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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1336

  • Pressées de vivre sous la charia...

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    Les Australiennes, dont des « célébrités », se bousculent sur Facebook pour publier leurs « selfies en hijab ». C’est le mouvement WISH : Women In Solidarity with Hijabs (contre le gouvernement qui veut interdire le port du hijab dans l'espace public). En quelques jours, la page Facebook des « femmes solidaires avec le hijab » a récolté plus de 27.000 « J’aime ».

    Comme le dit avec un bel élan de lyrisme ému le site oumma, elles « vont, à terme, composer une belle mosaïque de visages radieux sous les voiles de la tolérance religieuse et du respect des différences »…

  • Syrie : le franciscain « assigné à résidence »

    Le père franciscain Hanna Jallouf, enlevé dans la nuit du 5 au 6 octobre par des miliciens du Front al-Nosrah, a été « assigné à résidence » dans son couvent de Knayeh par un « tribunal islamique ».

    Les quatre femmes enlevées avec lui avaient été relâchées hier.

    Mais on n’a pas de nouvelles des hommes également enlevés. Le groupe comprenait une vingtaine de personnes en tout.

  • Deux chrétiens tués dans le sud musulman des Philippines

    Deux chrétiens ont été tués et trois autres blessés lors d’une attaque à la grenade d’une église protestante à Pikit, dans la province de Cotabato, au centre de l’île de Mindanao.

    « Ces dernières années, dit Asianews, la province de Cotabato a été le théâtre de nombreuses attaques de la part de gangs criminels liés à des dirigeants politiques locaux ou aux extrémistes islamiques Abou Sayyaf et le Front Moro de libération islamique (Milf). Souvent, ces actes restent impunis en raison du climat d’impunité qui caractérise la région majoritairement musulmane de Mindanao, qui a souffert de plus de 40 ans de guerre entre les rebelles musulmans et l’armée. Pikit, en particulier, est une base bien connue pour les criminels et les combattants liés aux mouvements islamiques extrémistes. L’accord de paix entre le Milf et manille aurait dû mettre fin à la violence, mais les groupes extrémistes, comme les Combattants islamiques pour la liberté de Bangsamoro et le Front Moro de libération nationale, ont cherché plusieurs fois à entraver sa mise en œuvre. »

  • Les laïcs qu’on ne veut pas entendre au synode

    Comme je l’ai déjà signalé, il existe un Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, qui réunit des gens d’une grande compétence, spirituelle, ecclésiale et universitaire, sur ces thèmes, et qui est le seul organisme du saint-siège qui leur soit spécifiquement dédié : or François n’a invité aucun membre de cet Institut au synode sur la famille…

    Du 2 au 4 octobre a eu lieu l’assemblée du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, sur le thème : « La famille et l’avenir de l’Europe ».

    Y sont intervenus des évêques, dont plusieurs sont au synode, et aussi, notamment, un couple de laïcs polonais, Ludmila et Stanislaw Grygiel, qui enseignent à l'Institut pontifical créé par Jean-Paul II, et qui étaient des amis de Jean-Paul II.

    Sandro Magister publie une partie de la contribution de ces deux personnes. C’est d’une grande qualité et d’une grande profondeur, dans la ligne, naturellement, de l’immense enseignement de Jean-Paul II sur la question, et très loin des aberrations qui font les choux gras du synode.

    Voici de brefs extraits, mais tout est à lire :

    De Ludmila Grygiel

    Chesterton a dit que nous avons besoin non pas d’une Église qui soit mise en mouvement par le monde mais d’une Église qui mette le monde en mouvement. En paraphrasant ce propos, nous pouvons dire que les familles d’aujourd’hui, aussi bien celles qui traversent des crises que celles qui sont heureuses, n’ont pas besoin d’une pastorale qui soit adaptée au monde mais d’une pastorale qui soit adaptée à l'enseignement de Celui qui sait ce que désire le cœur de l’homme.

    Le paradigme évangélique de cette pastorale, je le vois dans le dialogue entre Jésus et la Samaritaine, dialogue dont émergent tous les éléments qui caractérisent la situation difficile que connaissent actuellement aussi bien les gens mariés que les prêtres qui sont engagés dans cette pastorale.

    Le Christ accepte de parler avec une femme qui vit dans le péché. Le Christ n’est pas capable de détester, il est seulement capable d’aimer. C’est pour cette raison qu’il ne condamne pas la Samaritaine, mais qu’il réveille dans le cœur de celle-ci le désir originel qui a été estompé par les événements de la vie désordonnée qu’elle mène. Il lui pardonne seulement à partir du moment où elle reconnaît qu’elle n’a pas de mari.

    Ainsi ce passage de l’Évangile nous rappelle que Dieu ne fait pas le don de sa miséricorde à ceux qui ne la demandent pas et que, pour obtenir miséricorde, il faut reconnaître que l’on a péché et désirer se convertir. La miséricorde n’est jamais un don offert à quelqu’un qui n’en veut pas, ce n’est pas un produit qui est soldé parce que personne n’en veut. La pastorale demande une adhésion profonde et convaincue des pasteurs à la vérité du sacrement. (…)

    La pastorale de la famille (…) ne peut pas faire comme si les difficultés n’existaient pas mais elle ne doit pas non plus s’y arrêter et admettre sa défaite avec découragement. Elle ne peut pas s’adapter à la casuistique des pharisiens modernes. Elle doit accueillir les Samaritaines non pas pour dissimuler la vérité à propos de leur comportement mais afin de les conduire à la conversion. (…)

    J’ai l'impression que nous autres chrétiens parlons trop des mariages qui ont échoué mais pas beaucoup des mariages où les époux sont fidèles, que nous parlons trop de la crise de la famille mais pas beaucoup du fait que la communauté constituée par le mariage et la famille assure à l’être humain non seulement le bonheur terrestre mais également le bonheur éternel et du fait qu’elle est le lieu où se réalise la vocation des laïcs à la sainteté.

    De Stanislaw Grygiel

    (…) Ils parlent de la miséricorde de Dieu comme s’il s’agissait d’une tolérance teintée de commisération. On perçoit, dans une théologie conçue de cette manière, un certain mépris envers l’homme. D’après ces théologiens, l'homme n’est pas encore suffisamment mature pour être capable de regarder avec courage, à la lumière de la miséricorde divine, la vérité du fait qu’il peut devenir amour, comme l’est "depuis l’origine" cette même vérité (Mt 19, 8). Étant donné qu’ils ne connaissent pas "le don de Dieu", ces théologiens adaptent la Parole divine aux désirs des cœurs sclérosés. (…)

    Les chrétiens qui, parce qu’ils ont peur qu’on leur reproche d’être des ennemis de l'humanité, se plient à des compromis diplomatiques avec le monde déforment le caractère sacramentel de l’Église. Le monde, qui connaît bien les faiblesses de l’être humain, s’en est pris principalement à l’"une seule chair" d’Adam et Ève. Il cherche à déformer en premier lieu le sacrement de l'amour conjugal et, à partir de cette déformation, il va chercher à déformer tous les autres sacrements. En effet ils constituent l'unité des lieux de la rencontre de Dieu avec l'homme. […] Si les chrétiens se laissent convaincre par le monde que le don de la liberté qui leur est fait par Jésus rend leur vie difficile ou même insupportable, ils se mettront à la suite du Grand Inquisiteur des "Frères Karamazov" et ils banniront Jésus. Qu’arrivera-t-il alors à l’homme ? Qu’arrivera-t-il à Dieu qui est devenu homme ?

  • La méchante blague du couple islamo-chrétien

    Grande trouvaille de la cinquième congrégation du synode, le témoignage de Jeannette Touré, présidente de l’Association des femmes catholiques de Côte d’Ivoire, mariée à un musulman, Mohammed : 52 ans de vie commune dans la plus parfaite tolérance, les enfants baptisés catholiques avec l’accord de l’époux musulman, etc. Bref, le paradis islamo-chrétien.

    C’était tellement gros que le P. Lombardi – oui, le père Lombardi !, comme quoi il ne faut jamais désespérer de rien – a jugé nécessaire de revenir sur cette intervention pour dire aux journalistes que ce cas personnel était hélas très éloigné de ce qui se vit dans la plupart des pays musulmans, et qu’il vaudrait mieux se demander comment on peut aider les chrétiennes converties de force à l’islam (car la charia impose que la femme d’un musulman soit musulmane, et même si le musulman tolère que sa femme reste provisoirement chrétienne, les enfants sont forcément musulmans).

  • « L'Eglise doit être une maison paternelle aussi pour les couples gays »

    Tel est le titre que donne Vatican Insider à l’article sur l’intervention au synode du cardinal Assis, archevêque d’Aparecida, président de la conférence des évêques du Brésil. A lire l’article, il ne semble pas que l’archevêque l’ait dit littéralement, mais c’est évidemment ce qu’on comprend et ce qu’on retient de son propos, et c’est désormais habituel. On lira l’article chez Benoît et moi, et surtout l’excellent commentaire qui en est fait.

    A propos d’« apprendre ensemble l’art de l’accompagnement », j’ajouterai seulement qu’il y en a marre d’entendre quotidiennement cette litanie : qu’il faut accompagner la souffrance des autres, que l’Eglise doit être un hôpital de campagne, etc. Chaque fois c’est une insulte envers ceux qui nous ont précédés. Il faut vraiment ne rien connaître à l’histoire de l’Eglise, ne rien connaître à la vie des saints et des institutions religieuses, c’est-à-dire faire semblant de ne rien y connaître (quand on est évêque ou théologien) pour prétendre que jusqu’ici l’Eglise était rigidement enfermée dans ses dogmes et ne songeait pas à soigner les blessures de l’homme (tiens, on oublie aussi de préciser : « l’homme blessé par le péché originel »…). L’Eglise a toujours été l’Eglise du bon Samaritain, elle a toujours multiplié les initiatives pour sortir les hommes des chemins des ronces et des brigands pour leur montrer le chemin de la miséricorde.

    Mais si on le tait sur ces réalités historiques, c’est parce que ce n’est plus ce que l’on veut faire. Ce que l’on appelle miséricorde aujourd’hui, c’est laisser le pécheur dans son péché. Qui suis-je pour juger ? L’Eglise doit accueillir les « couples gays », et ne surtout pas leur parler de péché… Telle est « l’approche pastorale et non légaliste » dont on nous rebat les oreilles.

    Le pire est que sur cette lancée, à force de tourner le dos à la vérité, on en vient à traiter la doctrine d’« idéologie ». Là, on entre dans le blasphème. Parce que la doctrine de l’Eglise, c’est le Verbe de Dieu, c’est la seconde personne de la Sainte Trinité. Le Samaritain, précisément. Qui veut nous emmener à l’auberge éternelle, et non nous laisser crever sur place dans nos péchés avec de « bonnes » paroles.

  • Saints Denis, Rustique et Eleuthère

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    Décollation de saint Denis, missel de l’abbaye Saint-Denis, XIIIe siècle. L’enluminure est le D qui commence la collecte de la messe de la fête (on remarque que Dionysium est écrit « dyoni(sium) ») :

    Deus, qui hodiérna die beátum Dionýsium, Mártyrem tuum atque Pontíficem, virtúte constantiæ in passióne roborásti, quique illi, ad prædicándum géntibus glóriam tuam, Rústicum et Eleuthérium sociáre dignátus es : tríbue nobis, quǽsumus ; eórum imitatióne, pro amóre tuo próspera mundi despícere, et nulla eius advérsa formidáre. Per Dóminum…

    O Dieu, qui, en ce jour, avez fortifié le bienheureux Denis, votre Martyr et Pontife, lui donnant la constance dans l’épreuve du martyre, et qui avez daigné lui associer Rustique et Éleuthère, pour annoncer votre gloire aux Gentils ; faites-nous, s’il vous plaît, la grâce de mépriser, à leur exemple et pour l’amour de vous, les prospérités du monde et de ne craindre aucune de ses adversités.

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    Décollation des saints Denis, Rustique et Eleuthère, dans une édition française de la Légende dorée de Jacques de Voragine, datant de 1380 environ. On peut lire : « Denys ariopagite fu conútis a la foy jesu crist de pol le beneoit (apostre) » (Denys l’aréopagite fut converti à la foi de Jésus-Christ par l’apôtre saint Paul).

    Ces deux livres sont conservés à la Bibliothèque Mazarine.

  • « Sens commun » ?

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    Ils ont l’air bien gentils, avec leur sourire de publicité pour des yaourts, ces militants de droite issus de la Manif pour tous et autres lieux, qui ont créé « Sens commun ». Mais il va être temps qu’ils apprennent un peu comment fonctionne la « démocratie » française. Surtout quand il s’agit du Sénat.

    Voilà qu’ils « s’étonnent vivement de la nomination du sénateur Alain Milon au poste de président de la commission des Affaires sociales du Sénat ». Une élection « totalement consternante », disent-ils : parce que le sénateur Milon, quoique UMP, est favorable à la loi Taubira, à la PMA et à la GPA.

    On a l’impression qu’ils tombent de la lune.

    Ils ne s’étonnent pas que la socialiste Michèle André soit élue (par la droite) présidente de la commission des Finances.

    Ni que le questeur soit, bien sûr, l’UMP Bernard Saugey… président d’honneur de la Fraternelle parlementaire…

    Car c’est par là qu’il faut commencer. La politique, au Sénat, est réglée par la franc-maçonnerie.

    C’est pourquoi je n’ai pas bondi d’enthousiasme en apprenant que Bruno Retailleau devenait président du groupe UMP. Pour accéder à ce poste, il lui a fallu donner des gages. Ou pire. En tout cas, parmi les gages, il y a précisément Alain Milon aux affaires sociales. Aux côtés de Michèle André aux Finances. Michèle André, vice-présidente de la Fraternelle parlementaire. Ces deux-là, en janvier 2010, avaient signé conjointement (suivis par bien d’autres naturellement, dont Bernard Saugey) une proposition de loi légalisant la GPA.

    C’est un combat de longue date. En 2008, déjà, Michèle André, avec Alain Milon (et Henri de Richemont) avaient pondu un « rapport d’information » favorable à la légalisation de la gestation pour autrui. En octobre 2008, à l’assemblée générale de la Fraternelle parlementaire, la seule intervention, en dehors des allocutions d’usage, avait été l’exposé de la « Sœur Michèle André » sur la GPA. Qui commençait ainsi : « La maternité pour autrui constitue une pratique séculaire permettant de remédier à l’infertilité d’une femme. » Et donc il faut mettre fin à la loi de « prohibition ».

    Sur les questions « sociétales », il n’y a aucune différence, dans les instances dirigeantes du Sénat, entre la droite et la gauche. Le programme unique est celui de la franc-maçonnerie. N’en déplaise à Bruno Retailleau et autres leurres (les francs-maçons ayant oublié, hélas, d’être idiots).

  • Valls et Sapin jouent sur les mots

    C’est d’abord le ministre des Finances Michel Sapin qui a affirmé :

    « La Commission ne peut pas rejeter les budgets nationaux, le budget français. Le seul endroit où l'on rejette, adopte ou censure des budgets ce sont les parlements nationaux. »

    Et Manuel Valls a embrayé :

    « Il n'y a qu'un seul Parlement (...) qui a en charge d'approuver ou non le budget de la France (...) c'est le Parlement français. (…) De toute façon la Commission européenne ne peut pas (...) rejeter (le budget), elle peut faire des remarques, c'est tout à fait son droit. »

    Depuis l’année dernière, les Etats membres doivent impérativement présenter leur projet de budget à la Commission avant le 15 octobre. La Commission donne son avis avant le 30 novembre. (Ce devrait être le 15 novembre cette année.) La Commission peut demander à un Etat membre de revoir son budget et de lui présenter un budget révisé. De fait il ne s’agit pas à proprement parler d’un rejet, au sens d’un veto. Mais si l’Etat membre refuse de modifier le budget que la Commission juge mauvais, et qu’il se révèle effectivement mauvais dans ses conséquences, la Commission est alors en droit d’infliger à l’Etat en question une sanction financière allant de 0,2% à 0,5% du PIB - soit pour la France entre 4 et 10 milliards d'euros.

    Alors, Valls et Sapin, on continue ?

  • Miracle en Belgique

    Le Palais royal a annoncé ce matin la formation d’un gouvernement, qui sera investi samedi. Moins de cinq mois après les élections ! Le Premier ministre est le libéral francophone Charles Michel, qui, à 38 ans, sera le plus jeune Premier ministre belge de l’histoire, et le premier chef de gouvernement libéral depuis 1938.

    La coalition réunit les libéraux, les chrétiens-démocrates et la N-VA flamande, qui se sont mis d’accord sur le budget et sur le report de 65 à 67 ans de l’âge de la retraite.