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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1421

  • Les pressions islamistes en Indonésie

    Un tribunal de Java Ouest a révoqué le permis de construire d’une église catholique à Cibubur (Bekasi). Pendant l’audience, une foule d’islamistes, au-dehors, criaient des menaces contre les juges. Le président du tribunal a déclaré qu’il avait pris cette décision pour éviter la violence confessionnelle…

    Le permis de construire, presque impossible à obtenir en Indonésie pour un lieu de culte non musulman, avait été délivré en 2012 par le maire de Bekasi à la paroisse Saint-Servais de Tongeren, pour l’édification d’une église à Cibubur, à dix kilomètres de là. Le curé souligne que tout fut fait dans le respect absolu des règles (forcément, sinon il ne l'aurait pas eu) et qu’il a les preuves vidéo de tout le processus, et que par conséquent on continuera la construction de l’église, dont le gros œuvre est terminé à 70%. D’autant que le jugement n’impose pas explicitement l’arrêt des travaux.

  • Annonciation

    Dialogue de l'Ange et de la Mère de Dieu, dans les matines de l’office byzantin :

    - Toute-pure, je te crie joyeusement: incline ton oreille, écoute-moi, je t'annonce la virginale conception de Dieu; car tu as trouvé devant le Seigneur la grâce que nulle autre n'a trouvée.

    - De tes paroles, Messager, puissé-je comprendre la signification! Comment ce que tu dis se fera-t-il? Explique-moi comment je concevrai dans la virginité et deviendrai la Mère de mon Créateur.

    - Tu sembles supputer quelque ruse en mon discours et devant ta prudence je me réjouis; courage, Souveraine, car si Dieu le veut, sans peine s'accomplit ce qui dépasse l'entendement.

    - Il n'y a plus de chef en Juda, le temps est donc venu où doit paraître le Christ, l'espérance des nations; mais explique-moi comment je l'enfanterai, dans ma virginité.

    - Vierge, tu veux savoir de moi le mode de ta conception, mais il est impossible de l'expliquer: dans sa puissance créatrice, l'Esprit saint, te couvrant de son ombre, en sera l'ouvrier.

    - Ma première aïeule, pour avoir suivi le conseil du serpent, des délices divines fut exclue; c'est pourquoi je crains ton étrange salutation, prenant bien garde de faillir.

    - Moi qui me tiens auprès de Dieu, je suis envoyé pour te révéler sa volonté; pourquoi me craindre ou te garder de moi? Vierge toute pure, c'est moi plutôt qui te crains et te révère saintement.

    - Du Prophète qui jadis a prédit l'Emmanuel j'ai appris que devrait enfanter une Vierge sacrée; mais je désire savoir comment la nature des mortels pourra se mêler à la divinité.

    - Le buisson ayant reçu le feu sans être consumé nous a déjà révélé l'ineffable mystère te concernant, Pleine de grâce, Inépousée, car après l'enfantement tu resteras toujours vierge.

    - Héraut de vérité resplendissant de l'éclat divin du Seigneur tout-puissant, Gabriel, dis-moi sincèrement comment j'enfanterai, sans dommage pour ma virginité, dans la chair le Verbe incorporel.

    - Avec crainte je me tiens, ô Vierge, devant toi comme devant la Reine un serviteur; je crains donc de te le faire saisir: comme pluie sur la toison, le Verbe du Père sur toi descendra, comme bon lui a semblé.

    - Je suis incapable de saisir tes paroles exactement; bien souvent se sont produits par divine puissance des prodiges merveilleux, les signes et les figures de la Loi, mais sans connaître d'homme jamais une vierge n'enfanta.

    - Tu es surprise, Tout-immaculée, mais ton miracle est surprenant: seule, en effet, tu recevras dans ton sein le Roi de l'univers qui doit y prendre chair; c'est toi que préfigurent les prophéties, leurs énigmes et les symboles de la Loi.

    - Celui que nul ne peut cerner et qui est invisible à tous, comment pourrait-il habiter le sein d'une vierge, que lui-même a créé, et comment vais-je, de plus, concevoir ce Dieu, le Verbe coéternel au Père et à l'Esprit?

    - Celui qui a promis à ton ancêtre David de placer le fruit de sa lignée sur le trône de sa royauté, toi seule, t'a choisie, beauté de Jacob, pour que son Verbe y séjournât.

    - De tes paroles, Gabriel, ayant perçu le son joyeux, d'allégresse divine je suis comblée, car tu révèles, tu annonces la joie, une joie qui n'aura pas de fin.

    - La joie divine t'est donnée, à toi l'entière création chante: Divine Épouse, réjouis-toi, car seule tu fus d'avance choisie comme pure Mère du Fils de Dieu.

    - Que soit donc abolie par moi la condamnation de la mère des vivants, que grâce à moi sa faute aujourd'hui soit remise et que par moi l'antique dette soit acquittée pleinement!

    - A ton ancêtre Abraham Dieu promit de bénir en sa descendance les nations; Vierge pure, grâce à toi la promesse est accomplie en ce jour.

  • Une nouvelle avancée de la charia en Angleterre

    Les nouvelles « lignes directrices » envoyées par le Barreau aux avocats d’Angleterre et du pays de Galles intègrent la charia pour ce qui est des testaments.

    Elles permettent ainsi aux avocats non musulmans d’aider à rédiger des testaments conformes à la charia.

    Elles expliquent comment, en vertu de la coutume islamique, les héritages sont répartis dans une liste définie d'héritiers déterminés par des liens de parenté et non entre des individus nommés. Elles reconnaissent ouvertement la polygamie : plusieurs conjoints peuvent hériter. Elles reconnaissent ouvertement la discrimination envers les femmes en précisant que « dans la plupart des cas, les héritiers de sexe masculin reçoivent le double de la part successorale des héritières de la même classe ». Elles reconnaissent ouvertement la discrimination religieuse : les non-musulmans n’ont pas le droit d’hériter, et donc l’héritier qui se marie à l’église ou civilement perd tout droit à héritage. De même les enfants illégitimes ne peuvent pas hériter.

    Et puis, tant qu’on y est, les « lignes directrices » recommandent que certains testaments comprennent une déclaration de foi en Allah rédigée dans une mosquée locale, et que la responsabilité de rédiger certains documents soit renvoyée aux tribunaux de la charia (il y en a aujourd’hui une centaine au Royaume Uni, reconnus comme compétents pour les affaires familiales).

    Le président du Barreau, Nicolas Fluck, a déclaré que ces lignes directrices favoriseront les « bonnes pratiques » dans l’application des principes islamiques au sein du système juridique britannique…

    (The Telegraph, version française Poste de veille, via FDesouche)

  • 529 condamnations à mort pour un policier tué

    « Un tribunal de Minya, en Egypte, a condamné à mort 529 membres du mouvement des Frères musulmans pour avoir tué un officier de police (1). Le verdict vient après 26 sentences de mort portées la semaine dernière, et après que les dirigeants militaires de l’Egypte ont tué plus de 1.000 partisans des Frères musulmans  lors des troubles de l’année dernière. »

    (1) Certaines sources parlent toutefois de deux policiers tués.

  • Ils débarquent par milliers

    L’Organisation internationale des migrations déclare que 4.457 migrants sont arrivés en Sicile ces derniers jours, et que dix autres bateaux sont en train d’arriver. Ils viennent de Libye et transportent des gens venant d’Erythrée, du Nigeria, de Syrie, du Mali, de Gambie, de Guinée Bissau, et du Sénagal.

    Comme quoi Kadhafi ne bluffait pas quand il disait qu’il était un rempart contre la migration.

  • Six chrétiens tués au Kenya

    Quatre personnes ont été tuées dimanche dans une église évangélique d’un faubourg de Mombassa, au Kenya. Deux des personnes blessées sont ensuite décédées.

    Les agresseurs, deux individus masqués, ont crié dans une langue étrangère avant d’ouvrir le feu, ont indiqué des témoins. Ils ont ensuite tenté de pénétrer dans une deuxième église, mais l'arrivée d'une patrouille des forces de l'ordre les a mis en fuite.

    Il s’agit vraisemblablement, une fois de plus, de « chebab » somaliens, qui se vengent sur les chrétiens ultra-minoritaires à Mombassa (contrairement au reste du pays) de l’offensive de l’Union africaine en Somalie.

    Samedi, le ministre kényan de l’Intérieur avait fait savoir que la sécurité avait été renforcée à Mombassa…

  • Le président normal

    François Hollande se pique de continuer de voter à Tulle, son « fief électoral » (où il fut parachuté et où il n’a jamais habité). Il a donc pris un Falcon, aller-retour.

    Coût : environ 15.000 €.

    C’est le prix du vote d’un président normal.

  • La loi naturelle reste à Fontgombault

    Les prétendus « indignés de Fontgombault », qui avaient monté une liste pour éjecter la municipalité « homophobe », ont réussi à faire radier 10 moines (qui sont pourtant toujours des moines de Fontgombault même s’ils sont détachés à Wisques), mais ont néanmoins totalement échoué dans leur tentative électorale. Le dernier de la liste du maire sortant a obtenu 140 voix (le premier en a eu 148), le premier de la liste des « indignés » n’a obtenu que 83 voix.

    Malgré les radiations, ce sont quand même les moines qui ont fait gagner le maire sortant ?

    Même pas. Si l’on enlève les 54 moines, c’est toujours la liste du maire sortant, tout entière, qui l’emporte.

    Les habitants de Fontgombault trouvent donc normal qu’on refuse la parodie de mariage homosexuel au nom du respect de la loi naturelle qui doit s’imposer aux lois civiles.

  • Lundi de la troisième semaine de carême

    La messe de ce jour est étroitement liée à la catéchèse baptismale des catéchumènes. La première lecture raconte comment le général syrien Naaman a été guéri de sa lèpre : le prophète Elisée lui demande de se baigner sept fois dans le Jourdain, et il est purifié.

    On insiste généralement sur le fait que Naaman doit se dépouiller de son orgueil pour être guéri : il est un grand personnage, et il croit qu’il va être reçu par Elisée avec tous les honneurs, et qu’Elisée va accomplir un miracle spectaculaire à la hauteur de son rang. Or Elisée ne le reçoit même pas et lui fait dire qu’il doit se baigner dans le fleuve – comme s’il n’y avait pas des fleuves en Syrie… Après un dernier mouvement d’orgueil, Naaman obéit au prophète, et il est purifié.

    Mais l’humilité requise de l’homme qui veut être guéri de sa lèpre (du péché) a son pendant (préalable) dans l’humilité de Dieu qui, de façon habituelle, ne fait pas de miracles éclatants, mais se sert des éléments les plus courants de la création pour faire passer sa grâce – sa vie éternelle et bienheureuse : l’eau du baptême, l’huile des diverses onctions, le pain de l’eucharistie… Ce qui est la suite logique de l’incarnation.

    C’est ce que Jésus tente de faire comprendre à ses concitoyens de Nazareth qui voudraient le voir accomplir un miracle, comme s’il était sur une scène de théâtre, ou sur une piste de cirque. Non seulement il ne fera pas de miracle devant des gens qui refusent de comprendre qui il est (alors qu’il vient de leur expliquer qu’il est le Messie dont Isaïe a prophétisé la venue), mais il leur déclare de façon à peine voilée, notamment par l’exemple de Naaman, que le salut sera apporté aux païens puisque les juifs refusent de croire.

    Alors on passe du baptême à une annonce de la Passion : les habitants de Nazareth sont en colère, ils se lèvent, ils le jettent « en dehors de la ville », et ils le conduisent « au sommet de la montagne » pour le précipiter en bas. Mais ce n’est pas encore son heure. Et l’évangile se termine par une affirmation de la toute-puissance divine de Jésus : « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait. » L’imparfait montre la divine sérénité et majesté de Celui qui, à travers un assaut ponctuel, continue son chemin. Pourtant ils l’ont saisi, et ils vont le tuer. Mais il leur glisse entre les mains, en fait il disparaît. Et c’est la fin de la 22e section de l’évangile de saint Luc selon la numérotation d’Eusèbe de Césarée.

  • 3e dimanche de carême

    « Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, assurément le royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous. »

    Le doigt de Dieu. Cette expression ne nous surprend pas. Sans doute parce qu’on l’entend chaque année dans cet évangile. Car en fait elle est unique dans le Nouveau Testament, de même qu’on ne la rencontre également qu’une seule fois dans l’Ancien Testament.

    Quand saint Marc relate le même épisode, il ne reproduit pas ce propos. Chez saint Matthieu il est légèrement différent : « Si moi c’est par le Saint-Esprit que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous. »

    Il ressort du parallélisme que le « doigt de Dieu » (Luc) est le Saint-Esprit (Matthieu), conformément au symbolisme du bras (image fréquente de la puissance de Dieu), de la main (qui opère la puissance) et du doigt de Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit consubstantiels.

    La seule fois que l’on trouve l’expression « doigt de Dieu » dans l’Ancien Testament, c’est dans l’épisode des plaies d’Egypte. Ce ne peut évidemment pas être un hasard que Jésus emploie une expression qui ne se trouve qu’une fois dans toute l’Ecriture : il y fait référence.

    Moïse envoyé par Dieu vers Pharaon va utiliser la puissance divine, par l’intermédiaire d’Aaron, pour convaincre Pharaon de laisser partir les Hébreux. D’abord Aaron change son bâton en serpent. Mais les magiciens égyptiens en font autant. Alors Aaron change les eaux en sang. Mais les magiciens égyptiens en font autant. Alors Aaron fait venir les grenouilles. Mais les magiciens égyptiens en font autant. Alors Aaron transforme la poussière en une nuée de moustiques (en fait des phlébotomes : sciniphes) qui couvre toute l’Egypte. Et là les magiciens ne peuvent pas faire la même chose, parce qu’il ne reste plus de poussière à transformer, semble-t-il, et ils disent à Pharaon : « Le doigt de Dieu est ici. » Seule la puissance divine est capable de réaliser un tel phénomène.

    C’est précisément ce que veut faire comprendre Jésus. C’est par la puissance divine qu’il vient d’accomplir cet exorcisme, chasser le démon muet. Lui aussi a été envoyé par Dieu. Mais il y a plus que Moïse et Aaron ici. L’envoyé, qui agit spontanément et non sur ordre, est le Fils de Dieu, Le Fils du Père, qui agit par l’Esprit, et c’est pourquoi « le royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous », parmi vous, en vous.

    Erratum

    Comme me le signale un commentaire, on trouve également le "doigt de Dieu" dans Exode 31, 18: les dix commandements sont écrits sur la pierre par le doigt de Dieu. (Je me disais aussi que je l'avais vu ailleurs...) Et bien entendu Jésus fait également référence à ce verset : c'est par le doigt de Dieu qu'il écrit les commandements de la Nouvelle Alliance.