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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1409

  • Lundi de Pâques

    Dans son superbe livre sur les « pèlerins d’Emmaüs », qui est l’évangile de ce jour, sœur Jeanne d’Arc faisait notamment état d’une grande « inclusion » couvrant l’ensemble de ce passage, Luc 24 (1-12) 13-35. Voici les deux « dépliants » (cliquer pour les agrandir) qui sont ajoutés au livre et dont le second permet de voir l’inclusion d’un seul coup d’œil. Et de la préciser ensuite avec le texte évangélique reproduit dans le premier, avec les lettres qui permettent de passer de l’un à l’autre.

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    Ce qui est impressionnant dans cette découverte est bien sûr qu’au centre de l’inclusion se trouve le kérygme, et que ce ne peut donc pas être un hasard.

    Sœur Jeanne d’Arc précisait à propos du dépliant II :

    « Les corrélations ici proposées sont plus ou moins sûres, plus ou moins évidentes. La typographie essaie de rendre le degré de certitude :

    JÉRUSALEM : le même mot à la même place, irrécusable.

    ANNONCÈRENT : les mots sont différents, il entre donc une part plus ou moins grande d’appréciation.

    Dialogue : le mot n’est pas dans le texte. »

    En outre, l’inclusion est elle-même incluse dans le plan rigoureux de ce passage :

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    (En 2010 j’avais reproduit un bref extrait de ce même livre, publié au Cerf en 1977.)

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  • A Maaloula

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    Bachar al Assad s’est rendu aujourd’hui à Maaloula, qui a été reprise en début de semaine par l’armée syrienne. Il a présenté ses « vœux de sainte fête de Pâques à tous les Syriens ».

    Il a visité le couvent grec-catholique Saints-Serge-et-Bacchus pour se rendre compte des dégâts occasionnés par les jihadistes, puis il s’est rendu au couvent grec-orthodoxe Sainte-Thècle (dont les religieuses avaient été enlevées) où il a déclaré : « Personne, quel que soit son terrorisme, ne peut effacer notre histoire humaine et culturelle. Maaloula restera inébranlable, comme les autres monuments de la culture syrienne, face à l’obscurantisme et à la barbarie de tous ceux qui ciblent la patrie. »

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    Extraits d’une dépêche de l’agence officielle SANA :

    Les terroristes ont fait sauter le couvent Sainte-Thècle, dont une partie s’est écroulée, avant de vandaliser la nouvelle église et de brûler la porte de marbre ornée d’icônes. Les murs sont carbonisés, les icônes des saints ont été arrachées, les icônes du Christ poignardées. Une série d’autres icônes d’une valeur inestimable ont été endommagées.

    Les pillages ont été nombreux. Les terroristes ont volé des chandeliers, des lustres, une statue du Christ de trois mètres, en bronze doré, qui avait été donnée par la Russie en 2009. Une statue de marbre du Christ Pantocrator a été détruite par explosifs. Toutes les croix qui se trouvaient sur les dômes des monastères et les églises ont été enlevées. Des documents datant de 1.500 ans ont été brûlés.

    Cependant une peinture avec les mots « Dieu est amour » reste suspendue à ce qui reste d’une des portes d’une salle de théologie.

    Le maire de Maaloula, Naji Wehbe, a déclaré que les tentatives des terroristes de tuer Maaloula n’ont pas été pour lui une surprise, car les wahhabites sont ennemis de la beauté, de l’histoire et de l’humanité.

  • Pâques

     

    Introït de la messe du jour de Pâques, par les moines de Triors.

    Sans doute la plus sublime antienne d’entrée de toute l’année liturgique, ce qui est normal puisque c’est la plus grande fête. Son caractère d’absolue contemplation n’est plus guère compris aujourd’hui, même par des professionnels du plain chant, qui s’étonnent de ne pas avoir un introït d’une joie débordante et d’un éclat triomphal, comme les peintures qui nous montrent le Christ surgissant glorieux du tombeau. Mais personne n’a vu la résurrection du Christ. L’événement qui a bouleversé l’histoire du monde est un événement secret, qui appartient à l’intimité divine. Ce que l’homme en a vu, c’est un tombeau vide. Les retrouvailles du Christ et de son Père ont lieu dans l’abîme insondable de la profondeur de la Sainte Trinité, la profondeur de la véritable joie et du véritable amour, qui irriguent la mélodie comme d'une intense mais immobile émotion. Cet introït est, de même, l’expression, la transcription musicale, du Saint Suaire. De l’instant d’après le Saint Suaire. Quand reprend vie, d’humanité déifiée, cette Paix éternelle.

  • Samedi Saint

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    Satan et Hadès discutaient ainsi, quand une voix tonna : « Élevez vos frontons, princes. Élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire entrera. » A ces mots, Hadès dit à Satan : « Va-t-en, si tu es vaillant, et livre-lui bataille. » Satan sortit. Alors Hadès dit à ses démons : « Fermez bien les portes de bronze, poussez les barres de fer, renforcez les verrous, exercez une surveillance sans relâche. Car s'il descend chez nous, il deviendra notre maître. »

    Nos ancêtres, en entendant ces paroles, éclatèrent en invectives : « Glouton, éternel affamé, disaient-ils, ouvre donc et laisse entrer le roi de gloire. » David le prophète disait : « Ne sais-tu pas, aveugle, que lorsque je vivais sur terre, j'ai lancé cette prophétie : Princes, élevez vos frontons » ? Isaïe à son tour : « Et moi, averti par le Saint-Esprit, j'ai écrit : Les morts ressusciteront, et ils se réveilleront, ceux qui dorment dans les tombeaux, et ils exulteront, ceux qui vivent sur la terre. Et j'ai dit : Où est, mort, ton aiguillon ? Où, enfer, ta victoire ? »

    La voix à nouveau retentit : ouvrez vos portes. En entendant cette parole pour la seconde fois, Hadès demanda, comme s'il ne savait pas : « Quel est ce roi de gloire ? » Les messagers du Maître lui dirent : « C'est le Seigneur le fort, le vaillant, le Seigneur vaillant des combats ~. » A peine avaient-ils prononcé ces mots que les portes de bronze se fracassèrent, et les barres de fer se rompirent et tous les morts furent déliés des chaînes qui les retenaient, et nous avec eux. Et le roi de gloire entra, sous l'aspect d'un homme, et les ténèbres de l'enfer devinrent éblouissantes.

    Aussitôt Hadès cria : « Nous sommes vaincus ! Malheur à nous ! Mais qui es-tu donc, toi qui possèdes une telle puissance et un tel empire ? Qui es-tu, toi qui es venu ici exempt de faute ? Toi qui parais petit et réalises de grandes choses, toi qui es humble et sublime, esclave et maître, soldat et roi, toi qui commandes aux morts et aux vivants ? Tu fus cloué en croix et déposé au tombeau, et te voilà soudain libre et tu as anéanti notre royaume. Es-tu ce Jésus, dont Satan, notre chef suprême, nous a parlé, nous disant que la croix et la mort te feraient hériter le monde entier ?

    Alors le roi de gloire empoigna par le sommet de la tête le chef suprême, Satan, et le livra aux anges, disant : « Mettez-lui des chaînes aux mains et aux pieds, au cou et à la bouche. » Puis, le donnant à Hadès, il dit : « Prends-le et surveille-le étroitement jusqu'à mon retour. »

    Hadès reçut Satan et lui dit : « Belzébuth, héritier du feu et du châtiment, ennemi des saints, qu'est-ce qui t'a poussé à faire crucifier le roi de gloire ? Il est descendu chez nous et nous a dépouillés. Retourne-toi et vois il ne me reste plus de morts. Tous ceux que tu avais gagnés par le bois de la connaissance, la croix te les a repris. Tes délices se sont changées en douleur. En voulant tuer le roi de gloire, tu t'es tué toi-même. Je t'ai reçu avec mission de bien te garder. Eh bien, tu sauras d'expérience quels maux je suis capable d'infliger. O chef des diables, prince de la mort, racine du péché, comble du mal ! Quel vice trouvais-tu en Jésus pour désirer sa perte ? Comment as tu osé lui nuire ? Pourquoi as-tu cherché à faire choir dans les ténèbres un homme qui t'a enlevé tous ceux qui depuis l'origine étaient morts ? »

    Hadès parlait encore à Satan quand le roi de gloire étendit sa main, saisit Adam notre premier père, et le ressuscita . Puis, se tournant vers les autres, il dit : « Venez avec moi, vous tous qui devez votre mort au bois que celui-ci a touché. Car voici : je vous relève tous par le bois de la croix ! » Alors il les fit tous sortir, et l'on vit notre premier père Adam rempli de joie : « Je rends grâce à ta magnanimité, Seigneur, disait-il, car tu m'as fait remonter du fond des enfers. » Et tous les prophètes et tous les saints disaient : « Nous te rendons grâces, Seigneur, sauveur du monde, qui as tiré nos vies de la corruption. »

    Et tandis qu'ils parlaient, le Seigneur bénit Adam en marquant son front du signe de la croix. Il fit le même geste avec les patriarches et les prophètes, les martyrs et les ancêtres, et d'un bond les fit sortir de l'enfer. Et pendant qu'il marchait, les saints pères chantaient derrière lui, et disaient : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Alléluia. A lui la louange de tous les saints. »

    Actes de Pilate (ou Evangile de Nicodème), 21-24.

  • Vendredi Saint

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    « Ainsi, le Christ devient le nouvel Adam par lequel la vie humaine prend un nouveau départ. Lui qui est fondamentalement relation et « être en relation », le Fils restaure les relations. Ses bras étendus sont la relation ouverte, qui toujours nous reste ouverte. La Croix, lieu de son obéissance, devient ainsi le vrai arbre de vie. Le Christ devient l’image opposée au serpent, ainsi que le dit Jean dans son évangile (In. 3,14). De cet arbre ne vient pas la parole de tentation, mais la parole de l’amour sauveur, la parole de l’obéissance, par laquelle Dieu même s’est fait obéissant, et nous offre ainsi son obéissance comme champ de la liberté. La Croix est l’arbre de vie à nouveau accessible. Dans la Passion, le Christ, pour ainsi dire, écarta le glaive fulgurant, traversa le feu et dressa la Croix comme véritable axe du monde, sur lequel se relève le monde. Pour cela même, l’Eucharistie, comme présence de la Croix, est l’arbre de Vie qui reste toujours au milieu de nous et nous invite à recevoir les fruits de la vie véritable. Il s’ensuit que l’Eucharistie ne se résume jamais à une sorte de pratique communautaire. La recevoir, manger de l’arbre de Vie, cela signifie recevoir le Seigneur crucifié, c’est-à-dire sa forme vitale, son obéissance, son « oui », c’est accepter la mesure de notre condition de créature. Cela veut dire accepter l’amour de Dieu qui est notre Vérité. Cette dépendance vis-à-vis de Dieu ne signifie pas pour nous détermination venue de l’extérieur, tout comme, pour le fils, la filiation n’est pas une détermination extrinsèque : c’est justement cette « dépendance » qui est liberté, parce qu’elle est Vérité et Amour. »

    Joseph Ratzinger, Au commencement Dieu créa le ciel et la terre (quatre sermons de carême), Fayard, p. 85.

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    Rome, basilique Saint-Clément

  • Ça devient systématique

    Le Dakota du Nord avait adopté l’an dernier une loi interdisant l’avortement à partir du moment où les battements du cœur de l’enfant sont perceptibles, ce qui peut arriver dès la sixième semaine de grossesse. Un juge fédéral vient de déclarer cette loi invalide et inconstitutionnelle au regard de l’arrêt Roe contre Wade.

    Le procureur général de l’Etat se demande s’il va faire appel devant la Cour suprême des Etats-Unis. Mais on a constaté que désormais la Cour suprême refuse de se saisir de tels jugements (comme pour la définition du mariage), ce qui implique que le jugement devient définitif.

    Je dois dire que je n’arrive pas à comprendre comment un juge, tout seul, sous prétexte qu’il est « fédéral », peut décider qu’une loi est inconstitutionnelle (une loi votée par une majorité de députés, souvent après un référendum), sans qu’il y ait désormais possibilité d’appel.

  • Joseph Daul remporte le pompon !

    Joseph Daul, député européen depuis 1999 et président du groupe PPE depuis 2007, ne se représente pas. Il a prononcé hier son dernier discours de député et de président. Et il remporté le prix du premier politicien (me semble-t-il) à annoncer l’apocalypse si l’on vote mal aux européennes.

    Et il l’a fait magnifiquement :

    « Je suis convaincu que si l'Europe succombe aux sirènes populistes et eurosceptiques, ce serait un retour vers le chaos et la guerre. »

    Il va être difficile de faire mieux.

  • Pas mal…

    Je n’ai pas l’habitude de reproduire des textes des hiérarques socialistes (ni d’ailleurs d’autres partis). Mais le billet de Claude Bartolone sur Dominique Voynet est tellement bien troussé que je ne résiste pas au plaisir de vous le faire partager. (Qu’il soit écrit par Bartolone ou par un nègre, auquel cas : bravo le nègre.)

    *

    Dominique Voynet a été nommée aujourd’hui, en conseil des ministres, Inspectrice générale des affaires sociales.

    Étrange décision.

    Triste itinéraire d’une enfant gâtée de la République.

    Elue ou parachutée tour à tour dans le Jura, au parlement européen, en Seine-Saint-Denis, puis défaite par les électeurs ou auto-démissionnée par certitude de l’être, Madame Voynet, si prompte à critiquer la violence du « système », restera certainement silencieuse quant à la manière dont elle vient d’en profiter goulûment.

    Au mieux, cette nomination apparait comme le « golden parachute » d’une élue en mal d’électeurs. Au pire, elle procède d’un accord politique lui ayant permis de s’exfiltrer de Montreuil après avoir laissé cette ville en ruines et la gauche divisée comme jamais.

    En toute hypothèse, cette nomination est un regrettable accroc à la République irréprochable que nos compatriotes appellent de leurs vœux.

    *

    (Petite précision: le salaire d'un inspecteur général des affaires sociales se situe entre 85.000 et 100.000 € par an. Pour un travail qui, éventuellement, peut occuper deux jours par semaine.)

  • Avorter toujours plus

    L’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France a lancé hier un plan pour « améliorer l’accès à l’IVG ». Par le projet régional FRIDA : Favoriser la Réduction des Inégalités D’accès à l’Avortement.

    On va notamment mettre en place un « observatoire des dysfonctionnements du parcours de santé IVG ». Parce que tuer l’enfant dans le ventre de sa mère est un « parcours de santé »…

    Et il faut « repositionner l’IVG en tant qu’activité médicale à part entière ». Dans le cadre d’une meilleure application du serment d’Hippocrate, sans doute.

    Il faut aussi « sensibiliser les futurs praticiens à la pratique de l’IVG ». Vous voulez être médecin pour soigner les gens ? Eh bien il va falloir d’abord nous montrer de quoi vous êtes capable dans la boucherie intra-utérine.

    L’un des objectifs de FRIDA me laisse perplexe :

    « Contractualisation avec les établissements de santé sur un objectif de volume d’activité d’IVG par rapport au volume de leur activité d’obstétrique. »

    Cela veut-il vraiment dire que les établissements dits « de santé » devront s’engager par contrat à tuer une quantité définie de bébés à naître par rapport au volume global de leur activité obstétrique ? Et s’ils n’arrivent pas au quota, il se passe quoi ? On va chercher des femmes à avorter par tous les moyens ? On vire les médecins qui ne font pas assez d’avortements ? On coupe dans les crédits qui vont aux soins pour punir cet établissement ?

  • Le viol des chrétiennes au Bangladesh

    Une centaine de chrétiens, et quelques musulmans, ont manifesté hier à Dakha, à l’appel de l’organisation des étudiants de l’ethnie Garo, contre le viol subi par une jeune catholique.

    Au cours des festivités du nouvel an bengali, lundi dernier, quatre musulmans ont attaqué la jeune fille et l’ont violée.

    Elle a 21 ans, elle s’appelle Mary Thigidi Purnima, elle est de la paroisse de Mariamnagar, dans le diocèse de Mymensingh. Elle travaille dans un institut de beauté à Dakha.

    Et elle est courageuse. Car elle a porté plainte, alors que la plupart des chrétiennes violées, quand elles survivent, font profil bas. Comme prévu, les menaces de mort s’accumulent sur Mary pour qu’elle retire sa plainte.

    D’autre part, quand une jeune fille d’une minorité ethnique (et en plus chrétienne) porte plainte, la police s’abstient de faire du zèle. Cette fois, cependant, elle a arrêté l’un des trois violeurs et recherche les autres.

    Pour autant qu’on le sache, neuf femmes des minorités ethniques ont été violées depuis le début de l’année, dont deux ont été tuées. 67 viols de ce type avaient été recensés l’an dernier.