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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1417

  • Mercredi de la quatrième semaine de carême

    « Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et je vous donnerai un esprit nouveau », chante l’introït : cette messe était celle du grand scrutin, qui voyait les catéchumènes soumis aux premiers rites du baptême : sel, exorcismes, Ephpheta. Suivis de la “tradition” des quatre évangiles, du Credo et du Pater.

    L’évangile s’inscrit dans ce contexte, et saint Augustin le soulignait devant ses catéchumènes. L’aveugle est aveugle de naissance, c’est nous tous qui naissons aveugles des yeux de l’âme, incapables de voir la lumière divine à cause du péché originel. Jésus est lui-même la lumière divine, et il le dit ouvertement : « Je suis la lumière du monde ». Et il est là pour « travailler pendant qu’il fait jour ». Pour guérir les hommes.

    Alors il crache à terre et fait de la boue. « Parce que le Verbe s’est fait chair », commente saint Augustin avec une géniale concision. Par l’incarnation, le Verbe passe par la matière pour donner aux hommes la grâce divine. Jésus enduit les yeux de l’aveugle de cette boue : il en fait un catéchumène, car l’aveugle croit qu’il va être guéri par Jésus, et quand celui-ci lui dit d’aller se laver à la piscine de Siloé, il y va, simplement, en toute confiance. L’évangile est on ne peut plus concis : « Il y alla donc, il se lava, et il revint voyant. » C’est ce que l’ancien aveugle dira ensuite à qui veut l’entendre : « Et abii, et lavi, et video. » Et j’y suis allé, et je me suis lavé, et je vois. Le grec, qui aime bien les propositions participiales, met tout dans un même mouvement : Y allant et me lavant, j’ai vu.

    C’est le baptême proprement dit : par l’eau de l’illumination.

    Alors Jésus se montre à lui et lui demande s’il croit au Fils de Dieu. « Je crois, Seigneur », et, se prosternant, il l’adora. Et tout le monde ici fléchit le genou, pour attester que nous sommes tous des aveugles guéris par le baptême et voyant des yeux de l’âme que le Christ est le Fils de Dieu.

    D’autre part, cet évangile est, dans le déroulement des faits qui vont conduire à la tragédie pascale, une des étapes de la condamnation du Christ par les pharisiens (« cet homme ne vient pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le sabbat »). Il constitue même une sorte de long procès préliminaire de Jésus par procuration.

    Et, avant de jeter le Messie hors de Jérusalem, ils excluent le miraculé de la synagogue. Pour ne pas voir ça… Pour ne pas voir celui qui voit le Christ.

  • Foi extraordinaire

    Un nouveau programme va faire son apparition sur la chaîne catholique américaine EWTN, intitulé « Foi extraordinaire » : Extraordinary Faith TV.

    Ce programme a pour ambition de « mettre en valeur la beauté de l’art sacré catholique classique, architecture, liturgie et musique ». « Une attention particulière sera accordée à la messe latine traditionnelle, connue également comme forme extraordinaire ou messe tridentine. Cette forme historique du culte catholique a connu un regain de popularité ces dernières années, surtout chez les jeunes, et elle est une riche source de vocations au sacerdoce et à la vie religieuse. »

    Extraordinary Faith TV travaille depuis deux ans à l’élaboration de ses programmes, sous la direction de deux militants de la liturgie traditionnelle : le producteur et scénariste américain Alex Begin, et la journaliste anglaise Mary O’Regan. Pour que le message soit reçu au mieux, ils s’engagent à répondre aux normes de productions les plus élevées : une équipe de professionnels a été réunie à Los Angeles.

    Huit épisodes de 30 minutes ont déjà été tournés. Le premier est consacré à la « Misión de San Juan Capistrano », la mission Saint Jean de Capistran, fondée en 1775 près du village indien de Sajavit en Nouvelle-Espagne (Californie), où il y a sept messes le dimanche, dont deux célébrées dans la forme extraordinaire. Il sera diffusé le 14 avril, puis le 18.

    Chaque épisode sera mis en ligne, un mois après sa première diffusion, sur le site de l’émission : www.extraordinaryfaith.tv (qui sera ouvert le 7 avril). Ce site comportera de nombreuses informations sur la liturgie traditionnelle. L’équipe proposera une formation à la messe de saint Pie V, gratuite, dans les paroisses, à condition que la paroisse bénéficiaire s’engage à ce que soit célébrée au moins une fois par mois la messe selon le missel de 1962.

  • Au moins les Espagnols sont contents…

    La presse espagnole salue Hidalgo, la «femme andalouse» de Paris.

    L'Espagne fière du choix de Manuel Valls pour Matignon.

    Si les Espagnols en sont si fiers, on les leur rend volontiers… (Mais sans doute les Espagnols sont-ils contents qu’ils soient chez nous et non chez eux.)

  • Valls halal et casher

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    "Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël." (Phrase prononcée le 17 juin 2011, jour où il se déclare candidat à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle...)

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    "Je souhaite une évolution de la loi de séparation de 1905 pour qu’un peu d’argent public aille à la construction de mosquées."

  • Valls frénétique

    valls.jpgManuel Valls dévoré d’ambition croit être arrivé à l’avant dernière marche de ce que certains appellent encore le pouvoir suprême, qui ne l’est plus depuis longtemps. Il a toutes les chances de se griller. Car c’est sur lui que va retomber l’inévitable poursuite et regain d’impopularité.

    Nicolas Sarkozy était lui aussi dévoré d’ambition. Mais il avait eu l’intelligence de ne pas passer par la case Matignon…

  • Mardi de la quatrième semaine de carême

    L’antienne du Magnificat reprend l’avant-dernière phrase de l’évangile de ce jour : « Personne ne porta la main sur lui, parce que son heure n’était pas venue. »

    Il est regrettable que cet évangile ne commence pas un peu avant, afin de montrer l’inclusion. Car, juste avant, Jésus dit à ses « frères » qui lui demandent d’aller se produire à la fête : « Mon temps n’est pas encore venu. » Et après avoir ajouté : allez-y, vous, mais moi je ne vais à cette fête, il dit encore : « parce que mon temps n’est pas accompli ».

    Est-ce parce qu’on est embarrassé que l’on a coupé le début du chapitre 7 ? Parce qu’il n’est pas convenable de montrer Jésus affirmant à ses frères qu’il n’ira pas à la fête, et le voir aussitôt après monter lui aussi à la fête ? Jésus qui se contredit comme quelqu’un d’indécis, ou, pire, qui trompe ses frères… L’un ou l’autre est en effet n’est guère digne du Sauveur… En fait ce n'est pas le cas, puisque ce passage sera l'évangile du mardi de la Passion.

    Mais c’est là qu’est important le « Mon temps n’est pas encore venu… mon temps n’est pas accompli… » qui deviendra in fine : « Son heure n’était pas encore venue », pour expliquer que ceux qui veulent le faire mourir ne le saisissent pas alors qu’ils en ont le mobile, l’occasion et la possibilité.

    Car c’est ainsi que commençait, dans le même évangile de saint Jean, le miracle de Cana : « Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n'est pas encore venue. »

    Vous croyez que mon heure, c’est de faire des miracles éclatants et de me faire roi d’Israël, mais mon heure, ce sera de subir le châtiment le plus infamant. En attendant, je vais faire ce que vous demandez, mais pas comme vous le pensez.

    Oui, je vais transformer l’eau en vin. Mais personne ne le saura en dehors du maître de cérémonie et de mes disciples, et la vraie signification du miracle n’est pas temporelle, elle est cachée : c’est le symbole du sacrement que j’instituerai.

    Oui, je vais aller à cette fête, mais pas pour m’exhiber comme un faiseur de miracles. J’y vais pour expliquer qui je suis vraiment, dans l’intimité de la Sainte Trinité. Et toute la discussion tourne autour de l’identité de Jésus. Et Jésus finit par parler de « celui qui m’a envoyé », que vous ne connaissez pas, mais que je connais, parce que « Je Suis de Lui » : ab ipso sum. Ses interlocuteurs comprennent la portée du blasphème : « ils cherchaient donc à l’arrêter ». Ce qui n’était pas vraiment ce qu’escomptaient ses frères quand ils lui demandaient de « montrer ses œuvres » à la fête…

  • Un concert insolite

    Le 8 avril à 12h30, au Conservatoire de Paris (14 rue de Madrid), aura lieu un concert insolite, intitulé « Autour des compositeurs Michel Ciry et Gabriel Marcel ».

    On connaît Michel Ciry comme peintre et graveur, on connaît Gabriel Marcel comme l’un des grands philosophes du XXe siècle, mais l’on ne sait guère que l’un et l’autre furent aussi des compositeurs.

    Un correspondant m’écrit :

    « Nous connaissons évidemment ces deux auteurs mais nous ne pensons pas toujours à leur activité de compositeurs. Or, non seulement elle n’était pas accessoire pour eux, mais bien inséparable de leur œuvre plus connu.

    « Et les voilà pour la première fois réunis dans un même concert.

    « De Michel Ciry, Jean Guitton a dit qu’il était le plus grand graveur du XXe siècle. Elève de Nadia Boulanger, il a renoncé à la composition musicale au début des années 60 parce qu’il n’était pas possible de mener de front la triple carrière de peintre-graveur, écrivain et compositeur. Nous entendrons son 1er cahier de Préludes, sa 2e Ballade et une œuvre de musique de chambre.

    « Quant à Gabriel Marcel, il a souvent expliqué combien l’expression musicale était une des clés de son œuvre philosophique et théâtrale. Il a composé une trentaine de mélodies autour des années 45, quelquefois aidé pour l’harmonisation par son épouse Jacqueline Boegner, ancienne élève de Vincent d’Indy.

    « L’interprète principal est le pianiste Orlando Bass. Il a 19 ans. Thierry de Brunhoff qui l’a entendu au disque en a été très ému, et il le suit attentivement depuis son ermitage d’En Calcat. Anne Queffelec dit que ses dons sont exceptionnels. »

  • Stains, Seine-Saint-Denis, "France"

    « Il est 21 h 10, c'est officiel Azzédine Taïbi est élu maire de Stains. Dans le gymnase de l'école Joliot-Curie à deux pas de l'hôtel de ville, la foule est en furie. La salle explose et monte en décibel. Les youyous et les bruits des djembés retentissent, une mama en boubou danse au rythme des percussions et contamine la foule qui bondit et lui emboîte le pas. »

    A Stains, on savait que le nouveau maire serait forcément un élu « de la diversité », puisque les trois têtes de liste étaient « de la diversité ».

    Quand tous les élus seront « de la diversité » il faudra peut-être revoir le dictionnaire. Mais il est vrai qu’en URSS l’organe du mensonge s’appelait La Vérité (Pravda)…

    (NB. La liste - communiste - d'Azzédine Taïbi a obtenu 3.000 voix, sur 16.000 inscrits. Il y a eu près de 60% d'abstention. Ainsi va la démocratie.)

  • Ils sont incurables

    La semaine dernière, les médias annonçaient pour dimanche la chute d’Erdogan. A cause de la répression des manifestations de l’été dernier, des récentes casseroles qu’il traîne ou qu’on lui a attachées, et surtout de son effroyable, impardonnable et apocalyptique blocage de Youtube, Facebook, puis Twitter : « Le pouvoir Erdogan aux abois avant un scrutin décisif », titrait Le Figaro. Et Libération : «Erdogan est mortellement blessé, mais il ne tombera pas tout de suite».

    Or, naturellement, Erdogan et son parti ont gagné haut la main les municipales, humiliant une fois de plus l’opposition kémaliste. Et Erdogan ne tombera ni tout de suite ni à moyen terme : il est au contraire quasi assuré d’être le prochain président.

    Si nos journalistes faisaient leur travail, ils ne se renseigneraient pas auprès des bobos d’Istanbul et autres Turcs occidentalisés. Dans les campagnes d’Anatolie, on ne sait même pas ce qu’est Twitter, mais on sait, comme l’imam l’a rappelé, que pour aller au paradis il faut voter AKP…

    Mais ils n'ont toujours pas compris, et ils ne comprendront jamais, malgré ce qu'ils ont sous les yeux, que la démocratie dans un pays musulman aboutit forcément à un pouvoir islamiste. Et que si l'on ne veut pas d'un pouvoir islamiste, il faut une dictature "laïque" (comme l'Egypte le leur montre une fois de plus)...

  • L’aveuglement volontaire de la pensée unique

    Un juge de Dublin a dû présenter ses excuses après avoir dit : « Les musulmans croient qu’ils peuvent battre leurs femmes ».

    Le juge Anthony Halpin a dit qu’il n’avait pas l’intention d’offenser les musulmans ou leur religion, qu’il s’excusait de les avoir blessés et leur demandait pardon.

    Le conseil des immigrés d’Irlande a déclaré que les personnes ayant des postes à responsabilité ont le devoir de ne pas nourrir le racisme et la xénophobie.

    Et il n’y a personne pour rappeler que bien entendu le musulman a le droit de battre sa femme, que c’est dans le Coran, dans les Hadiths, dans tous les livres sur la charia, et dans la prédication des imams (y compris sur internet).

    (Via FDesouche, qui donne quelques liens.)