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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1419

  • Une première à Rome

    Demain, à l’église (paroissiale) romaine de la Fraternité Saint-Pierre, la messe sera célébrée par Mgr Matteo Zuppi, évêque auxiliaire de Rome en charge du centre ville.

    Il semble que ce soit la première fois depuis la révolution liturgique qu’un évêque de Rome célèbre la messe de saint Pie V. Et c’est l’évêque lui-même qui l’aurait proposé.

  • Samedi de la troisième semaine de carême

    La première lecture de la messe est l’histoire de Suzanne, texte grec du livre de Daniel. La belle Suzanne, accusée d’adultère par deux juges aussi pervers que libidineux, est sauvée de la mort par le jeune Daniel qui met en évidence le mensonge de l’accusation.

    L’évangile est celui de la femme réellement adultère, quoique elle aussi accusée par des pervers (qui ont trouvé un prétexte pour tendre un piège à Jésus), et qui est elle aussi sauvée de la mort, mais apparemment contre la Loi.

    Comment le Fils de Dieu peut-il porter une sentence contraire à la Loi de Dieu ?

    « Que celui d’entre vous qui est sans péché soit le premier à lui jeter la pierre. »

    Il ne suffit pas d’appliquer la Loi. Celui qui l’applique doit être un juste juge, un juge juste (cf. Deutéronome 16,18-19, II Chroniques 19,6-7). Or les pharisiens qui ont amené la femme adultère sont des juges autoproclamés qui agissent non par souci de justice mais par haine de Jésus. Ils comprennent qu’ils sont démasqués, qu’ils ne peuvent rien répliquer, et ils s’en vont.

    « Moi non plus, je ne te condamnerai pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

    On ne peut que penser au sacrement de pénitence. « Ego te absolvo… Allez en paix. »

    On peut remarquer que Jésus ne dit pas : « Qui suis-je pour juger ? » Il juge. Il prononce une sentence d’acquittement. Le tribunal de la confession est le seul tribunal où le coupable plaidant coupable soit assuré d’être acquitté, pour peu qu’il regrette son péché et qu’il ait le ferme propos de ne plus le commettre (ce qui est très généralement le cas si la démarche du pénitent est libre). Mais il ne peut y aller que s’il croit, s’il sait, qu’il s’agit d’un tribunal où il va être jugé par un juge qui a le pouvoir de l’absoudre. Sinon la démarche n’a aucun sens, et le pécheur reste dans son péché.

  • L’inquisition LGBT

    Brendan Eich, créateur du langage de programmation JavaScript, vient d’être nommé directeur général de Mozilla.

    Le Los Angeles Times l’a dénoncé comme l’un des opposants au « mariage » homosexuel : il avait donné 1.000 dollars pour la campagne du référendum de 2008.

    Les deux fondateurs homosexuels de la société de jeux Rarebit ont aussitôt lancé un boycott contre Mozilla, entreprise désormais dirigée par un homophobe.

    La société Mozilla, à plat ventre devant le lobby, s’est fendue d’un communiqué rappelant qu’elle a « toujours été profondément engagée dans le respect de la diversité des orientations sexuelles et des croyances au sein de notre personnel et de la communauté, à travers toutes les activités du projet »…

  • Pauvre type

    Olivier Py, le directeur du Festival d’Avignon, annonce que si le FN remporte la mairie, le festival devra quitter la ville, parce qu’il lui sera impossible de travailler avec le Front national. Puis il déclare que le festival aura lieu de toute façon cette année, et qu’ensuite il démissionnera. Puis il explique que soit il démissionnera, soit il délocalisera le festival.

    Ces déclarations à géométrie variable sont d’autant plus grotesques que :

    1 - Il n’est pas propriétaire du Festival d’Avignon et il n’a aucune autorité pour décider où doit avoir lieu le festival.

    2 – Il n’y a quasiment aucune chance pour que le FN gagne l’élection municipale d’Avignon (cette année).

    Il s’agit juste pour Olivier Py de se faire mousser et de bien montrer que l’intelligentsia reste le porte-parole de la gauche la plus sectaire... à un point qui irrite même l’intelligentsia de gauche…

    Sur Olivier Py on lira aussi ceci.

  • Une de plus…

    La fondatrice des Femen en Ukraine, Anna Hutsol, avait demandé l’asile à la Suisse, où vit sa sœur. L’Office fédéral de la migration vient de rejeter sa demande.

    En précisant qu’elle dispose d’un visa Schengen délivré par la France, « où elle sera en sécurité »…

    Et même chouchoutée, certes. Pour notre plus grande honte.

  • Vendredi de la troisième semaine de carême

    La messe d’aujourd’hui est une catéchèse baptismale pour les catéchumènes, et aussi pour les fidèles. Avec les deux grandes images de Moïse frappant le rocher, et de la Samaritaine au puits de Jacob, que l’on retrouvera dans nombre de peintures des premiers siècles comme symboles du baptême.

    Car le rocher du désert était le Christ, comme le souligne saint Paul, et l’eau qui en jaillit est cette eau vive jaillissant en vie éternelle que Jésus propose à la Samaritaine.

    Cet épisode de l’évangile de saint Jean vient précisément après le passage où il est dit que tout le monde vient au baptême de Jésus, ce qui interloque les disciples de Jean Baptiste, et celui-ci leur répond qu’il est l’ami de l’Epoux et que sa joie est parfaite, et que le Christ doit croître tandis que lui-même doit diminuer.

    Jean sera décapité et le Christ élevé sur la Croix. Nous en sommes encore au début de l’évangile de saint Jean, ou du moins dans les débuts du ministère public de Jésus dans l’évangile de saint Jean. Et Jésus a soif. Et il demande à boire à la Samaritaine. Il lui fera comprendre qu’il a soif de sa soif spirituelle, en creusant en elle la source de cette soif.

    A partir de ce jour, en dehors des jeudis (déjà hier) qui n’avaient pas primitivement de messe, tous les évangiles, jusqu’aux Rameaux, seront pris dans saint Jean. Et au bout du chemin où Jésus sera vraiment fatigué, le vendredi saint, ce sera la Passion selon saint Jean, où Jésus, les bras étendus sur la croix pour accueillir tous les hommes dans son Cœur bientôt ouvert, dira une dernière fois : « J’ai soif. »

    Entre temps, le lundi de la Passion, il aura dit : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme le dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront de son sein. »

    L’évangéliste ajoute : « Il parlait de l’Esprit, qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui, car l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. »

    Avant de monter au ciel Jésus dira à ses apôtres : « Jean baptisait d’eau, mais vous, vous serez baptisés de Saint-Esprit dans peu de jours. »

  • Nous y voilà

     

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    Une école de Leeds, en Angleterre, l’« école de la Ville de Leeds », 350 élèves, a décidé d’instituer l’anglais comme… première langue étrangère.

    « Ensemble tout est possible », dit la pancarte. En effet…

    Les élèves sont de 55 nationalités différentes, et la moitié d’entre eux sont en Angleterre depuis moins de quatre ans. Non seulement ils ne parlent pas l’anglais, dit la directrice, mais ils sont illettrés dans leur langue d’origine, et c’est la première fois qu’on leur met un stylo dans les mains.

    Il y a quand même un quart des élèves qui sont anglais. Eh bien ils amélioreront leur prononciation et feront des progrès en grammaire, dit la directrice…

    En octobre dernier, une étude avait conclu qu’il y avait en Angleterre cinq écoles où il n’y avait aucun enfant anglais, et 240 où 90% des élèves avaient une autre langue maternelle que l’anglais.

    Parmi les réactions les plus critiques, celle de Amjad Bashir, un entrepreneur célèbre à Leeds, arrivé du Pendjab avec ses parents en 1959 : « Je suis vraiment désolé pour les 25% d’élèves anglais nés dans des foyers anglais, dit-il. C’est injuste qu’ils soient ainsi désavantagés et handicapés. »

    Amjad Bashir explique que ses parents le poussaient constamment à apprendre l’anglais à l’école et en dehors de l’école. « Mon père m’envoyait jouer avec les gamins du lieu. Il avait l’habitude de fermer la porte derrière moi en disant : “Tu rentreras quand tu connaîtras la langue.” »

    (Au fait… Amjad Bashir est le porte-parole de l’Ukip pour les petites entreprises, et il est candidat de l’Ukip - le parti pour l'indépendance du Royaume Uni - aux prochaines élections européennes… Il est à la tête de restaurants... halal...)

    (Express, via Novopress)

  • En Turquie

    Une église grecque orthodoxe d’Istanbul, Agia Paraskevi (Sainte Parascève), a été vandalisée dimanche par des individus brandissant des drapeaux du parti démocratique du peuple (parti kurde de gauche). Après avoir forcé la porte, ils ont tout mis sens dessus dessous, déchiré des livres liturgiques, volé le stock de cierges… et la cloche. Puis d’autres militants sont arrivés, et ils furent environ 150 dans la cour.

    Le gardien s’est précipité au poste de police proche de l’église, mais les policiers ont refusé d’intervenir, au motif que ça ne ferait qu’empirer les choses…

  • Jeudi de la troisième semaine de carême

    La messe de ce jour commence par « salus » : à la fois santé et salut. Elle commence ainsi clairement à dessein, car cet introït n’est pas un verset de psaume, c’est une création ecclésiastique. Et toute la messe est centrée sur la guérison des corps et des âmes, sur la santé recouvrée comme signe du salut éternel. L’évangile nous montre Jésus guérir tous les malades qu’on lui apporte. Et les trois collectes de la messe sont curieusement celles d’une fête, la fête des martyrs Côme et Damien, qui sont les patrons de l’église de la station romaine. Aujourd’hui c’est la mi-carême, et l’on vient consulter les médecins Côme et Damien pour qu’ils nous donnent les remèdes qui nous permettront de poursuivre notre route jusqu’à Pâques. Ils nous les donnent gratuitement, puisqu’ils sont les anargyres (« pas d’argent »), et qu’il s’agit de la grâce.

    La liturgie mozarabe a cette belle prière de la mi-carême, toute tendue du désir de la Pâque, publiée et traduite par dom Guéranger :

    Exspectantes beatam illam spem passionis ac resurrectionis Filii Dei, fratres charissimi : et manifestationem gloriæ beati et Salvatoris nostri Jesu Christi, resumite virium fortitudinem : et non quasi futuro terreamini de labore : qui ad Paschalis Dominicæ cupitis anhelando pervenire celebritatem. Sacratæ etenim Quadragesimæ tempore mediante arripite de futuro labore fiduciam : qui præteriti jejunii jam transegistis ærumnas. Dabit Jesus lassis fortitudinem : qui pro nobis dignatus est infirmari. Tribuet perfectionem futuri : qui initia donavit præteriti. Aderit in auxilio, filii : qui suæ nos cupit præstolari gloriam Passionis. Amen.

    Dans l’attente de l’heureux espoir que nous avons, Frères très chers, de célébrer la Passion et la Résurrection du Fils de Dieu, et de voir la manifestation de la gloire de notre bienheureux Sauveur Jésus-Christ, ranimez vos forces et votre courage. Ne vous effrayez pas des fatigues qui restent encore à subir, vous qui désirez avec tant d’ardeur arriver à la solennité de la Pâque du Seigneur. En ce milieu de la sainte Quarantaine, vous qui déjà avez traversé une partie des labeurs du jeûne, prenez confiance pour ceux qui restent à accomplir. Jésus, qui a daigné se faire infirme pour nous, donnera le courage à ceux qui sont fatigués ; il nous a donné de fournir le commencement de la carrière, il en accordera la continuation. Il vous viendra en aide, très chers fils, lui qui veut que nous vivions dans l’attente de sa glorieuse Passion. Amen.

  • Ce n’est pas la peine de mort qui pose problème

    Le secrétaire général du parti communiste chinois et président de la République populaire de Chine Xi Jinping est reçu en France avec tous les honneurs. Et ce matin je voyais les salariés des laboratoires Mérieux l’applaudir chaleureusement…

    Car il y a les dictateurs honnis et les dictateurs encensés.

    Puisque le premier responsable du communisme chinois vient en France pour que la France fasse des affaires avec la Chine, il n’est pas question, de toute façon il n’est jamais question, de dire quoi que ce soit qui fâche notre ami du laogai. Donc on ne parle pas des « droits de l’homme », comme disent benoîtement les gazettes.

    Quand même, on pourrait lui parler de la peine de mort, ronchonne-t-on çà et là, notamment dans la presse de gauche – et le Nouvel Observateur en fait un titre.

    Comme si le problème était celui de la peine de mort…

    En Chine il n’y a aucune liberté religieuse, aucune liberté politique, aucune liberté sociale, aucune liberté familiale (enfant unique, avortements et stérilisations forcés). Les journalistes de gauche pourraient au moins dénoncer l’absence de liberté de la presse, et les syndicalistes dénoncer l’interdiction des syndicats. Comme chacun sait, il n’y a pas de syndicats libres en Chine parce que les ouvriers sont au pouvoir (ils sont tous affiliés au syndicat qui dépend du parti). Et comme règne en Chine, d’autre part, un capitalisme sauvage, les ouvriers sont exploités comme nulle part ailleurs sur la planète. Notamment ceux que l’on fait venir des campagnes pour construire les mégalopoles, et qui sont quasiment des esclaves, entassés dans des cages. Mais le savent-ils, nos journaleux, que pour circuler en Chine les Chinois doivent avoir un passeport, et que le passeport octroyé aux ouvriers venus des campagnes ne leur donne pas le droit d’aller dans les boutiques de la ville où on les fait venir pour travailler ?

    Qu’on soit pour ou contre la peine de mort, ce n’est pas le premier problème des Chinois, loin de là. Mais les journalistes de gauche (pardon pour le pléonasme) gardent toujours une sympathie pour un régime de gauche, aussi totalitaire qu’il soit, surtout quand dans leur jeunesse ils ont été maoïstes…