Introït de la messe du jour de Pâques, par les moines de Triors.
Sans doute la plus sublime antienne d’entrée de toute l’année liturgique, ce qui est normal puisque c’est la plus grande fête. Son caractère d’absolue contemplation n’est plus guère compris aujourd’hui, même par des professionnels du plain chant, qui s’étonnent de ne pas avoir un introït d’une joie débordante et d’un éclat triomphal, comme les peintures qui nous montrent le Christ surgissant glorieux du tombeau. Mais personne n’a vu la résurrection du Christ. L’événement qui a bouleversé l’histoire du monde est un événement secret, qui appartient à l’intimité divine. Ce que l’homme en a vu, c’est un tombeau vide. Les retrouvailles du Christ et de son Père ont lieu dans l’abîme insondable de la profondeur de la Sainte Trinité, la profondeur de la véritable joie et du véritable amour, qui irriguent la mélodie comme d'une intense mais immobile émotion. Cet introït est, de même, l’expression, la transcription musicale, du Saint Suaire. De l’instant d’après le Saint Suaire. Quand reprend vie, d’humanité déifiée, cette Paix éternelle.
Commentaires
On ne peut que dire : Amen, à ce commentaire. C'est très vrai.
Merci d'entretenir ainsi notre joie de Pâques !
Merci et encore merci .
Merci. Quelle douceur surnaturelle! On passe dans une autre dimension...