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La miséricorde profanée, suite

François, hier :

« Si nous tous étions miséricordieux, si les peuples, les personnes, les familles, les quartiers avaient cette attitude de la miséricorde, nous aurions tellement plus de paix dans le monde, dans nos cœurs ! Parce que la miséricorde nous porte à la paix. Rappelez-vous donc toujours de cette phrase : ‘Qui suis-je pour juger ?’ ».

Si personne ne peut plus juger personne et si aucun comportement ne doit être considéré comme préjudiciable, ce n’est pas la paix que produit cette étrange miséricorde, mais l’anarchie.

Mais on sait que le leitmotiv « Qui suis-je pour juger ? » avait d’abord pour but de neutraliser l’enseignement de l’Eglise concernant l’homosexualité, avec vocation de s’étendre indéfiniment, en commençant par la grande affaire du moment : donner la communion aux divorcés remariés.

C’est pourquoi le cardinal Kasper déclare de son côté (à ce sujet) :

« L’Eglise ne doit jamais juger comme si elle avait une guillotine à la main, mais plutôt toujours laisser une porte ouverte à la miséricorde, une sortie qui permette à quiconque un nouveau départ. »

Et pour être plus précis, le cardinal Reinhard Marx, qui vient d’être élu président de la Conférence des évêques allemands, s’empresse de reprendre la « solution » du cardinal Kasper, en disant qu’il est favorable à l’accès à la communion pour les divorcés remariés « à condition qu’ils observent un chemin de pénitence ». Après un temps de pénitence, on peut bénir l’adultère…

Le cardinal Reinhard Marx est l’un des principaux hiérarques de l’Eglise de François : il fait partie du « G8 » du pape, et il est le coordinateur (le chef) du tout nouveau Conseil pour l'économie du Vatican.

Quant à la miséricorde comme coup de poignard, on en a eu un exemple samedi, quand le pape a reçu les responsables de l’ordre franciscain et leur a lancé : « Apportez la miséricorde à tous ! » Les Franciscains de l’Immaculée ont certainement apprécié. (Mais oui, il y en a que l’on peut juger et méchamment condamner…)

Commentaires

  • Depuis Vatican II, il est de fait que le message catholique est devenu "liquide", sinon dans certaines affirmations doctrinales, au moins dans ses déclinaisons pseudo-pastorales. Feu Paul VI répétait la doctrine traditionnelle, ce qui rassurait les "normalistes" comme on dit aujourd'hui, mais prenait implicitement fait et cause pour tous les novateurs en prenant grand soin de ne condamner jamais personne-sauf, évidemment, les traditionalistes qu'il chercha par tous les moyens à décapiter, et aussi qu'il persécuta sournoisement per fas et nefas.
    Apparemment, la tactique ancienne a repris avec François Ier à la manœuvre, et il faudra boire, avec la trahison de Pierre, le calice du modernisme- jusqu'à la lie.

  • La déconfiture s'est aggravée quand les universités catholiques et séminaires ont enseigné l'évolution. S'il y a évolution physique, il doit y avoir évolution des moeurs, des dogmes, pensaient-ils, à la remorque de Teilhard. Et voilà comment le mythe évolutionniste a détruit la foi en la Révélation et donc la foi en la Création. Les imbécillités inventées par les hommes et non prouvées ont obligé les clercs crédules et imprudents à "adapter" leur philosophie et leur théologie et à refuser la tradition et le Magistère. D'où l'invention de l'oxymoron de "magistère vivant" pour réfuter l'enseignement immuable de l'Eglise.
    Saint Pie X l'avait bien noté dans "Pascendi Dominici gregis" en 1907. Les démolisseurs dénoncés dans cette encyclique sont maintenant au pouvoir.

  • Mais c'est un fait que le monde évolue sans cesse ; ça n'empêche pas que Dieu est immuable.

  • Vous utilisez le mot "évoluer" dans le sens de "changer". Dans la théorie de l'évolution, il s'agit du passage de l'inerte au vivant, et dans le vivant, du passage d'une espèce à une autre sur des échelles de temps immenses. Aucun de ces processus n'a été démontré scientifiquement. Et ceux qui prétendent que les variations au sein d'une même espèce sont la preuve du passage d'une espèce à une autre sont des escrocs.
    Dieu est immuable, la Vérité est immuable, les Dogmes sont immuables, la Révélation est immuable. La connerie humaine par contre, croit sans cesse et nous donnera bientôt une bonne approximation de l'infini.

  • Une fois de plus, M; Daoudal, votre esprit incisif fait mouche: nombreux, en effet, sont ceux qui ont pressenti la "néfasteté" assassine de la petite phrase dans la bouche du "pape" François,
    mais le fait d'en cerner -et de nommer précisément la portée et le but- est toujours un pas décisif dans la compréhension des personnages: il ne s'en est dailleurs pas caché: c'est un adepte de la ruse.
    . .
    Mais là, il a frappé très fort: un projet de trahison et de démolition de la doctrine catholique enrobées par les auspices de la Charité et de la Miséricorde: c'est pas beau, ça?
    . .
    Tout son discours semble ainsi bâti, et ses "dénonciations", viser le même but...

  • néfasteté n'existe pas on dit nocuité

  • à jpm: . ......................................................pour néfasteté, c'est entre guillemets, pour nocuité, connais pas; je préfèrerais nocivité; mais je suis sûre que tout le monde comprends bien ce que j'entends par "néfasteté", ce qui m'importe, en fait...

  • J'entends bien, Dauphin. Le monde change de toute évidence mais il n'évolue qu'imperceptiblement.

    Sans vouloir reprendre notre débat sur l’évolution, reconnaissez que la faune et la flore, à l'ère secondaire par exemple, étaient totalement différentes de ce qu'elles sont aujourd'hui.

    Donc, à défaut d'évolution, vous admettez - il me semble - une série de créations successives.

    Ai-je bien compris votre pensée ?

    Mais moi aussi, sous la dénomination d'évolution, j'admets une série indéfinie de créations successives. non seulement pour chaque espèce mais même pour chaque individu.

    Nos positions sont-elles si différentes ?

  • Les créations successives sont une invention de chrétiens (de théologiens catholiques en particulier) qui ont cru que les théories de l"évolution étaient prouvées et que l'interprétation de ce que l'on trouve dans les couches géologiques ne pouvait qu'être évolutionniste.
    Chaque espèce a été créée par elle-même. La flore et la faune avant le Déluge était en partie différente en effet, à cause des conditions climatiques sur terre différentes. Comme la flore et la faune de l'Australie est différente de celle du pôle nord, ou de l'Amazonie de celle des Galapagos. Mais cela ne prouve aucune évolution. Ce préjugé de tout interpréter en termes évolutionnistes est véritablement une maladie de l'intelligence.

  • Intéressant. Je ou on ne peut constater rien que par l'extérieur des choses, qu'il est donné des indications sur ce Marx. C'est bizarre un tel nom porté par un prélat. D'autant qu'il s'intéresse à l'économie le monsieur, donc le dieu argent, économie qui est une utopie fumeuse, et qui cautionne le chômage par exemple. Evidemment dans l'absolu il est évident qu'un vrai chrétien portant le nom de Marx, n'y pourrait rien s'il était sincère. Mais là manifestement il y a ce cardinal comme d'autres qui œuvrent en loup dans la bergerie et sa façon d'être a bien pour famille un père semblable au loup, celui là porte ce nom tel que Karl Marx l'avait porté, on ne voit pas bien la différence sensible entre Marx ayant distillé le poison criminel du communisme et Marx distillant le poison criminel du modernisme. Tous deux sont et ont des fruits pourris et puants. En conclusion, c'est donc la même famille d'esprit, le constater c'est le plus important et accessoirement, certainement génétique.

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