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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1424

  • Quand les Saoudiens ont peur du livre…

    La police religieuse saoudienne a saisi plus de 1.000 exemplaires de 420 titres lors du Salon international du livre qui vient de se tenir à Riyad. Un salon évidemment islamique où il n’y avait pas l’ombre d’un livre chrétien ou crypto-chrétien. Mais cela n’empêche pas nombre de livres arabo-musulmans de sentir le fagot ou de constituer « une menace pour la sécurité » du royaume…

    Ont été notamment saisis les ouvrages de Mahmoud Darwish (1941-2008), le plus grand poète arabe de sa génération (dont une vingtaine de titres ont été traduits en français), à cause de « passages blasphématoires ».

    Et aussi ceux de Badr Shaker al-Sayyab, le plus célèbre poète irakien actuel, et d’autres représentants de la poésie palestinienne ou irakienne contemporaine.

    Un éditeur saoudien a vu son stand carrément supprimé par la police religieuse et tous les livres confisqués : il est réputé proche des Frères musulmans, que le gouvernement vient de décréter « terroristes ».

    Parmi les autres livres confisqués, une Histoire du hijab, Le féminisme en Islam, et bien sûr le trop provocateur Quand les Saoudiennes conduiront-elles une voiture ?

    Les essais d’Azmi Bechara ont également été saisis. Non pas parce que c’est un Arabe israélien, mais parce qu’il vit aujourd’hui au Qatar et qu’il est un proche de l’émir. Or le torchon brûle entre le royaume saoudien et l’émirat…

  • La Madunnuccia

    Le 18 mars 1536, la Vierge Marie apparut à un vieux paysan, Tonio Botta, près de Savone et lui dit : « N'aie pas peur ! Je suis la Vierge Marie. Dis au peuple de faire pénitence en l'honneur du Christ et de sa Mère. »

    En 1645, un marin, Orto, rapporta à Ajaccio une statuette de la Vierge. Lors d'une rixe, un ordre jaillit de la statuette et les combattants, effrayés, s'arrêtent sur le champ.

    Une grande statue de Notre Dame de la Miséricorde fut alors placée à l'église des Jésuites, aujourd'hui église Saint-Erasme où est célébrée chaque dimanche la messe dans la forme extraordinaire du rite romain.

    En 1656, une peste ravagea la cité de Gênes et menaçait de toucher Ajaccio. Les habitants d'Ajaccio mirent toute leur confiance en Notre Dame de la Miséricorde, qui préserva leur ville de ce mal.

    Le 18 mars 1661, les Magnifiques Anciens (conseil municipal) prononcèrent à genoux, à la cathédrale, le vœu définitif et solennel par lequel ils acceptaient la Très Sainte Vierge pour Protectrice, Patronne et Avocate d'Ajaccio, la remerciant pour tous ses bienfaits, et promettant que chaque année, le doyen d'âge des Magnifiques Anciens mobiliserait ses collègues pour célébrer le jour du 18 mars à la perfection.

    Depuis, les solennités débutent le soir du 17 mars par les prières traditionnelles devant la statue de Notre Dame de la Miséricorde située sur la place des Palmiers.

    Le 18 mars, le conseil municipal se rend en cortège à la cathédrale afin d'assister à la grand-messe. L'après midi, la procession fait le tour de la ville et la statue de Notre Dame de la Miséricorde est suivie par toute la population.

    Le 18 mars, c’était hier. On verra sur le Forum catholique, à la suite du texte que je viens de reprendre, une série de photos qui témoignent qu’Ajaccio est toujours fidèle à son vœu. Des photos qu’on ne peut voir qu’avec émotion, voire stupéfaction quand on ne connaissait pas (ce qui est mon cas) cette tradition de la Madunnuccia.

  • « Ne jugez pas »

    « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. »

    Ce précepte du Seigneur ne peut pas être pris de façon absolue et universelle : ce n’est pas une condamnation de tout système judiciaire… A fortiori ce n’est pas une condamnation de tout jugement porté sur des comportements, des idées, des projets, des réalisations.

    Il doit être lié à une brève parabole qui le suit de près, deux versets après dans l’évangile de saint Luc, quatre versets après dans l’évangile de saint Matthieu : la paille et la poutre. Et aussi à la parabole du pharisien et du publicain.

    Bref il s’agit des relations humaines. Le jugement qui est condamnable est le jugement qui est en même temps une médisance. C’est le jugement qui pointe le prochain du doigt en le désignant comme pécheur. Alors que je suis moi aussi pécheur, et le premier des pécheurs : au lieu de pointer du doigt la paille que je crois voir dans son œil, je ferais bien d’essayer d’enlever la poutre qui est réellement dans le mien.

    Dans ces cas-là je ne dis pas « Qui suis-je pour juger ? », car je le sais très bien : je ne juge pas mon frère parce que je dois me juger moi-même.

    Si l’on me demande ce que pense l’Eglise de tel ou tel comportement, de telle ou telle situation, et que l’Eglise a une doctrine précise sur ce comportement ou cette situation, je n’ai pas le droit de répondre « Qui suis-je pour juger ? ». Si l’Eglise condamne, je dois dire que l’Eglise condamne, et pourquoi. Ce n’est pas moi qui juge, c’est le Seigneur à travers l’Eglise. Refuser de dire ce que dit l’Eglise, c’est barrer la route à la vérité, donc aussi à la miséricorde, qui ne peut exister sans la vérité.

  • Saint Joseph

    Rappelez-vous le patriarche de ce nom qui fut vendu en Egypte; non seulement il portait le même nom, mais encore il eut sa chasteté, son innocence et sa grâce.

    En effet, le Joseph qui fut vendu par ses frères qui le haïssaient et conduit en Egypte, était la figure du Christ qui, lui aussi, devait être vendu; notre Joseph, de son côté, pour fuir la haine d'Hérode, porta le Christ en Egypte.

    Le premier, pour demeurer fidèle à son maître, ne voulut point coucher avec sa maîtresse; le second, reconnaissant sa maîtresse dans la mère de son Seigneur, la vierge Marie, observa lui-même fidèlement les lois de la continence.

    A l'un fut donnée l'intelligence des songes, à l'autre il fut accordé d'être le confident des desseins du ciel et d'y coopérer pour sa part.

    L'un mit le blé en réserve non pour lui, mais pour son peuple; l'autre reçut la garde du pain du ciel non seulement pour son peuple, mais aussi pour lui.

    On ne peut douter que ce Joseph, à qui fut fiancée la mère du Sauveur, n'ait été un homme bon et fidèle, ou plutôt le serviteur même fidèle et prudent que le Seigneur a placé près de Marie pour être le consolateur de sa mère, le père nourricier de son corps charnel et le fidèle coopérateur de sa grande œuvre sur la terre.

    Ajoutez à cela qu'il était de la maison de David, selon l'Evangéliste; il montra qu'il descendait en effet de cette source royale, du sang même de David, ce Joseph, cet homme noble par sa naissance; mais plus noble encore par le cœur. Oui, ce fut un digne fils de David, un fils qui n'était point dégénéré de son père; mais quand je dis qu'il était un digne fils de David, je dis non seulement selon la chair, mais pour sa foi, pour sa sainteté et pour sa dévotion. Dieu le trouva en effet comme son aïeul David un homme selon son cœur, puisqu'il lui confia son plus saint mystère, lui révéla les secrets les plus cachés de sa sagesse, lui fit connaître une merveille qu'aucun des princes de ce monde n'a connu, lui accorda la grâce de voir ce dont la vue fut ardemment désirée mainte fois par une foule de rois et de prophètes, d'entendre celui qu'ils n'ont point entendu; non seulement il lui fut donné de le voir et de l'entendre, mais il eut l'honneur de le porter dans ses bras, de le conduire par la main, de le presser sur son cœur, de le couvrir de baisers, de le nourrir et de veiller à sa garde.

    Saint Bernard, deuxième sermon sur “Missus est”, 16. Ce texte, moins le dernier paragraphe, est la lecture du deuxième nocturne des matines. Ces matines sont d’un bout à l’autre un parallèle entre les deux Joseph.

  • Une victoire de la résistance

    Depuis deux ans groupement de bouchers halal avait le projet d’ouvrir un abattoir halal à Guéret, avec le soutien du maire Michel Vergnier. Mais un collectif s’est constitué pour combattre le projet : Non à l’abattoir rituel de Guéret (NARG). Finalement les bouchers halal jettent l’éponge, non sans traiter le NARG de groupuscule d’extrême droite et raciste. Lequel NARG va porter plainte…

  • Les wahhabites deviennent vraiment dingues

    Le gouvernement saoudien vient de publier une liste d’une cinquantaine de  prénoms « blasphématoires » ou « inappropriés », en tout cas « incompatibles avec la culture ou la religion du royaume ».

    Vous vous dites que les prénoms occidentaux (notamment américains, ou, pire, carrément chrétiens) envahissent le royaume gardien de l’islam, et qu’il est temps d’y mettre un terme.

    Mais non. Certes, dans la liste on trouve bien Alice et Elaine, Sandy et Basile, mais ce sont des exceptions. Parmi les prénoms bannis il y a ceux qui sont donnés traditionnellement aux enfants dans les pays arabes et qui font de cet enfant un prince (Amir) ou une princesse (Amira), un roi (Malik) ou une reine (Malika), une altesse (Sumuw), ou carrément un royaume (Mamlaka). Tout cela est désormais interdit : seule la famille régnante est royale…

    D’autre part on veille à un scrupuleuse orthodoxie : ainsi sont bannis Abdoul Nabi, Abdoul Hussein ou Abdoul Nasser - esclave du prophète, esclave de Hussein, esclave de celui qui donne la victoire - parce qu’on ne peut être que l’esclave de Dieu et selon l’un de ses 99 noms du Coran. On ne doit pas non plus usurper le nom de prophète (Nabi, et pour les filles Nabiyya).

    En fait même des puristes admettent Abdoul Nasser puisqu’il s’agit d’Allah, mais ici on soupçonne le gouvernement wahhabite de rejeter une éventuelle référence à l’ancien raïs égyptien… De même est interdit Benyamin alors qu’il s’agit d’un prophète (Benjamin, l’un des 12 fils de Jacob), mais aussi du Premier ministre israélien…

    Enfin, certains interdits sont proprement incompréhensibles, car il s’agit de prénoms faisant partie intégrante de l’islam et même du Coran : Malaak (ange), Jibril (Gabriel), Basmala (au nom de Dieu), Tabarak (béni).

    Et le gouvernement saoudien ne paraît pas conscient du problème qui va se poser aux enfants de ceux qui portent un prénom aujourd’hui interdit. Car dans ce pays on appelle les gens par leur prénom suivi de « fils de », avec le prénom du père…

  • A propos des « pélagiens »

    Je crois avoir trouvé une réponse à la question qui me poursuit depuis que François a traité de « pélagiens », à plusieurs reprises, tous ceux que l’on peut étiqueter « traditionalistes » au sens le plus large.

    C’est dans un livre de… Joseph Ratzinger : Regarder le Christ, publié en 1992.

    Dans le chapitre « Espérance et amour », page 96, le cardinal Ratzinger évoque « le pélagianisme des pieux » : « Ils ne veulent pas de “par-don” et, d’une façon générale, ils ne veulent recevoir aucun don de Dieu. Ils veulent être en règle, et obtenir non le pardon, mais le juste salaire. Ce n’est pas l’espérance qu’ils voudraient, mais la sécurité. Ils veulent se procurer un droit à la béatitude à force de rigorisme dans les exercices religieux, à force de prières et d’actions. Il leur manque l’humilité nécessaire à toute espèce d’amour, l’humilité de recevoir un cadeau qui dépasse leurs mérites et leurs actions. Nous trouvons là un refus de l’espérance au profit de la sécurité, qui repose sur l’incapacité à supporter la tension vers ce qui doit venir, et à s’abandonner à la bonté de Dieu. »

    J’ai rencontré des gens qui en effet ressemblent à cela. Ils croient qu’ils « font » leur salut alors que le salut se reçoit. Mais il est extravagant de voir ainsi tous les « traditionalistes ». Et cela pour une raison très précise qui distingue les traditionalistes d’aujourd’hui des « pélagiens pieux » des deux ou trois siècles passés : c’est qu’ils s’intéressent de près à la liturgie (à cause de la révolution liturgique). Or la liturgie est au moins un correctif, et si l’on vit de la liturgie un remède radical, car la liturgie fait du fidèle un suppliant, un mendiant de la miséricorde, du pardon, de l’amour de Dieu. Voilà pourquoi même ceux qui ressemblent à des « pélagiens pieux » aujourd’hui ne le sont pas, ou ne le sont que par un reste de spiritualité déviée encore véhiculée par certains prêtres qui la croient traditionnelle.

    D’autre part, il n’est pas indifférent que le cardinal Ratzinger n’évoque le « pélagianisme des pieux » qu’après avoir évoqué un autre pélagianisme, qu’il appelle (à la suite de Joseph Pieper, précise-t-il) « le pélagianisme bourgeois ». (Ce sont les deux variantes de la « présomption ».)

    Le pélagien bourgeois est celui qui se dit que Dieu « ne peut pas être aussi terriblement exigeant que me le laisse entendre la foi de l’Eglise ». Ça ne vous rappelle rien ?

  • La miséricorde profanée, suite

    François, hier :

    « Si nous tous étions miséricordieux, si les peuples, les personnes, les familles, les quartiers avaient cette attitude de la miséricorde, nous aurions tellement plus de paix dans le monde, dans nos cœurs ! Parce que la miséricorde nous porte à la paix. Rappelez-vous donc toujours de cette phrase : ‘Qui suis-je pour juger ?’ ».

    Si personne ne peut plus juger personne et si aucun comportement ne doit être considéré comme préjudiciable, ce n’est pas la paix que produit cette étrange miséricorde, mais l’anarchie.

    Mais on sait que le leitmotiv « Qui suis-je pour juger ? » avait d’abord pour but de neutraliser l’enseignement de l’Eglise concernant l’homosexualité, avec vocation de s’étendre indéfiniment, en commençant par la grande affaire du moment : donner la communion aux divorcés remariés.

    C’est pourquoi le cardinal Kasper déclare de son côté (à ce sujet) :

    « L’Eglise ne doit jamais juger comme si elle avait une guillotine à la main, mais plutôt toujours laisser une porte ouverte à la miséricorde, une sortie qui permette à quiconque un nouveau départ. »

    Et pour être plus précis, le cardinal Reinhard Marx, qui vient d’être élu président de la Conférence des évêques allemands, s’empresse de reprendre la « solution » du cardinal Kasper, en disant qu’il est favorable à l’accès à la communion pour les divorcés remariés « à condition qu’ils observent un chemin de pénitence ». Après un temps de pénitence, on peut bénir l’adultère…

    Le cardinal Reinhard Marx est l’un des principaux hiérarques de l’Eglise de François : il fait partie du « G8 » du pape, et il est le coordinateur (le chef) du tout nouveau Conseil pour l'économie du Vatican.

    Quant à la miséricorde comme coup de poignard, on en a eu un exemple samedi, quand le pape a reçu les responsables de l’ordre franciscain et leur a lancé : « Apportez la miséricorde à tous ! » Les Franciscains de l’Immaculée ont certainement apprécié. (Mais oui, il y en a que l’on peut juger et méchamment condamner…)

  • Mardi de la deuxième semaine de carême

    « Ne vous faites pas appeler Rabbi, car vous n'avez qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères. Et ne donnez à personne sur la terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père qui est dans les Cieux. Et qu'on ne vous appelle pas maîtres, car vous n'avez qu'un seul Maître, le Christ. »

    A prendre ce propos au pied de la lettre, il serait illégitime d’appeler un prêtre  « père », ou d’évoquer les « maîtres » que l’on a eus.

    Mais nul ne peut prétendre que l’enseignement de saint Paul, qui fait partie de la Sainte Ecriture comme les Evangiles, puisse entrer en contradiction avec les paroles du Christ : son enseignement vient du Christ lui-même.

    Son « enseignement » ? Impossible de parler autrement. Donc saint Paul est maître de doctrine. Mais il n’est maître que par et dans le Christ.

    Saint Paul revendique explicitement le titre de père : « Même si vous aviez dix mille pédagogues dans le Christ, vous n’avez cependant pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile. » Et il ajoute : « Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. »

    Chaque propos se termine par « le Christ ». Paul est maître dans le Christ, il est père dans le Christ. C’est exactement le mouvement du propos du Seigneur lui-même dans l’Evangile, qui se termine d’une façon d’autant plus notable par « le Christ » que c’est l’une des trois seules fois dans les quatre Evangiles que Jésus prononce ce mot.

    C’est pourquoi il est parfaitement légitime d’appeler père un prêtre, qui est père seulement dans et par le Christ. Il en va du prêtre et du maître comme des icônes. Par delà l’image, la vénération va à la sainte ou divine réalité représentée.

    Analogiquement, cela s’applique aussi au père de famille, qui n’est père que par la fécondité donnée par le Père. Mais il est manifeste que Jésus ne pense pas ici au père de famille. Il fait plutôt allusion à l’invocation incessante des pharisiens à leur « père Abraham ». Et Jésus veut leur faire comprendre que cette invocation n’est pas en elle-même source de salut, surtout quand on fait le contraire de ce qu’enseigne le Dieu d’Abraham, le Père éternel.

  • La Vierge lumineuse de Sart-Jalhay

    Voici le témoignage de Jean-Pierre Snyers, enfoui dans un vieux coin de commentaires de mon blog, et qui mérite d’être mis au grand jour…

    A quoi attribuer l'illumination le soir venu de la désormais célèbre statue de la Vierge à Sart-Jalhay ? Pour expliquer rationnellement ce mystère, on aura tout entendu : radioactivité, ondes, panneaux photovoltaïques... Bref, il ne manque plus que l'influence de la lune, le passage des grues et le sifflement du TGV pour satisfaire les esprits les plus opposés au surnaturel.

    Figurez-vous que je suis allé deux fois « voir sur place ». La première : en pleine journée. J'ai pu regarder tant et plus et prendre en mains cette statue de plâtre qui fait couler tellement d'encre. Une trentaine de centimètre, brunâtre, un peu abîmée par le temps. Rien de très spécial. La deuxième : le 16 mars, le soir. Environ 1500 personnes. Deux heures de file d'attente. Avec une trentaine d'autres visiteurs, me voici enfin à nouveau face à cette représentation de la Vierge (telle que je l'avais vue). Puis voici que quelqu'un éteint. Tout est plongé dans l'obscurité totale... sauf que deux secondes plus tard, la statue est, de la tête aux pieds, remplie d'une lumière blanche, extraordinaire. Comme tant d'autres, je vous avoue que je suis bouleversé. Une personne la retourne pour nous faire constater que le dos n'est pas éclairé, et la remet ensuite face à nous, toute illuminée. Quelqu'un rallume. Tout redevient normal. A deux reprises, nous avons assisté à ce test.

    Qu'en conclure ? Une chose est sûre : à voir nos visages et nos gestes de piété après avoir vu, une telle expérience n'est pas près d'être oubliée. Alors quoi ? Surnaturel ? L'avenir nous dira peut-être si ce phénomène qui a débuté le 17 janvier (date anniversaire de l'apparition de la Vierge à Pontmain - France), est d'ordre divin ou non. Autre question : pourquoi les caméras et les appareils photos ne parviennent-ils pas à capter l'image de cette statue lorsqu'elle est illuminée ? Serait-ce parce que cette lumière n'est pas de ce monde ? En attendant, souvenons-nous de ces mots du philosophe Jean Guitton : « Le surprenant, c'est la négation préalable des esprits qui se disent scientifiques . » Jean-Pierre Snyers (Adresse blog : jpsnyers.blogspot.com)