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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1405

  • Saint Stanislas

    Le souvenir du ministère de saint Stanislas sur le siège de Cracovie, qui dura à peine sept ans, et en particulier le souvenir de sa mort, accompagna sans cesse, au cours des siècles, l'histoire de la nation et de l'Eglise qui est en Pologne. Et dans cette mémoire collective, le saint Evêque de Cracovie resta présent comme le Patron de l'Ordre moral et de l'ordre social dans notre patrie.

    En tant qu'évêque et pasteur, il annonça à nos ancêtres la foi en Dieu, il greffa en eux, à travers le saint Baptême, la Confirmation, la Pénitence et l'Eucharistie, la puissance salvifique de la Passion et de la Résurrection de Jésus Christ. Il enseigna l'ordre moral dans la famille fondée sur le mariage sacramentel. Il enseigna l'ordre moral au sein de l'Etat, rappelant même au roi que dans son action, il devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu. Il défendit la liberté, qui est le droit fondamental de chaque homme et qu'aucun pouvoir, sans violer l'ordre établi par Dieu lui-même, ne peut ôter à personne sans raison. A l'aube de notre histoire, Dieu, Père des peuples et des nations, nous manifesta à travers ce saint Patron que l'ordre moral, le respect de la loi de Dieu et des justes droits de chaque homme, est la condition fondamentale de l'existence et du développement de chaque société.

    L'histoire fit également de Stanislas le Patron de l'unité nationale. Lorsqu'en 1253 arriva pour les Polonais l'heure de la canonisation du premier fils de leur terre, la Pologne vivait l'expérience douloureuse de la division en duchés régionaux. Et ce fut précisément cette canonisation qui éveilla chez les Princes de la dynastie des Piast, qui était au pouvoir, le besoin de se réunir à Cracovie, afin de partager, auprès de la tombe de saint Stanislas et sur le lieu de son martyre, la joie commune pour l'élévation de l'un de leurs compatriotes à la gloire des autels dans l'Eglise universelle. Tous virent en lui leur patron et leur intercesseur auprès de Dieu. Ils lui associèrent les espérances d'un avenir meilleur pour leur patrie. De la pieuse tradition qui rapporte que le corps de Stanislas, assassiné et découpé en morceau, se serait à nouveau recomposé, naissait l'espérance que la Pologne des Piast réussirait à surmonter la division dynastique et serait redevenue un Etat à l'unité durable. Dans la perspective de cette espérance, dès la canonisation, le saint Evêque de Cracovie fut élu comme le Patron principal de la Pologne et le Père de la Patrie.

    Ses reliques, déposées dans la cathédrale de Wawel, étaient l'objet de la vénération religieuse de la part de toute la nation. Cette vénération acquit une nouvelle signification au cours de la période des divisions, lorsque venant de l'autre côté des frontières, en particulier de la Silésie, des Polonais arrivaient ici, désirant venir auprès de ces reliques qui rappelaient le passé chrétien de la Pologne indépendante. Son martyre devint le témoignage de la maturité spirituelle de nos ancêtres et acquit une éloquence particulière dans l'histoire de la nation. Sa figure était le symbole de l'unité qui désormais était édifiée non sur la base du territoire d'un Etat indépendant, mais sur celle des valeurs éternelles et de la tradition spirituelle, qui constituaient le fondement de l'identité nationale.

    Saint Jean-Paul II, Lettre à l’archidiocèse de Cracovie pour le 750e anniversaire de la canonisation de saint Stanislas.

  • C’est justement le problème

    Répondant aux critiques françaises récurrentes, aujourd'hui de Manuel Valls, à propos de l’euro trop fort, le porte-parole d’Angela Merkel a déclaré :

    « Le cours de l'euro n'est pas du ressort des politiciens nationaux, c'est une question pour la Banque centrale européenne qui agit de manière indépendante dans ce domaine et n'a pas de conseils à recevoir sur ce qu'elle doit faire. »

    Ce qui est tout à fait vrai, selon le traité européen.

    Mais c’est justement là qu’est le problème : une banque centrale supranationale dont les dirigeants décident de la politique monétaire de 18 pays sans aucun contrôle politique.

    C’est ce que les défenseurs des nations ont dénoncé haut et fort au moment du traité de Maastricht. Mais les dirigeants français de droite comme de gauche sont favorables à Maastricht. C’est pourquoi ils font semblant, perpétuellement, de s’attaquer à « l’euro fort », en sachant pertinemment que ça ne sert à rien puisque ni eux ni personne n’a prise sur la politique monétaire de l’UE. Ce qui agace de plus en plus les Allemands qui sont quant à eux très contents de… leur banque centrale, puisque ce n’est pas un hasard si la BCE a son siège à Francfort (avec en prime le jeu de mots pour se moquer de la France).

  • Voir un peu ailleurs

    Le Pew Research Center a réalisé une étude sur 40 pays à propos des questions morales. Le résultat est fort intéressant.

    Par exemple on constate que dans 8 pays plus de 80% des gens déclarent que l’avortement est inacceptable. Il s’agit dans l’ordre décroissant des Philippines (93%), du Ghana, de l’Indonésie, de l’Ouganda, du Salvador, du Pakistan, de la Bolivie, du Kenya.

    En bas du tableau, les 8 pays où moins de 30% des gens jugent l’avortement inacceptable : le Japon (28%), l’Australie, le Canada, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la République tchèque, et… la France : 14%, 4 points de moins encore que la République tchèque.

    Ainsi, ce qu’on appelle les pays civilisés sont les pays de la plus grande barbarie, et la France se distingue encore par une plus grande barbarie. Ce qui se voit non seulement par les 14%, mais par le fait que 47% des gens jugent que l’avortement n’est pas une question morale (18% en République tchèque, 25% en Allemagne). Voilà où nous en sommes. Et c’est logique, puisque chez nous c’est officiellement un « droit fondamental ». Donc la question morale ne se pose plus.

    On constate aussi qu’aux Etats-Unis 49% des gens jugent l’avortement inacceptable. Ce qui fait une énorme différence avec la France, surtout quand on sait que les jeunes sont majoritairement contre l’avortement. Et cela peut nous donner un espoir…

    Avec 49%, les Etats-Unis sont donc, dans le classement, le premier pays à ne pas être majoritairement contre l’avortement. Mais c’est le 27e du classement. Il y a donc 26 pays sur 40 qui sont contre l’avortement. Une large majorité de pays où l’avortement est un crime et non un droit.

    En ce qui concerne l’homosexualité, dans 7 pays plus de 90% des gens la jugent inacceptable (5 d’entre eux sont musulmans, mais la palme est remportée par le Ghana chrétien : 98%). Et dans 8 pays moins de 20% des gens jugent l’homosexualité inacceptable. Toujours les mêmes, mais ici la France (14%) est nettement battue par l’Allemagne (8%) et l’Espagne (6%). C’est toutefois en France (et au Canada) qu’on arrive à 50% de gens qui trouvent que ce n’est pas une question morale…

  • De "La Repubblica" à "l’Osservatore Romano"

    Sandro Magister constate que pour la deuxième fois en un mois l’Osservatore Romano donne une page entière à un certain Marco Vannini, que nous ne connaissons pas, mais qui a écrit un article dans La Repubblica, le vendredi saint, pour expliquer que la résurrection du Christ est une « construction théologique », que saint Paul avait « le cerveau malade » et que son affirmation selon laquelle notre foi est vaine si le Christ n’est pas ressuscité est « la plus anti-évangélique qui soit ».

    Mais puisque le quotidien de la gauche anticléricale est quasiment devenu le journal du pape, il est logique que ses collaborateurs sévissent aussi dans le journal qui est réputé comme le journal du pape… D'ailleurs, comme on vient de le lire sous la plume de Bergoglio dans La Repubblica, il faut bien engager le dialogue pour découvrir la vérité...

  • Per dialogo, dit Begoglio…

    « La vérité n’existe pas sans dialogue… Le dialogue révèle la vérité. » (cardinal Bergoglio)

    Avant de l’expliquer aux incurables « fondamentalistes », il faudrait déjà l’expliquer à Celui qui nous a enseigné que la vérité est transcendante et existe donc hors tout dialogue, Celui qui nous a révélé qu’Il est lui-même la vérité, et que nul ne va au Père sinon par Lui qui est la voie, la vérité et la vie.

    Il nous a dit aussi que l’Esprit nous enseignera toute vérité. Sans passer par un quelconque dialogue.

    Il a dit encore : « Si vous demeurez dans ma parole, vous serez mes vrais disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Il n’a pas dit : « Si vous allez aux périphéries pour dialoguer vous ferez surgir la vérité… »

  • Ad cœnam agni providi

    Ad cœnam agni providi
    Et stolis albis candidi
    Post transitum Maris Rubri
    Christo canamus Principi.

    Cujus Corpus sanctissimum
    In ara Crucis torridum
    Cruore ejus roseo
    Gustando vivimus Deo.

    Protecti paschæ vespere
    A devastante angelo,
    Erepti de durissimo
    Pharaonis imperio.

    Jam pascha nostrum Christus est,
    Qui immolatus Agnus est,
    Sinceritatis azyma
    Caro ejus oblata est.

    O vere digna hostia,
    Per quam fracta sunt tartara,
    Redempta plebs captivata,
    Reddita vitæ praemia.

    Consurgit Christus tumulo,
    Victor redit de barathro,
    Tyrannum trudens vinculo
    Et reserans paradisum.

    Quæsumus, Auctor omnium,
    In hoc paschali gaudio:
    Ab omni mortis impetu
    Tuum defende populum.

    Gloria tibi Domine,
    Qui surrexisti a mortuis,
    Cum Patre et Santo Spiritu,
    In sempiterna gloria. Amen.

    Après avoir passé la mer Rouge, allons, revêtus d'habits blancs, au festin de l'Agneau, et chantons les louanges de Jésus-Christ notre Roi.

    Son saint corps a été dans les souffrances; comme dans un feu, sur l'autel de la croix : en goûtant le sang qui en est sorti, nous vivons pour Dieu.

    Par ce sang nous avons été délivrés de l'ange exterminateur au soir de la Pâque, et nous avons été affranchis de la rigoureuse tyrannie de Pharaon.

    Ainsi Jésus-Christ est notre Pâque, c'est l'Agneau qui a été immolé pour notre salut; sa chair offerte pour nous est le vrai pain sans levain, et l'azyme de sincérité dont nous devons nous nourrir.

    O victime d'un prix infini, par vous les portes de l'enfer ont été brisées, les captifs ont été rachetés, et la vie a été rendue aux morts.

    Jésus-Christ ressuscite du tombeau, il revient victorieux de l'enfer : il a enchaîné le tyran, et il a ouvert le paradis.

    O Dieu Créateur de toutes choses, nous vous prions, dans cette joie sainte que nous donne la solennité de Pâques, de défendre votre peuple contre toutes les attaques de la mort.

    Gloire vous soit rendue, ô Seigneur, qui êtes ressuscité d'entre les morts : et soyez honoré avec le Père et le Saint-Esprit dans toute l'éternité. Ainsi soit-il.

    Hymne des vêpres au temps pascal. Traduction de Bossuet.

     

  • Il n’y aura plus de gynécologues catholiques en Grande-Bretagne

    Le Royal College of Obstetricians and Gynecologists vient d'interdire de qualification les médecins et infirmières qui refuseraient de prescrire ou d'administrer des contraceptifs chimiques à leurs patients. Y compris la pilule dite du lendemain, qui est un abortif.

    La clause de conscience est supprimée, et les étudiants qui sont en train de terminer leur cursus ne le termineront pas s’ils ne prennent pas l’engagement de prescrire « toute forme de contraception hormonale, y compris dans l’urgence ».

  • « Guingamp »

    En finale de la « coupe de France », les Africains de Guingamp ont battu les Africains de Rennes. Il a été aussi beaucoup question d’un Portugais.

    J’avoue que je suis toujours sidéré de voir des habitants de telle ou telle ville considérer que l’équipe de foot qui porte le nom de la ville les représente, alors que les joueurs ne sont ni de la ville, ni de la province, ni même du pays pour beaucoup. Cf. le témoignage de Guy Roux, samedi soir sur France 2 : « L’AJ Auxerre, c’est 80% d’Africains, 10% de Maghrébins, 10% de Gaulois. »

    Mais, après tout, cela regarde ces "supporteurs". Encore qu’ils pourraient se demander si tel ou tel joueur les représente vraiment, sachant que la saison suivante il jouera dans un autre club simplement parce qu’il sera payé plus cher…

    Mais c’est là qu’est l’anomalie la plus effarante. Dans ce pays où règne la dictature des « droits de l’homme » et de l’« antiracisme », tout le monde paraît trouver normal l’esclavage des footballeurs.

    Car il s’agit bien d’esclavage, quand on achète et qu’on vend une personne humaine. On a beau utiliser un mot italien pour tenter de maquiller la chose, le « mercato » c’est en français un « marché », un marché où l’on achète et où l’on vend des hommes. C’est donc un marché aux esclaves. Car il n’y a que dans les marchés aux esclaves qu’on achète et qu’on vend des personnes humaines. La loi l’interdit, évidemment. C’est pourtant ce qui se passe dans le marché aux footballeurs…

    Sans doute se dit-on que ce ne sont pas des esclaves, puisqu’ils sont très riches. C’est une grossière erreur. Dans l’antiquité, les esclaves pouvaient être très riches. Notamment les gladiateurs, les hommes qui assuraient le spectacle du cirque comme nos footballeurs. Et il y avait des gens qui se passionnaient pour telle ou telle équipe plus performante grâce à un excellent entraîneur…

    La différence est que dans aucune ville romaine on n’aurait eu l'idée stupide de croire que telle « écurie » d’esclaves des jeux du cirque représentait la ville…

  • Triste feuilleton

    Après quatre reports, la première audience du procès en appel d’Asia Bibi a été de nouveau fixée : au 27 mai.

  • La persécution des Franciscains de l’Immaculée, suite

    Selon ANSA, la principale agence de presse italienne, citant l’avocat Bruno Lucianelli, le commissaire Volpi a interdit au fondateur des Franciscains de l’Immaculée, le P. Stefano Maria Manelli, de se rendre sur la tombe de ses parents, le 1er mai, à Frigento, et d’y célébrer une messe.

    L’agence rappelle que les parents du P. Minelli sont reconnus comme « serviteurs de Dieu » (depuis l'ouverture de leur procès en béatification).