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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1411

  • Mardi Saint

    Pour la première fois la liturgie annonce que, désormais, son heure est venue. C’est l’antienne du Benedictus : « Avant le jour de la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin. »

    C’est en fait le premier verset de l’évangile du lavement des pieds, celui de la messe In cœna Domini du Jeudi Saint. La raison en est que primitivement c’est cet évangile qui était chanté aujourd’hui. Il fut ensuite transféré au Jeudi Saint, et pour aujourd’hui on assigna la Passion selon saint Marc.

    La première lecture se limite à trois versets de Jérémie, dont l’essentiel constitue l’une des plus importantes prophéties de la Passion :

    « Et moi j’étais comme un doux agneau qu’on conduit à l’immolation, et je n’ai pas su qu’ils ont formé des desseins contre moi, disant : Mettons du bois dans son pain, et retranchons-le de la terre des vivants, et qu’on ne se souvienne plus de son nom. »

    C’était déjà le capitule des laudes du temps de la Passion, ce sera aussi le 7e répons des matines du Jeudi Saint.

    Ce texte, comme d’autres prophéties christiques, a fait l’objet de falsifications par les rabbins qui ont fabriqué la bible massorétique. Ce qui est effarant est que ces falsifications se retrouvent jusque dans les missels, et sont présentées comme le texte authentique de Jérémie dans la « Bible de la liturgie »© et donc dans la néo-liturgie en français de la Semaine Sainte. (Puisque pour tout le monde désormais – sauf certains spécialistes de la Septante - le texte massorétique est l'"original" hébreu.)

    On remarque une différence entre la lecture de la messe et le répons du Jeudi Saint. Le texte dit à la messe est celui de la Vulgate (de saint Jérôme) qui dit « agnus mansuetus », un doux agneau, alors que le répons est une traduction de la Septante : « agnus innocens ». Les deux traductions désignent le Christ. Mais les massorètes ont changé le mot, dont la traduction est « docile » selon les rabbins, mais qui est aussi traduit par : « confiant » ou « familier »…

    On remarque une autre différence, juste après : cet agneau est conduit « ad immolandum », selon le répons, « ad victimam », selon la Vulgate. On voit que les deux expressions sont équivalentes : il s’agit de l’agneau du sacrifice. Or cela est gommé dans le texte massorétique : il ne reste qu’un agneau laïcisé, mené « à la boucherie », ou « à l’abattoir ».

    Le plus grave est la falsification de « Mettons du bois dans son pain », qui évoque de façon synthétique à la fois la crucifixion et l’eucharistie, bref tout le Sacrifice, comme les pères de l’Eglise l’ont abondamment expliqué. Et déjà saint Jérôme disait que « c’est le consensus de toutes les Eglises que, sous la personne de Jérémie, on comprend que cela est dit du Christ, de sorte que le Père lui ait montré le dessein des Juifs, et que ceux-ci aient dit : Mettons du bois dans son pain, c’est-à-dire la croix sur le corps du Sauveur. »

    Or la néo-liturgie, traduisant le texte massorétique, dit : « Coupons l’arbre à la racine ». Les rabbins traduisent : « Détruisons l’arbre dans sa sève » ; d’autres traductions disent : « Détruisons l’arbre avec son fruit. »

    Il est significatif que le texte de la Septante soit en plein accord avec celui de saint Jérôme. C’est une preuve que le texte hébreu dont disposaient les Septante, et le texte hébreu dont disposait saint Jérôme, disaient ici la même chose.

    Saint Jérôme ajoutait : « Les Juifs, et nos judaïsants, pensent que cela est dit de la personne de Jérémie. Mais je ne vois pas comment ils pourraient démontrer que Jérémie fût crucifié, puisque les Ecritures n’en font pas état. »

    Puisque ce n’est pas Jérémie, puisque ce ne saurait être Jésus, il restait à… modifier le texte, ce qu’ils ont fait sans vergogne, comme en d’autres endroits où la prophétie désignait de façon trop évidente le Messie des chrétiens.

    Dès le IIe siècle, saint Justin avait dénoncé cette falsification, dans son Dialogue avec Tryphon. Ou, plus exactement, il constatait qu’alors les Juifs avaient carrément supprimé le passage gênant : « De Jérémie, ils ont supprimé ces mots : “Je suis comme un agneau que l'on porte au sacrifice. Voici ce qu'ils méditaient contre moi, ils disaient : Venez, mettons du bois dans son pain. Retranchons-le de la terre des vivants, et que son nom s'efface à jamais.” Ce passage se lit encore dans quelques-uns des exemplaires conservés par vos synagogues ; car il n'y a pas longtemps qu'il a été retranché. Quand on prouve aux Juifs, d'après ce passage, que leur projet était de crucifier le Christ et de le faire mourir, quand on leur montre d'ailleurs l'identité de ce même passage avec celui d'Isaïe, qui nous présente le Messie conduit à la mort comme une brebis, ils se trouvent dans un étrange embarras et vous les voyez recourir aux injures et aux blasphèmes. »

    Comme il n’était pas possible de soutenir durablement que le passage n’existait pas, il fallut le reprendre et le falsifier. Et c’est la version falsifiée que toute l’Eglise latine proclame aujourd’hui comme étant la Sainte Ecriture. Je dis bien toute l’Eglise latine, toute celle de la « forme ordinaire », puisque la néo-Vulgate elle-même a été falsifiée selon le texte massorétique. Ce qui est une monstrueuse impiété, et une ignominie.

  • Ce que la désinformation ne nous explique pas

    L’unanimité de la presse et des responsables politiques d’Europe et des Etats-Unis sur l’Ukraine a quelque chose de fascinant. C’est la Pravda à l’envers, à un niveau jamais vu. Car même quand il s’agissait d’aller envahir l’Irak le mensonge n’était pas si universel.

    Il est donc établi que c’est Poutine qui met la zone, et que les soi-disant manifestants (euh, pardon, les « terroristes ») sont des Russes envoyés et financés par Poutine (y compris les braves babouchkas qui ont évidemment été amenées là par charters secrets…)

    Il y a toutefois une question à laquelle on ne répond pas. Il est vrai aussi que personne ne la pose… :

    Les policiers des provinces de l’Est de l’Ukraine sont-ils eux aussi des Russes envoyés par Poutine ?

    Car tous les témoignages concordent : les policiers n’interviennent pas pour empêcher la prise des bâtiments administratifs, et ils ne font rien non plus pour les reprendre, ou pour interpeller les manifestants. C’est à cause de cette passivité obstinée que le pouvoir est obligé d’envoyer ses « forces des sécurité ». Donc, ou bien les policiers ukrainiens sont de nationalité russe, ou bien on nous ment.

  • Un autre évêque Summorum Pontificum

    Les fidèles australiens attachés à la « forme extraordinaire du rite romain » ont désormais une « paroisse personnelle » dans la banlieue de Melbourne. Elle a été créée le 28 mars et son curé sera officiellement installé le 25 avril. Le jeudi saint et le dimanche de Pâques, la messe pontificale sera célébrée par Mgr Basil Meeking, évêque émérite de Christchurch en Nouvelle-Zélande.

    C’est la cinquième année consécutive que Mgr Meeking célèbre la Semaine Sainte dans cette communauté.

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    Mgr Meeking ordonnant prêtre un membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, à Auckland, Nouvelle-Zélande, le 29 novembre 2008.

  • François, Kasper et le synode

    Un article important d'Antonio Mastino, traduit par Benoît et moi. Extrait (la première phrase fait état d’une opinion tout à fait saugrenue qui montre jusqu’où peuvent aller ceux qui tiennent à défendre le pape en toute circonstance… jusqu’à ce que le pape lui-même démente leur pieuse interprétation...) :

    Jusque-là, on avait cru que le pape avait utilisé le théologien progressiste Kasper pour faire sortir à découvert les thèses libérales de épiscopat d'Europe centrale, avant de les "fusiller" par anticipation, afin de sauver l'enseignement traditionnel de l'Eglise sur le sujet. Mais après la défense inattendue et passionnée de Kasper, il est devenu clair pour tous que le pape lui avait confié le discours inaugural parce qu'il partageait sa pensée. Et sur cette route, à travers son intervention directe, il souhaite conduire et si nécessaire pousser le Synode. Parce que, en lui-même, il aurait déjà mûri une décision. En utilisant cette technique typique des Jésuites, maîtres dans l'art de donner aux assemblées l'illusion que ce sont elles qui prennent, démocratiquement, les décisions, mais en réalité les menant sans qu'elles s'en aperçoivent à ratifier les décisions qui ont déjà été prises par le supérieur. Même Kasper ne serait, dans ce sens, qu'un «pion» de Bergoglio.

  • Lundi Saint

    « Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie… » Ainsi commence l’évangile de la messe de ce jour, qui ouvre les jours Saints.

    Six jour avant la Pâque, Marie annonce la mort du Seigneur en embaumant ses pieds par une onction de nard « pistique » : le parfum de la foi.

    Par sa mort le 6e jour le Seigneur nous laissera son corps et son sang sous la forme d’un sacrement de la foi.

    Voici que nous passons à un plan supérieur, par rapport au début de l’évangile de saint Jean.

    Aux noces de Cana, Jésus annonce la transsubstantiation du vin. C’est « le troisième jour », dit l’évangéliste (suggérant évidemment un autre « troisième jour »). Le jour avant ces trois jours, Jésus trouvait Philippe et Nathanaël. Le jour précédent, Pierre et André étaient déjà devenus des disciples. Le jour précédent, Jean avait baptisé Jésus et avait témoigné avoir vu l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.

    Donc, six jours avant les noces de Cana, c’était le baptême de Jésus : l’onction du Saint-Esprit. Qui annonçait « le calice que je dois boire, le baptême dont je dois être baptisé ».

  • 2e dimanche de la Passion, ou dimanche des Rameaux

    La liturgie de ce dimanche est double, et ce ne fut pas une mauvaise idée de le souligner, lors de la réforme de la Semaine Sainte, en 1955, en appelant « 1er dimanche de la Passion » le dimanche précédent, qui était jusque-là simplement le dimanche de la Passion, ce jour étant seulement (par son titre du moins) dimanche des Rameaux.

    C’est le dimanche des Rameaux par la bénédiction et la procession des Rameaux, qui vient de l’antique liturgie de Jérusalem, et qui est devenue l’unique liturgie dans les pays de liturgie byzantine, avec une spéciale coloration de fête des enfants. C’est le second dimanche de la Passion par la messe romaine, centrée sur la Passion, au point qu’on y lit déjà tout le récit de la mort du Christ.

    Le contraste est saisissant. La procession est triomphale qui acclame le Christ Roi, par les 8 antiennes de louanges qui encadrent l’hymne Gloria laus et le psaume 147. Des antiennes qui, comme le dit la première, « rendent un digne hommage à ce vainqueur triomphant », hommage qui culmine dans la septième avant d’annoncer, dans la 8e, la résurrection du huitième jour.

    Et alors commence la messe, qui nous plonge dans la douleur des ornements violets et le chant du psaume 21, le psaume de la Passion, le psaume spécifique de la crucifixion. La collecte parle du Sauveur qui a subi la croix, le trait reprend 14 versets du psaume 21, l’évangile raconte toute la Passion, l’antienne d’offertoire est le verset du psaume 68 : « pour nourriture ils m’ont donné du fiel, pour boisson du vinaigre » (car c’est en effet ce que nous offrons habituellement à Dieu), l’antienne de communion est la prière du jardin des oliviers « Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que ta volonté soit faite » (et c’est à ce calice aussi que nous devons communier).

    Mais l’épître qui nous montre le Christ s’anéantissant jusqu’à la mort de la Croix ajoute que c’est pour cela que Dieu l’a élevé et lui a donné le nom au-dessus de tout nom, et le graduel souligne qu’il l’a glorifié.

    Car, comme on le voit aussi dans la collecte, la liturgie ne sépare jamais la crucifixion de la résurrection. Même aux moments où la liturgie fait revivre les moments les plus tragiques, l’Eglise n’oublie jamais que le Christ est ressuscité, qu’il est ce roi de gloire que la procession des Rameaux ne fait qu’esquisser.

  • Mais oui c’est un parti comme les autres…

    La municipalité FN du 7e secteur de Marseille a été mise en place hier. Et ce matin a eu lieu la première parodie officielle de « mariage » entre deux hommes, célébrée par une adjointe FN, Evelyne Battuzzi.

    Laquelle a adressé ses « félicitations » aux deux hommes, et a déclaré qu’elle ne souhaitait pas qu’on revienne sur le « mariage pour tous »…

  • Accueil des touristes et dhimmitude (ou : Mammon pour faire venir Allah)

    Les aéroports japonais sont en train de « s’adapter » pour accueillir des visiteurs musulmans de plus en plus nombreux (notamment d’Indonésie : 65% de plus en un an, et du Golfe : 50%).

    Les salles « de silence » sont transformées en « salles de prière ». Dans les toilettes sont posés des robinets spéciaux pour les ablutions rituelles. Beaucoup plus fort : les restaurants demandent à leurs clients de ne pas boire d’alcool lorsqu’ils sont à côté de musulmans.

    Depuis décembre, l’aéroport de Narita sert des menus spéciaux pour musulmans, préparés par l’entreprise qui fournit la compagnie malaise.

    Le porte-parole de l’Association japonaise du Halal, Hideaki Yotsutsuji, déclare que les communautés musulmanes du Japon saluent les efforts des aéroports pour améliorer l’accueil des musulmans. Mais il leur demande d’avoir à l’esprit qu’en claironnant leur quête de convivialité islamique, les aéroports mettent la barre très haut, et qu’ils ne doivent pas décevoir leur clientèle musulmane. Ainsi, souligne-t-il, « un musulman se sentira trahi simplement parce que quelqu’un boit de l’alcool à côté de lui. »

    Il ne suffira pas que les restaurants rappellent à leurs clients de faire attention, il faudra en arriver à interdire la bière et le vin…

    Alors que personne ne demandait rien.

  • Samedi de la Passion

    L’évangile de ce jour anticipe sur les Rameaux, mais il contient beaucoup d’autres choses, et qui sont amenées de façon mystérieuse. Voilà des païens qui viennent adorer à Jérusalem. Ils sont encore païens, mais ils savent que c’est à Jérusalem qu’on adore le vrai Dieu. Ils s’approchent de Philippe, pour parler en grec à un apôtre qui a un nom grec. Ils disent à Philippe qu’ils veulent voir Jésus. Ce Jésus à qui Philippe demandera bientôt de lui montrer le Père, et à qui Jésus répondra : « Celui qui m’a vu a vu le Père. » Philippe les conduit à André, l’autre apôtre qui a un nom grec. Puis tous deux vont voir Jésus. Jésus paraît ne rien leur répondre à propos des païens qui veulent le voir. Comme s’il ignorait purement et simplement la demande. Mais le discours qu’il tient alors est l’annonce du salut proposé à tous les païens, par la Croix.

    « Jésus leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. » La gloire, c’est la croix, comme le souligne fortement saint Cyrille d’Alexandrie dans son commentaire de saint Jean.

    Et l’on remarque alors que ce propos renvoie à un propos tenu juste avant la Transfiguration, selon les trois synoptiques : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup (…) et qu’il ressuscite le troisième jour. »

    Ensuite c’est encore plus net : « Celui qui aime sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde, la conserve pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, mon serviteur sera aussi. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. » Dans les synoptiques, avant la Transfiguration : « Qui voudrait sauver son âme la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » Et : « Si quelqu’un veut venir à ma suite (…) qu’il prenne sa croix et vienne à moi. »

    Dans son évangile, saint Jean ne parle pas de la Transfiguration. Il ne parle pas non plus de l’Agonie au jardin des oliviers. C’est l’essentiel, mystique, de ces deux épisodes, qui est ici évoqué, comme l'avait remarqué Xavier Léon-Dufour (Etudes d'Evangile, cité dans Bible chrétienne II*).

    Voici l’évocation du jardin des oliviers : « Maintenant, mon âme est troublée (…) Père, sauve-moi de cette heure. Mais c'est pour cela que je suis arrivé à cette heure. Père, glorifie ton Nom. » (« Mon âme est triste jusqu'à la mort (...) Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi; cependant, qu'il en soit non pas comme je veux, mais comme tu veux. »)

    « Alors vint une voix du ciel… » Comme à la Transfiguration. Et aussi au baptême… chez les synoptiques.

    La voix dit : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai ».

    Par la Croix, comme le dit ensuite Jésus : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi. » Notamment ces Grecs qui veulent me voir…

  • Danemark : le parti du peuple danois en tête

    Un nouveau sondage danois pour les élections européennes place en tête, mais cette fois largement, le parti du peuple danois, anti-immigration et anti-UE, avec 27% d’intentions de vote, contre 23% pour les sociaux-démocrates et 21% pour les libéraux.