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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1423

  • Chevaliers

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    Le groupe Shaka Ponk a été décoré des insignes de chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, dans les salons de son ministère, le 18 mars.

    Sur le T-shirt de la chanteuse (?) il est écrit : « On n’en a rien à foutre ».

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    Aurélie Filippetti a déclaré que les membres de Shaka Ponk sont « les représentants d'une nouvelle génération d'artistes qui a su s'emparer des innovations technologiques pour placer le public au cœur du projet artistique et de toutes les audaces créatives ».

  • Les faux titres

    « Un rappeur noir exécuté au Texas » (20 minutes, RTL, etc.)

    Non. Un meurtrier a été exécuté au Texas. Un homme qui avait organisé le cambriolage d’un studio d’enregistrement et avait tué le propriétaire pour qu’il ne puisse pas témoigner.

    Ce n’est pas un artiste de couleur qui a été condamné à mort par haine des noirs et des rappeurs…

  • Comment interdire les partis européens non conformes

    Au bout de 18 mois d’interminables discussions, les eurocrates ont mis au point de nouvelles règles pour les « partis politiques européens », notamment quant à la transparence de leur financement. Elles doivent encore être approuvées en plénière par le Parlement européen, pour être appliquées en 2017. Le point le plus ardu a été, nous dit-on, la question des sanctions contre les partis qui enfreindraient les « valeurs de l’UE », et leur dissolution. Car, déclare benoîtement le commissaire ad hoc, il ne faudrait pas qu’on ait l’air de dissoudre les partis eurosceptiques parce qu’ils sont eurosceptiques… Mais comment faire, puisque c’est évidemment de cela qu’il s’agit ?

    Finalement, on s’est résolu à… rester au statu quo. On va dire bien solennellement que les partis politiques européens doivent respecter les valeurs de l’UE énumérées dans l’article 2 du traité européen :

    « L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes. »

    C’est une bonne décision eurosoviétique, car on se contente de rappeler ce qui paraît être un consensus, alors qu’il s’agit d’une suite de mots piégés : la combinaison de la « non-discrimination » et des « droits des minorités » (sans compter ce qu’implique aujourd’hui « l’égalité entre les femmes et les hommes ») permet de condamner tous les partis non conformes à la pensée unique.

  • Grandiloquence de la gesticulation

    Les dirigeants de l'UE et le « Premier ministre ukrainien » ont signé ce matin, lors d’une grandiose cérémonie, « le volet politique » de l’accord d’association avec l’Ukraine (soit 2% du texte).

    C’est un « symbole », a dit Hollande, ne pouvant cacher que c'est une pure gesticulation politique antirusse.

    Pourtant, l’accord complet existe depuis le mois de novembre. L’accord prêt à être signé. C’est le texte que Viktor Ianoukovitch avait refusé de signer, in extremis.

    Alors, pourquoi ne pas avoir signé ce texte, qui est le seul véritable accord ?

    On ne nous le précise pas, mais on nous annonce qu’il sera signé après la présidentielle ukrainienne.

    La seule raison est donc que les dirigeants de l’UE savent parfaitement que le gouvernement ukrainien actuel n’est pas légitime.

    Mais il ne faut pas le dire…

  • Contrordre : pas besoin de carte d’identité

    Un décret a été publié hier au Journal Officiel, qui annule la disposition du décret du 18 octobre 2013 pris en application de la loi du 17 mai 2013 : finalement, les votants ne seront pas obligés de justifier de leur identité dans les communes de moins de 1.000 habitants.

    Décision prise en catastrophe afin d’éviter une plus grande abstention, et parce que les maires avaient crié très fort, le président de l’association des maires des petites communes ayant même affirmé qu’il n’appliquerait pas la loi.

    D’autant que les candidats aux municipales dans les petites communes ont un autre sujet de mécontentement : l’obligation pour toute liste d’avoir une couleur politique. Ce qui est tout simplement aberrant pour ces communes.

    On sait que si la liste ne donne pas sa couleur politique, la préfecture lui en attribue une d’office. C’est officiellement pour mieux cerner politiquement les résultats – mais ce qui est aberrant au départ reste aberrant à l’arrivée…

    Ce qui n’est pas aberrant, toutefois, est que les préfectures sont aux ordres du ministère de l’Intérieur… Il ne m’étonnerait pas qu’il y ait une inflation de listes « divers gauche » dans les communes de moins de 1.000 habitants…

  • Beurk : Juppé à fond LGBT…

    Alain Juppé s’engage auprès du lobby LGBT pour que tous les supports de communication de Bordeaux relaient les campagnes LGBT, pour que la ville subventionne un centre LGBT, multiplie les partenariats (notamment avec la « maison des adolescents »….), à donner une place aux LGBT dans les cérémonies de commémoration de la déportation, à les faire parler devant le conseil municipal des enfants et le conseil des jeunes, à soutenir la marche des fiertés, la semaine des sexualités, un festival cinématographique gay, etc.

  • Officiel : les Femen ne sont pas une secte…

    Suite aux témoignages de deux anciennes Femen décrivant de façon très claire leur ancien groupe comme une secte, Georges Fenech avait saisi la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Après examen du dossier, la Miviludes conclut que les Femen ne sont pas une secte.

    Circulez, il n’y a rien à voir.

    Pourtant le premier critère de la Miviludes et l’emprise mentale, et c’est précisément de quoi parlaient les anciennes adeptes.

    Mais il n’y a évidemment rien d’étonnant à ce que la Miviludes prenne cette décision : il s’agit d’un organisme « interministériel », donc aux ordres du gouvernement socialiste, et son président est Serge Blisko, à qui les socialistes ont donné ce poste parce qu’aux dernières législatives ils ont donné sa circonscription aux Verts…

  • La profanation de Brie-Comte-Robert

    On a beaucoup parlé des tags anarchistes sur le Sacré-Cœur de Montmartre, mais beaucoup moins de la profanation de Brie-Comte-Robert. Là ce ne sont pas des slogans peints, c’est le tabernacle contenant une vingtaine d’hosties consacrées qui a été volé, dans la nuit du 9 au 10 mars.

    Deux portes ont été forcées, mais rien d’autre n’a été volé dans l’église…

  • Vendredi de la deuxième semaine de carême

    Quatre semaines avant la Passion, voici la première messe de la Passion, en prophétie et en parabole.

    La prophétie est celle de Joseph, le fils bien-aimé de Jacob. Dans deux songes imagés, il voit ses frères se prosterner devant lui. Envoyé par son père auprès de ses frères, ceux-ci décident de le tuer. Dans la suite de l’histoire, qui ne fait pas partie des textes de la messe, Joseph n’est finalement pas tué mais vendu pour vingt pièces d’argent. Et il finira par sauver ses frères menacés par la famine.

    L’évangile est la parabole des vignerons homicides. Elle était d’autant plus transparente pour les juifs qu’elle reprenait un passage d’Isaïe :

    « Mon bien-aimé avait une vigne sur une colline fertile. Il l'entoura d'une haie, il en ôta les pierres, et y mit un plant excellent; il bâtit une tour au milieu, et il y construisit un pressoir; et il attendit qu'elle produisît de bons raisins, et elle en a produit de sauvages. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne. Qu'ai-je dû faire de plus à ma vigne que je n'aie point fait? Ai-je eu tort d'attendre qu'elle portât de bons raisins, tandis qu'elle en a produit de sauvages? Et maintenant je vous montrerai ce que je vais faire à ma vigne. J'en arracherai la haie, et elle sera exposée au pillage; je détruirai son mur, et elle sera foulée aux pieds. Je la rendrai déserte; elle ne sera ni taillée ni labourée; les ronces et les épines y grandiront, et je commanderai aux nuées de ne plus pleuvoir sur elle. La vigne du Seigneur des armées c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda sont le plant auquel Il prenait Ses délices; et j'ai attendu qu'ils pratiquassent la droiture, et je ne vois qu'iniquité; et qu'ils portassent des fruits de justice, et je n'entends que des cris de détresse. »

    La parabole reprend textuellement le début, mais modifie ensuite l’histoire. Dans le texte d’Isaïe, la vigne, c’est-à-dire Israël, produit de mauvais fruits, et Dieu punit Israël en livrant le pays à ses ennemis (comme dans le psaume 79). Dans la parabole, nous avons les vignerons : les chefs d’Israël, ses chefs religieux, à qui Jésus s’adresse. Ils ne veulent pas obéir à Dieu, ils maltraitent les envoyés de Dieu, et même ils tuent son Fils « en dehors de la vigne ». La parabole se transforme en prophétie. Une prophétie qui rejoint en partie celle d’Isaïe quant au sort de la « vigne », mais qui ajoute le fait que la vigne sera louée à d’autres vignerons. Et, en clair, au cas où ils n’auraient pas compris : « Le royaume de Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à une nation qui en produira les fruits. »

    Comme le remarque dom Pius Parsch : « Le Christ annonce, sans réticence, aux Juifs, sa mort, sa filiation divine, la réprobation du peuple élu, la vocation des païens. Dans cette parabole, se trouve contenue toute l’histoire du salut. »

    Chez les bénédictins, c’est la fête de saint Benoît. Car saint Benoît est né au ciel le 21 mars (543), en plein milieu du carême, pour montrer que le chemin du salut passe toujours par la pénitence.

  • Jeudi de la deuxième semaine de carême

    Le pauvre s’appelle Lazare. Le riche n’a pas de nom. Parce que le riche, c’est moi. Comme le souligne la liturgie, par l’antienne du Benedictus, le matin :

    Fili, recordáre quia recepísti bona in vita tua, et Lázarus simíliter mala.

    Fils, souviens-toi que pendant ta vie, tu as reçu les biens, de même que Lazare les maux.

    Et par l’antienne du Magnificat, le soir :

    Dives ille guttam aquæ pétiit, qui micas panis Lázaro negávit.

    Ce riche demanda une goutte d’eau à Lazare, lui qui lui avait refusé quelques miettes de pains.

    Cette assimilation au riche est accentuée par le « Fili ». Dans la parabole, c’est Abraham qui dit « mon fils » au riche. Dans la liturgie, c’est Dieu qui m’appelle son « fils », et qui m’avertit de ne pas continuer à vivre comme le riche de la parabole. Dans l’antienne du Magnificat il y a aussi une accentuation. Plus forte encore : le texte glose le texte évangélique pour dire que je refuse des miettes de pain à Lazare. Mais le riche n’a rien refusé, il a seulement ignoré le pauvre. C’est que, l’ignorer, c’est le mépriser, c’est le rejeter. Et c’est le riche qui, au final, sera rejeté. Dans l’enfer.

    Et le pauvre s’appelle Lazare. Parce que le riche demande que celui-ci ressuscite pour aller avertir ses frères qu’ils doivent changer de vie. Et parce que les pharisiens se moquent de Jésus et ne cessent de lui demander des signes. Or Abraham ne va pas ressusciter Lazare, mais Jésus va bel et bien le faire : il va ressusciter Lazare, le frère de Marthe et Marie (qui, par symbolisme croisé, est riche, celui-là, un bon riche). Et par la résurrection de Lazare, il va prouver que le riche de la parabole a tort, et les pharisiens avec lui. Abraham dit au riche : « S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne croiront pas quand bien même quelqu'un ressusciterait des morts. » Or Lazare est effectivement ressuscité des morts. Et les pharisiens (et les grands prêtres), non seulement n’ont pas cru, mais ont condamné à mort celui qui venait de ressusciter un mort…