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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1414

  • La distribution de hochets aux courtisans continue

    Dans la série Faites ce que je dis, pas ce que je fais, le pape a décidé, dans le cadre du cinquantième anniversaire de l’institution du Synode, d’« élever à l’épiscopat » le sous-secrétaire du Synode Mgr Fabio Fabene.

    Le temps n’est pas encore venu où l’évêque de Rome rappellera qu’un évêque est la tête d’un diocèse.

  • Mardi de la Passion

    L’évangile de ce jour est le passage qui précède immédiatement l’évangile de mardi dernier. L’épisode de Jésus qui monte à la fête en cachette est ainsi coupé en deux. C’est dommage pour l’unité de l’histoire et l’explication de l’apparente contradiction (« Je ne monte pas à la fête », puis il y va). Mais ainsi est fortement souligné que Jésus va à Jérusalem « non manifeste, sed quasi in occulto », non pas publiquement, mais comme en secret.

    C’est pourtant publiquement qu’il va, au milieu de la fête, enseigner dans le temple. Publiquement, mais de façon incompréhensible pour les pharisiens comme pour la foule. Car il dit qui il est, il expose le secret de sa filiation divine et l’autorité qui fait de lui le maître du sabbat. Mais cela reste précisément un secret, qui ne peut être compris que par ceux qui mettent leur foi en lui. Cela reste un secret total en ce qui concerne l’évangile d’aujourd’hui, puisqu’il se termine avant que Jésus prenne la parole.

    Comme le remarque dom Pius Parsch, c’est bel et bien en secret aussi que vient Jésus au cours de la messe : caché sous l’apparence du pain et du vin. Et reconnu par ceux-là seuls qui croient en lui.

    La première lecture est l’épisode de Daniel dans la fosse aux lions. Episode qui était peint sur les murs des catacombes, et qui cachait aussi un secret. Daniel, les bras étendus comme en croix, flanqué de deux lions prêts à le dévorer, c’était le Christ en sa Passion. Et c’était le martyr alter Christus. L’Eglise dans la persécution. Qui se cache dans des tombeaux mais triomphera à la Résurrection.

  • Il n’a pas eu la chance d’être avorté

    Le Conseil d'Etat a condamné le Centre hospitalier de Senlis à verser 40.000 € d'indemnités à chacun des parents d'un jeune garçon né avec une malformation à l'avant-bras droit. Parce que ce défaut n’a pas été diagnostiqué à l’échographie, ce qui a « privé » les parents de la possibilité d’avorter. Or cet avortement était « justifié par une affection de l'enfant à naître d'une particulière gravité et reconnue comme incurable ». Sic.

    Le Conseil d’Etat souligne que « l'absence de vérification de la conformité des quatre membres du fœtus constitue une faute qui, par son intensité et sa gravité, est caractérisée au sens du troisième alinéa de l'article L. 114-5 du code de l'action sociale et des familles »

    Cet alinéa est celui qui stipule que les parents peuvent demander une indemnité « lorsque la responsabilité d'un professionnel ou d'un établissement de santé est engagée vis-à-vis des parents d'un enfant né avec un handicap non décelé pendant la grossesse à la suite d'une faute caractérisée ».

    L’enfant est né le 30 décembre 2001. Il a donc 12 ans. Je gage que personne ne lui a demandé s’il préférerait être mort.

    (Via Le Salon Beige)

  • Un prêtre assassiné à Homs

    Un homme armé a abattu ce lundi le prêtre jésuite néerlandais Frans van der Lugt, 75 ans, installé depuis des décennies à Homs, dans le centre de la Syrie. Arrivé en Syrie en 1966, le prêtre avait choisi de rester dans la Vieille ville de Homs.

    Il y a quelques semaines il avait lancé un appel à l'aide par une vidéo sur YouTube : « Le plus grand problème est la faim car les gens ne trouvent pas à manger. »

    La vidéo, d'une durée de deux minutes et 40 secondes, représentait le père Van der Lugt au milieu de panneaux jaunes sur lesquels on lisait : « huit cas de personnes mortes de faim », « 100 cas de personnes ayant besoin d'opérations urgentes », « 250 familles sur le point de mourir de faim » et « mourir de faim est plus douloureux que les armes chimiques ».

    Il disait aussi: « Nous aimons la vie et nous ne voulons pas mourir ou nous noyer dans un océan de mort et de douleur ».

  • En Ukraine

    Dans l’est de l’Ukraine, dans les chefs-lieux de deux provinces, à Donetsk et à Kharkiv, des militants pro-russes ont pris d’assaut (de nouveau), hier, les bâtiments de l’administration, pour réclamer un référendum comme en Crimée.

    Ce qui est à noter est que dans les deux villes les pro-russes sont entrés dans les bâtiments officiels sans que la police tente de les en empêcher.

    Le même scénario s’est produit à Louhansk, à la différence près que les policiers ont mollement fait usage de grenades lacrymogènes : parce que les manifestants les attaquaient avec des pierres et des œufs…

  • Nouveau massacre de paysans chrétiens au Nigeria

    Une attaque de bergers Fulani (peuls), samedi, a fait officiellement 79 morts chez les paysans chrétiens de Yar Galadima dans le nord du Nigeria.

    « Nous sommes depuis trois ans confrontés à des attaques meurtrières de bandes de pillards et de voleurs de bétail armés, mais c'est la pire attaque que nous ayons vue jusqu'à présent », a déclaré le porte-parole du gouverneur de Zamfara.

    Selon un chef de village il y aurait eu au moins 120 morts.

  • Le baptême de Umma Azul

    Ce baptême a bien eu lieu, en la cathédrale de Cordoba, en Argentine. La marraine présidente n’était pas là mais avait envoyé une photo et des cadeaux. Le curé est tout content. Les journalistes aussi; et les militants LGBT ont gagné. Donc tout va bien dans le meilleur des mondes catholiques.

    Ah oui, au fait, finalement les deux lesbiennes n’ont pas reçu le sacrement de confirmation.

    Histoire de bien souligner que ce baptême est illégitime au regard du droit canonique (canon 868 §1, 2).

    (La Voz, via Rorate Caeli)

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  • Lundi de la Passion

    Les chants de la messe sont, comme il convient, ceux du Christ souffrant. Avec une exception spectaculaire : le chant de communion, qui paraît incongru : « Le Seigneur des puissances, c’est lui le Roi de gloire. » Pour l’expliquer, on peut se reporter au principe selon lequel, depuis le mercredi des cendres, les antiennes de communion sont prises selon l’ordre des psaumes, et qu’on en est aujourd’hui au 23. De fait, l’antienne est un verset du psaume 23. Mais on sait que ce principe subit un certain nombre d’exceptions (quand le verset de psaume est remplacé par un verset de l’évangile du jour), et l’on pouvait choisir un verset moins éclatant, même si le psaume tout entier chante la gloire de Dieu. En fait, ce verset, au début du temps de la Passion, vise à ce que l’on n’oublie pas que celui qui va être insulté, moqué, battu, fouetté, couvert de plaies et de crachats, et crucifié comme un bandit, est le Roi de gloire, qui fait précisément son entrée, comme dit le psaume, par une porte dont on doit élever les linteaux pour qu’il passe : la porte de la croix.

    La première lecture, sur Jonas à Ninive, nous rappelle que nous sommes toujours dans le temps de la pénitence et du jeûne, et que cette pénitence doit avoir un caractère social, comme le soulignait le bienheureux cardinal Schuster : « En effet, il ne suffit pas que la religion et les pratiques du culte soient le tribut privé et personnel de l’individu, mais il faut qu’elles soient en outre collectives et sociales, puisque la société, la famille, la cité, la nation, etc. sont des entités réelles, et pour cela ont, comme telles, à rendre à Dieu le culte dû. »

    Quant à l’évangile, il nous montre une nouvelle fois des gens qui cherchent à s’emparer de Jésus mais ne le font pas, une nouvelle affirmation par Jésus de sa divinité, et une nouvelle annonce du baptême pour les catéchumènes, mais qui dépasse de loin ce cadre.

    L’affirmation par Jésus de sa divinité est hélas souvent gommée par les traductions. Il dit : « Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où je suis, vous ne pouvez venir. » Il ne dit pas « où je serai », mais « où je suis », souligne saint Augustin dénonçant par avance les mauvaises traductions. Il dit « où je suis » parce qu’il est au ciel et qu’il n’a pas quitté le ciel en s’incarnant. Comme il l’a dit auparavant : « Personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel. » Qui est au ciel même quand il parle aux hommes sur la terre. Etre au ciel étant l’équivalent de : « Je Suis ».

    L’annonce du baptême, par l’eau vive, dépasse ce cadre parce qu’elle concerne toute la vie spirituelle du croyant, à partir du baptême qui crée la source d’où doivent jaillir les fleuves engendrés par l’Esprit. Dans la lecture scripturaire du jour, Jérémie, Dieu se plaint que son peuple l'ait abandonné, lui, "la source d'eau vive". Il s'agit donc de la déification de ceux qui croient au Christ: ils ont en eux la source jaillissante qui est Dieu. La première condition est d'avoir soif.

  • Premier dimanche de la Passion

    Depuis hier soir c’est le temps de la Passion. Les trois hymnes (vêpres, matines et laudes) sont des hymnes de la Croix. La semaine dernière, la lecture des matines était l’Exode. Voici qu’apparaît Jérémie, figure du Christ souffrant, et ses Lamentations seront au cœur du Triduum. La semaine dernière, les répons des matines parlaient presque tous de Moïse. Désormais, hormis le premier qui annonce la Pâque, ils ne seront plus que l’écho de la plainte du Christ souffrant sa Passion et implorant le Père de le sauver de ses ennemis : et cela uniquement par des versets de psaumes, et il en est de même des antiennes de la journée, qui font aussi appel à Jérémie.

    La messe commence par un de ces versets, bien connu de ceux qui connaissent l’ordinaire de la messe puisque c’est le début du psaume 42 récité au bas de l’autel (et qui précisément ne l’est plus à partir de ce jour jusqu’à Pâques) : « Rends-moi justice, ô Dieu, et mets ma cause à part de celle d’une nation qui n’est pas sainte ; arrache-moi à l’homme inique et trompeur, car tu es mon Dieu et ma force. » Le graduel et le trait poursuivent sur le même mode. L’épître (dont on a déjà entendu l’essentiel au capitule des vêpres, puis des laudes, et de tierce) est celle qui explique que le Christ, à la différence des anciens grands prêtres, est entré dans le Sanctuaire avec son propre sang, une fois pour toutes, nous ayant acquis, par son propre sacrifice, une rédemption éternelle. La préface chante le bois de la Croix devenu nouvel arbre de vie. L’antienne de communion souligne qu’il s’agit de la communion au « corps livré pour vous » et du calice de la nouvelle alliance dans son sang.

    L’Evangile donne l’ultime explication : Jésus proclame sa divinité : « Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham advînt, Je Suis. Ils prirent donc des pierres, pour les jeter sur lui ; mais Jésus se cacha, et sortit du temple. »

    Aucune traduction française du propos du Christ ne peut être vraiment satisfaisante. La plus mauvaise est assurément la plus courante : « Avant qu’Abraham fût, je suis », avec deux fois le verbe être, et la deuxième fois sans les capitales indiquant qu’il s’agit cette deuxième fois de celui qui EST. Dans les textes grec et latin, il n’y a pas deux fois le verbe être. La première fois, pour Abraham, c’est un verbe qui veut dire devenir, se produire, se faire… Le sens premier du verbe grec étant précisément : venir à l’existence. Bref, il s’agit d’un processus. Abraham, comme tous les hommes, est le rejeton d’une lignée et le produit d’une gestation. A un moment de l’histoire, il a été engendré dans le sein de sa mère et il est venu à l’existence. Tandis que le Christ est une personne divine, et en tant que personne divine il EST, il est l’être même, éternellement.

    Les juifs comprennent immédiatement ce « Je Suis » : ils n’ont pas besoin de le lire pour voir les lettres en capitales. C’est le pire des blasphèmes : ils prennent des pierres pour le lapider.

    Ici il y a encore de très nombreuses traductions défaillantes : « alors ils prirent », ou « alors ils ramassèrent » des pierres pour les lancer sur lui. Mais le mot grec comme le mot latin traduit par « alors » ne veut pas dire « alors ». Il veut dire « donc ». Le traduire par « alors » atténue fortement le sens du verset et montre l’incompréhension du traducteur.

    Jésus dit : JE SUIS. Ils prennent donc des pierres. Il se dit Dieu, par conséquent ils le lapident.

    Mais Jésus se cache et sort du temple.

    Saint Augustin conclut : « Comme homme il fuit les pierres, mais malheur à ceux dont Dieu fuit les cœurs de pierre. » Tamquam homo a lapidibus fugit: sed vae illis a quorum lapideis cordibus Deus fugit !

  • La veillée c'est jeudi prochain

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