Une centaine de chrétiens, et quelques musulmans, ont manifesté hier à Dakha, à l’appel de l’organisation des étudiants de l’ethnie Garo, contre le viol subi par une jeune catholique.
Au cours des festivités du nouvel an bengali, lundi dernier, quatre musulmans ont attaqué la jeune fille et l’ont violée.
Elle a 21 ans, elle s’appelle Mary Thigidi Purnima, elle est de la paroisse de Mariamnagar, dans le diocèse de Mymensingh. Elle travaille dans un institut de beauté à Dakha.
Et elle est courageuse. Car elle a porté plainte, alors que la plupart des chrétiennes violées, quand elles survivent, font profil bas. Comme prévu, les menaces de mort s’accumulent sur Mary pour qu’elle retire sa plainte.
D’autre part, quand une jeune fille d’une minorité ethnique (et en plus chrétienne) porte plainte, la police s’abstient de faire du zèle. Cette fois, cependant, elle a arrêté l’un des trois violeurs et recherche les autres.
Pour autant qu’on le sache, neuf femmes des minorités ethniques ont été violées depuis le début de l’année, dont deux ont été tuées. 67 viols de ce type avaient été recensés l’an dernier.