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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1428

  • "Les chiens ne font pas des chats"

    Le Point avait commandé un sondage sur les expressions préférées des Français. Celle qui arrive (largement) en tête, avec 32% des suffrages, est « Les chiens ne font pas des chats ».

    Intéressant. Je gage que la plupart de ceux qui ont fait cette réponse ne discernent pas que cette expression détruit radicalement la théorie de l’évolution…

  • Une autre nouveauté électorale ubuesque

    Dans le cadre de l’extension tous azimuts de la loi de l’emmerdement maximum, le mode de scrutin des communes de 1.000 à 3.500 habitants a été aligné sur celui des plus grandes communes. De ce fait, non seulement les listes doivent être complètes et rigoureusement paritaires (un homme une femme), mais en outre chaque liste doit confesser à la préfecture sa « nuance politique ». Or la grande majorité des listes, dans ces communes, sont apolitiques, ou fabriquées de bric et de broc avec des gens de gauche comme de droite, ou surtout sans opinion précise, qui veulent bien se dévouer pour la commune, ou du moins figurer sur une liste.

    Et donc la majorité de ces listes ne déclarent pas leur « nuance politique ». Mais comme c’est obligatoire, c’est la préfecture qui, dans ce cas, attribue aux listes une « nuance politique », en se fondant sur divers « indices », c’est-à-dire de façon parfaitement arbitraire.

    Cette classification est censée « permettre une meilleure connaissance et compréhension des équilibres politiques nationaux » et « apporter un éclairage aux citoyens sur l'offre politique qui a lieu à un moment donné de notre histoire ». On sait déjà que le résultat sera dépourvu de toute fiabilité.

  • L’UE renforce son dispositif dictatorial

    José Manuel Barroso et l’inévitable Viviane Reding ont présenté hier un nouveau dispositif visant à renforcer la dictature européenne sous couvert de garantir… l’Etat de droit.

    Au cas où vous l’auriez oublié, l’Etat de droit a été gravement mis en péril par exemple lorsque des personnalités « d’extrême droite » sont arrivées au gouvernement en Autriche, ou quand le gouvernement hongrois a fait voter des lois plébiscitées dans le pays mais qui ne plaisent pas à Bruxelles. Et ce genre de situation risque de se renouveler, et même de plus en plus, et de pire en pire, si l’on en croit l’effroyable montée des populismes…

    Jusqu’ici on brandissait l’article 7 du traité européen, qui permet de suspendre un Etat de ses droits de vote au Conseil européen pour « risque de violation grave » de l’Etat de droit. Mais c’est une sanction « nucléaire » qui ne peut être prise qu’en tout dernier ressort, disent Barroso et Reding : il faut un arsenal plus progressif.

    En réalité, ceux qui brandissaient l’article 7 en ont été pour leurs frais, non pas parce que c’était une sanction trop lourde, mais tout simplement parce que les critères n’étaient absolument pas remplis. Il n’y a aucune violation de l’Etat de droit quand des gens sont démocratiquement élus et nommés ministres parce qu’ils font partie de la majorité, de même qu’il n’y a aucune violation de l’Etat de droit quand un gouvernement légitime fait voter par un Parlement démocratiquement élu des lois qui suscitent l’adhésion du peuple…

    Le nouveau dispositif consiste précisément à pouvoir calomnier les gouvernements qui ne plaisent pas à Bruxelles, et à leur mettre des bâtons dans les roues, au nom de la défense d’un Etat de droit qui n’est en aucune manière mis à mal.

    Le dispositif sera en trois étapes :

    Dans un premier temps, la Commission européenne rassemble des informations et examine s’il y a des indications claires « d'une menace systémique envers l'État de droit ». Si oui elle entame un « dialogue » (sic) avec l’Etat en question… en lui transmettant un « avis Etat de droit » qui constitue un avertissement.

    Si le problème n’est pas résolu – si l’Etat en question n’a pas obtempéré à l’ordre de Bruxelles – la Commission lui adresse une « recommandation Etat de droit », rendue publique, assortie d’un ultimatum.

    L’ultimatum expiré, si l’Etat visé reste intraitable, la Commission demande l’application de l’article 7.

    Autrement dit, la Commission européenne met en place un système qui, contournant l’article 7, permet quand même de vouer à la vindicte publique un Etat qui n’a rien à se reprocher.

  • Les jeunes sont si fragiles…

    Le décret pris en octobre dernier par le ministère du Travail était passé inaperçu, autant que la directive européenne qui contraignait l’Etat français à prendre ce décret. Le voici :

    « Il est interdit, en milieu professionnel, d’affecter les jeunes à des travaux temporaires en hauteur lorsque la prévention du risque de chute de hauteur n’est pas assurée par des mesures de protection collective. »

    Ce sont les arboriculteurs de l’Ardèche qui ont ainsi découvert, médusés, qu’ils ne pouvaient plus employer les jeunes de 16 à 18 ans qui se faisaient de l’argent de poche en ramassant les fruits. Car le décret interdit aux jeunes, au nom de leur protection, de monter sur un escabeau – à moins, semble-t-il, qu’il soit équipé d’un filet…

    Bref, les arboriculteurs sont pénalisés, les jeunes sont pénalisés, à cause d’une de ces innombrables directives aussi imbéciles que grotesques, qui ne servent qu’à engraisser ceux qui les pondent.

  • En « Libye »

    Un navire pétrolier nord-coréen était venu en Libye, ou du moins en Cyrénaïque, acheter du pétrole aux « rebelles » qui contrôlent la zone. Les « autorités » libyennes, sur ordre du procureur général, ont arraisonné le navire dans le port, puis l’ont escorté… et le bateau a échappé à ses escorteurs…

    Dans la foulée, les islamistes du Congrès ont renversé le « Premier ministre » Ali Zeidan. Le procureur général a interdit à l’ex-Premier ministre de sortir du territoire, mais celui-ci était déjà à Malte avant de partir… vers un autre pays européen (nul doute que BHL se fera un plaisir de l’accueillir).

    Le problème est que Ali Zeidan était soutenu par les puissantes milices de Zenten, qui tiennent notamment l’aéroport de Tripoli et la route qui y conduit (d’où le départ sans encombres de l’ex-Premier ministre).

    Tandis que le Conseil local et militaire de Tripoli exigeait le départ des formations positionnées à l’aéroport, le Congrès ordonnait la formation d’une force armée pour « libérer et lever le blocage des ports pétroliers ».

    En attendant, c’est semble-t-il une milice islamiste de Misrata qui a fait reculer les rebelles de Cyrénaïque à 90 km à l’est de Syrte…

  • Boko Haram : bilan (catholique) provisoire

    L’agence d’information de la conférence des évêques du Nigeria a fait le bilan des persécutions anti-chrétiennes de la secte Boko Haram depuis 2009 : plus de 500 catholiques tués, 20 églises et presbytères détruits.

    (Fides)

  • Au Pakistan

    A Okara, au Pendjab, les chrétiens commençaient la construction d’une église sur un terrain donné à la communauté par l’un d’entre eux. Ayant monté les murs, ils ont placé une croix devant la grille. Aussitôt, des musulmans sont arrivés, avec des pelles mécaniques, pour tout détruire.

    Les chrétiens ont déposé une plainte. Mais les coupables ne seront pas arrêtés, en raison des protections politiques dont ils disposent.

    Et les menaces pleuvent sur les chrétiens pour qu’ils abandonnent leur projet.

  • Séisme religieux en Suède

    Ulf Ekman devient catholique.

    Chez nous personne ne connaît Ulf Ekman. Mais en Suède il est depuis longtemps le prédicateur super-vedette. D’abord pasteur de l’« Eglise de Suède » (la dénomination luthérienne officielle), il la quitte pour fonder sa propre congrégation, la « Parole de la Foi », qui compte aujourd’hui 3.300 membres, pour laquelle il construit la plus grande « église » du pays. A Uppsala, siège de l’archevêché de l’« Eglise de Suède » en pleine capilotade. Il fonde une école biblique qui est la plus importante et réputée de Scandinavie (un millier d’étudiants). Evangélique et  pentecôtiste, il est contre « l’ordination » des femmes et contre la bénédiction des « mariages » homosexuels (ce qui se fait dans l’« Eglise de Suède »), mais il est aussi violemment anti-catholique.

    Il était. Peu à peu il découvre qu’il avait des « préjugés » contre l’Eglise catholique, et à force de travailler la question, il devient catholique…

    Ceux qui le connaissent de près ne sont pas surpris, parce que c’est l’aboutissement d’une évolution dont il ne faisait pas mystère. Mais tous les autres, surtout dans les communautés évangéliques, sont sous le choc : c’est le plus talentueux d’entre eux, le plus célèbre, qui passe à l’ennemi…

    Finalement il n’y a pas de mystère dans la conversion d’Ulf Ekman, même si elle est évidemment un fruit de la grâce : il a commencé par se dire (et par dire ouvertement) – comme John Henry Newman -  qu’il fallait connaître l’histoire de l’Eglise, et particulièrement les pères de l’Eglise, d’où il ressort que l’Ecriture seule ne suffit pas pour constituer l’Eglise, et donc il a conclu que l’Eglise fondée concrètement par le Christ devait être une Eglise visible où les sacrements se transmettent de génération en génération par le sacerdoce… l’Eglise fondée à Rome par saint Pierre…

    (La Vie, Christianity Today)

  • Mercredi des quatre temps de carême

    Dans la messe de ce jour, la première lecture nous montre Moïse montant sur la montagne pendant sept jours et demeurant sur la montagne pendant « quarante jours et quarante nuits ».

    La deuxième lecture nous montre Elie marcher « quarante jours et quarante nuits » sans manger jusqu’à la montagne de Dieu.

    Voici donc les deux préfigurations du jeûne du Christ qui était l’évangile de dimanche dernier. C’est l’illustration par les textes du début de l’hymne des matines du carême :

    Ex more docti mystico
    Servémus hoc ieiunium,
    Deno diérum circulo
    Ducto quater notíssimo.

    Lex et prophetæ primitus
    Hoc prætulérunt, postmodum
    Christus sacrávit, ómnium
    Rex atque factor témporum.

    Remarquablement traduit par Corneille :

    Instruits par une tradition mystérieuse,
    gardons avec soin ce jeûne
    célèbre qui parcourt le cercle
    de quarante journées.

    La Loi, d’avance, et les Prophètes
    en ont jadis montré le sens ;
    le Christ enfin l’a consacré,
    lui, des temps le Maître et le Roi.

    (En fait le texte parle d’un cercle de dix jours parcouru quatre fois, mais c’est bien le 40 qui importe.)

    La Loi et les prophètes : Moïse et Elie. Lemaitre de Sacy le dira explicitement dans sa « traduction », qui vise à expliquer le texte latin en regard :

    Jadis le grand Moïse et le brûlant Elie
    L’ont par leur exemple honoré ;
    Mais le Christ, qui la loi vieille à la nouvelle allie,
    Le gardant, l’a rendu sacré.

    Moïse et Elie, ils seront encore là dimanche prochain, en tant que personnification de la Loi et des prophètes (l’intégralité de l’ancienne Alliance) authentifiant la mission du Christ, au cours de la Transfiguration.

    Quatre fois dans l’évangile de saint Matthieu, Jésus se référera à « la Loi et les prophètes » pour montrer qu’il vient accomplir l’ancien Testament. Une fois dans saint Luc, puis quatre fois il dit « Moïse et les prophètes » - ou bien saint Luc traduit « Loi » par « Moïse » pour que ce soit plus compréhensible à un public non juif.

    L’évangile de ce jour est plutôt centré sur le nombre 3 que le nombre 40. Jésus évoque le « signe de Jonas » qui est le « typus Dominicæ passionis », comme dit saint Ambroise : la figure de la Passion du Seigneur, resté sous terre trois jours comme Jonas est resté trois jours dans le poisson.

    Il n’en demeure pas moins que la quarantaine est encore là. Car si l’on se reporte au livre de Jonas, on voit que l’essentiel, et même la totalité, de la prédication de Jonas est : « Encore 40 jours et Ninive sera détruite. » Et les Ninivites jeûnent pendant ces 40 jours, et Ninive est sauvée…

    (N.B. - Chez les bénédictins, la fête de saint Grégoire le Grand l'emporte de justesse sur la férie de carême. Une grande fête parce que saint Grégoire était moine et abbé bénédictin avant de devenir pape. Il est le père de la liturgie "grégorienne" et du chant "grégorien", et l'un des grands docteur de l'Eglise: il faut lire au moins ses homélies sur l'Evangile, aussi simples - y compris sur le plan de la langue latine - que profondes.)

  • Nouvelle plainte de l’AGRIF contre Inna Shevchenko

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    Devant le siège du parlement du Texas, à Austin, la Femen Inna Shevchenko a déchiré une Bible qu’elle avait d’abord dans sa culotte rouge, avec sous les pieds un drapeau du Texas. Sur son corps était écrit : « Votre Bible ne contrôle pas mon vagin. » Elle entendait ainsi protester contre les lois qui restreignent l’avortement dans cet Etat.

    L’Agrif, constatant que cette action, ayant été transmise sur les médias français, tombe sous le coup de la loi française, va porter plainte contre Inna Shevchenko pour injure aux chrétiens.