parce qu’ils leur semblent qu’il n’y mettent pas assez d’eux-mêmes, ils veulent briller quand il ne s’agit que de laisser la Sainte Vierge instruire doucement les cœurs. Tous ceux qui ont l’habitude du chapelet affirment qu’il alimente leur foi et développe en eux les vertus chrétiennes.

    Abbé Christian-Philippe Chanut (7 août 1948 - 17 août 2013)

    In memoriam

  • 20e dimanche après la Pentecôte

    Chez saint Matthieu et saint Luc, la scène se passe à Capharnaüm. Chez saint Jean, elle se passe à Cana (avec effet à Capharnaüm).

    Chez saint Matthieu et saint Luc, l’homme est un centurion. Chez saint Jean, c’est un « basilikos », dit le texte grec : ce mot est un adjectif qui veut dire « royal ». Il peut être employé comme nom, et ici il voudrait donc dire « officier royal » (d’Hérode Antipas). Mais la Vulgate a traduit par « regulus », littéralement « petit roi », « roitelet » (c’est aussi le nom de l’oiseau).

    Chez saint Matthieu et saint Jean, le centurion (ou basilikos) va en personne voir Jésus. Chez saint Luc, il envoie une ambassade.

    Chez saint Matthieu, la personne « près de mourir » est en grec un « pais » : un serviteur, ou un enfant. Chez saint Luc, c’est aussi un « pais », quand le centurion s’adresse à Jésus, mais au début et à la fin de l’histoire il est qualifié de « doulos » : esclave. Chez saint Jean, c’est clairement le « fils » du « basilikos ».

    Chez saint Matthieu et saint Luc, Jésus s’émerveille de la « grande foi » de ce païen de centurion. Chez saint Jean, il reproche un manque général  de foi, chez le basilikos comme chez les autres : « Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croyez pas. »

    Il s’agit pourtant d’un seul et même épisode, raconté de façon différente selon le projet de chaque évangéliste. Saint Jean reconstruit l’histoire pour faire un parallèle avec le miracle de Cana : les deux épisodes montrent la progression de la foi, depuis l’incrédulité jusqu’à l’épanouissement dans la vie éternelle. Ici, quand Jésus dit : « Ton enfant vit », saint Jean emploie le verbe « vivre » habituel, mais c’est le mot qui partout ailleurs dans son évangile désigne explicitement la vie éternelle. La vie de l’enfant est ici l’équivalent du vin de Cana.

    Ce qui montre indiscutablement qu’il s’agit d’un seul et même épisode, c’est l’emploi des mêmes mots au même moment crucial où le centurion-roitelet croit à la parole de Jésus. « Cet homme crut en la parole que Jésus lui avait dite », lit-on chez saint Jean. « Dis, par (ta) parole », et mon serviteur (ou mon enfant) sera guéri, lit-on dans saint Matthieu et saint Luc. Avec cette construction étrange qui attire l’attention : non pas « dis une parole », mais « dis, par (ta) parole » : par le Verbe, car il n’y a pas d’adjectif possessif dans le texte. Et c’est bien le mot Logos qui est utilisé, les trois fois au datif dans les trois évangiles, et c’est aussi le même mot qui est utilisé pour « dire » (alors qu’il y a plusieurs autres mots en grec pour dire « parole » ou « dire ») : « eipe logo » (Matthieu), « eipe logo » (Luc) « to logo ho eipen » (Jean).

    Au centre du récit était le Verbe. La foi dans le Verbe qui est dit. La foi qui est ex auditu, par l’audition de la Parole. La Parole qui a guéri l’enfant (ou serviteur) du centurion, et qui me guérit, comme je l’affirme en reprenant à mon compte le mot du centurion avant de communier au Verbe fait chair : « Domine, non sum dignus (…) sed tantum dic verbo et sanabitur anima mea »…

    N.B. Histoire de poursuivre une discussion récurrente sur ce blog, on remarquera que le dialogue de cet évangile ne peut être qu’en grec. Qu’il s’agisse d’un officier de l’armée romaine qui parle grec pour se faire comprendre partout dans l’empire, ou d’un officier royal de la cour d’Hérode Antipas, souverain hellénisé jusqu’à l’os régnant dans sa toute nouvelle capitale Tibériade entièrement gréco-latine.

  • Les élections au « Kurdistan irakien »

    C’est loin et ça ne nous intéresse guère. Ça nous intéresse quand même dans la mesure où beaucoup de chrétiens irakiens de la plaine de Mésopotamie, quand ils ne sont pas partis à l’étranger, se sont réfugiés dans les montagnes kurdes. Et que de nombreux Syriens s'y sont réfugiés à leur tour... Et qu’une déstabilisation de ce secteur contribue à l’aggravation de la déstabilisation de la région.

    Ce qu’on appelle aujourd’hui le « Kurdistan irakien » sont trois provinces irakiennes à majorité kurde, deux d’entre elles à l’ouest (Dohouk, Erbil) sous le contrôle du clan Barzani, la troisième à l’est (Souleimaniyeh) sous le contrôle du clan Talabani. Ces dernières décennies, le clan Talabani était le plus puissant : il obtint donc la  majorité au Parlement autonome irakien, et son chef Jalal Talabani est devenu président de la République d’Irak. Quant à son rival Massoud Barzani, il devenait président de la région kurde autonome…

    Les élections qui viennent d’avoir lieu ont considérablement modifié la donne : l’« Union patriotique du Kurdistan » de Talabani (le président irakien en titre) n’a obtenu que 18 des 111 sièges, dégringolant à la troisième place, derrière le « parti démocratique du Kurdistan » de Barzani qui en obtient 38, et un parti d’opposition aux deux clans historiques, GORAN (« mouvement pour le changement ») qui en obtient 24.

    On constate d’autre part l’émergence spectaculaire d’un parti islamiste, l’Union islamique du Kurdistan, qui obtient d’emblée 11 sièges.

    Les chrétiens ont six sièges qui leur sont réservés : un pour les arméniens, cinq pour les assyro-chaldéens, qui se répartissent en trois « partis » rivaux malgré les appels à l’unité. Il y avait aussi des chrétiens sur les autres listes, mais ils ne sont jamais en position éligible.

  • Le 11 octobre, un nouveau monastère français en forme extraordinaire

    L’abbaye Saint-Paul de Wisques :

    Depuis le mois de janvier dernier, tous les deux mois environ, les frères de Fontgombault destinés à venir en aide à notre communauté sont venus, par équipe de quatre, passer trois semaines-un mois chaque fois, à l’Abbaye Saint Paul, en vue de préparer leur arrivée définitive. C’est ainsi que l’orgue de la chapelle vient d’être restaurée, grâce à la générosité de l’Association des Amis de Wisques.

    L’arrivée des frères est fixée au Jeudi 10 octobre prochain. Dom Jean Pateau, Abbé de Fontgombault, accompagné de son prédécesseur, Dom Antoine Forgeot, conduira les 13 frères qu’il a choisis pour mener à bien la reprise de notre Abbaye.

    À 9 h 45 notre évêque, Mgr Jaeger, présidera la messe où les prêtres des deux communautés concélébreront.  Tous les fidèles qui le désirent pourront assister à cette eucharistie et s’unir à notre prière.

    Par la suite, mais en privé, dans la salle du Chapitre, le Père Abbé de Solesmes, Dom Philippe Dupont, supérieur général de la Congrégation bénédictine de Solesmes, nommera Dom Jean Pateau, Abbé de Fontgombault, comme « Abbé administrateur de l’Abbaye Saint Paul ». Et il reviendra à ce dernier  d’organiser le monastère en donnant à chacun de ses moines les diverses charges nécessaires à la bonne marche de l’Abbaye.

    A compter du Vendredi 11 octobre, l’Abbaye Saint Paul adoptera les us et coutumes de l’Abbaye de Fontgombault ; en particulier la messe selon le ‘Rite extraordinaire’.

     

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Embrassons les genoux de Marie, mes frères, et jetons-nous à ses pieds pour lui adresser nos très humbles prières. Tenons-la, et ne la laissons point aller qu’elle ne nous ait bénis ; car elle est puissante pour nous obtenir de grandes grâces. Marie placée entre Jésus-Christ et l’Eglise est cette toison de Gédéon qui était entre la terre et la rosée du ciel ; elle est cette femme de l’Apocalypse qui fut vue entre le soleil et la lune. Mais peut-être n’admirez-vous pas tant la toison couverte et non mouillée que la femme couverte et non brûlée du soleil. Union bien familière, mais en même temps bien étonnante de la femme avec le soleil. Car comment une nature si fragile peut-elle subsister avec une chaleur si véhémente ? Ce n’est pas sans raison, ô saint Moïse, que vous admirez le buisson qui brûle sans se consumer, et que vous voulez considérer de plus près cette merveille. Mais si vous désirez d’approcher, ôtez les souliers de vos pieds, c’est-à-dire, détachez votre esprit de toutes les pensées et de tous les fantômes de la chair.

    Saint Bernard.

    La lecture du bréviaire pour les samedis du mois d’octobre est ici dans la traduction du Breviarium benedictinum de 1725. On remarquera (texte latin et traduction plus précise ici) qu’elle ajoute des mots pour rendre le texte plus aisément compréhensible. En revanche « union bien familière » ne permet pas vraiment de comprendre « magna familiaritas » : il s’agit de la « grande intimité » entre Marie et le soleil. D'autre part il est assez curieux de traduire "vestigia", les pas, les traces des pas, par... genoux, d'autant qu'il faut une audace singulière pour embrasser les genoux de la Mère de Dieu...

  • Pour marquer le bicentenaire de Louis Veuillot

    Le vendredi 11 octobre à 16 h 30 on fleurira la tombe de Veuillot au cimetière Montparnasse (14e division, entrée 3 Bd Edgar Quinet), non sans déposer quelques bouquets sur les tombes de ses amis Charles Baudelaire et Antoine Etex.

    Le samedi 12 octobre, on se réunira à Boynes-en-Gâtinais, lieu de sa naissance et de son baptême : 11 h à l'église, 12 h à la mairie. Vin d’honneur et repas tiré du sac. Prises de parole.

    Tous renseignements auprès de Benoît Le Roux : 09 50 00 80 41.

    louis-veuillot-benoit-le-roux-9782740312131.gif

  • Vaclav Klaus est toujours là

    Vaclav Klaus publie un nouveau livre la semaine prochaine… peu avant les élections qui vont avoir lieu les 25 et 26 octobre…

    Ce livre est intitulé La République thèque à un carrefour - le temps de décider.

    Dans les colonnes du quotidien Dnes, il explique : « Le dernier chapitre de mon livre s'efforce de briser un tabou politique toujours existant, à savoir la possibilité de quitter l'UE. »

    Car « l'UE est un immense échec, sans parler des bêtises du genre de la monnaie commune »…

    Rappelant qu’il est un « dissident européen », l’ancien président tchèque reproche de nouveau à l'Union européenne son déficit démocratique, ses excès bureaucratiques et ses régulations supranationales. « Ne parlons pas de démocratie quand nous parlons de l'UE. C'est une entité antidémocratique et un projet antidémocratique », puisque l'UE limite les souverainetés nationales et empêche les pays membres de décider librement. Or les Etats peuvent prendre « une décision géniale ou stupide, mais l'essentiel c'est que cette décision soit libre. »

    Les partis politiques ont donc « perdu la possibilité d’influencer les décisions fondamentales ». Et Vaclav Klaus n’est pas tendre avec l’ODS, le parti dont il fut un fondateur et le président d’honneur. « Compte tenu de l’évolution de ce parti, je ne recommanderai à personne de voter pour lui », dit-il, prévoyant une « fatale défaite » de la droite et du centre.

  • Un haut responsable européen met les pieds dans le plat du politiquement correct

    Nick Westcott est le « directeur général Afrique » du Service européen pour l'Action extérieure, et il est donc l’un des principaux adjoints du Haut représentant Catherine Ashton. Mercredi, il participait à Bruxelles à un débat sur l’influence déclinante de la politique étrangère de l’UE.

    Il a déclaré que l’UE devait délivrer un « message fort » en matière de politique extérieure, et que ce message devait être en « deux volets » : nous devons « moins nous excuser à propos de notre poids financier, et, deuxièmement, être plus humbles sur les questions culturelles ».

    Par exemple… « Nous pouvons faire la leçon sur les lesbiennes, les homos et les bisexuels jusqu’à ce que les poules aient des dents. Et cela aura un effet totalement contre-productif sur notre utilité en Afrique. Nous devons nous focaliser sur les valeurs fondamentales… »

    Autrement dit, les pays africains font ce qu’ils veulent en matière de droits LGBT, nous n’avons pas à nous en mêler… et il ne s’agit pas de valeurs fondamentales… Le propos n’est pas passé inaperçu, car il est parfaitement contraire à l’idéologie de l’UE, telle qu’elle a même été précisée en juin dernier dans un document de 20 pages soulignant que « les valeurs culturelles, traditionnelles ou religieuses ne peuvent être invoqués pour justifier toute forme de discrimination, y compris contre les personnes LGBTI ». (Les actes homosexuels sont interdits et punis dans 40 des 54 pays africains.)

    En outre, Nick Westcott a déclaré que l’UE (en l’occurrence il s’agit de lui-même et de ses services) a « freiné ses critiques » quant au peu d’empressement (litote) des gouvernements africains de coopérer avec la Cour pénale internationale, « parce que ça fait plus de mal que de bien et que c’est aux Africains de se prononcer à ce sujet, ce n’est pas à nous de leur dire… »

    Aux dernières nouvelles, Nick Westcott est toujours à son poste…